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4,05

sur 952 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce premier roman de Anna Hope est tout simplement beau. Par son écriture, par son histoire.
La jeune auteur britannique offre au lecteur un récit d'après-guerre emprunt d'espoirs, d'amour, mais aussi de tristesse, de non-dits, alors que la nation s'apprête à célébrer l'héroïsme. Vies contrariées, destins brisés, comment vivre au quotidien ? Faut-il se souvenir ou oublier ?
Anna Hope dresse le portrait sensible, intense, de ces femmes, épouses, financées, mères fassent à l'horreur.
Son incroyablement travail de documentation est à souligner, car certainement à la source du succès que remporte déjà ce titre.
Magnifique !
Lien : http://mabibliothequebleue.c..
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J'ai eu la chance de pouvoir découvrir ce roman grâce à l'opération organisée par Babelio pour la sortie de ce livre. C'est un roman magnifique qui m'a beaucoup touché. Il aborde la condition des femmes durant les années 20 à Londres, et à travers elles la première guerre mondiale où beaucoup ont perdu un mari, un père, un frère.

C'est à travers trois femmes qui ne se connaissent pas que l'auteure aborde différents destins d'hommes et de femmes qui ont vécu ces années difficiles qui laissent des marques sur tout un pays. Nous suivrons ainsi cinq jours de la vie d'Ada, Evelyne et Hettie et ce réciproquement à cinq jours qui constituent le rapatriement de ce que nous appelons en France le soldat inconnu mais vers Londres.

Ada est une mère qui a perdu son fils Mickael pendant la guerre. Elle n'accepte toutefois pas cette disparition, elle pense même le voir de temps en temps au détour d'une rue, dans une foule... n'ayant eu que peu d'explications sur sa mort comme la procédure le nécessite, ça ne l'aide pas à accepter que son fils ne reviendra pas. Ses rapports avec son mari, Jack, sont quasi inexistants, elle vit tellement dans le déni de cette mort qu'elle semble ne plus avoir de vie.
C'est la venue d'un homme qui fait du porte à porte qui déclenchera une réaction qui la sortira de sa léthargie.

Evelyne est une jeune femme très intéressante, son parcours l'est d'autant plus. Elle a perdu elle aussi un homme, avec qui elle avait une relation, suite à cette perte elle a enchainé les travaux à risques pour finir par travailler au bureau des pensions de l'armée. Son frère est revenu de la guerre, mais ses rapports avec lui ne sont plus du tout ce qu'ils étaient avant. Elle va être confrontée à bons nombres d'anciens soldats, à leur animosité, à leur tristesse, à leur vécu.

Hettie est une très jeune femme, danseuse de compagnie qui danse pour six pence au Palais avec d'anciens combattants. Elle vit chez sa mère et a elle même à un frère revenu du front qui ne sort plus, qui ne vit plus. Elle doit donner une partie de ce qu'elle gagne à sa mère pour entretenir son frère. Elle est la plus jeune des trois, la guerre n'a pas eu la même portée sur elle, que sur des femmes plus âgées mais elle nous démontre ici que même si jeune, l'impact sur la vie de toutes n'est pas sans conséquence.

Ces trois femmes ont toutes été touchées par la guerre et nous sommes là dans les années d'après guerre et pourtant quelque part on a encore l'impression qu'elle n'est pas finie, non elle continue à être à travers ceux qui sont revenus mais pas complètement ou à travers ceux qui y sont restés et ont laissé un grand vide pour les survivants. C'est assez touchant de voir ce que les femmes tout comme les hommes ont pu vivre pendant ces années de guerre et après : comment se reconstruire après avoir vécu tant d'années d'horreurs, de pertes, d'angoisses. On leur a tout de même enlever une partie d'elles, que se soit des années qui auraient du être belles ou alors un être qui faisait partie intégrante de leur vie.

"Le chagrin des vivants", le titre est merveilleusement bien choisit, ce sont eux qui restent, ce sont eux qui doivent continuer de vivre. On parle en effet des morts pendant la guerre, mais ceux qui vivent, le font avec beaucoup de tristesse. A travers ces trois femmes, on voit comment chacune d'elle a tenté de survivre à sa manière : l'une en cherchant le danger pour vivre ce que vivent ceux qui combattent, l'autre dans le déni total de la perte de son enfant, espérant le voir à tout moment, croyant le voir à tout moment, et une toute jeune femme qui tente de profiter de la vie.

Ces trois portraits nous touchent de façons différentes, on se sentira plus proche de l'une ou de l'autre. de mon côté, je me suis sentie plus proche d'Evelyne : son comportement, son caractère étant plus facilement identifiables à ma personnalité. J'ai eu plus de mal au départ avec Ada, mais arrive un moment très fort dans le livre où elle parle avec quelqu'un et là elle dévoile tout ce qu'elle ressent par rapport à la disparition de son fils et ce fut l'un des moments du livre que j'ai trouvé le plus fort. A ce moment-là, j'ai vu et appréhender son personnage d'une manière totalement différente.

Au final, un premier livre pour l'auteure qui est une petite pépite. On plonge aisément dans l'Angleterre des années 20 et on est fière de ces femmes qui ont vécu toutes ces années bien difficiles.
Lien : http://www.livresavie.com/le..
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En voyant passer l'opération masse critique pour une rencontre dans les locaux de gallimard, je me suis dit vu le sujet c'est un coup de poker mais joue. Je crois que je remercierai jamais assez babelio et gallimard pour cette découverte vers laquelle je ne me serai pas tournée seule.
La période juste après la 1ère guerre mondiale est un passage qui m'a toujours ennuyée quand il était abordé en histoire, j'ai hésité à tenter de recevoir ce livre pour cette raison. Ce qui m'a convaincu dans le résumé c'est qu'on vantait un point de vue axé sur les femmes.
Et wouah c'est une de mes plus belles découvertes depuis une éternité. Je vais essayer d'être le plus constructive possible dans mon avis mais le chagrin des vivants m'a tellement prise aux tripes que c'est très compliqué de prendre assez de recul.
Le plus simple d'abord, quelle couverture qui ne donne pas envie.
La plume ensuite c'est une merveille, le style est très beau. Anna Hope a l'art de faire des phrases qui sonnent bien à l'oreille tout en restant accessible et non alambiquée. C'est très compliquée de croire que ce n'est que son premier roman.
Niveau personnage, on n'est pas déçu n'ont plu. Les trois femmes que l'on suit sonnent juste, elles sont très travaillées et attachantes à leur manière. Et pour les personnages secondaires, on n'est pas en reste, ils sont tout aussi travaillés et réussis.
Niveau structuration du récit, le passage d'une héroïne à l'autre est très fluide. Tout est assez cadré pour ne jamais perdre le lecteur et prendre plaisir à suivre les destins en parallèle.
Et pour finir l'histoire. Elle est très bien menée. Si je dois émettre un tout petit bémol, il est sur le lien entre les trois femmes. J'attendais très vite une mise en relation des différentes héroïnes, ou un lien mis en place très vite. Rien n'arrive vite et avec le recul c'est pas important.
Pour conclure ce roman a été une très belle découverte à chaud mais devient un faire coup de coeur à froid. Il fait parti des rare livres qui restent longtemps dans la tête une fois reposé et dont le souvenir se bonifie avec le temps qui passe. Hate de découvrir le second roman de l'auteur quand il sortira à moins que je craque avant et me dirige vers la vo.
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Ce roman d'Anna Hope traînait dans ma PAL depuis 2018… À la base je l'avais acheté pour découvrir l'autrice… qui en a sorti quelques-uns depuis 🙃. Si vous avez suivi mes stories, vous ne serez pas surpris(es) en apprenant que j'ai beaucoup aimé ce récit, et que je l'ai littéralement dévoré.

Il n'y a rien de révolutionnaire dans le traitement du genre, même si la Grande Guerre n'est pas celle qui est le plus représentée en littérature, mais ces destins croisés de femmes (et d'hommes) post-guerre m'ont touchée. Des vies à jamais brisées, des cicatrices qui ont du mal à se refermer. Comment se reconstruire après de tels évènements et la perte d'êtres chers ? Que reste-t-il alors, si ce n'est le chagrin des vivants ?

Les hommes revenus du front peine eux aussi à refaire surface. À cette époque peu voire aucune considération sur les séquelles psychologiques. Des survivants en apparence, dont une majorité est incapable de travailler et reprendre une vie normale.

Novembre 1920. Londres. Nous faisons la connaissance d'Hettie, Evelyn et Ada. Orpheline de père, Hettie a dix-neuf ans et danse au Hammersmith Palais. Depuis son retour du front, son frère est muré dans le silence, incapable de travailler. Evelyn, la trentaine, travaille au bureau des pensions de l'armée, et a perdu son fiancé. Son frère Edward est revenu indemne physiquement mais à quel prix ? Ada, quant à elle, n'a jamais pu faire le deuil de son fils. Les parents n'ayant jamais récupéré le corps. Elle n'est depuis plus qu'un fantôme pour son mari.
Trois destins brisés par la guerre que nous suivrons durant cinq jours jusqu'à la cérémonie d'inhumation du soldat inconnu dans l'abbaye de Westminster, le 11 Novembre 1920.

La thématique, l'alternance des voix, le style simple et fluide mais non dénué d'émotions, une combinaison gagnante pour ce roman que je vous recommande chaudement !
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En 1920, l'Angleterre attend le retour sur son sol du Soldat inconnu, un corps rapatrié depuis la France, pour une cérémonie d'hommage.
A Londres, durant les tout premier jours de novembre, trois femmes vivent cette attente et ces journées à leur manière. Trois femmes de conditions sociales différentes. Evelyn a perdu son fiancé au combat et elle travaille au bureau des pensions de l'armée. Ada est une mère qui ne cesse de voir son fils mort au front. Hettie accompagne tous les soirs d'anciens soldats sur la piste d'un club pour six pence la danse.
La guerre est une chose d'hommes. Quand ils en reviennent, ils sont traumatisés, souvent mutilés. Les femmes quant à elles sont les spectatrices d'un monde qui s'écroule. S'il est questions des hommes dans ce roman, il est aussi question du rôle incontournable des femmes pour panser les plaies.
Dans ce roman à trois voix, les hommes et les femmes se complètent. Dans l'attente d'un soldat inconnu qui retrouvera bientôt sa patrie pour reposer à Westminster, les trois héroïnes revivent leurs histoires personnelles et les douleurs qui s'y attachent. Et quand les langues se délient, alors les coeurs s'apaisent.
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Une certaine nostalgie gracieuse se dégage de ce livre ; c'est triste et enivrant à la fois. Petit à petit l'histoire de ces trois femmes, unies par d'invisibles liens, va se révéler et vous emporter dans une réelle émotion.
Le sujet n'est pas facile et c'est la gorge serrée que j'ai refermé ce très très beau roman.
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Cinq jours avant le 11 Novembre 1920. Dans ce premier roman, l'auteur nous amène à la rencontre de trois femmes, Ana, Evelyn et Hettie. Chacune tente de vivre sa vie, de se reconstruire malgré le chagrin qu'à provoquer la première guerre mondiale.
L'une a perdu un fils dont elle ne parvient toujours pas à faire le deuil, croyant l'apercevoir à chaque coin de rue, hanté par sa présence. L'autre en veut à la terre entière de lui avoir enlever son fiancé. Et enfin, la troisième est une danseuse, qui fréquente les nouveaux lieux tendance d'après guerre. Découvre le jazz, la légèreté, l'insouciance.
Des destins, des milieux et des âges différents pour ces trois femmes, qui se retrouvent liés par L Histoire, par cette parade organisée pour ce fameux soldat inconnu.
On entre progressivement dans le quotidien de ces femmes. Confidences, blessures, souvenirs, espoir. L'auteur nous emporte dans un tourbillon d'émotions et de sentiments.
Le point de vue m'a totalement conquise, se placer du côté des femmes dans une époque en général traitée d'un point de vue masculin était une formidable idée et apporte une véritable étincelle au roman. Sensible, sans jamais tomber dans les violons, l'alternance des chapitres est très équilibrée et permet de plonger dans ces morceaux de vies.
Sans oublier la partie historique, ces recherches qui ont été menées pour arriver à un récit parfaitement documenté. Qui nous apprend énormément sur ce soldat inconnu.
Un magnifique premier roman ! que je ne peux que conseiller vivement si vous ne l'avez pas lu. le deuxième d'Anna Hope est déjà sur ma liste de l'été.
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Avec ce livre, j'ai fait connaissance avec une romancière hors pair. Il y a une force dans cette écriture que je ne rencontre pas souvent. le livre a pour cadre l'immédiat après guerre, les cinq jours qui précèdent le 11 novembre 1920 et l'arrivée à Londres du "soldat inconnu". Nous suivons plus spécifiquement trois femmes qui d'une manière ou d'une autre souffrent encore des séquelles de la guerre et qui sont embourbée dans un chagrin qui les submerge. Nous les voyons évoluer de manière très réaliste dans leur milieu d'alors et petit à petit, trouver des manières de relever la tête. Elles réagissent toute différemment à la nouvelle de la parade qui va emmener ce soldat inconnu, mais en quelque sort, il leur permettra d'entrevoir une vie après la guerre car leur chagrin aura été entendu.
Un livre tout à fait remarquable d'une auteure que je vais suivre, assurément.
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Dans un style direct et subtil qui va souvent au fond des émotions et de l'âme de ses personnages, Anna HOPE nous raconte, en même temps , les peines de trois femmes Anglaises qui ont chacune perdu un être cher engagé , la fleur au fusil, pour aller combattre en France dans la guerre de 14/18 et a été tué sans que son corps n'ai été retrouvé.
Un livre profond et poignant qui nous rappelle à l'humilité devant le malheur des autres .
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magnifique livre qui raconte le destin brisé de trois femmes dans l'après guerre et en parallèle le soldat inconnu.
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