Voici un polar agréable, lu en 3 heures.
Même si l'auteur n'est ni policier ni juge, on sent qu'il s'est bien renseigné. Ainsi le manque de coordination entre les différentes équipes, les informations mal partagées, le personnel qui se croise sans se rencontrer parce qu'en stage, en réunion, en horaires flexibles, tout cela est bien traduit et on comprend les retards que peut prendre l'élucidation de cette affaire.
Résolution innattendue d'ailleurs, bien amenée, et qui conclue ce roman de manière satisfaisante.
L'épisode extravagant de la vieille dame qui ne veut pas sortir de chez elle par peur de snipers imaginaires est assez loufoque pour qu'on sente que c'est basé sur une histoire vraie !
Avec en sus une technologie qui fleure bon les années 90 (cabine téléphonique et bascule de ligne, VHS et magnétoscope), c'est un bon cru du Quai des Orfèvres,
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Dès que la sonnerie du téléphone avait retentit, Mme Martin mère s’était levée puis, comme elle disait « avait mis le café en route ». Sa fille, le commissaire Evelyne Martin répondit à l’appel de l’inspecteur Sanchez qui tenait la permanence de nuit au commissariat de Neuilly-sous-Bois.
- Entendu, Sanchez ! Allez-vous rendre compte sur place et envoyez-moi la voiture. Je serai prête d’ici à son arrivée. Je vous rejoindrai là-bas. Au moment de raccrocher elle ajouta : N’oubliez pas de prévenir le docteur Bertsch…
- Je n’ai pas le temps, maman, tu vois bien…
- Tu ne vas pas partir en pleine nuit sans avoir mangé !
Evelyne Martin ne s’assit même pas : en continuant de s’habiller, elle buvait son café noir, à petites gorgées. Sa mère l’observait avec un air de désapprobation :
- Mange au moins quelque chose !
Les Moreau ont passé un dimanche ennuyeux à mourir.
Chacun se félicitait que l’autre jouât si bien son rôle.
Pourtant, s’il devait y avoir le moindre soupçon, les témoins pourraient affirmer qu’ils avaient vu un homme et une femme heureux d’être ensemble.