Vous connaissez le « mème » du singe qui joue des cymbales, vous savez celui dans la tête de Homer Simpson ; bah quand j'ai refermé ce bouquin, j'avais ce même singe dans la tête.
Je n'ai pas compris ce que je venais de lire, s'il y à quelque chose à comprendre je suis passé à côté clairement.
Tout débute par un carton de bouquin non commercialisable, offert par un ami imprimeur. Un peu de tout et dedans quelque Grasset, j'aime bien la qualité de ces petits livre jaune, une mise en page aérée et une police sexy. de plus la couverture intrigante, à savoir un tapissage de feuille de sauge ou de laurier avec en gros dessus «
Métamorphosées ».
Certains de nos camarades récemment ont eu des déconvenues avec la 4ème de couverture, je me suis dit : « Allez, on y va sans filet », on ne lit pas le résumé, je ne connais même pas l'autrice, parfait, la découverte totale et peut-être le coup de coeur de l'année ?!
Le roman commence et très rapidement, je me rends compte que ça va être compliqué le style n'est pas vraiment ma tasse thé. Des phrases très courtes, des descriptions en décalage qui n'apporte pas grand-chose, je ne sais pas comment expliquer ces genres de plumes. Je vais caricaturer en donnant un exemple inventé. « Maxence pris la boîte de céréales dans le meuble jaune. Une odeur de peau grasse régnait dans le meublé. Dehors les oiseaux pépiaient. » Un genre de chose comme ça quoi. Bon à la décharge du bouquin, je sortais d'un
Zola, évidemment la comparaison est douloureuse.
Ok la plume ne me correspond pas, mais c'est une affaire de goût après tout.
Nanti du titre «
Métamorphosées », donc féminin pluriel, je m'attends à des femmes en protagonistes. Non, le roman débute sur Miki (diminutif de Mickaël) qui intègre un lycée agricole, ça se passe vraisemblablement au Danemark. Je me veux patient, attendant un bouleversement … Toujours pas, on va suivre Miki dans sa vie au sein de l'établissement qui est un internat, il y à un attrait prononcé pour la nature en général.
Mais dieu que c'est bizarrement foutu, les chapitres sont courts, disparates dans leurs intérêts, des fois dénuées de toute cohérence avec ce qui viens avant et après.
La structure m'a fait penser au scénario d'un film d'auteur, vous savez le genre de film que vous regardez en VOST à 04 heures du mat sur ARTE parce que vous n'arrivez pas à dormir.
Honnêtement je ne voyais pas ou ça voulait me mener, mais je persévérais, quand soudain au terme d'une scène de sexe (je ne suis même pas sûr que ce soit ça^^), on bascule sans préambule sur Vibeke, la mère de Miki, pas une totale inconnue, elle évoqué dans le roman et se languit d'avoir des nouvelles de son fils qui est en mode « rebel ».
Vibeke est auditionnée par des journalistes scientifiques, parce qu'elle est une énigme, elle a 173 ans ! Et son corps à subit des changements physionomiques … Ok pourquoi pas, après tout je lis de la SF, mais pourquoi ? Comment ? le rapport avec Miki ?
Je reste solide sur les appuis, il me reste un peu moins d'un tiers du livre. Ah ! quel va être le dénouement, la révélation ? (Je ne vous cache pas que j'étais terriblement sceptique)
Et là on part sur un truc qui me laisse sans voie … sur chaque demi page supérieur on à le droit à quelqu'un qui parle dans une espèce de versification libre. C'est qui ? Ça veut dire quoi ? Je suis complètement paumé.
Je referme le bouquin, et là le singe dans ma tête il tape fort, c'est son plus beau concert depuis un bout de temps. Je me dis que bordel, j'ai dû pioncer sans m'en rendre compte j'ai raté quelque chose.
Et là je lis la 4ème, chose que je ne fais jamais après avoir lu un livre et surtout pas avant de le critiquer ; mais il le faut je n'ai rien pipé.
Alors l'espèce de versification (attention je ne vais pas spoil, c'est écrit dans le résumé), c'est en fait Daphné qui est s'est métamorphosée en Laurier … Mais bordel c'est qui Daphnée ? Pour quoi elle a muté ?
N'en jetez plus, la coupe est pleine, je suis interdit, je viens de me cogner un OVNI.
On ne peut pas faire que des bonnes découvertes.
En attendant je vais aller tailler la bavette à mon philodendron, savoir si je ne peux pas chopper le 06 de Daphné le laurier, je veux savoir !!