Au nom du bien

Bienvenue dans l'Arkansas en 2016, dans la petite ville de Stock ! Ici, les gens s'apprêtent à voter pour Trump et l'affichent fièrement dans leur jardin : "Make America Great Again !" L'action se passe un samedi peu avant Pâques. le pasteur Richard Weatherford a péché. Il a trompé son épouse avec Gary, un jeune homme dépressif qui le fait chanter et exige de lui 30000 $ pour quitter au plus vite ce bled pourri. Mais comment le pasteur peut-il trouver les 30000 $ ? Mentir à sa femme ? Voler ? Que faire pour garder les apparences ? Après tout, le pasteur n'est pas homosexuel, car comme il le dit lui-même à la page 157 : "cela n'existe pas, les homosexuels. le concept de l'identité gay est un mensonge du diable, fondé sur l'idée fausse que l'homosexualité est un état de l'être. Si les homosexuels existent, alors Dieu a dû créer les homosexuels ; donc, non, il ne peut pas y avoir d'homosexuels." En attendant, il n'est pas sorti de l'auberge. À d'autres moments, il parvient à se convaincre ou à convaincre ses ouailles de choses bien plus saugrenues #aunomdubien . En une seule journée, 24 heures chrono, c'est toute une petite communauté qu'on regarde s'activer dans ce roman choral de 326 pages très astucieux, cynique, où chacun en prend pour son grade jusqu'à la dernière page.
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Décidément les éditions Gallmeister nous font découvrir un super lot de pépites en provenance des USA.

On découvre un peu plus les contradictions de cette Amérique prétendument puritaine qui cache derrière les murs de sa bonne conscience de très vilaines turpitudes.

Donc Au nom du bien on fait le mal.
Le pasteur Wheather-Machin est un aficionado de la face, il n'hésite pas à enfreindre les enseignements du seigneur tout puissant pour que sa congrégation ne s'aperçoive pas que son vernis se craquelle sous le soleil de Satan.

Les destins s'épuisent dans ce récit sans justice, enfin presque sans justice.

Bonne littérature, à consommer sans modération

En Arkansas, un prêtre protestant avec femme et enfants semble bien sous tous rapports. Il cache un secret qui, s'il était révélé, mettrait à mal sa vie privée et religieuse. Quand Gary veut le faire chanter et réclame trente mille dollars, la machine s'emballe et les événements dramatiques s'enchaînent dans cette petite ville américaine. C'est prenant comme un thriller mais c'est aussi une étude de moeurs et une critique virulente de la religion. C'est un roman très intéressant, on a envie d'aller au bout pour savoir jusqu'où pourra aller Richard Weatherford pour cacher son secret et il ira très loin.

Hypocrisie pourrait être le maître mot de ce court roman qui tourne autour d'un personnage principal en apparence bien sous tous rapports, Richard Weatherford, pasteur de la plus grande congrégation de Stock petite ville d'Arkansas, marié, père de 5 enfants, conservateur et défenseur de la morale chrétienne. Il a beaucoup à perdre et son lourd secret risque d'être révélé. Il éclaboussera de sang toute personne qui représentera un risque pour son honneur. Roman choral, où chaque protagoniste aura la parole, mais aucun ne sortira du moule : pêchés, calculs, menaces, chantage, violence et meurtres sont au rendez-vous. le rythme est endiablé et l'intrigue très réussie dans ce microcosme post-Trump qui apparaît à plusieurs reprises au cours de l'histoire. Un hasard ?

L'histoire d'un chantage, d'autant plus "tendu" du fait de l'arrière-plan du protagoniste, pasteur aux États-Unis.

Alors que le début de ce livre me paraissait prometteur, j'ai été petit à petit déçu de la tournure des évènements : trop simpliste, trop irréaliste.

Oui bien entendu c'est un polar, un divertissement aux codes bien définis.

Malgré cela, les promesses que me semblait contenir l'ouvrage se sont évanouies dans l'intrigue sans grande finesse et avec encore moins d'invention.

Même la critique du milieu ecclésial aurait pu être plus incisive, mais se délite dans trop de simplicité.

Ça passe le moment, mais ça aurait pu être remplacé par autre chose, moins superficielle, sans problème.

Un chantage c'est ce que subit Richard Weatherford de la part de Gary qui lui réclame 30 000 dollars pour son silence sinon il dira à toute la ville de stock il avouera le terrible secret du pasteur Weatherford. Richard n'a malheureusement pas cet argents et tout va s'enchaîner pour lui au cour de ses trois jours, trois jours de stresse intense pour pouvoir garder le secret de son pêcher inavouable surtout vis à vis de sa femme et de ses 5 enfants. Comment Richard va-t-il ce sortir de ce pétrin ?

L'auteur dans ce livre nous parle de sexualité, de mensonge et de comment sans sortir pour réussir à caché une chose qu'on accepte pas soi même et de ce qu'on est prêt faire pour garder ce secret bien caché.

Rencontre de la musique et du polar ... Dry County de Bon Jovi et de Jake Hinkson ...

C'est un roman noir. Je veux bien. On compare Jake Hinkson à Jim Thomson. Oui, il y a à la fin quelques morts expéditives.... Mais c'est surtout un récit dans la grand tradition des récits sudistes, histoires glauques qui se déroulent dans le cadre étouffant de petites villes confites dans leur bigoterie de surface et leur hypocrisie.
L'auteur est le fils d'un prêcheur baptiste de l'Arkansas. Richard Weatherford, son héros, est le pasteur baptiste d'une petite ville de l'Arkansas... Autrement dit, son créateur sait ce dont il parle -et a des comptes régler. Richard a la parole facile; dans sa communauté il est l'homme respecté, admiré. A la tête de ses ouailles, il est engagé dans une noble lutte administrative: interdire l'implantation d'un débit de boisson. Brian, le concepteur du projet, endetté jusqu'au coup, n'est pas une flèche.
Richard, lui, est le père affectionné de cinq enfants, et sa femme organise les activités des dames bien pensantes. Certes, Penny souffre de ce que son époux ne l'ait plus touchée depuis la naissance de la petite dernière (neuf ans quand même...) le saint homme a tant de responsabilités....
Mais voilà: après avoir cédé, un soir d'égarement, aux bras musculeux d'un type de rencontre, Richard a entamé une véritable liaison avec un de ses jeunes paroissiens, Gary, un garçon un peu paumé, sans soupçonner que Gary n'est pas homosexuel, qu'il a une petite amie, Sarabeth, et que les deux ont monté un plan pour le faire chanter et fuir le bled pour une grande ville, Little Rock, pas moins.....
Voilà, la toile de fond est peinte, et ça se passe en une journée -la veille de Pâques- racontée à cinq voix. (Excepté le dernier chapitre, avec la voix de Richard, qui se situe un an plus tard). Naturellement, c'est le récit de Richard, ce sépulcre blanchi..... subtilement écrit, qui nous fascine. Recoins d'une âme tortueuse mais qui cherchera, à tous prix, à s'auto-justifier...
On doit le livre aux magnifiques éditions Gallmeister, qui nous proposent tous les grands écrivains américains, souvent mal connus, d'aujourd'hui.

Tel un huit clos, on s'enferme dans une petite ville de l'Arkansas où la prohibition est en recrudescence, la religion omniprésente et le pasteur vénéré par sa congrégation. Dans ce lieu pieux, un coup de téléphone reçu à cinq heures du matin par Richard l'homme de Dieu, va tout changer.

Tout s'enchaîne très vite. Gary, un adolescent dépressif fait chanter Richard en menaçant de révéler à tout le monde qu'ils ont eu une aventure homosexuelle. le prix à payer pour le silence est de trente milles dollars sous deux jours. Comment et où trouver une somme pareille à la veille de Pâques, l'une des périodes les plus chargées de l'Eglise? Heureusement des gens dans le besoin prêts à tout pour s'en sortir, il y en a toujours dans nos villes. Richard va donc refiler son problème à un autre, nouant des liens étroits avec tout un réseau que l'on voit apparaître au fur et à mesure. Ils sont tous reliés, des connaissances aux fréquentations, ils ne peuvent échapper à ce qui va suivre.

Un excellent policier qui monte crescendo sur la fin pour nous lâcher une morale sublime. Basé sur les apparences, nous jugeons énormément notre entourage. Ainsi, sous sa soutane noire à col blanc le pasteur paraît être un homme de bien quand il a l'âme aussi noire que son habit. Mais qui irait juger ou même penser qu'il puisse être à l'initiative de tout ce qu'il s'est passé en une tragique nuit?
Il faut également voir la congrégation qui préfère entendre des mensonges et se boucher les oreilles ou les yeux face à ce qu'ils ne veulent pas voir ou savoir. Ils viennent à l'église pour entendre qu'ils seront absous, lavés de leur péchés par un Seigneur miséricordieux. Quoi qu'il fassent ou pensent, une petite visite dominicale et tout ira bien dans l'au-delà. L'hypocrisie à son paroxysme !

Si l'habit ne fait pas le moine, la fragilité humaine elle est authentique. le chagrin, la souffrance, vers qui mieux que le pasteur se tourner pour se soutenir et tenter d'aller au-delà de notre douleur?
Être un homme bien ne nécessite pas d'être un homme de bien.
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24 heures dans la peau d'un Pasteur, et pas des moindres !

Richard Weatherford officie dans la petite ville de Stock, Arkansas, et on peut dire que jusqu'à présent, Dieu a toujours été de son côté : marié à Penny, père de cinq enfants, pasteur de l'église la plus fréquentée du coin, bref, Richard a tout misé, 7-7-7 qui s'alignent, c'est le jackpot !

Entièrement soumis à Dieu, la vie de Richard n'a de sens que lorsqu'appréhendée par le prisme de la dévotion absolue. Transmettre la Parole de Dieu est sa vocation, sa Foi est inébranlable et sa Vie ne sera dictée que par la Volonté de Dieu. Engagé dans une quête de perfection pour sa paroisse, Richard ne veut que le meilleur pour ses ouailles : conservatisme, lois anti-alcool, il leur montre le droit chemin.

Mais le Pasteur est, à son plus grand dam, un homme parmi les autres, un pêcheur parmi tant d'autres. Et, quand le jeune Gary menace de révéler à tous la nature de ses relations avec lui, le monde de Richard s'effondre. Si le silence est d'or selon certains, Gary n'est pas de cet avis : 30.000$ ou alors bye-bye la belle petite vie parfaite de Rich, bonjour le scandale et l'humiliation, que tout bon chrétien exècre… !

Ne possédant pas cette somme, Richard n'a d'autre choix que de recourir à des procédés douteux, qui, en seulement 24 heures, vont faire valser les préceptes de sa vie, le faire sombrer dans un engrenage diabolique, jusqu'à son issue fatale.

Dans « Au nom du Bien », Jake Hinkson fait le portrait au vitriol d'une Amérique traditionaliste et conservatrice, dont l'hypocrisie est élevée au rang d'apophtegme : « Les apparences, sinon rien ! ». Voilà un roman d'une incroyable puissance, à la morale bien acide : il faut sauver la face, coûte que coûte, quitte à s'affranchir de tout principe, de toute droiture, quitte à rejeter tout altruisme, quitte à manipuler ses semblables, quitte à mentir à sa famille, quitte à tuer.

Car si le silence a bel et bien un prix, et c'est celui de la vie.