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3,6

sur 286 notes
, ce roman ne m'a pas fait ressentir grand-chose en fait, ni réelle surprise, ni réel frisson, ni réel intérêt pour ses personnages
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Voilà un roman que j'ai particulièrement apprécié, le lisant en un seul après-midi. Une fois débutée la lecture, impossible de lâcher ce roman que j'ai trouvé bien ficelé. Tout débute par Geoffrey Webb, un honnête citoyen, qui se fait braquer sur un parking par un homme qui vient de commettre un crime et cherche à fuir. Geoffrey ne cède pas à la panique, au contraire, il propose un marché à son agresseur : cinq heures de trajet jusqu'à l'Arkansas et il lui remettra tout l'argent qu'il souhaite. Débute alors une confession de deux-cent et quelques pages. Un roman noir teinté de nombreuses scènes d'humour grotesque, un Geoffrey, ancien pasteur d'une communauté, qui s'avère en fait être un vrai manipulateur, un être cynique, un salopard de la pire espèce, cela ne nous empêche pourtant pas de nous attacher à son personnage ainsi qu'aux nombreux autres dont il évoquera l'existence au cours de sa confession. Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler trop de pans de l'histoire.

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Voici l'histoire de Geoffrey, emporté malgré lui par les événements : il devient d'abord pasteur dans une paroisse sans que l'on sente vraiment qu'il ait une quelconque vocation.

Puis il tombe amoureux d'une jeune fille plutôt insipide, qui se trouve être la fille du pasteur en chef.

Je ne vous en dis pas plus, car les actions s'enchaînent à une cadence presque infernale. Ainsi, Geoffrey va se retrouver dans un sacré pétrin sans l'avoir demandé.

C'est ce qui m'a gêné dans ce roman : ce personnage posé là et qui se laisse faire.

Le style est fluide et sans fioritures.

Un enfer pas si infernal que cela.

L'image que je retiendrai :

Celle de Geoffrey à l'hôpital avec une minerve, à peine réveillé de son coma, qui sort escorté par un revolver et deux réclamants.
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Jake Hinkson est né en 1975 dans l'Arkansas, d'un père charpentier et diacre dans une église évangélique et d'une mère secrétaire dans une église. L'un de ses deux frères est pasteur. Dans sa jeunesse il se passionne vite pour la lecture de polars (Mickey Spillane, Hammett, Chandler, Jim Thomson). « Les deux obsessions de mes jeunes années – la religion et le crime – m'habitent encore aujourd'hui » aime-t-il à dire. Aujourd'hui, il vit à Chicago avec sa femme et écrit des articles sur le cinéma pour des magazines. Après un recueil de nouvelles encore inédit chez nous, L'Enfer de Church Street, son premier roman, vient de paraitre en France.
Geoffrey Webb se fait braquer sur un parking mais contre toute attente, il n'a absolument pas peur de l'arme pointée sur lui et même, il prévient son agresseur qu'il ne se laissera pas dépouiller, par contre il lui propose un deal. Prendre les trois milles dollars contenus dans son portefeuille à condition de l'emmener à Little Rock en Arkansas, à plusieurs heures de route de là, pour y accomplir son destin. Ce trajet sera l'occasion pour lui de confesser ses fautes et ses crimes, bien qu'il sache « qu'il n'y a pas de pardon ni de bienveillance qui puisse changer ce que j'ai fait. »
Une petite ville au coeur de l'Amérique. Geoffrey Webb, aumônier de l'Eglise baptiste pour une vie meilleure dirigée par Frère Card, tombe amoureux d'Angela, sa fille mineure, « sans attrait, grosse ». A partir de là, les ennuis vont s'enchaîner mécaniquement, aux chantages vont répondre les meurtres et comme le shérif est loin d'être un saint…
Autant le dire franchement, j'ai été un peu déçu par ce roman. Son titre et son éditeur, m'avaient laissé imaginer un bouquin très noir, or ce n'est pas ce que j'en retiens et c'est aussi en cela que je suis passé à côté de ce roman. Jamais je ne me suis impliqué émotionnellement dans cette histoire, jamais je n'ai tremblé pour le sort réservé à tel ou tel acteur de ce drame. J'ai suivi l'histoire sans m'ennuyer, certes, mais sans impatience ou curiosité excessive quant à son dénouement. En fait, j'ai été pris à contrepied par le ton général de l'ouvrage. Jake Hinkson ne force pas sur le trait noir, même si les éléments dramatiques d'un point de vue factuel, sont nombreux j'en conviens ; il y a au contraire, me semble-t-il, quelque chose d'humoristique ( ?) dissimulé dans le ton de son écriture. J'en veux pour preuve, cette scène où la vieille mère du shérif décédé vient voir et menacer Geoffrey Webb à l'hôpital, ça fait un peu Pieds Nicklés !
Le roman n'est pas mauvais, loin de là, je l'ai lu sans m'ennuyer mais il n'est pas indispensable non plus. Et il est toujours instructif de voir comment un scénario unique aurait pu être traité par un autre écrivain : ici il est léger, ailleurs il aurait été sordide et insoutenable. Une simple constatation, sans jugement de valeur.
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« Je travaillais depuis trois semaines dans une usine de plastiques dans le Mississipi lorsque le contremaître – un bouseux à la dentition en décapsuleur du nom de Cyrus Broadway – commit l'erreur de me traiter de connard feignant. Alors bon, je suis peut-être feignant, mais je suis aussi méchant comme une teigne.«

Après avoir rossé le bouseux, et quitté la ville, nous retrouvons Paul, deux jours après, dans une station-service, en quête d'argent facile. Lorsque Geoffrey Webb, un homme obèse se présente à la station, il voit là une victime facile. Mais le holdup tourne mal… La victime n'est pas près de se laisser dépouiller si facilement. Plus surprenant encore, il lui propose tout son argent liquide, soit 3000 dollars, en échange de 4 à 5 heures de son temps, sur le chemin de Little Rock, Arkansas
.
« – A partir d'un certain niveau d'ennuis, on ne peut pas s'en tirer par la parole. Certains ennuis sont comme un cancer. Ils grandissent à l'intérieur, rien ne les arrête. Ils poussent sans arrêt, bouffant tout ce qu'ils touchent.
– Et alors ?
– Alors on meurt…. Je vis déjà comme si j'étais mort depuis des années. Je suis une ombre en marche, comme l'a décrit Shakespeare. »
Et, Geoffrey Webb de dévider l'écheveau de ses souvenirs, et les circonstances qui l'ont conduit jusqu'ici :
Son enfance passée auprès d'un père violent, ivrogne, qui en plus de le battre, abusait de ses deux soeurs. A l'âge de 15 ans, alors que son père est en prison, son oncle le conduit à l'Église, et là il a une révélation. Non, pas la révélation de la foi, mais que l'Église baptiste peut lui permettre de se réaliser, qu'il pouvait enfin être accepté dans un groupe et s'intégrer dans un collectif.
« Après 15 ans, j'avais enfin trouvé ma voie.
J'avais aussi découvert une profession. le Frère Léonard devint mon modèle, et en le regardant travailler pendant les années qui suivirent je commençai à comprendre que son boulot était une arnaque écoeurante. »
A la fin de ses études, Frère Léonard le recommande auprès de Frère Card, le pasteur de l'Église Baptiste pour une Vie Meilleure, à Little Rock, Arkansas pour occuper le poste d'aumônier des jeunes. Lors de l'entretien avec Frère Card, il dupera le pasteur sans aucune difficulté, étant passé maître dans l'art de dire aux gens ce qu'ils veulent entendre, et il obtiendra le poste.

Lors de sa première rencontre avec les jeunes, il rencontre Angela, la fille du pasteur. Grosse, sans attrait, mal fagotée, « aussi sensuelle qu'un plaque de plâtre ». Et contre toute attente, chose merveilleuse et terrible, il va tomber amoureux fou de cette jeune fille de 16 ans.

Jake Hinkson nous embarque dans un road movie, absolument noir, complètement déjanté et loufoque, vu à travers le prisme d'une petite communauté religieuse de prêcheurs bigots et fondamentalistes, comme il en existe des dizaines aux États-Unis.

Geoffrey le narrateur est un antihéros honnête avec lui-même. Il nous livre une confession sincère sans chercher à tricher. Il raconte son histoire sans se chercher d'excuses, il énonce simplement des faits. Au départ, ce n'est pas un mauvais gars, il cherche simplement à manipuler les gens, sans méchanceté, pour se faire une place au sein de cette congrégation baptiste qu'il a l'ambition de diriger un jour.

Mais les choses ne tournent pas en sa faveur et ses actions, au fur et à mesure de l'histoire, deviennent de plus en plus horribles. le premier crime, presque par maladresse, en entraînant un autre, et puis un autre dans un crescendo de l'horreur. Il n'est pas le moins du monde sympathique, mais il est très convaincant, et pourrait même s'attirer un peu de bienveillance de la part du lecteur, car les autres personnages de la congrégation ne sont pas des parangons de droiture ou d'honnêteté.

Hinkson a créé des personnages parfaitement marqués dans un environnement morne et noir , qui ne doit pas lui être tout à fait étranger. Ce n'est pas un roman autobiographique, mais l'auteur, fils de prêcheur baptiste élevé dans les montagnes de l'Arkansas, a dû puiser pas mal dans sa propre expérience pour nous décrire la communauté religieuse et la population de Little Rock. L'auteur tire à boulets rouges sur les faux-dévôts et la religion, vidée de sa substance pour n'être que mercantile.
C'est un roman noir, sanglant, dépravé et obscène, délicieusement transgressif et non dénué d'humour.

Selon le Los Angeles Review of Books, « L'union impossible de Sinclair Lewis, Jim Thompson et Charles Willeford… Un roman sauvagement psychotique et pourtant bizarrement rempli de compassion. »
Un O.L.N.I dans la production littéraire de ce début d'année, et un auteur à suivre, assurément.
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Un roman noir donc. Lu d'une traite en 1h30 parce que le style ne retient pas la lecture... c'est à la fois un compliment et un reproche.
Reçu dans une box, donc sensé me plaire... bon.
Il a fallu passer la citation de Paul Valery sur Dieu, qui m'a beaucoup déplu même si j'en ai vite saisi l'ironie, puis les dialogues sans fin avant d'arriver à un peu de matière, puis la description peu développée et assez caricaturale d'une communauté unie autour de la religion...
Le côté noir ? Assez caricatural et sans doute drôle, mais non, pas amusée.
Ce roman a été apprécié, et a eu un prix.
C'es sans doute moi qui suis passée à côté.
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💒 L'enfer de Church Street - Jake Hinkson 💒 @editions_gallmeister
Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s'il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu'à Little Rock, Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi.

Encore un Gallmeister étonnant et détonnant 😄 Quand un évènement brise la tranquilité de la petite vie d'imposteur que s'est construit Webb, ce dernier essaye de réparer et s'engage dans une cascade de situations qui nous donne le tournis. La religion et les bons sentiments y sont mal menés, l'hypocrisie et l'obséquiosité deviennent des armes de premiers choix. Ce livre est drôle, noir, loufoque, immoral. Je l'ai lu d'une traite, impossible de ne pas tourner les pages, impossible de ne pas vouloir savoir comment tout ça va finir. Un très bon roman, et un auteur que je compte bien continuer de lire 😊😄
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Geoffrey Webb est en cavale et se fait braquer dans une station service par une petite frappe. Geoffrey lui promet tout ce qu'il possède, en échange de quoi il doit l'accompagner sur la route qui le mène en Arkansas. Et surtout, il doit l'écouter raconter son histoire qui l'a conduit à sa condition de fugitif.
Geoffrey n'est pas né du bon côté de la barrière comme on dit. Il réussit toutefois à intégrer une communauté protestante où il devient aumônier auprès des jeunes. Il a bien compris qu'avec un peu d'hypocrisie et de rhétorique, il trouverait là un moyen d'exister et de se faire un peu d'argent...
On pense au départ à un road trip mais il n'en est rien. Il s'agit de l'histoire de cet homme qui a rapidement saisi qu'il pourrait se faire une place s'il disait aux gens ce qu'ils voulaient entendre. Et cette communauté religieuse, implantée au sein d'une petite ville de l'Arkansas, apparaît toute désignée pour mettre en pratique cette théorie. L'auteur se delecte de ces personnages lâches, faibles et hypocrites. Les plus eminents représentants de la communauté adulent Geoffrey qui prêche la bonne parole toute la journée, et qui possède une collection de films porno cachés sous son lit, et qui flirte avec la fille mineure du pasteur.
Autour d'eux, gravitent des personnages peu recommandables, comme la famille Nooris avec à sa tête le shérif Doolittle, qui alimente les trafics en tous genres du coin, ou la mère, sorte de Ma Dalton particulièrement savoureuse. Car de l'humour noir, il y en a dans ce livre.
Les intentions de Geoffrey restent cependant floues. Il joue une rôle, il manipule, certes, mais on ne sait pas trop jusqu'où va l'imposture.
Le roman prend un tournant noir au milieu du récit, ce qui donne un second souffle à l'histoire.
Un petit roman vraiment plaisant à lire qui comblera autant les amateurs de romans noirs que ceux a priori moins attirés par le genre.
Lien : http://monpetitchapitre.over..
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"Si Dieu est amour, comment l'enfer peut-il exister ?"
L'enfer de Church Street est un récit sous forme de confession. Un homme a besoin d'avouer ses fautes, par chance il se fait agresser et va pouvoir être écouter ! Voilà comment le "pauvre lecteur" se retrouve au plus près de tous ces péchés, révélations tragiques et cocasses. Un livre excellent qui ne manque ni de rythme ni d'inconvenance, une perle de roman noir.
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ça démarre presque par un fait divers anodin, Paul a besoin d'argent , il braque Geoffrey qui est prêt à tout lui offrir. Bien mal lui a pris, il va plonger dans l'horreur de plus en plus profondément et nous avec lui.
Geoffrey va lui raconter sa vie pendant 5 heures en voiture, une vie de misère entre mauvais parent, religion amour et manipulation. Un enchainement d'événements incroyables tellement plus horribles les uns que les autres qu'on finit par sourire de cette malchance qui s'accumule sur ce pauvre ado.
Un roman haletant.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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