Ce Tome 4 clôture le cycle de la Terre (tomes 3&4) que j'ai globalement préféré à celui de l'Eau (tomes 1&2).
Il entre davantage dans le vif du sujet, au coeur d'un empire gangrené par les luttes de pouvoir, ce qui entraîne d'ailleurs l'émergence de ce groupuscule répondant au nom des "Marcheurs du Karasu".
Pour ma part, je commence vraiment à m'attacher aux personnages. Hub introduit quelques éléments de leur passé (et de leur futur) avec parcimonie mais toujours avec justesse, ce qui nous pousse à nous questionner. Qu'est-ce qui a poussé Okko à se déshonorer en empruntant la voie du Ronin ? Noburo fera-t'il enfin tomber le masque ? Saurons-nous pour quelle raison Tikku, devenu vieillard, fait-il désormais cavalier seul ?
Hub semble avoir une telle main mise sur son histoire que je suis persuadé que nous aurons la réponse à toutes ces questions, et c'est ce qui est le plus appréciable à mon sens : avoir la certitude que nous avons-là quelque chose de solide et de cohérent.
Toutefois, j'admets avoir une préférence encore plus marquée pour le tome 3. Même s'il s'est révélé "plus faible" scénaristiquement parlant, j'ai trouvé le rendu de meilleur qualité : les couleurs, l'ambiance et cette quête à travers les montagnes en ont fait un superbe moment de lecture, ainsi qu'un bon tremplin pour cet album-ci qui en récolte les fruits.
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L'armée des ombres.
La guerre des clans dans l'empire du Pajan fait rage, essaimant des cadavres qui disparaissent sans laisser de trace. Okko, rônin leader, Noburo, géant masqué, Noshin, bonze friand de saké et Tikku son disciple constituent le noyau dur du groupe de chasseurs de démons dans un Japon médiéval fantastique. Setzuka, guerrière manchote, recherche les dépouilles volatilisées de ses deux frères morts lors de la bataille de Koubaï. Elle finit par s'allier à Okko et oriente la recherche vers les bibliothèques interdites du huitième monastère de Zanzhin. Une secte de moines médecins unie sous la bannière du corbeau veille jalousement sur ses secrets et recourt à une puissante magie pour neutraliser tous les fouineurs. Okko et ses amis risquent leurs vies d'autant que les moines aux flutiaux savent réveiller les morts jusqu'à constituer une armée invincible.
Le deuxième volet du Cycle de la terre apporte les réponses et conclut une enquête amorcée dans le précédent volume. L'action prédomine mais le dénouement hâtif laisse un peu le lecteur sur sa faim. le premier cycle plus enlevé et mieux équilibré s'intéresse aux vampires, le second aux morts-vivants. le dessin, les couleurs, le découpage sont remarquables. La construction d'un univers fouillé, riche en détails, entraîne l'adhésion et l'enthousiasme.
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Okko et ses compagnons sont sur les traces d'une étrange secte au symbole du corbeau. Derrière eux marchent les morts!
Après avoir revisité à la sauce japonaise le mythe vampire, nous voici donc avec des zombies!
Une conclusion de cycle très dynamique auquel on accroche tout de suite. le final est très bon même s'il utilise des clichés! Ce fort, dernier rempart face à l'ennemi bien supérieur en nombre, où un petit groupe est prêt à se battre jusqu'à la mort. Et jusqu'à l'arrivée des renforts... une fois qu'ils ne sont plus utiles comme la cavalerie dans les westerns!! ^^
Les personnages ont tous leur place, le tout s'articule à la perfection. Jusqu'à Nuuk, le nézumis, bestiole très secondaire qui pourtant aura sa grande importance. Il y a bien Setzuka Bashimon, personnage féminin plein d'aspérités que j'aurai aimé voir un peu plus développé car très intéressant.
Ce cycle a permis de développer encore un peu plus l'univers du Pajan, que je trouve passionnant mélange de magie et de codes d'honneur samurai. On apprend par exemple le fonctionnement de ses formidables bunraku de combat, entre marionnettes japonaises et armures de combat.
Le dessin reste parfaitement clair et maitrisé, avec variations des ambiances.
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Beaucoup de changements par rapport au tome précédent.
Déjà il est beaucoup plus basé sur l'action. Aucune chance de s'ennuyer. L'auteur distille mystères, démons, suspense, sentiments et révélations. J'aurai bien aimé quelques pages de plus pour la résolution finale, que j'ai trouvé un peu rapide. J'ai beaucoup aimé la fin toujours bien équilibré avec des méchants pas tout noir et des héros pas toujours infaillibles.
Les personnages sont toujours très attachants même les deux nouvelles qui nous accompagnent tout le long de ce cycle. J'ai hâte d'en savoir plus sur Okko et Noburo. Je suis toujours un peu frustrée.
Un petit bémol pour les dessins dont j'ai trouvé les traits moins fins, un peu flou surtout quand les personnages étaient de loin. Dont on ne peut en vouloir à l'auteur qui à malencontreusement des mésaventures avec les fichiers couleurs. Petit problème valable pour la première édition puisque ça a été corrigé pour les autres.
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Que dire sinon que c'est tout simplement captivant. Si le premier tome de ce second cycle paraissait pêchait par ses quelques longueurs ( encore que!?), celui ci nous livre toutes les ficelles et n'est pas avare en action. le scénario est mené tambour battant, il ne laisse au lecteur aucun répit. Chaque personnage trouve sa part de gloire dans ce final qui frise la fresque épique avec un combat final hautement maîtrisé. Certains personnages auraient mérité un traitement plus approfondi; je pense à Setzuka Bashimon et Fauche le vent ( étrangement les deux personnages féminins du groupe). Au final ce cycle raconte une course poursuite haletante où chaque personnage est à l'honneur sans oublier Nuuk, le rat géant qui lui trouve son instant de gloire et qui, non seulement conclut le cycle en beauté, mais aussi ferme la boucle en faisant le lien avec l'introduction du premier tome, dont on ne saura qu'à la dernière page, son utilité.
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Et toi Nuuk, insignifiant Nézumi aux yeux de l'histoire officielle...tous t'ont égoïstement oublié et effacé de leur mémoire..repose en paix, l'ami...
-J'espère qu'Okko San mesure bien ce qu'il fait... Il va se jeter tout droit dans la gueule du loup.
-Il en est un lui-même! C'est sur le fil de la lame qu'il se révèle.
Votre colère puérile ressemble à un véritable aveu d'impuissance, Stetzuka Bashimon. (Okko)
Interview de Hub pour la BD Le Serpent et la Lance