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3,6

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans « L'enfer de Church Street » paru en 2012, Jake Hinkson, auteur du très réussi « Sans lendemain », mêle comme à son habitude la religion et le crime. Ce fils de prêcheur baptiste connaît son sujet et réussit le prodige d'écrire des romans hors du temps, qui trouveraient leur place dans les années cinquante, au coeur de l'âge d'or du roman noir.

Geoffrey Webb, l'anti-héros du roman se fait braquer sur un parking. Notre homme est passé de l'autre côté du miroir et ne semble pas craindre le pistolet que braque sur lui son agresseur. Il a même le culot de lui proposer un marché : en échange des trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, ce dernier devra le conduire en voiture juste qu'à Little Rock, Arkansas, située à cinq heures de route. Webb va se confesser auprès de son agresseur et lui narrer la succession tragique d'évènements qui l'ont conduit dans ce lieu où la peur des hommes n'existe plus.

« Je vais vous dire pourquoi je vais aller en enfer. Vous vous rangerez rapidement à l'idée que je le mérite. »

Après avoir fini ses études supérieures, Webb trouve un premier emploi d'aumônier à « l'Eglise Baptiste pour une Vie Meilleure » dans le sud-ouest de Little Rock. Une vocation singulière qui dissimule un calcul froid. « La religion est le boulot le plus génial jamais inventé, parce que personne ne perd jamais d'argent en prétendant parler à l'homme invisible installé là-haut. Les gens croient déjà en lui. Ils acceptent déjà le fait qu'ils lui doivent de l'argent, et ils pensent même qu'ils brûleront en enfer s'ils ne le paient pas. Celui qui n'arrive pas à faire de l'argent dans le business de la religion n'a vraiment rien compris. »

Calculateur et perspicace, Webb a tôt fait de jauger la communauté qu'il vient d'intégrer, et n'a que mépris pour le pasteur qui la dirige, le dénommé Frère Card. Il distille tel un serpent des sermons érudits et percutants qui lui permettent de trouver rapidement sa place au sein de la communauté, tandis que le soir venu, il pioche dans son imposante collection de films pornographiques. Notre imposteur semble maîtriser sa partition à merveille. du moins jusqu'à ce que la rencontre d'une jeune fille de seize ans, « sans attrait, grosse », ne déclenche un désir aussi inexplicable qu'irrésistible.

Webb ne le sait pas encore mais cette rencontre marque le début d'un véritable voyage au bout de l'enfer, qui de lâchetés en compromissions, conduira notre homme au coeur des ténèbres.

« Un livre totalement immoral, d'une drôlerie, d'un humour, d'une ironie extraordinaires », mentionne le bandeau un brin enjôleur apposé sur cette réédition par Gallmeister d'un roman sombre comme une nuit sans lune. Si l'humour noir et la faconde ironique sont au rendez-vous, ce roman ne m'a jamais semblé « immoral », bien au contraire. Si l'adjectif « immoral » est probablement jugé transgressif et censé constituer à ce titre un gage de qualité, il faut rétablir une vérité : une morale teintée d'ironie irrigue le roman et constitue in fine le coeur de l'intrigue développée avec malice par Jake Hinkson. Comme « Sans lendemain », « L'enfer de Church Street » s'attache avant tout à dénoncer l'hypocrisie absolue qui règne dans une communauté prête à sacrifier son âme sur l'autel des apparences.

S'il joue avec maestria avec les codes du roman noir, « hard boiled », l'auteur dévoile pour mieux les dénoncer les faux-semblants de la communauté baptiste où se déroule l'intrigue. A sa manière, il sonde les reins et les coeurs et dynamite avec un plaisir non feint la duplicité d'une société disposée à toutes les compromissions pour satisfaire son désir de respectabilité. Comme ses illustres prédécesseurs, Raymond Chandler ou Ross McDonald, Jake Hinkson nous emporte dans une intrigue qui s'assombrit chaque page davantage. Au-delà de la violence inouïe que déchaîne un psychopathe prêt à tout pour parvenir à ses fins, l'auteur nous rappelle que, « L'enfer de Church Street » est avant tout le lieu où se côtoient imposteurs, pharisiens, et tartuffes sans envergure.

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Encore un petit Noir savoureux que je viens de déguster. Avec une légère goutte de lait tout de même.

Oui, j'ai honte de l'avouer mais j'ai failli pouffer de rire quand la vie de Geoffrey Webb a basculé dans l'horreur, à Church Street.

Oui, j'ai vraiment honte… C'est horrible, j'en ai conscience mais ce petit salaud m'a fait rire devant toute l'horreur de la scène. Tout ça à cause de sa bite qu'il n'a pas su contenir dans son pantalon…

Webb pourra dire ce qu'il veut, accuser un autre d'être plus sordide que lui, c'était entièrement de sa faute… Et moi, je riais en imaginant la tête de l'Autre quand il se rendrait compte que Webb était un fou furieux dans le fond.

Oui, j'ai aimé le voyage dans l'Arkansas, la ballade vers Little Rock avec Webb et son agresseur – auquel il raconte sa vie – m'a entrainé dans un autre monde, celui des Baptiste, que je n'ai pas l'intention de fréquenter. Pas besoin d'intermédiaires entre moi et Lui (si vous voyez de Qui je parle).

Oui, j'ai pris du plaisir avec son récit, même si je n'ai pas frémi devant toute sa noirceur et le nombre de morts. À force, on devient blindé, vous m'excuserez. Il aurait passé un chat dans un micro-ondes que là j'aurais eu les poils qui se seraient hérissés.

Mais ici, non, je jubilais littéralement. Va p'têt falloir que je consulte, moi.

Par contre, je n'aurais pas voulu habiter Church Street pour tout l'or du monde, quand bien même j'ai pris du bon temps avec ses habitants dont certains avaient l'âme et le coeur plus noir que le trou de cul d'un mineur occupé à creuser une galerie au fond d'une mine, à minuit par une nuit sans lune. ♫ Black is black ♪

Je n'ai jamais aimé la bigoterie et dans ce roman, elle s'en prend plein la gueule.

L'écriture est sèche, elle claque comme un coup de fusil dans ta gueule, elle est remplie de cynisme et charge à fond l'hypocrisie de certains croyants qui pensent laver plus blanc que blanc ou être plus croyant que Jésus-Christ lui-même.

Pourtant, la fautive n'est pas la religion mais la manière dont on s'en sert et dont on impose certaines choses aux autres.

Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage… J'espère que l'auteur l'a compris au moins.

Un petit roman noir jouissif, cynique, sans une once de lumière et où personne n'est à sauver non plus. Malgré tout, j'ai eu de l'empathie pour ce bon gros Geoffrey – amateur de branlette et de porno – qui m'a fait passer un très bon moment de lecture.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Avec « L'enfer de Church Street », Jake Hinkson, né dans l'Arkansas nous livre un formidable roman noir plein de rebondissements et qu'on a beaucoup de mal à lâcher avant la fin (heureusement il ne fait que 230 pages, la nuit n'était pas totalement blanche).

Mais ce qui est sans doute encore plus fort, c'est que l'auteur, qui en connait un rayon sur le sujet (fils d'un 'un père diacre dans une communauté évangélique et d'une mère secrétaire dans une église), nous livre mine de rien- sans jamais desservir l'efficacité du récit policier, une critique assez tonitruante de ses propres désillusions face aux croyances religieuses

A travers ce Geoffrey Webb, personnage assez singulier et vraiment épatant, sorte d'anti héros qui va s'incruster dans une communauté religieuse pour pouvoir s'adonner à tous ses vices librement, Hinkson nous prouve ainsi à quel point les communautés religieuses, une fois qu'elles sont dénues de tout fondement moral, peuvent ressembler à une gigantesque mascarade.

Empruntant des chemins déjà usés par les plus grands du genre (Jim Thompson, Westlake, mais aussi plus étrangement Tarantino ou les frères Coen),Hinkson arrive à s'affranchir de ces illustres influences pour y imposer sa petite musique, entre cruauté et intensité.

Bref, cet enfer de Church Street est un livre cruel et addictif, bref un bijou d'humour noir et j'ai hâte d'aller le dire la semaine prochaine à l'auteur en face à face.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Court, simple et efficace !

Nous découvrons le récit de la confession d'un ancien aumônier prénommé Webb à son braqueur, Geoffrey. Webb promet une grosse somme d'argent en échange d'une simple écoute et d'une petite balade en voiture, ou pas…

Jake Hinkson, fils de prêtre, pose encore un oeil critique sur la religion. On retrouve sa trame de prédilection : une mauvaise rencontre et se succèdent des enchaînements de mauvaises décisions.

J'ai dévoré ce roman, le troisième de l'auteur pour moi et sûrement pas le dernier ! Je compte lire l'ensemble de ses oeuvres car il est garant d'un bon moment de lecture, entre le roman noir et le thriller.
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Avec cet "Enfer de Church Street", la nouvelle collection Neonoir de Gallmeister s'ouvre sous les meilleurs auspices!

Ce petit roman (240 pages) grinçant et noir à souhait rappelle certes Jim Thompson mais également le Tonino Benaquista des débuts, et se déguste avec le même plaisir.

Quand Geffrey Webb se fait braquer au sortir d'une station service, il ne se met pas comme tout un chacun à trembler ou supplier; non, il a même l'air plutôt content de dealer avec son braqueur le contenu de son portefeuille contre quelques heures à écouter sa terrible histoire : comment il se fit pasteur par pur cynisme, et comment tout dérapa quand il croisa la route d'un flic véreux encore plus cynique que lui...

A découvrir pour l'atmosphère fifties, pour l'humour trash et pour passer un bon moment déjanté et sanglant juste ce qu'il faut.
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L'enfer de Church Street ou Tartuffe égaré dans l'Arkansas...

Ce petit roman noir - ou cette longue nouvelle - de Jake Hinkson nous plonge à Little Rock, petite bourgade de l'Arkansas où Geoffrey Webb comprend très jeune que pour exister, il faut constamment jouer un rôle, s'inventer un personnage, ne pas faire ce que l'on dit et ne pas dire ce que l'on fait.

Dans cette ville qui baigne dans la religion baptiste, il trouve vite sa voie : il grossit pour devenir rassurant, débite à longueur de journée ses sentences bibliques apprises par coeur et, devenu orphelin, trouve vite un job à la paroisse en devenant l'animateur du groupe des jeunes à qui il enseigne les grâces de se tenir loin de l'alcool et du sexe. Avant d'enseigner le contraire à Angela, fille du pasteur local...

Vous me direz, c'est bien gentillet pour un Néonoir de Gallmeister... You're right ! Je vous rassure, ça va se gâter. Et sévère. Car plongées dans leurs mensonges, les âmes de Little Rock ne sont pas toutes vertueuses et les vieilles embrouilles vont resurgir. Puis un cadavre immédiatement suivi d'un second. Et la meurtrière fuite en avant de Geoffrey Webb va commencer.

Une jolie et glauque plongée dans cette Amérique profonde où la bonne conscience cohabite avec la tartufferie religieuse, dans une approche théorique vide et dénuée de tout fondement. À travers une écriture drôle et rythmée, Jake Hinkson nous livre un véritable pamphlet ironique contre la vacuité théologique d'une certaine idéologie américaine. Un délice...
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Encore un chouette petit bouquin de chez Gallmeister/Totem, lu en une soirée, distrayant et plein de suspense.
Une espèce de sale type s'enfuit de l'usine où il travaillait depuis trois semaines, dans le Mississipi, parce qu'il a cogné de toutes ses forces son contremaître qui a eu l'affront de le traiter de "connard fainéant". Parce qu'il est méchant, il lui a donc cassé la figure. Mais comme il a passé sa vie de prisons en salles de dégrisement, il n'attend pas la police et file. Et il a besoin de "braquer" quelqu'un. Pour s'acheter de quoi boire, etc.
Alors il se planque près d'une station service, afin de choisir la "bonne" proie. Pas une femme, ce n'est que des soucis. Pas des ados, qui n'ont pas un sou. Pas ces routiers musclés non plus. Vers le soir, il voit un homme obèse se garer et aller, péniblement, acheter des cigarettes et du soda. C'est le bon. Notre homme se cache près de la voiture, et une fois le gros homme ayant ouvert la portière, il lui enfonce son révolver dans le dos, et lui dit "Pas un geste. Monte dans la bagnole". L'autre ne bouge pas. Et il lui colle un coup de crosse sur l'oreille : "Monte". L'homme monté dans sa voiture, notre bandit de grand chemin s'installe à l'arrière et, le braquant toujours, lui demande de démarrer, et de tourner à gauche. Son idée est de le dévaliser et de lui prendre sa voiture dans le champ là en bas.
Bizarrement, le gros homme n'a pas l'air d'avoir peur. Et même soudain, au lieu de tourner, il s'engage à toute vitesse sur une bretelle d'autoroute, à fond. le révolver, enfoncé dans les plis de son cou, ne lui fait ni chaud ni froid. Il va même jusqu'à jeter son portefeuille gonflé de billets sur les genoux de son agresseur, refusant de s'arrêter. En fait, il exige même de son agresseur qu'ils fassent un contrat : il a envie de parler et besoin de compagnie, et il a au moins cinq heures de route devant lui. Une fois arrivé, il lui laissera ses 3 000 dollars.
Il se présente : il s'appelle Geoffrey Webb. Il dit qu'il mérite l'enfer pour ce qu'il a fait. Qu'il a besoin de raconter. Et il va raconter jusqu'au bout, sans que l'autre ne l'interrompe. Il raconte comment il a un jour décidé de devenir pasteur baptiste, parce qu'il a bien vu dans son enfance que ces gens-là gagnent bien leur vie tout en travaillant au max trois heures par jour. Il a fait les études, appris surtout comment parler en public et convaincre. Et surtout, parler en public et dire ce que les gens veulent entendre. Parce qu'il sait pertinemment que tout ça c'est de la rigolade, il suffit de faire semblant et que le reste suit. Sans beaucoup d'efforts. Lorsqu'il devient aumônier des Jeunes dans une petite communauté baptiste de l'Arkansas, tout lui sourit. Jusqu'à ce qu'il tombe amoureux d'une jeune fille qui se trouve être la fille unique du Pasteur de la paroisse. Et c'est ce sentiment amoureux pour la première fois ressenti qui va faire tomber le frère Webb de problème en problème, et de Charybde en Scylla.
Ce roman noir est un chef d'oeuvre d'ironie et d'anticléricalisme, et c'est franchement réjouissant. Les cadavres jonchent la route de Frère Webb, et l'immoral est qu'il s'en fiche complètement. C'est rebondissement sur rebondissement, impossible de poser ce livre avant la fin.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Avec la réédition du Pike de Benjamin Whitmer et Exécutions à Victory, de S. Craig Zahler, L'enfer de Church Street ouvre la nouvelle collection des éditions Gallmeister, Neo Noir, consacrée plus particulièrement à des romans noirs américains plutôt urbains et dont l'action s'ancre dans le coeur d'une Amérique en crise – économique, morale, sociale – et s'attache à suivre les pas de personnages qui la subissent.
On est donc en plein dedans avec cet Enfer de Church Street qui débute sur une route de l'Oklahoma lorsqu'un repris de justice décide de braquer le client d'une épicerie qui lui réserve quelques surprises et peut-être aussi trois mille dollars :
« J'ouvris le portefeuille. Il était plein à craquer de billets de cent. Je ne les comptai pas, mais il semblait bien y avoir la somme en question. Je regardai à nouveau le gars. Pour une obscure raison, mes mains étaient poisseuses de sueur. Je savais que je pouvais flanquer une sacrée raclée à Geoffrey Webb. Je lui avais déjà mis une belle dérouillée, mais il avait pris la chose comme si ce n'était rien de plus qu'une tracasserie. Il n'avait pas peur de moi, et il n'avait pas peur de mon arme non plus. »
Si l'histoire de Geoffrey Webb pourrait tenir en deux courtes phrases (« L'histoire de ma vie, c'est que j'ai vécu, j'ai merdé, et je vais mourir. Je vais probablement aller en enfer »), il va néanmoins prendre le temps, durant cinq heures de route en direction de Little Rock, Arkansas, de la raconter en détail à son agresseur. L'histoire d'un garçon ayant vécu une enfance difficile avant de découvrir la religion… pour le pire :
« Il est difficile de savoir aujourd'hui si j'aurais été plus mauvais encore sans l'église, puisqu'elle a joué un rôle essentiel dans la décomposition de ma vie. »
Car ce que Webb a découvert durant son éducation baptiste, c'est que la connaissance de la Bible et le don de la parole conjugués constituent le meilleur moyen de manipuler ses coreligionnaires et d'obtenir, si ce n'est la fortune à tout le moins le pouvoir. Sauf que lorsque l'on manipule des humains, on s'expose, aussi bon soit-on pour anticiper leurs réactions et dresser des plans à l'avance, à ce qu'ils agissent en dépit du bon sens que l'on veut bien leur accorder et même à ce qu'ils soient encore plus vicieux que soi.
Ainsi le plan de Geoffrey Webb finit-il par se retourner contre lui. L'enfer de Church Street, c'est l'histoire de l'arroseur arrosé version massacre à la tronçonneuse dans la paroisse de la Petite maison dans la prairie qui aurait découvert la méthamphétamine, du type qui se débat dans des sables mouvants et s'enfonce un peu plus à chaque mouvement. L'innocence avec laquelle elle est racontée et les justifications a posteriori du narrateur font bien entendu penser au Lou Ford de Jim Thompson. Même si l'on ne peut pas vraiment comparer Hinkson à Big Jim, qui trône au sommet de la littérature noire, L'enfer de Church Street constitue néanmoins un bon roman assez barré (peut-être pas autant que ce que son début le laisse espérer, mais quand même) et résolument noir, une série B qui tient bien la route, une histoire poisseuse et sale.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Vous avez un long moment à passer dans une salle d'attente ? Avant l'extraction d'une molaire douloureuse ? un trajet monotone à accomplir en train ? Ce livre est celui qu'il vous faut ! Court, dépaysant et délicieusement iconoclaste.
Le héros n'est pas antipathique malgré ses nombreux forfaits et c'est avec une incrédulité un peu coupable que l'on découvre le plaisir de sourire à ses méfaits. On n'adhère pas mais on comprend la logique. On ne l'excuse pas : on s'en fiche et on veut connaître la suite. Qu'on espère sur la voie de l'encore pire. Et on n'est jamais déçu !
Il faut dire que ceux qu'il abat ne sont pas très fins, pas très attachants non plus. Ca ne justifie rien, on est d'accord. Mais comme c'est agréable de les voir aussi facilement canardés !
Et puis cette forme d'escalade dans l'abominable. Pas complètement vraisemblable, mais après avoir abandonné la morale, on jette avec gourmandise son sens du réalisme aux orties. Ca n'en fait pourtant pas une farce et rien n'est grotesque. C'est à désespérer de la nature humaine sans même le secours du pathos. A ne même pas pouvoir en pleurer car personne ne le mérite. Ne reste que le plaisir d'une hisoire menée à toute allure et le rire parfaitement gratuit et décomplexé. Un petit bijou.
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Une tentative de braquage avorté... Un homme qui en piste un autre, étant certain d'avoir une proie facile... Entre dans une automobile, pointe son arme, lui demande de l'argent... Et là, rien ne se passe comme prévu !! L'homme au volant n'en fait qu'à sa tête, et propose même que l'autre l'accompagne jusqu'en Arkansas, en lui promettant une somme d'argent à l'arrivée... Pendant la trajet, il se livre.... Ça fait si longtemps qu'il n'a pas conté... Comme toujours, c'est du lourd chez cette maison d'édition... C'est sombre, noir, comme j'aime... Un court roman qu'on lit d'une traite tant il est prenant... Une excellente lecture.
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