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La plume de S.des Horts a l'habitude de côtoyer le" beau monde" et en particulier les belles américaines. Cette fois c'est pendant les années folles , des EU à l'Europe et à la côte d'Azur en particulier qu'elle installe son roman qui commence par une lettre adressée par une certaine Sara à Scott Fitzgerald. Sara, c'est Sara Murphy une belle et riche américaine , épouse de Gerald Murphy, peintre célèbre , et riche héritier à l'époque. Elle reproche à Scott De s'être servi de son couple pour écrire "Tendre est la nuit" en abîmant cette belle amitié qui les liait.
Il faut dire qu'ils étaient riches tous ces américains qui déboulaient en Europe et qui apportaient beauté, joie de vivre, musique et danse. Ils se rejoignaient souvent au Cap d'Antibes et c'est de ses propres mains que G.Murphy a crée la plage de la Garoupe.
Ces Murphy ont 3 enfants magnifiques, Sara aimante tous ceux qui la rencontrent mais aime profondément son mari même si ..
Ce roman est un tourbillon de fêtes et de rencontres à donner le tournis , des noms célèbres par dizaines : Hemingway, Picasso, F.Léger, Cole Porter; Honnegger, Milhaud, .Rubinstein. C'est l'écume brillante du roman, parce que même chez les "beautiful" le malheur et la mort rôdent
Chez les Fitzgerald, l'alcool coule à flots et Zelda, malgré sa petite fille Scottie coule à pic, Hemingway et ses femmes... les Murphy chez qui s'invite la grande faucheuse.
Le roman se termine par une lettre également adressée à Scott F.par Gerald Murphy et qui éclaire beaucoup de zones d'ombres.
Un bien joli roman . Lu sur épreuves.

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Stéphanie Des Morts nous régale une fois de plus, en nous offrant dans son dernier roman un portrait haletant et bouleversant du couple légendaire Sara et Gerald Murphy.
Ce même couple qui a inspiré les héros de "tendre est la nuit"de Francis Scott Fitzgerald.
Comme dans ses précédents livres, l'auteure a ce don unique de nous rendre ses héros si vivants, si réels, dans ce style si fluide.
On sent qu'elle s'est beaucoup documentée sur cette période incroyable des "roaming twenties" (les années vrombissantes ou rugissantes).
J'ai savouré ce livre, qui m'a fait "voyager" des rues de Paris à la Côte d'Azur, de New York aux plages de Key West, aux côtés de tous ces artistes incroyables (Picasso, Fernand Léger, Dos Passos, Cocteau, Hemingway, Man Ray).
Une pépite ce livre qui me donne tellement envie de relire Francis Scott Fitzgerald (et Hemingway!).
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Clin d'oeil au titre « Chez les heureux du monde » d'Edith Wharton, avec ce roman nous offrant une incursion dans les vies et l'intimité pleine d'extravagance, de flirts et d'ivresse, d'artistes et mondanités de l'époque d'avant-garde.

Paris, les années folles. La French Riviera et son soleil doré.
« Quatre années après la guerre, le mouvement dada remet en cause les conventions idéologiques, politiques, esthétiques. Dada est là, Dada est partout ».

Focus sur les Murphy, Fitzgerald et Hemingway. Des pages accompagnées par Cole Porter, Picasso ...

Milieu de la bohème chic des artistes durant ces années à travers l'histoire du couple Sara et Gerald Murphy, riches américains expatriés installés sur la Côte d'Azur.
« Les Murphy ont inventé la Garoupe et le cap d'Antibes, les bains de soleil et la Côte d'Azur. En fait, on a l'impression que les Murphy ont inventé tout ce qui est élégant, spirituel, artistique, chic et civilisé. »

Un roman où l'on rencontre beaucoup d'artistes, peintres, écrivains, musiciens, toute une époque mythique, exubérante et audacieuse.

Du beau monde où le champagne coule à flots, l'insouciance emplit les coeurs d'un bonheur fragile, éphémère, saupoudré de glamour et de lumière.

Des vies fantasques pleines d'allégresse, d'ambivalence sexuelle, un goût de la fête et du somptueux, une légèreté quasi indécente.

Il y a aussi beaucoup d'amour et de folie créatrice chez ces tristes héros légendaires avant que le tableau ne s'obscurcisse.

« La tragédie n'est pas la mort, songe Fitzgerald, c'est la vie. Ils ne le savent pas, je vais leur montrer. La tragédie, c'est le conflit entre le rêve et la réalité, entre la vérité et les illusions de chacun. Mais qui sommes-nous ? »
*
J'ai aimé découvrir la vie de ces artistes et des pans que je ne connaissais pas de leur histoire.
La plume de Stéphanie des HORTS est captivante.
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" 1921-1928 : Tant de fêtes " puis " 1929-1940 : Tant de failles " sont les deux grandes parties de ce roman de Stéphanie des Horts, et surtout les deux périodes qui caractérisent le mieux ce que fut la vie de Sara et Gerald Murphy. Riches et festifs à outrance, côtoyant des amis du même microcosme artistique (Zelda et Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway, Pablo Picasso…), leur bonheur extraverti masque bien des malaises intimes. Les drames qui s'ensuivront sonneront définitivement le glas des préoccupations futiles de leur existence.

Une biographie romancée intéressante, émouvante, surtout triste, qui donne envie d'en savoir plus sur toutes les célébrités mises en scène. Néanmoins, je n'ai pas été emportée. L'excès de descriptions et dialogues pas toujours utiles m'ont amenée, un peu trop souvent ,à parcourir ce récit en diagonale.

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1921 - 1937
Paris après-guerre est la ville des fêtes extraordinaires, l'alcool déborde des verres, le jazz explose des pianos, l'art fait peau neuve en s'échappant des carcans. C'est là que les Murphy posent leurs valises, ils sont beaux, riches, insouciants et rentiers, Gérald ne veut pas reprendre l'entreprise familiale, il a épousé la magnifique Sara et sont parents de trois têtes blondes.
Ils fréquentent les artistes influents qui sont friands de leurs fêtes les plus folles, les plus déjantées et quand ils tombent amoureux de la Riviera, c'est à Cap Antibes que la fête continue : « Et les fêtes sont dissonantes, convulsives et décadentes, désordonnées, imbibées d'alcool !
Porter, Dos Passos, Picasso, Hemingway, Cocteau, Gertrude Stein et bientôt les Fitzgerald. Ils se vouent une admiration sans borne, écrivain, peintre, musicien.
Scott et Zelda s'entichent de ce couple qui semble prendre la vie avec une facilité déconcertante, les Murphy incarnent leurs rêves, les deux couples deviennent inséparables jusqu'au jour où Gerald et Sara Murphy se fatiguent des extravagances de leurs hôtes, Zelda est incontrôlable, sans filtre et Scott la suit au bout de toutes les folies.
Les années se succèdent, les fêtes aussi, les enfants grandissent ensemble et nouent de fortes amitiés, Honoria, Baoth et Patrick Murphy, Bumpy Hemingway et Scottie Fitzgerald, et toujours le cercle d'amis s'élargit à Villa America, Dottie Parker, Diaghilev, néanmoins des heures sombres se préparent...
En 1929, le krach boursier surprend le monde, on assiste à des revers de fortunes et des suicides en série. Les Murphy paient chèrement l'addition, mais peu importe l'argent quand c'est dans votre propre chair que s'installe la blessure.
Au même moment Zelda perd pied et c'est en psychiatrie qu'il faudra désormais chercher celle que Scott voulait muse, et rien d'autre, tandis qu'il s'enfonce dans l'alcool elle s'ancre dans la folie.
Sara et Gérald Murphy, Ernest Hemingway, Dottie Parker, Scott et Zelda Fitzgerald avancent vers leur destin, le vernis craque et les amitiés de toujours en seront éprouvées.
Longtemps après, il restera le roman de la discorde, Tendre est la nuit.
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Si j'ai choisi de lire ce roman, c'est parce que je voulais en savoir un peu plus sur cette période des "années folles".
J'avais lu il y a quelques années le très beau roman de Gilles LEROY, "Alabama Song" qui raconte la vie (romancée, mais très proche de la vérité) de Zelda FITZERALD, je l'avais beaucoup aimé. Mais ce livre-ci, plus historique, documenté et foisonnant, m'a totalement bluffé.
Le mérite de l'autrice, Stéphanie DES HORTS, est de nous emporter grâce à son style nerveux, flamboyant et tournoyant dans l'ambiance et la folie de cette décennie 1920, du moins dans la première partie du livre. le lecteur est immergé dans ce monde de fêtes organisées par le couple Sara et Gérald MURPHY, qui sont entourés de nombreux amis tous très connus maintenant, écrivains, peintres, poètes ... et on apprend de nombreuses anecdotes sur toutes ces célébrités.
Puis arrivent les années sombres, annoncées par le crach boursier de ce "jeudi noir" de 1929, et là le livre part dans une autre voie, finies les fêtes, place aux drames, et l'autrice nous fait partager toutes les souffrances endurées par le couple MURPHY, mais aussi la dérive et la détresse du couple FITZERALD. du captivant, le livre bascule dans l'émouvant et il prend une toute autre dimension, j'ai un vrai coup de coeur pour ce livre et spécialement pour cette deuxième partie.
Du coup, je vais me pencher sur la bibliographie de cette autrice.
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Un nouveau roman de Stéphanie de Horts, c'est toujours pour moi, un plaisir de le dévorer. Cet auteur a le chic pour rendre vivants tous ses personnages, pour les ressusciter, elle a un côté (et je ne veux pas être désagréable en le disant) "point de vue, image du monde" mixé avec "closer" qui me plaît beaucoup. Elle documente ses écrits et éclaire/imagine/suppose certains traits, certaines réflexions qui ont provoqué l'histoire, les histoires qu'elle nous conte.
Ici, c'est un univers que je connais un peu celui des années folles et plus particulièrement entre France et Etats-Unis, celui de Gerald et Sara Murphy, des américains aisés, qui vont servir de modèles pour les personnages de Dick et Nicole Diver dans "Tendre est la nuit" de F. Scott Fitzgerald.
On se retrouve donc dans le Paris des années d'après la première guerre mondiale entre Fitzgerald (et son épouse) et Hemingway (et ses femmes, l'Espagne), Picasso (lui aussi ses femmes, l'Espagne), Gertrude Stein, Cole Porter, Cocteau, les bals des Beaumont ... le couple Murphy est beau, distingué, pétillant. Ils forment avec leurs 3 enfants (Honoria, Baoth et Patrick "P'tit Pook") un cercle enchanté et enchanteur qu'ils reproduisent partout où ils passent. Ils vont lancer la Riviera, la Côte d'Azur entre autres. Gerald est peintre, Sara est divine, elle séduit, inspire, mais reste fidèle à son époux. Ils vont croiser la route de Francis Scott Fitzgerald à son apogée, entre son épouse, Zelda, leur petite fille, Scottie. Il y a beaucoup de glamour dans ce roman, mais aussi son lot de désespérance, car malgré leur argent, leur charme (ou à cause de ceux-ci ?), les Murphy vont perdre deux de leurs enfants de maladie, le couple va s'user à faire le grand écart entre une vie de velours et une vie aux dents acérées qui va détruire leurs plus belles créations. Un couple formé comme beaucoup d'une femme qui aime les hommes et d'un homme qui aime certes son épouse, mais aussi les hommes, sans se l'avouer, sans vouloir le reconnaître.
"Chez les heureux du monde" est bien sûr un fort beau roman d'Edith Wharton, qui nous raconte l'histoire d'une femme, Lili Bart, qui ne vit que dans les yeux d'une société qu'elle idolâtre. Déchue de sa position, réalisant la vanité de ses choix, elle se suicide au chloral, car elle n'existe plus. Ici, on peut évidemment se poser la question, non pas de l'existence uniquement dans une société aisée, mais plutôt d'une existence où nous passons à côté du plus important, l'amour de ceux qui sont réellement importants pour nous, dans le sens noble du terme, ceux qui donnent du sens à notre vie. Dans le cas des Murphy, ils ont cruellement découvert que les seules personnes importantes pour eux, n'étaient ni les écrivains, ni les peintres, dont ils s'entouraient, mais leurs enfants, qu'ils chérissaient certes, qu'ils élevaient, mais dont ils n'ont jamais mesuré autant la"valeur" qu'au moment où ils les ont perdus.
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L'invention de la plage l'été, c'est eux. L'invention de l'idée du bonheur, c'est encore eux. La plage de la Garoupe au Cap d'Antibes, c'est toujours eux. Ils avaient tout : la beauté, la richesse, l'insouciance, l'amour. Sara et Gerald Murphy débarquent à Antibes en 1921 et le monde va immédiatement changer. Dès les premières pages, on croise les noms les plus en vogue de l'époque : Hemingway, Jean Cocteau, Picasso, Fernand Léger, John Dos Passos, Raymond Radiguet, Diaghilev, Stravinsky et bien sûr, les Fitzgerald. La valse des fêtes, des longs étés sur la Côte d'Azur nous emporte. Si nous traversons, en liesse, les années folles, nous effleurons aussi le chagrin et les drames. Ceux, qui inventent le bonheur de vivre, se fracassent contre le malheur. Ce roman magnifique, onctueux et féroce nous invitent à côtoyer les plus grands artistes de cette époque et d'être, pendant 350 pages, l'un de leurs compagnons. Absolument magique.
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Le peintre Gerald Murphy (1888-1964) et son épouse Sara (1883-1975) sont l'objet de ce récit.

Francis Scott Fitzgerald, Cocteau, Hemingway, Picasso, Dos Passos, Fernand Léger...Nous croisons tous ces artistes après la Première guerre mondiale dans un tourbillon de fêtes, de voyages, de discussions enflammées.

C'est tout le talent de Stéphanie des Horts qui nous les rend si proches.

Nous voyageons à travers la France, aux Etats-Unis, en Italie.

Mais derrière les nombreuses fêtes, les incessants voyages, il y a de la tristesse, beaucoup de tristesse.
Au fil des pages, nous passons de la joie à des moments sombres, notamment avec le décès prématuré de deux des trois enfants du couple Murphy.

Francis Scott Fitzgerald s'inspira des Murphy pour son fameux roman Tendre est la nuit.

Un livre qui sait allier divertissement, émotion et connaissance d'une époque qui connut une inoubliable explosion artistique.
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Sara Murphy , dès le début du roman dans une lettre adressée à Scott Fitzgerald dit « qu' ils sont les seuls, elle et son mari Gérald à savoir où sont enterrées les cassettes chargées d'or et de pierreries, qu'ils ont sollicité une place au soleil dans ce monde et qu'elle leur a été accordée ». le décors est posé et à travers eux Stéphanie des Horts nous emmène flâner dans un monde irréel fait de fêtes, de grande insouciance et d'excès en tout genre. Un univers doré et pailleté où l'on rencontre Cocteau sans Radiguet, Paulo Picasso, Col Porter, Dos Passos, et Noureev. L'athlétique Ernest Hemingway est l'ami de Scott Fitzgerald, l'un déteste les riches, l'autre les adore et tous les deux en abusent à loisir. « Ces heureux du monde » se retrouvent au château de la Garoupe chez les Murphy au bout du chemin des contrebandiers à la pointe du Cap d'Antibes, un endroit magique dont les allées sont bordées d'orangers, de palmiers et de lauriers roses. Scott commencera à écrire « tendre est la nuit » et fera de Sara et de Gérald les héros de son livre. Confidences, rivalités, séductions, amertumes, Francis Scott, Zelda, Ernest H et les Murphy incarnent à eux cinq une époque, un milieu, avec ses moeurs et ses habitudes. Il y a des bouffées de souvenirs et de l'inattendu , Stéphanie des Horts nous livre de formidables pages sur les couples qui roupillent dans leur liaison et des glissements d'êtres hypersensibles qui sombrent dans l'hystérie. Sans parler de Zelda qui se perd peu à peu dans la folie, toujours soutenue par l'amour inconditionnel de Scott. Puis les années passent, il y a de l'impétuosité, de l'emportement mais aussi du désespoir, de la douleur et quand le chagrin les poignarde, ils sont pleins d'affection les uns pour les autres. Toutes ces émotions sont magnifiquement bien décrites avec des mots pleins de ferveur meurtrie. Folie, fêtes, compassion et lucidité sont les qualités de ce beau roman. Stéphanie des Horts nous conte des vies endormies soudainement réveillées par une plume sensible et ravageuse.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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