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Pour moi, tout y est ce polar : une description de l'Amérique d'aujourd'hui avec ses excès, ses valeurs et ses contradictions, une insertion dans un milieu (les prêcheurs), une intrigue policière qui se tient, des personnages soignés, une belle écriture/traduction et une narration à plusieurs voix, comme je les aime. Youpie !
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Richard est le pasteur de la plus grande paroisse de son comté du Nebraska. Leader du mouvement prohibitioniste de sa ville, il se fait réveiller un samedi matin par un jeune de sa paroisse qui veut le rencontrer urgemment. Malgré que le weekend doit être consacré à la préparation des célébrations de Pâques, son interlocuteur ne lui laisse pas le choix. Ce dernier, un jeune ayant abandonné la fac, lui laisse une journée pour trouver 30.000 dollars. S'il n'a pas l'argent, il rendra publique leur liaison... Richard ne peut se permettre que la rumeur d'une relation homosexuelle vienne entacher sa réputation.
Le récit se déroule sur la journée de samedi. le récit est assez haletant puisque l'on suit Richard qui va devoir trouver l'argent qu'il ne possède pas, tout en ayant le point de vue d'autre personnage impliqués directement ou indirectement. le résultat sur la forme est bien réussi, l'alternance entre les différentes points de vue fonctionne bien.
Le roman se lit rapidement car il est assez court. le point négatif est pour moi la psychologie des personnages qui n'est pas assez approfondie du fait de la taille du récit et le nombre de points de vue que l'on suit.
Un coquille m'a bien surpris. Nous sommes un pleine campagne présidentielle entre Hilary Clinton et Donald Trump et l'un des personnages dit à un moment donné : "nous sommes en 2017"... L'auteur et la maison d'édition auraient pu faire un peu plus attention...
Un roman divertissant, assez efficace mais sans grande prétention.
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Régime sec pour la petite ville de Stock,  Arkansas.  Prescription délivrée par le vénérable pasteur Weatherford du haut de sa chaire chaque dimanche.
Pas de vente d'alcool... mais des frigos débordant de bières.
Il est où le problème ?
Pas de contradiction. A Stock on n'aime pas trop compliquer les choses. L'urgence c'est plutôt de préserver cet îlot assiégé des menaces et dérives extérieures. Pour ce faire on accorde sa confiance à ceux qui assènent des certitudes, Trump ou, à l'échelle locale, le charismatique pasteur baptiste.
Comble de malchance! C'est le pasteur lui-même qui est l'auteur du péché de chair et se retrouve empêtré dans ses malversations. En 24 heures, par sa faute et par un effet de domino dévastateur, tout va  s'accélérer et les meurtres vont s'enchaîner.
Autour du pasteur cynique on écoute chaque personnage  raconter dans son coin sa part de vérité.
Pas vraiment grave tout cela. Il faut « que rien ne change » et continuer  à réconforter une communauté autiste toujours plus nombreuse en délivrant le message de la foi salvatrice.
Court roman qui se situe entre la parabole, la nouvelle et le roman noir.  Beaucoup de thèmes sont abordés en peu de pages, la crédibilité n'est pas toujours au  rendez-vous et la charge est lourde.
Le tour de force est justement de parvenir à nous convaincre que la réalité n'est pas si éloignée que cela de la fiction.
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Richard pasteur, marié, père de 5 enfants, a une relation avec un jeune garçon.

Ce dernier lui fait du chantage pour étouffer l'histoire entre les deux hommes. 30 000 dollars.

Somme que Richard ne possède pas à l'heure dite.

Il décide de persuader un homme de lui trouver l'argent en échange de son appui lors du passage d'une loi.

-- Mais tout va s'enchaîner très vite et dégénérer. 

Un meurtre, une fuite, une fausse accusation.

Mais à quoi est prêt le pasteur de cette ville pour garder l'apparence d'une vie parfaite.


Le titre de ce livre "Au nom du bien", est assez ironique si on veut bien entendu.

Un pasteur est censé être une personne droite au service de dieu.

Il est la passerelle entre dieu et les simples mortels, mais ici le pasteur s'embarque dans des affaires plus que douteuses.

Commets des crimes divers et variés.

Ce qu'il veut ici est garder les apparences telles quelles ont toujours été. 

Seulement ce n'est qu'une façade.

Le bien, le mal, la vérité, le mensonge.

Tout se mélange dans ce livre pour nous montrer la face du monde et des gens, dits honnêtes et en qui l'on peut avoir confiance.

Ce roman est une critique des clichés des villes américaines. 

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Pas facile d'être un pasteur estimé par sa communauté, père de cinq enfants et marié à un modèle de vertu, et d'avoir cédé à la tentation avec un jeune homme, surtout dans une petite ville de l'Arkansas, où l'activité préférée est d'observer et de commenter ce que font les voisins et concitoyens. Richard Weatherford se retrouve ainsi face à un jeune maître-chanteur qui n'aura aucun mal à ternir sa réputation, s'il ne lui donne pas immédiatement 30 000 dollars… le pasteur désargenté doit alors imaginer un moyen de s'en sortir.

Il faut dire que Richard Weatherford est très en vue, s'occupant de politique, il fait notamment campagne pour une ville sans alcool, ce qui déplaît à certains, tout en lui assurant la dévotion d'autres paroissiens. J'ai retrouvé des points communs avec mes précédentes lectures. Comme dans Des vies à découvert, le récit se déroule juste avant l'élection de Trump en 2016, et comme dans Des amis imaginaires, on a affaire à des personnages (certains d'entre eux) à fond dans le dogme religieux, pas loin de la dérive sectaire. La campagne présidentielle en arrière-plan enfonce bien le clou du cynisme et de l'absence de morale, quant à la religion, elle ne vient au secours du pasteur que lorsque ça l'arrange.

Je retrouve un regain d'intérêt pour les romans noirs américains, à la condition que leur cruauté ne verse pas dans la provocation et l'overdose… Et dans ce roman, je me suis délectée : Jake Hinkson a imaginé un imbroglio où l'ironie le dispute à la noirceur, où la frontière entre le bien et le mal n'est pas là où on l'imagine, et il réussit à surprendre et à passionner avec des personnages bien ignobles, pour lesquels pourtant j'ai éprouvé de l'intérêt, dans l'attente de ce que l'avenir leur réservait, en terme de honte ou de malchance. La construction passant d'un protagoniste à un autre fonctionne très bien ici, révélant les turpitudes de chacun.
Je découvre cet auteur, mais je pense que je n'en ai pas fini avec lui. Religion et crime sont les deux leitmotivs de Jake Hinkson et, si je peux dire, ça fonctionne du feu de Dieu !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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J'étais très curieuse de découvrir l'auteur américain Jake Hinkson. C'est maintenant chose faite et je me réjouis déjà de lire ses précédents romans!
(...)
Au nom du bien est une plongée de vingt-quatre heures dans la vie de Richard Weatherford, le très respecté mais pas si respectable pasteur baptiste d'une petite bourgade du comté de van Buren dans l'Arkansas. A Stock, la vie communautaire s'organise autour de l'Eglise et de son charismatique pasteur, un mari et un père modèle pour ses cinq enfants mais aussi et surtout un homme très influent ainsi qu'un ardent pourfendeur de l'homosexualité et un fervent défenseur de la prohibition de l'alcool dans le comté.

Lorsqu'en cette veille de Pâques, Frère Weatherford est réveillé à l'aube par Gary Doane qui a décidé de le faire chanter, il prend conscience avec effroi que toute sa vie est sur le point de s'effondrer. S'il ne veut pas que ses péchés soient exposés sur la place publique et anéantissent en un claquement de doigts tout ce qu'il a si patiemment construit, il va devoir réunir au plus vite la somme colossale exigée par Gary pour son silence. Mais comment? Et surtout à quel prix?

« Je ne suis qu'un être humain et les êtres humains sont prêts à tout. »

Prêt à tout pour préserver sa réputation, son statut social et sa famille, il s'engage alors dans la pire des voies. Ignorant toute frontière entre le bien et le mal, piétinant sans états d'âme le peu de principes qui lui restent, il déclenche une spirale infernale dont il ne sera pas prêt à assumer les conséquences dramatiques.

En situant son intrigue quelques mois avant les élections présidentielles de 2016 dans une petite ville pro Trump de la Bible Belt et en alternant les points de vue de plusieurs protagonistes gravitant autour de Frère Weatherford, Jake Hinkson dénonce avec vigueur mais non sans humour les faux-semblants, les secrets, la violence et les crimes d'une petite communauté engluée dans son conservatisme et son puritanisme hypocrite.

Un roman féroce et jubilatoire!

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Dans une petite ville américaine, un pasteur estimé par sa famille et la communauté a une relation avec un jeune homme. le chantage est trop beau.
Commence alors une course contre la montre pour le pasteur.

Réussira-t-il à sauver son honneur, sa vie de famille, sa réputation ? Jusqu'où ira-t-il pour ça ?

Un ouvrage rythmé et percutant.
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Comment classer ce roman qui a tant plu aux lectrices et au lecteur de notre club de lecture : roman social , parce qu'il décrit si bien la société d'une petite ville de l'Arkansas groupée autour d'un pasteur charismatique, roman policier parce qu'il y a des meurtres, thriller parce que le suspens bien que prévisible est très bien mené. C'est tout cela et beaucoup plus. Parlons d'abord du contexte, le jour de Pâques la famille du pasteur Richard Weatherford est réunie pour célébrer le Seigneur en ce jour qui célèbre sa résurrection. Celui-ci est tourmenté car il a eu une relation homosexuelle avec un jeune de son village, Gary Doane . Celui-ci a décidé de fuir le village et la domination du pasteur avec de l'argent soutiré au pasteur pour ne pas dévoiler ces relations. Tout se passe en cette journée de Pâques et l'on sent que l'on va vers une catastrophe si prévisible. Mais le plus important n'est pas là, même si l'intrigue est très bien menée, à aucun moment on est dans l'interprétation des faits mais dans les faits eux-mêmes. Chaque chapitre tourne autour d'un personnage du village et peu à peu le village apparaît devant nos yeux et c'est vraiment très intéressant. le titre dit tout de l'ambiance de Stock, cette petite ville où tout le monde connaît tout le monde et se surveille avec peu de charité chrétienne même si le pasteur est bien le personnage tutélaire de ce roman. On est dans l'Amérique profonde qui ne croit ni à le théorie de l'évolution ni à la liberté de penser. Un pas de travers et vous voilà rejeter de ce petit village qui donne envie de fuir. Mais pour cela, il faut un peu d'argent et c'est bien là le nerf de la guerre. Même si on sent bien que rien ne peut s'arranger, je ne peux pas dire que j'avais prévu la fin. Ce roman conviendra à toutes celles et tous ceux qui sont persuadés que les bons sentiments ne mènent pas le monde, même quand ils sont prêchés tous les dimanche d'une voix tonitruante. Un excellent moment de lecture que j'aimerais partager avec vous.


Lien : https://luocine.fr/?p=11171
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J'ai beaucoup aimé le fond de ce roman mais j'ai vraiment eu du mal avec la forme.

Sur le fond, l'intrigue était conforme à ses promesses, bien que finalement moins noire, moins visqueuse, qu'attendue. Je pense qu'un David Vann, sur ce même sujet, aurait écrit un bien meilleur roman. Finalement, on ne s'attache ni au Pasteur, ni à sa femme, ni à son amant, ni à la petite amie, ni au truand, ni au beau-père, alors qu'il y a là une intrigue qui tourne au bain de sang, ambiance digne d'un "FARGO", et qu'on voudrait avoir le coeur serré pour ces protagonistes dont la vie bascule en quelques heures.

Le choix d'une narration à la première personne et au présent m'échappe. C'est la formule consacrée en romance (rien à voir avec ce roman), avec des chapitres alternant les points de vue. Ici aussi, mais je ne vois pas l'intérêt. Basculer en mode ricochet d'un narrateur à l'autre, clac clac clac est surtout source de confusion.
L'intérêt d'un point de vue interne est de suivre la psychologie des personnages (ce qui se fait très bien au style indirect libre, soit dit en passant), mais là, je trouve que l'auteur survole l'ensemble. Il multiplie les points de vue et n'en creuse aucun. Il y a pas mal d'actions (ou d'actes, du moins) dans le texte, l'intrigue se déroule très vite : ça aurait pu être rédigé à la troisième personne, pour décrire une scène, plutot que de faire 4 chapitres chacun du point de vue d'un narrateur différent, ce qui n'apporte rien sinon de perdre la lectrice (ici : moi).
Bref, je n'aime pas la première personne du présent et j'ai horreur des "m'écrié-je". Cette conjugaison affreuse me rend dingue. Un vrai blocage sur la forme, donc.

Pour l'anecdote, une coquille relevée dans le texte : plusieurs dialogues indiquent que l'action se déroule pendant la primaire américaine qui oppose Trump à Cruz pour l'investiture du parti républicain : donc quelque part en 2015 (ou début 2016).
Mais Sarabeth annonce "nous sommes en 2017".
Non, vous n'êtes pas en 2017. Si vous étiez en 2017, vous ne vous demanderiez pas pour qui vous allez voter si Trump est le candidat républicain face à Hillary Clinton. C'est quand même ballot.
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Un thriller tranquille, dans l'Amérique de Trump. Des héros plus paumés les uns que les autres. Un Pasteur cynique, qui n'assume rien. Mais on est détaché, n'arrivant à eprouver de l'empathie pour aucun, comme si on s'habituait à tout. Des personnages qui frolent les freres Coen sans en avoir le pathos. L'histoire se tient et on ira jusqu'au bout, espérant que la fin ne soit pas....
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