AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 219 notes
5
28 avis
4
30 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
0 avis
RÉSUMÉ:"Pasteur respecté d'une petite ville de l'Arkansas, Richard Weatherford est victime d'un chantage. Car Richard a fauté avec un jeune homme, Gary. Prêt à tout pour empêcher son monde de s'effondrer, le pasteur n'a que quelques heures pour tisser une immense toile de mensonges où piéger son entourage. "

MON AVIS: Voilà bien une histoire qui démontre toute l'hypocrisie qui se cache derrière les apparences. Dans cette petite ville où tout le monde se connait, ou les rumeurs vont bon train, beaucoup d'habitants ne sont pas d'aussi bons paroissiens qu'il y parait. Et le pasteur Richard Weatherford est loin d'être le gardien de troupeau irréprochable qu'il donne à voir. Lui encore moins que les autres.
Jake Hinkson décrit très bien, de façon sobre et dépouillée de quoi les hommes sont capables quand ils veulent obtenir quelque chose ou qu'ils se sentent menacés. Et pas seulement les hommes, les femmes aussi. Et c'est peut-être encore pire. La frontière entre le bien et le mal
devient alors floue quant il s'agit de sauver les apparences.
J'ai apprécié cette sobriété dans l'écriture. Une description des actes et des faits, sans fioriture. Et c'est diablement efficace.
Commenter  J’apprécie          80
Au nom du bien est une nouvelle immersion dans les tréfonds de l'âme d'un homme d'église. le pasteur Richard Weatherford est le guide respecté d'une petite communauté ultra-conservatrice de l'Arkansas, à la veille de l'élection de Trump. Mais le pasteur, dans un moment de faiblesse, a fauté avec un jeune homme : Gary, télécommandé par sa dulcinée Sarabeth (quelle pécheresse, celle-là !), exige du pasteur 30 000 dollars comme prix de son silence. Car l'homosexualité n'est pas très bien vue dans la communauté…
Le roman se déroule sur un week-end, dans un rythme haletant de compte-à-rebours : Richard Weatherford ne dispose que de 24 heures pour sauver les apparences… et sa vie de couple.
Chaque chapitre est raconté par un des protagonistes du roman, ce qui permet une bonne analyse des caractères et des motivations des personnages : tous convergent vers une issue pour le moins inattendue. Mais pas d'inquiétude, toute action commise le sera « au nom du bien » !
Après L'enfer de Church Street et Sans lendemain, Jake Hinkson est au mieux de sa forme, et on se régale à la lecture de ce roman noir, bien noir, qui bouleverse les frontières du bien et du mal et égratigne l'image de l'homme d'église, tout en dénonçant l'intolérance de ces communautés rigoristes de l'Amérique profonde. N'oublions pas de saluer la traduction toujours impeccable de Sophie Aslanides !

Commenter  J’apprécie          90
Au nom du Bien est le récit des mésaventures de Frère Richard Weatherford, pasteur baptiste d'une petite ville de l'Arkansas. Bien sous tous rapports, il est marié, père de cinq enfants et a en charge une confrérie de fidèles pieux et obéissants.
Mais Frère Richard a un gros problème ! Il a fauté avec un jeune homme, Gary. Celui-ci le fait chanter et lui demande une somme de 3000 dollars pour ne pas révéler l'homosexualité du pasteur à ses ouailles. Richard va passer le samedi de Pâques à essayer de sauver sa réputation. Durant cette journée il va renoncer à tous ses principes.
Sa petite vie tranquille va basculer…et les voies de l'enfer vont s'ouvrir sous ses pieds…
Ce roman est noir, très noir mais il se déguste sans modération. Une très bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          40
Pardonnez-moi très cher Pasteur pour n'avoir pas encore lu tous les livres de votre créateur Jake Hinkson, qui sont pourtant bien présent dans ma bibliothèque (la preuve en photo) et bien plus plaisant à lire que la Bible. Oui moi aussi j'ai une addiction, mais bien plus honorable que la vôtre, je ne m'intéresse pas aux garçons (quoi que) mais aux livres, alors délivrez moi de mon péché et peut-être que je vous délivrerai du vôtre…



Il est certain que le portrait que l'on brosse ici de votre personne n'est guère reluisant et démontre une fois encore une certaine hypocrisie de cette Amérique puritaine.

Si l'habit ne fait pas le moine, vos secrets n'en demeurent pas moins inavouables et ne passeront même pas la porte du confessionnal, même arrosés à l'eau bénite.

On peut compter sur votre créateur pour nous parler du pire de la meilleure façon possible à travers cet excellent roman noir qui enverra très certainement votre âme brûler en enfer.

Jake Hinkson exorcise ses obsessions liées à la religion et au crime à travers cette histoire brutale qui s'avale comme un shot de whisky.

Il est certain que je ne refuserai pas une prochaine tournée, un bon Jake Hinkson ça ne se refuse pas, je ne me ferai pas prier.

Lien : https://dealerdelignes.wordp..
Commenter  J’apprécie          70
Étant donné que j'ai lus tous les livres - du moins ceux qui ont été traduits en français - de Jake Hinkson, je peux d'ores et déjà dire que j'aime beaucoup cet écrivain et qu'on retrouve dans chacun de ces livres une critique de la religion catholique. Dans Sans lendemain (son avant-dernier ouvrage), il nous servait une passionnante histoire d'amour lesbien entre une jeune femme et une autre mariée à un pasteur...

Cette fois, le protagoniste dont nous allons principalement parler est Richard Weatherford, le pasteur d'une petite ville de l'Arkansas. Il a couché avec un jeune homme, Gary, et celui-ci le fait désormais chanter. Contre 30 000 dollars, il ne dit rien à personne et met les voiles. Seulement, il faut pouvoir se procurer tout cet argent... ce qui va mener cet homme de foi, prêt à tout, dans un enchaînement de mensonges.

Au fur et à mesure, nous allons rencontrer d'autres personnages, arborant tour à tour leur point de vue : celui de Gary Doane, le maître chanteur ; de Sarabeth Simmons, qui est vue comme la traînée de la ville et dont le beau-père, Tommy, est le salaud qui tient un bar dans le petit village ; Brian Harten, qui veut ouvrir un magasin de boissons, mais aussi Penny Weatherford, la femme de Richard qui ignore tout des penchants sexuels de son mari...

Ses destins vont finir par s'entremêler, liés par le pasteur qui tient absolument à conserver sa réputation et à ce que sa femme et ces cinq enfants n'apprennent pas son aventure homosexuelle. Dans ce roman choral, nous allons avoir la possibilité de suivre les pensées de plusieurs personnages et de comprendre ce qui peut mener ces différent·e·s protagonistes à agir ainsi, dans cette petite ville de l'Arkansas de l'Amérique profonde, où l'homosexualité est encore un pêché... pire encore pour un homme marié et de l'Église.

À mon tour, j'ai été prise dans cette spirale infernale où un croyant est prêt à tout pour ce qui lui semble être fait "au nom du bien". Ainsi, le titre de ce livre prend tout son sens. Un roman noir qui se dévore et qui nous permet de nous interroger sur les tréfonds de l'âme humaine. Une fois encore, Jake Hinkson met en avant les travers de la religion, et offre aussi une véritable critique de l'Amérique et de cette vision étriquée du bien, et faussée de ce qui est mal (diabolisation de l'alcool, des relations qui ne sont pas hétérosexuelles ou hétéro-romantiques...). C'est puissant et à dévorer de tout urgence !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          382
"La branlette est dangereuse pour la santé !". Pire, "La branlette tue"…

Voilà le bandeau-titre qu'il faudrait apposer sur ce roman noir car au final, tout est parti de là pour se terminer d'une manière qui fait froid dans le dos vu le détachement de celui qui accomplit ces meurtres de sang-froid.

Mais revenons au début : se faire réveiller à 5h du matin par un appel de son amant pourrait être romantique si vous étiez célibataire…

Par contre, lorsque l'on est marié avec 5 enfants, oups…

De plus, lorsqu'on est un pasteur respecté dans une petite ville des Ozarks (Arkansas), ça la fout mal si vos ouailles apprenaient que vous avez trempé votre biscuit dans une autre tasse de café que celle de votre légitime épouse.

Surtout si cette tasse de café appartenait à un jeune mâle. Là, vous êtes mort.

Au lieu de jouer paisiblement à "7 à la maison", le pasteur Richard Weatherford se retrouve avec un chantage à la clé : son jeune amant réclame 30.000$, rien de moins. Sinon, il dira à tout le monde que le pasteur aime jouer à touche-pipi avec un jeune homme.

L'Arkansas a beau avoir fourni à l'Amérique un président qui aimait la pipe, dans cette petite congrégation plus catholique que le pape et ses cardinaux réunis, l'homosexualité présumée du pasteur serait plus que mal vue.

Ce roman choral nous donnera la possibilité de suivre plusieurs personnages, d'être dans leurs pensées, leur coeur, leurs doutes, leurs pulsions et cela rend le roman encore plus fort qu'il ne l'est au départ.

Si la thématique du chantage est un classique, ce qui reste à découvrir, c'est comment se sortir de ce pétrin sans avoir à payer ou, si l'on décide de payer, c'est, comment mettre la main sur ce paquet de fric sans que cela se sache, se voie et surtout, où aller le chercher !

L'atout de ce roman noir est de nous mettre en présence d'un pasteur réputé, d'un homme qui a réussi à augmenter le nombre de ses fidèles, qui a une réputation de bon père de famille, de bon mari et qui a fauté sexuellement avec un jeune homme (majeur, je précise), lui qui ne touche plus sa femme depuis la naissance de leur dernière, il y a 8 ans.

Le roman a un rythme trépidant puisqu'il se déroule la veille de la fête de Pâques, ce qui me fait penser que notre pasteur a dû faire un véritable chemin de croix en souffrant sa Passion (charnelle, ici et non mortelle) sans savoir s'il ne finirait pas crucifié le lendemain, le dimanche de Pâques, sans possibilité de résurrection.

Les voies du Seigneur sont impénétrables (elles) et une fois de plus, l'auteur nous démontre que s'il sait jouer avec le Noir, il sait aussi nous entraîner là où nous ne l'attendons pas et nous offrir un final qui glace les sangs.

Dans ce roman, il explore la face peu reluisante d'une certaine religion, celle qui prône l'abstinence de l'alcool, des jeux de hasard, la violence, mais dont le principal modèle n'est pas en odeur de sainteté lui-même. Il serait même le roi des menteurs et un fieffé hypocrite, comme nombre de croyants pratiquants de ma connaissance.

Portrait d'une Amérique pro-Trump, de loosers magnifiques, de paumés sublimes, d'arrivistes arrogants, de femmes drapées dans leur dignité, d'un pasteur prêt à tout pour sauver sa réputation (et protéger sa famille du scandale), de petits jeunes qui pensent que le fric résout tout, le tout mis en scène par un talentueux scénariste qui ne laisse rien au hasard.

Ne cherchez pas de morale dans ce roman noir : ce petit noir est serré, corsé, sombre, sans sucre, sans nuage de lait, sans édulcorants mais tu le bois avec délectation car il est réaliste, dans le fond : ce ne sont pas toujours les Bons qui gagnent.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          172
Encore une histoire de pasteur .
Il semblerait que Jake Hinkson en fasse une spécialité . En effet , la lecture de sa bio pourrait donner à penser : aurait-il quelques comptes à régler ?
C'est le troisième roman que je lis de cet auteur et à chaque fois , les hommes d'église nourrissent des fictions bien décoiffantes !

Et cette fois , on part pour l'Arkansas où officie Frère Richard Weatherford , marié et père de famille drapé d'une respectabilité qui pourrait bien être mise à mal .
Des ouailles diaboliques vont l'entraîner dans le péché ! ...diantre !

Voilà qui va animer une petite ville d'Amérique profonde si bien pensante qui , sous le joug de la religion , affiche ses idées pro Trump sur ses pelouses .
Et puis , si petits trafic il y a , on les tolère bien cachés . L'important est de sauver les apparences .
Mais , Frère Richard va en peu de temps se retrouver dans l'oeil d'un cyclone et le suspense est entretenu par sa maîtrise et sa froideur .
Machiavélique le berger .

Alors , je dirais que c'est ce personnage principal qui mène le roman .
Mais , tour à tour , les autres héros amènent du corps au récit . Bien des thèmes sont abordés : la famille , le couple , la sexualité , la politique , la religion , les problèmes existentiels etc ...
Ce polar est aussi un roman social ; une photo réaliste d'une société en souffrance qui a perdu ses repères . Beaucoup d'introspection et de remises en cause , de grincements .

Mais , malgré la noirceur , le ton est léger , enlevé et souvent drôle . Belle maîtrise de la narration et de la traduction que l'on doit à Sophie Aslanides .
Voici donc mon favori avec " L'Enfer de Church Street " . Mais j'ai aussi bien aimé " Sans lendemain " .

Très bon moment de lecture et merci à l'amie Stockard qui , par son billet , m'a irrésistiblement ramenée vers cet auteur .


Commenter  J’apprécie          644
24 heures dans la peau d'un Pasteur, et pas des moindres !

Richard Weatherford officie dans la petite ville de Stock, Arkansas, et on peut dire que jusqu'à présent, Dieu a toujours été de son côté : marié à Penny, père de cinq enfants, pasteur de l'église la plus fréquentée du coin, bref, Richard a tout misé, 7-7-7 qui s'alignent, c'est le jackpot !

Entièrement soumis à Dieu, la vie de Richard n'a de sens que lorsqu'appréhendée par le prisme de la dévotion absolue. Transmettre la Parole de Dieu est sa vocation, sa Foi est inébranlable et sa Vie ne sera dictée que par la Volonté de Dieu. Engagé dans une quête de perfection pour sa paroisse, Richard ne veut que le meilleur pour ses ouailles : conservatisme, lois anti-alcool, il leur montre le droit chemin.

Mais le Pasteur est, à son plus grand dam, un homme parmi les autres, un pêcheur parmi tant d'autres. Et, quand le jeune Gary menace de révéler à tous la nature de ses relations avec lui, le monde de Richard s'effondre. Si le silence est d'or selon certains, Gary n'est pas de cet avis : 30.000$ ou alors bye-bye la belle petite vie parfaite de Rich, bonjour le scandale et l'humiliation, que tout bon chrétien exècre… !

Ne possédant pas cette somme, Richard n'a d'autre choix que de recourir à des procédés douteux, qui, en seulement 24 heures, vont faire valser les préceptes de sa vie, le faire sombrer dans un engrenage diabolique, jusqu'à son issue fatale.

Dans « Au nom du Bien », Jake Hinkson fait le portrait au vitriol d'une Amérique traditionaliste et conservatrice, dont l'hypocrisie est élevée au rang d'apophtegme : « Les apparences, sinon rien ! ». Voilà un roman d'une incroyable puissance, à la morale bien acide : il faut sauver la face, coûte que coûte, quitte à s'affranchir de tout principe, de toute droiture, quitte à rejeter tout altruisme, quitte à manipuler ses semblables, quitte à mentir à sa famille, quitte à tuer.

Car si le silence a bel et bien un prix, et c'est celui de la vie.
Commenter  J’apprécie          20
Au nom du bien - Jake Hinkson
Traduction : Sophie Aslanides @editions_gallmeister

Pasteur respecté d'une petite ville de l'Arkansas, Richard Weatherford n'en est pas moins simple mortel, avec ses secrets et ses faiblesses. Car Richard a fauté avec un jeune homme, Gary. Alors le coup de fil qu'il reçoit à cinq heures du matin ne présage rien de bon : le silence de Gary lui coûtera 30 000$, sinon Richard devra dire adieu à sa réputation et - surtout - à sa femme Penny et à leurs cinq enfants qui jamais ne supporteront un tel scandale. Prêt à tout pour empêcher son monde de s'effondrer, le pasteur n'a que quelques heures pour tisser une immense toile de mensonges où piéger son entourage.

Jake Hinkson signe un nouveau roman épatant où se mêle une fois encore crime et religion.
Le pasteur Richard Weatherford est un personnage détestable, égoïste, égocentrique, hypocrite qui règne en maître sur sa famille et son église. Victime de chantage il ne reculera devant rien pour se sortir de cette histoire sans que sa réputation n'en souffre quitte à manipuler et à se servir d'autres personnes pour arriver à ses fins. Chaque chapitre correspond à un personnage (Le pasteur, Penny sa femme, Gary le maître-chanteur, Sarabeth sa petite amie, et Brian looser sur la paille) et est écrit à la première personne, un point que j'ai beaucoup aimé. Chacun va devoir faire des choix, prendre des décisions qui vont tous les mener à un point de non retour.
Jake Hinkson dénonce l'hypocrisie qui se cache derrière ces hommes respectables de l'Amérique bien pensante et nous offre un roman noir cynique et savoureux qui se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          60
Au nom du bien ou les tribulations d'un pasteur pas très "catholique". Frère Richard, marié à Penny et père de 5 enfants prêche avec ardeur dans une petite ville de l'Arkansas dont il est l'un des piliers. Il aime son métier, sa famille... et les garçons, particulièrement Gary, un jeune homme un peu paumé avec lequel il a fauté et qui lui réclame 30000 dollars en échange de son silence. Cette demande va être le début d'un week-end mouvementé pour le pasteur (et son entourage)...Un roman choral que j'ai lu un sourire aux lèvres (un rictus parfois tant certains propos sont déplaisants ) , et qui dénonce avec efficacité l'hypocrisie de l'Amérique de Trump. J'ai adoré l'écriture fluide, l'intrigue sans temps mort et l'ironie de l'histoire. Un super moment de lecture !
Commenter  J’apprécie          301




Lecteurs (433) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2889 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}