Glenn Ganges dans le flot des souvenirs

J'ai adoré le dessin, inventif, onirique et en même tant rangé, classique, ligne claire, j'ai aimé la gamme de couleurs, de noir, de bleu, un peu électrique, j'ai aimé l'univers du rêve proposé par Kevin Huizenga. Glenn Ganges nous prend à témoin dans ses problèmes d'insomnies, à coup d'anecdotes de réflexions perdues, de considérations plus triviales, c'est parfois drôle, touchant, et pourtant, j'ai lâché prise, un moment, je me suis totalement déconnecté, et j'ai complètement perdu le fil. Je pense que la référence aux jeux vidéo m'a bloqué, je ne suis pas apte à comprendre ces nuits de jeux violents après le travail…
Trop Geek pour moi. Dommage de finir sur une déception.

Bande-dessinée très riche, parfois trop. L'insomnie de Glenn nous plonge dans une méditation métaphysique, évoquant les souvenirs de la veille et ceux de l'enfance et parfois même ceux de notre planète. le style graphique est difficile à déchiffrer. Les cases sont étroites et très textuelles. On comprend assez clairement que cela reflète les questionnements incessants et oppressants du protagoniste, mais on ressort finalement aussi épuisé que lui. A relire, certainement, pour mieux comprendre les liaisons entre cette histoire individuelle et la grande histoire collective.