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3,67

sur 1471 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre curieux, surprenant, qui tente un cocktail détonant avec une enquête à coup d'attentats et d'intrigues policières, d'y ajouter une pincée de cabales politiques, le tout en parcourant la vie de Paul, le protagoniste, qui nous parle de sa famille, sa soeur, son beau-frère, son père, sa sexualité, ses peurs, ses angoisses...Y a de tout, de trop, on a du mal à comprendre où nous mène l'auteur.
Je reste dubitatif. Je me suis ennuyé (Certains passages sont d'une langueur….), mais l'auteur a toujours ce don indéniable d'être capable de nous ébahir en balançant une page qui sort du lot et que vous relisez 2 ou 3 fois tellement c'est cinglant et puissant. Si je n'ai pas particulièrement apprécié son dernier livre, je pense que l'auteur reste un témoin aiguisé de notre société.
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Le livre commence avec une belle intrique, des vidéos mystérieuses, à tendance sataniste, investissent Internet et précèdent une série d'attentats qui mettent sur les dents les autorités du monde entier. Mais de ça, Houellebecq va finalement ne rien faire, laisser le lecteur en plan avec son envie de savoir qui commet ces attentats et centrer son roman sur la fin de vie de son personnage principal, Paul Raison, atteint d'un cancer de la gorge et celle de son père, victime d'un AVC. Entre temps, on assiste aux coulisses d'une élection présidentielle, on comprend un peu le fonctionnement de la DSI et on a le droit aux sempiternelles réflexions de l'auteur sur la vie de couple, les femmes, la mort, la société en général. Sur plus de 700 pages, il faut délayer la sauce et M. Houellebecq ne s'en prive pas, il écrit au kilomètre, jalonne le récit des rêves (sans intérêt) de Paul Raison, part dans de nombreuses digressions, avec une nonchalance qui finit par être lassante. Il faut reconnaitre que l'écrivain est toujours aussi documenté, ici notamment sur le fonctionnement des EPAD, les traitements contre le cancer, le coma, l'ultra-droite nationaliste... Cependant, parfois par désinvolture, il se contente de recopier des pages Wikipédia, par exemple lorsqu'il explique qui est Baphomet, cette figure diabolique qui apparait dans les vidéos pirates ou lorsqu'il nous relate l'histoire d'une église depuis sa création jusqu'à nos jours. Toujours pour remplir, il nous donne les noms des villages traversés en voiture par Paul, voire la vitesse du TGV à plusieurs moments de son parcours....Cependant, Houellebecq reste un témoin éclairé de notre époque, sait sonder la réalité de notre société en cela il est un auteur intéressant. Pour "Anéantir", moins de nonchalance dans l'écriture et un sujet ciblé : thriller ou livre sur la fin de vie auraient été les bienvenus pour en faire un roman au niveau des précédents. Dommage.
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Nous sommes en 2027, une année marquée par les élections présidentielles dans un climat d'attentats. Paul Raison, bras droit du ministre de l'économie, ne vit que pour son travail et le soutien de son patron. Des événements familiaux vont progressivement modifier sa vision des choses.
Livre en dent de scie ; d'excellents moments typiques de l'auteur, écrits avec brio et réalisme, une pertinente vision de notre société, mais malheureusement beaucoup de passages où je me suis finalement ennuyée au point de sauter des pages.
Ce livre m'a paru inabouti mais à la réflexion je rejoins « ODP 31» ; la construction est intelligente en ce sens qu'elle permet d'appuyer la théorie de l'auteur : lorsque nous sommes confrontés au vieillissement de nos proches, à la mort, ou à la maladie, ce qui paraissait essentiel devient secondaire.
C'est là que Houellebecq est très fort…
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J'en suis à 45 % et je m'ennuie ferme. Entre style approximatif (« autant » pour moi, « aux côté de » alors qu'« auprès de » aurait fait l'affaire sans se poser de question sur l'accord ; « elle a l'air de » alors que « semble » aurait là encore fait oublier les accords dangereux ; en effet, et plein d'autres lieux communs ou fautes impardonnables et répétés) inaction violente, aucun intérêt à ce roman dont l'intrigue principale (les attentats et les messages codés) est noyée dans tous les poncifs servis par l'auteur. Un petit accessit pour la narration des rêves très bien rendue, exercice périlleux s'il en est. On est loin de la surprise de Soumission. L'oeuvre de Houellebecq est inégale et le style est ici très pauvre. Dommage, j'ai l'impression de perdre quelques heures de ma vie.
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Je ne suis pas un inconditionnel de Houellebecq, mais ce que j'avais pu lire de lui suffisait à me convaincre qu'il était un auteur à suivre. Un ton âpre, un propos acide, un regard distancié sur une société occidentale en plein égarement, tels sont les caractéristiques de son travail, et ce qu'on s'attend à trouver en lisant ses livres.
"anéantir" m'a certes intéressé, je l'ai lu jusqu'à la fin et je dois bien admettre que c'est bien fait. Mais au cours de ma lecture, je n'ai pas été heurté, interpellé ou amusé par la pensée de l'écrivain, ou trop peu.
J'ai suivi le cours du récit, me suis plongé dans les univers spécifiques étudiés dans ce roman (Les services secrets, les arcanes du pouvoir politique, le monde de la santé), sans vraiment vibrer.
Où est passé cette fulgurance, cette pensée amère, ou sont passées ces petites phrases justes et assassines qui fustigeaient le vide existentiel occidental ?
Quant aux personnages, ils sont là, construits, cohérents, et pourtant ils m'ont étrangement paru distants, transparents, difficiles à approcher, donc à aimer.
Même lorsque Houellebecq racontait les tourments - plus ou moins inspirés de sa personne ? - de ses protagonistes ingrats à la conscience délavée, je parvenais à m'y accrocher.
Ici, rien.
J'ai lu que dans ce roman, Houellebecq avait calmé ses ardeurs.
Le problème c'est qu'il a aussi calmé les miennes, en tant que lecteur.
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C‘est tout de même un livre qui laisse un goût amer. On ressort de la lecture ,attristé ,meurtri par tant de désespérance .“ mon coeur lassé de tout même de l‘espérance“ avait déjà dit Lamartine . «  Les Français sont tristes » nous dit ici l'auteur.
Houellebecq est un romantique de notre époque qui excelle à décrire le vide existentiel de l'Homme contemporain surtout dans les milieux privilégiés qui devraient au contraire irradier de bonheur car apparemment » ils ont tout »
Il y a dans « ce pavé » beaucoup de thèmes plus ou moins approfondis. On perd très vite de vue le monde des services secrets enquêtant sur des attentats. Bruno , ministre des Finances est sympathique, extrêmement intelligent mais très seul On aurait envie que l'auteur s'attarde davantage sur la vie au sein de l'univers tentaculaire de Bercy.
Le fil conducteur c'est Paul Raison haut fonctionnaire , conseiller de Bruno , personnage falot, sans épaisseur mais émouvant qui va bientôt nous entraîner en province dans sa famille en pleine décomposition . Houellebecq va s'intéresser en profondeur au thème du traitement de la vieillesse avec le sujet délicat des Ehpad,
Et chez Houellebecq toujours et encore on retrouve le mal-être, la misère affective et sexuelle ,l'extrême difficulté à exprimer des sentiments, des effusions.La relation de Paul avec Prudence est une lente reconquête car ils sont trop habitués depuis tant d'années à la souffrance de la solitude.
Puis c'est le monde des hôpitaux et des médecins dévoués, compétents mais qui , malgré leur talent,ne peuvent que retarder l'heure fatidique. Houellebecq est d'ailleurs très respectueux à l'égard du monde médical. La description en détail du traitement du cancer m'a paru toutefois un peu pesante.
Comme dans Sérotonine ou dans Soumission l'auteur laisse entendre indirectement que l'homme ne peut vivre sans spiritualité surtout au seuil de la mort .
La seule issue c'est l'amour, le vrai qui finira par triompher …
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je crains de paraître en dehors des rails de la critique convenue, mais je vous dis d'emblée que je sors de la lecture de ce livre en me demandant ce qu'a bien pu vouloir exprimer l'auteur. Sans doute ne suis-je pas assez compétent pour percevoir les subtilités cachées dans les trois grandes directions proposées dans ce roman, mais vous avouerez que n'en rien tirer est pour le moins déstabilisant. Les ténors d'internet et du terrorisme font 5 petits tours et puis s'en vont. Les disgressions rêvasseries me laissent totalement indifférent. La vie disséquée du héros supposé n'est, à tout y prendre, que très banale.
Grosse déception donc car, autant la lecture est très agréable, autant le contenu sonne creux. J'en sors anéanti, moi qui adorait les productions de l'auteur!
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Bof bof ...
Michel c'est comme le vin, il y a les années exceptionnelles et les autres. Là on est clairement dans le creux de la vague. le raisin n'a pas eu le temps de mûrir ? Y a eu des intempéries ?
Anéantir n'est vraiment pas un grand millésime. Ça donne l'impression que l'auteur (ou chat GPT ?) a raclé les fonds de tiroir, a assemblé tout ça à la va-vite avec des bouts ficelles. Et voilà un gros pavé de plus de 800 pages (en version poche). Certes la couverture est stylée comme disent les jeunes mais l'étiquette ne fait pas un bon cru.
Remarquons que l'ouvrage contient un beau dessin technique d'une guillotine. C'est toujours instructif Houellebecq. On y repart moins bête.

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre avec toujours en arrière plan les marottes Houllebecquiennes : l'homme blanc occidental quinquagénaire en fin de course déprimé vivotant dans une civilisation elle-même en fin de course et déprimante.

L'histoire du terrorisme. Mouais ... On a du mal à y croire, hein ? Au début on se laisse berner et puis on se rend compte que cette histoire ça ne va pas aboutir. Ça ne peut pas aboutir ! En effet, ça n'aboutit pas. Cette histoire de pentagramme, vraiment ... fallait oser quand même. On dirait une petite rédaction d'un (bon) élève de 4ème qui s'est perdu dans l'ésotérisme sur Internet. Soit dit en passant, Michel s'est apparemment bien documenté sur les protocoles médicaux pour le traitement du cancer de la langue mais pas assez sur les Maths. Faudra revoir tes cours de Maths du collège Michel ! Rien à redire sur les pentagones ou les pentagrammes. Il y a bien 5 côtés comme son nom l'indique ...
Mais par 3 points du plan passe TOUJOURS un cercle : cercle qui s'appelle le cercle circonscrit (pas circoncis hein !) au triangle formé par ces 3 points. (Bon, ok, si les points sont alignés y a pas vraiment de cercle sauf à considérer un cercle de rayon infini ... une droite quoi ... enfin bref) . Il y a d'autres incohérences. Quand Aurélien se fait harceler au collège, il ne peut avoir entre 8 et 10 ans ou alors il est très précoce.

Cette histoire d'exfiltration du père de l'EPHAD par un groupuscule d'identitaires, c'est tiré par les cheveux non ? Depuis quand une personne est retenue prisonnière dans un EPHAD si elle/sa famille ne souhaite pas qu'elle y séjourne ? Pas compris. (A part qu'il fallait probablement caser les identitaires quelque part.)

Tout n'est pas à jeter dans ce fourzitou. La fin du livre sur la maladie est intéressante et bien écrite. En fait, Michel aurait dû enlever l'histoire du terrorisme qui ne tient pas debout, la religion ésotérique de Prudence, toutes les pages des rêves de Paul (pouah que c'est long ces pages !) qui n'apportent rien au récit et la politique fiction des élections de 2027 qui ressemblent un peu aux élections de 2017 (fin des partis politiques historiques, montée du RN) non ? le candidat fantoche en moins.
Il nous reste comme thèmes : la fin de vie donc, les couples qui s'étiolent puis qui retrouvent une seconde jeunesse (ou pas), la maladie, les progrès de la médecine, le corps vieillissant, l'amour.
Ce qui nous amène probablement à un bel ensemble de 300 pages au grand maximum.

J'ai oublié le style. Bof, c'est plat. Ça se lit gentiment et agréablement. Il y a quelques passages bien ficelées où on reconnaît le style caustique/humoristique/ désespéré de Houellebecq. La première phrase par exemple :
" Certains lundis de la toute fin novembre, ou du début de décembre, surtout lorsqu'on est célibataire, on a la sensation d'être dans le couloir de la mort. " Pas mal.



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Paul est l'assistant du ministre de l'économe Bruno. Ils sont tous les deux assez seuls. Leur couple bat de l'aile, ils n'ont que le travail.
Au début du roman, des cyber-terroristes publient une vidéo fake montrant la décapitation du ministre. Puis ils torpillent un bateau container. le roman serait donc un polar.
Mais non, on suit ensuite la campagne présidentielle pour l'élection du président de la république. Les candidats font appel à des coachs. Les stratégies développées ne sont pas forcément très respectables.
Et puis Paul renoue avec Prudence sa femme. Jusqu'alors, ils vivaient comme des colocataires qui ne se fréquentent pas. Ils se redécouvrent et nouent à nouveau des relations amoureuses.
Sont décrits aussi la vie de famille, les relations père-fils, les relations entre les différents membres de la fratrie.
La dernière partie explique par le détail la découverte du cancer de la bouche de Paul, les soins qui s'en suivent. C'est intéressant, cela semble banal décrit par l'auteur.
Quelques clichés sur les racailles.
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Que dire de ce roman ? Il laisse un goût d'inachevé. C'était la 1ère fois que je lisais un Houellebecq. L'histoire part dans tous les sens, au point qu'on ne sait à quel genre il appartient. Espionnage ? Policier ? Politique ? Chronique familiale ? Un peu tout ça à la fois. le héros, Paul Raison travaille à la DGSI et est l'assistant du Ministre de l' Intérieur, Paul Raison ( remarquez la justesse des pseudonymes ahah ). Paul assiste le Ministre qui lui-même participe à la campagne d'un nouveau candidat à la présidentielle, le tout orchestré par le président actuel, qui a ne peut pas se représenter, vu qu'il a déjà exercé 2 mandants consécutifs. le tout en même temps que des attentats perpétrés contre certains grosses entreprises, de milieux divers et alors que Paul traverse une grosse crise conjugale depuis 10 ans. Puis, c'est le drame : le père de Paul ( ex-employé des services secrets français ) fait un AVC foudroyant et reste gravement handicapé. Pour un temps, Paul retourne en province. La partie la plus intéressante du roman commence pour moi: les rapports familiaux sont décortiqués, trés bonne description de la politique de la santé, des hôpitaux, de la maladie, la dégénérescence inéluctable et la fin de vie. Houellebecq s'est longuement documenté sur la partie " médicale " du roman, je regrette que tout le livre ne soit pas comme ça. La psychologie des personnages féminins n'est pas très poussée non plus. Certains thèmes abordés sont abandonnés brusquement : espionnage, politique, secteur de la culture etc. Il y a un parallèle entre exotisme et érotisme ( relent de colonialisme ) qui m'a dérangée. Un mépris de classe pour la province et la France populaire , pour la religion ainsi que pour toute forme de spiritualité. le tout entrecoupé des rêves tordus que fait le héros ( parfois 3 pages ) ou de scènes érotiques aux moments les plus incongrus, qui n'apportent rien à l'intrigue. Certains passages auraient gagnés à être retravaillés: on passe par de beaux passages puis d'autres qui tombent complètement à plat ? Je ne comprends pas que l'éditeur l'ait publié en l'état, l'auteur se repose sur ses lauriers et ne prend aucun risque, il ne se met en danger. Dommage...
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