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3,6

sur 3949 notes
Je dois dire que je n'ai pas dépassé pour le moment les 2/3 du livre, mais je ne pense pas aller beaucoup plus loin.
Je n'étais pas particulièrement attiré par Houellebecq, ni par ce livre, j'avoue avoir toujours eu un préjugé négatif , mais j'étais curieux et je voulais être sûr de ne pas me tromper.
Est-ce un livre intelligent ? Oui incontestablement. Est-ce bien écrit ? Oui également, on peut ne pas aimer, mais il y a un grand travail d'écriture. Est-ce un livre intéressant pour le regard qu'il pose sur notre époque, notre société et notre vie ? Oui dans un certain sens, mais c'est aussi extrêmement réducteur, avec un parti pris qui ne quitte pas le texte. Est-ce un livre drôle ? Car il est souvent loué pour son sens de l'humour. Franchement pas pour moi, ou alors un humour forcé, travaillé, qui n'a rien de spontané et de comique. Il faut un talent d'expression et de situation pour être drôle, et là désolé, mais Houellebecq est à côté de la plaque. C'es vraiment très pesant.
Est-ce un roman prenant ou passionnant, dont on tourne les pages avec empressement, pour lequel on va chercher des moments libres pour se replonger dans sa lecture tellement on est pris ? Par pour moi, si je n'en suis arrivé qu'aux 2/3, c'est parce que j'ai fait l'effort d'y arriver, je me suis littéralement emmerdé et souvent le livre m'est tombé des mains. C'est fastidieux, avec un style lourdement travaillé, l'histoire s'étire pesamment et on se demande ce que l'on a fait pour mériter cela.
Mon seul moteur pour arriver jusque là a été la curiosité, la crainte de quitter le bouquin avant une révélation qui n'est jamais arrivée.
Ce livre restera certainement célèbre pour être représentatif de notre époque: médiatique, artificiel, clinquant, mais creux et ennuyeux comme une série télé médiocre.
Le parti pris de l auteur est de décrire la misère des relations humaines dans notre société contemporaine. Pour cela il en fait des tonnes dans le registre désabusé , pathétique et cynique, faussement caustique.
Ce qui lui manque , c'est l'intelligence du regard de l'auteur sur son sujet, qui fait qu'il le transcende et rend ses personnages, mêmes pathétiques ou détestables intéressants et humains. Rien de cela chez Houellebcq.
Pour donner une analogie, j'ai lu récemment Too Big To Fail, une chronique de la crise des subprimes. Les dirigeants des grandes banques américaines qui peuplent le livre sont imbus d'eux mêmes, arrogants, vains, obsédés par le pouvoir et l'argent, mais l auteur arrive à nous intéresser à eux , nous pousse à comprendre, et les élève à un certain niveau d'humanité.
Chez Houellebecq, c'est la platitude et l'ennui, les personnages sont juste insupportables et rien ne vient élever le roman à une certaine humanité.
Faut-il quand même essayer ? Je dirais oui, pour essayer de comprendre, et après tout, cela a bien plu à un large public.
Certains détestent , moi pas, je me suis juste ennuyé comme rarement et, c est triste a dire, n'ai pris aucun plaisir à ma lecture.


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Bah. Creux et facile, tout en n'oubliant pas d'être pompeux. Je ne vais même pas perdre de temps à en faire une critique. Un vrai roman pour bobos parisiens qui ont l'impression de s'encanailler en lisant un texte finalement très classique de l'intello bobo tendance sociologie de gauche (MAIS paradoxalement également très à droite version "c'était mieux avant" et " de mon temps..."), plein de cul gratuit et de provocations minables (les deux attirant bien entendu l'attention médiatique et par là-même celle des lecteurs) sur lesquels on greffe l'inévitable petit couplet décrivant avec "lucidité" (attention, mot clé: pas pessimisme, ni défaitisme, ni déprime: lucidité) l'agonie de notre monde finissant, individualiste, capitaliste, déshumanisé, oppressant, qui court à sa perte, à la fin de la civilisation et de l'Homme, théorie nihiliste éculée mais qui donne toujours son petit genre à celui qui la professe ( car lui est "lucide", rappelons-le), théorie à laquelle on croirait plus volontiers si on ne disposait pas de textes écrits il y a déjà 3'000 ans qui disaient grosso-modo exactement la même chose... Histoire d'enrober quelque peu cette lassante et facile succession de clichés, on rajoute une louche de charabia scientifico-philosophique pour se donner un genre et impressionner ce type de lecteur qui croit que lorsqu'il ne comprend rien c'est que ce doit être intelligent, et voilà nos salons parisiens qui s'auto-congratulent entre eux d'être suffisamment intelligents pour avoir compris, eux, le message profond sur nos sociétés déshumanisées (même si en réalité ils ont surtout retenu les passages de partouzes) et que derrière ce pseudo-cynisme de l'auteur se cache évidemment une grande pudeur, un vrai désir d'amour, une vraie tendresse, un regard lucide sur la société, etc, clichés là aussi totalement éculés du personnage d'apparence cynique, méchant, provocateur MAIS qui cache en réalité une vraie humanité doublée d'une incroyable sensibilité blablabla artifices classiques permettant de réhabiliter n'importe qui (à mon sens, Houellebecq est celui qu'il paraît être, et il en a parfaitement le droit) et servant in fine à démontrer que si l'on n'a pas aimé c'est que l'on n'est pas de la caste, celle qui "sait"... forçant du même coup nombre de ceux qui ont secrètement trouvé nul à s'extasier en public pour ne pas se retrouver du mauvais côté: "Tu sais, X n'a pas aimé Houellebecq, ah ah, le pauvre, il n'y a évidemment rien compris..."

L'ouvrage fait aussi partie de ces livres "caution" s'adressant ici principalement à certains lecteurs masculins qui seront ravis de s'y reconnaître sur le thème du: "Oh ben tu voit moi aussi je pues la lose et je passe ma vie sur des site pornau ou a essayé de choppez sur Tinder, ben tu voit je suit pas pire qu'un autre, on est tous comme ça nous les homme, c'est Houellebecq qui le dis, ouais moi j'ai comprit et je l'accepte, fier d'ètre un homme grasse a ce livre mec!". le succès du livre démontre d'ailleurs combien le marketing du scandale de salon bobo couplé au déclinisme défaitiste de PMU fonctionne bien (un jour j'aimerais comprendre pourquoi les gens cherchent, se complaisent et retiennent toujours et avant tout le négatif...), mais franchement, quelle vacuité, et le tout sans même avoir de style.
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Un Michel Houellebecq qu'on aime ou qu'on déteste mais difficile de rester indifférent devant un tel bouquin. Je fais partis de la seconde catégorie, je n'ai pas aimé l'intrigue mais j'adore toujours autant la plume acérée de l'auteur, sa vision sur le sexe et l'impossibilité de l'amour, sa façon qu'il a de balancer ses frustrations sur le papier, j'adore. L'auteur est un homme mélancolique, mais je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est pessimiste car il me semble plutôt réaliste sur la vision de sa génération.
Si ce n'est pas son meilleur, ce n'est sans doute pas son pire non plus car je retiens de bonnes idées sur l'humanité en général, c'est cru, direct avec des personnages inimitables et un peu trop réaliste pour n'être qu'une histoire, j'aime bien la vision du monde de Michel Houellebecq, la fin est une sacrée claque aussi. C'est assez cynique aussi.
J'adore l'écriture mais ce thème du sexe ne m'intéresse tout simplement pas, d'ailleurs dans ses autres romans j'ai tendance à avancer de quelques pages tant le sujet m'importe peu, en plus ici c'est assez vulgaire et je n'aime pas. J'ai quand même trouvé que le rythme était bon, les chapitres plutôt courts aident pas mal aussi mais c'est surtout une plume qui me plaît qui me fait le plus avancer dans ce roman. Je trouve qu'il va plus à l'essentiel que dans Extension du domaine de la lutte, qu'il digresse moins et ça me permet de mieux entrer dans le récit.
En bref, un livre qui ne m'a pas plus par son sujet mais plus par son verbe que Michel arrive très bien à mettre en valeur. J'ai toujours l'impression d'assister à un cours de philosophie quand je suis en sa compagnie.
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Roman de science-fiction honnête, sur fond de grande détresse sociale et de solitude pour les personnages principaux, Michel et son demi-frère Bruno. Tous deux connaissent une vie pauvre socialement. La fin est très onirique, et risque même d'être perçue comme trop fantastique par certains.
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On aime ou on aime pas Michel Houellebecq, mais force est de constater qu'il ne laisse pas indifférent.

Je ne sais pas vraiment s'il faut m'en inquiéter ou pas, mais à chaque sortie d'un nouveau Houellebecq, je suis pris d'une irrépressible envie de relire un de ses anciens bouquins...

La sortie de "anéantir" en début d'année ne fait pas exception à la règle et c'est donc sur "les particules élémentaires" que s'est jeté mon dévolu.

Commencer une nouvelle année avec un bouquin aussi glauque n'est pas tout à fait anodin pour un lecteur affamé. Cela peut avoir des conséquences psychologiques assez significatives sur son atmosphère littéraire de 2022 selon l'état d'esprit dans lequel on l'aborde. 

Heureusement, je savais à quoi m'attendre.

Mais je n'avais pas anticipé que, comme pour Michel et Bruno, les deux personnages du roman, du temps avait passé.

J'ai lu "les particules élémentaires" pour la première fois il y a une vingtaine d'année. J'étais jeune et vigoureux, célibataire et sans enfant. J'avais 25 ans à l'époque. Je gardais le souvenir d'un livre qui m'avait fait surtout sourire, de part le style provocateur et cru désormais caractéristique de Houellebecq, mais aussi par la critique succulente de la génération soixante-huitarde dont l'insouciance et la désinvolture n'aura pas laissé que des bonnes choses aux générations d'après.

Sourire quand il explique que "Les serial killers des années 90 étaient les enfants naturels des hippies des années 60".

Sourire aussi quand il compare "l'esprit échangiste des camps naturistes du Cap d'Agde à la social-démocratie", précurseuse du wokisme actuel, cette nouvelle dictature des minorités.

Curieusement, cette deuxième lecture a été plus éprouvante. Elle m'a toujours fait sourire (parfois jaune) mais elle m'a aussi interpellé. du haut de ma grosse quarantaine (un moyen de ne pas dire ma petite cinquantaine), il semblerait que certains passages aient eu chez moi une résonance plus profonde en deuxième lecture, maintenant que la moitié du chemin est faite et que la pente se trouve être descendante.

Au travers des histoires de Michel et de Bruno, les deux demi-frères aux parcours si différents mais au final si comparables, ce livre est avant tout une illustration du temps qui passe, des traumatismes d'enfance dont on ne se remet jamais vraiment, des événements de parcours ou de rencontres faites en chemin qui façonnent tout ce qu'il nous reste à vivre.

De toute évidence, je n'avais pas appréhendé avec toute la profondeur possible, la substantifique moelle de cette histoire, à l'âge où sa principale préoccupation est de savoir si on aura assez de bière et de chips pour finir la fête du week-end.

Il parle aussi de l'inévitable remise en question qui nous guette lorsqu'on bascule au-delà du cap symbolique de la quarantaine, cet âge où on se sent encore suffisamment frais pour changer le monde mais où la réalité nous ramène sans prévenir à notre condition d'ancien jeune ou de jeune vieux.

Il parle aussi d'amour.
De sexe aussi ... beaucoup !
Mais surtout d'amour, le vrai, le beau.
Celui qui permet d'être enfin soi même, sans calcul, sans arrière pensée.
Celui qui est si douloureux lorsqu'il s'efface.
Celui sans lequel la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.

Malgré la tortuosité de leurs histoires respectives, cet amour, Michel et Bruno ont réussi à le toucher du doigt, chacun à sa manière.

Ils l'ont vécu intensément. Ou du moins, le plus intensément possible dans le temps qui leur aura été alloué. Il en garderont des souvenirs magnifiques, des regrets aussi sans doute. Mais, ils en garderont surtout une violente déchirure.

Reste à savoir si, au final, la balance restera positive...

Connaissant l'optimisme légendaire de Michel Houellebecq, on peut néanmoins avoir quelques pistes sur la morale de cette histoire.
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Lire "Les particules élémentaires" après tout le monde, c'est s'exposer à la caricature de ce livre.
On a fait de Houellebecq le fer de lance des écrivains frustrés, on a projeté cette frustration dans ce récit et on a donné beaucoup trop d'importance à tout ce qui est anecdotique bien qu'hilarant (le séjour en camping, l'envie de sexe des anti-héros, les familles pathologiques) au détriment ce qui est émouvant. Dans ce livre, deux femmes viennent au secours de deux hommes empêtrés dans leurs névroses, deux femmes pour qui il est difficile de ne pas éprouver une profonde admiration à la fin de la lecture et qui sont à mon avis les vrais héroines de ce roman.
Après, Houellebecq a emballé le tout dans une pseudo science inutile et complètement factice qui n'apporte rien au récit à part un peu de poudre aux yeux en latin pour qui voudrait faire semblant de comprendre ces obscures références
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en avais lu à peu près 1/3, voire la moitié, espérant que la répétition fatiguante, minante, fastidieuse, des scènes cliniques de sexe - le niveau zéro en la matière, j'espère délibéré de la part de l'auteur - cesserait, mais comme cela ne cessait, j'ai laissé tomber.
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Pour, encore une fois, dénoncer la décadence du monde occidental, Houellebecq met en scène deux demi-frères : Michel, physicien de formation dédié à la recherche biologique, et Bruno, sans formation, hédoniste, individualiste. Michel va être le principal artisan de la "troisième mutation métaphysique" du monde. (Mutation métaphysique : transformation radical et global de la vision du monde adoptée par le plus grand nombre.)
Pour bien convaincre le lecteur de la nécessité de cette mutation radical, l'auteur consacre centaines de pages à décrire la vie de Bruno dans sa recherche de plaisir sexuel : dans un langage cru sans objectives érotiques ou pornographiques, il nous écoeure de la démarche narcissiste de toute une génération dite "libertaire" - hippies, beatniks, new ages - qui a contribué à la décadence du monde occidental. A la fin du roman, on a la tendance d'être d'accord avec Michel, surtout quand on observe les occidentaux d'aujourd'hui consacrés à la defense de ses chères "libertés individuels" sans aucune pensée au bien collective. Avant d'adopter cette solution radical, il faut peut-être regarder ce qui se passe dans le monde dit non occidental… Il y a peut-être d'autres solutions…
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Que dire. je suis vraiment mitigé en fermant ce livre… le cul entre deux chaises comme on dit. Les deux personnages principaux, demis frères de par leurs mère qui les a tous les deux abandonnés, n'ont rien en commun si ce n'est leurs dégoût de la vie et d'eux même. Toute la première partie, très crue aurait probablement pu me plaire sur le fond mais la forme n'a pas su me séduire.. probablement un soucis d'époque, je pense que le livre a mal vieillit.. Moi qui pense toujours le contraire, cette fois là majorité du livre m'a laissé sur ma faim mais j'ai été conquise par la conclusion. J'imagine déjà comment d'autres lecteurs ont pu la trouver facile, et peut être rapide et en contradiction avec le reste de l'ouvrage mais je trouve au contraire que l'auteur marque vraiment son point… Nos sociétés exposent le pire de chacun d'entre nous et pour changer ça la solution sera forcément radicale.
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Avec Michel et Bruno (et surtout ce dernier), Michel Houellebecq met en scène deux demi-frères que tout oppose en termes de vie sexuelle, l'un, de profession scientifique, peu actif et peu intéressé par le sujet, l'autre, littéraire, pratiquement obsédé et compulsif en la matière. Ce Bruno nous montre en effet une activité sexuelle débridée, hors norme par rapport à celle de l'homme moyen. La littérature peut très bien s'intéresser de façon assez précise à cet aspect sexuel de la vie de ses personnages : après tout cela fait aussi partie de la vie. le tout, même si le propos est très cru et explicite, est de ne pas sombrer dans la pornographie et d'ailleurs ici ce n'est pas le cas.
En paraphrasant Serge Gainsbourg à la fin de son duo célébrissime, "l'amour physique est sans issue" pour Bruno, mais pour Michel l'absence de ce même amour physique est également sans issue. Alors, quoi ?
Peut-être leur manque-t'il à tous les deux un peu d'amour (côté sentiments) et sont-ils trop individualistes pour le connaître, ou même pour connaître l'amitié.
Peut-être aussi sont-ils instrumentalisés par l'auteur pour nous présenter un monde désenchanté et sans idéal et, là, tout le monde ne suivra pas Michel Houellebecq : le monde n'est pas si glauque que cela, l'espoir, le bonheur et l'amour existent bien, même si tous le humains n'y accèdent pas à parts égales.
En revanche une idée sur laquelle on pourra suivre Michel Houellebecq c'est quand il dresse au final un portrait peu flatteur de la moitié masculine de l'humanité, au profit de l'autre moitié, féminine : le monde irait mieux, et le bien collectif serait mieux assuré, si le pouvoir était réservé aux femmes. C'est plus que probable.
L'ensemble est proposé dans une prose agréable et fluide, qui n'exclut cependant pas quelques développements documentaires à la Houellebecq.
Je ne crois ps trop à la volonté de provocation de l'auteur, ni à l'utilisation du sexe à des fins commerciales. Cependant, l'ouvrage n'est que plaisant, sans plus, et ne mérite pas l'enthousiasme qu'il a suscité.
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