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3,36

sur 264 notes
Malgré les bonnes critiques que j'ai pu lire, je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire. Trop de rien qui ne me mène à rien.
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Après Comment vivre en héros en 2017 chez Gallimard mais aussi L'Origine de la violence en 2009, le livre qui avait contribué à le faire connaître du plus grand nombre, Fabrice Humbert est revenu en librairie il y a quelques semaines. Son nouveau livre : le monde n'existe pas. L'occasion d'un voyage du côté des États-Unis à la conquête… de soi.

# La bande-annonce

« Autrefois, j'avais un ami. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d'hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C'est le souvenir le plus vivace que j'aie de lui, une impression inégalable d'éclat et de beauté - les couleurs scintillantes d'une époque où toutes mes sensations étaient brutales. Figé sur les marches, rempli d'admiration et de honte, j'étais égaré dans ma condition de « nouveau », égaré en moi-même. Il m'a sauvé - des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j'ai tenté de le sauver. J'aurais aimé qu'on sache qui il était vraiment. »

Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s'agit d'Ethan Shaw. le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Il comprendra bientôt que cette affaire dépasse tout ce qu'il pouvait imaginer...

# L'avis de Lettres it be

La question des fake news dans une société moderne aux prises avec la vérité, comment être un homme aujourd'hui d'après les canons qui se font et se défont, de quel côté des barreaux sommes-nous les plus libres… Dans son nouveau roman, le septième, Fabrice Humbert met la focale sur des questions massives qui donneront une toile de fond idéale à l'ensemble de son récit. À travers l'épopée de ce journaliste au New Yorker lancé sur les traces d'un fait divers, de la vérité et de lui-même, Fabrice Humbert nous invite à considérer et reconsidérer bien plus qu'une simple histoire de meurtre. Ou quand notre identité se meurt à petits feux…

Une fois encore sous la plume de Fabrice Humbert, la question de l'identité occupe toute la place. Cette fois, dans le monde n'existe pas, cette identité est celle qui se construit à travers l'Autre, à travers, ici, la figure du bel Ethan, hier Apollon de lycée, aujourd'hui paria parmi les parias. Adam Vollmann, héros de ce roman, court donc à la recherche de cette partie de lui-même laissée dans cette amitié de lycée qui ressurgit brutalement dans son existence alors que son vieil ami est l'auteur du pire.

Du récit au roman noir, il n'y a qu'un pas que Fabrice Humbert franchit avec brio. Dans le monde n'existe pas, on passe aisément d'une question à une autre, d'un registre à un autre, bien guidé par un auteur décidément avec l'aise avec l'expression des tourments intérieurs sans pour autant tomber dans la mièvrerie trop courante des creux échos de l'égo. Une fois, sur près de 250 pages, Fabrice Humbert est juste, dans le bon ton, le bon rythme. Une confirmation, comme si c'était encore nécessaire.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Il faut dire que cet auteur est un de mes chouchous : se romans font mouche à chaque fois ( le très bon : La fortune de Sila, Comment vivre en héros ? Avant la chute, l'excellent : L'origine de la violence)

Ce roman est le récit d'Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, découvrant la photo de son ancien et seul ami d'enfance Ethan étalé sur tous les tabloïds : c'est l'homme le plus recherché du pays suite au meurtre d'une adolescente.

Adam nous livre ses souvenirs de jeunesse dans une petite ville américaine et sa rencontre avec le solaire Ethan.

Adam décide de se rendre sur place pour enquêté, sous couvert d'un article pour son journal sur la vacuité de l'information : toutes les images et tous les commentaires sur cette affaire sont vides et tournent en rond. Adam l'appelle le ver.

Adam tente de découvrir la réalité derrière l'information, au péril de sa vie.

J'ai aimé Adam, journaliste qui pose les mauvaises questions et ne récoltent que des silences.

J'ai aimé Ethan, cet adolescent star de son lycée à la mode américaine, devenu un adulte qui ne rêve que de partir et laisse toujours une case vide dans ses puzzles.

J'ai aimé ces personnages de l'ombre qui grippent la machine, et qui mettent en lumière les défauts de l'histoire et des images.

Car Adam ne récoltent que des images vides (la maison d'Ethan, la chambre de la jeune fille trop rose) et des silences.

Un roman dont l'atmosphère particulière se délite doucement au fur et à mesure de l'enquête d'Adam.

Un récit qui m'a poursuivi une fois le livre refermé.

L'image que je retiendrai :

Celle des puzzles d'Ethan représentant des voiliers qui partent, et dont il manque toujours une pièce.

Quelques citations :

S'il est vrai que la curiosité est une des passions humaines, le ver en est l'exact opposé : il n'est pas là pour renseigner mais pour se régénérer dans le mouvement infini de sa dévoration. (p.49)

Ces dieux qui ne sont rien d'autre que ceux de la narration, les trois Moires, Clotho, Lachesis et Atropos, habitant le palais des destins gravé sur le fer ou l'airain. (p.165)
Lien : https://alexmotamots.fr/le-m..
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Drysden, Collorado. Petite Ville moyenne des Etats Unis. A deux époques de la vie du héros, l'adolescence dpuis le retour, 20 ans plus tard, à l'occasion d'un fait divers auquel est mélé son "ami" de l'époque, qui n'en est pas un , tout compte fait ... Je ne suis pas entrée cette histoire qui n'en est pas vraiment une, : est-ce une fake / une illusion créée par les réseaux sociaux. Sont ils des personnages de roman, ou des fantômes sans vie réelle ? A force de se poser tant de questions, en faisant référence à d'autres faits historiques , on se perd, on survole, on va au bout chercher un dénouement, une réponse que l'on ne trouve pas. L'écriture est belle, ciselée, mais les disgressions sont trop nombreuses à mon sens, et le roman trop "bavard" .
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Un roman qui oscille entre polar grandiose et jeu de miroirs impressionnant. Il perd parfois le lecteur dans ses rouages complexes mais quel plaisir de s'égarer dans les mots de Fabrice Humbert et dans sa réflexion, si percutante... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/02/19/le-monde-nexiste-pas-fabrice-humbert/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Adam Vollman retourne à Drysden, ville du Colorado qui incarne la solitude et le désespoir, sous une chaleur écrasante, moiteur qui prédomine tout au long du récit, pour enquêter, démonter l'histoire élaborée autour d'un meurtre: Clara Montes a été violée et assassinée par Ethan, un ami qui a marqué l'adolescence du narrateur.
C'est l'histoire de la dérive d'une affaire qui interroge le concept de vérité, une réflexion sur la société, la réalité déformée, le traitement des médias des informations, la frontière entre la réalité et illusion.
Le lecteur assiste ainsi à une déréalisation progressive devant des récits qui s'opposent. le narrateur décrit des êtres dont on oublie la réalité au profit de la représentation.
Ce que j'ai par dessus tout apprécié dans ce livre c'est la mise en pensée du processus de création : le narrateur définit la littérature, l'art du récit comme art de la persuasion, de l'ascèse stylistique. Ce récit est ponctué de références, et pas n'importe lesquelles, malicieusement insérées : Flaubert, Umberto Eco, Roland Barthes, Propp, Hitchcock
Ainsi il souligne l'importance du détail narratif et s'interroge sur ce qui fait l'originalité d'un récit aujourd'hui.
Ce roman est donc une subtile combinaison entre enquête et essai littéraire : nous sommes tous des personnages de fiction, le monde est un scénario, les sons sont illusions fictionnelles. Les êtres vivent selon une combinatoire, mécanique narrative ponctuée de rebondissements
Est-ce donc la mise en scène d'un meurtre ? Et si la victime n'existait pas ? et si le monde n'existait pas ?
Adam court après une ombre et tente de reconstituer un puzzle qui composerait une réalité vraisemblable.
On est limite dans la paranoïa me direz-vous ? A vous d'en juger en lisant ce livre absorbant, captivant.
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Adam Vollmann est journaliste au New Yorker. Un jour, apparaît sur les écrans de télévision, la photo d'un homme en fuite accusé d'avoir violé et assassiné Clara Montes, un jeune fille de seize ans. Cet homme a vieilli mais Adam le reconnait, c'est Ethan Shaw, qui était la star de la ville de Drysden, son demi-dieu que toutes les filles convoitaient et que les garçons admiraient. Vingt ans plus tard, Adam Vollmann revient enquêter dans la petite ville où il passât une partie de son adolescence et où il connut son premier choc amoureux… Mais Drysden qui bruisse de mensonges et de vérités fabriquées, refuse de livrer son secret sur cette affaire qui secoue l'Amérique…
Fabrice Humbert sait comme personne décrire l'atmosphère poisseuse d'une petite ville américaine, le racisme et l'homophobie imprégnés dans les gènes de ces petites gens, abrutis par la télévision et grands défenseurs des armes à feu. le monde n'existe pas, c'est aussi un exemple de storytelling réussi. A l'heure des fakes news et des vérités relatives, toute histoire vraisemblable peut prendre les oripeaux de la réalité au détriment de la vérité et de la justice. Flippant.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Voilà un livre que je m'empresse de chroniquer afin de ne rien oublier car si j'ai aimé beaucoup de choses, je l'ai trouvé un peu trop plat et linéaire dans le récit, j'en garderai un bon souvenir sans vraiment être marquée par l'histoire.

Alors qu'il vit à Washington, Adam déménage avec sa mère pour s'installer dans une petite ville Drysden. Dans son nouveau lycée Franklin, il fait la connaissance d'Ethan, un garçon populaire qui a beaucoup de succès avec les filles et qui devient son premier amour. Une fois Ethan parti, il subit les agressions des caïds de la ville parce qu'il n'y fait pas bon aimer lire si on est pas professeur, ni quand on est homosexuel.

17 ans après, alors qu'il est journaliste à New York, il retrouve les traces d'Ethan aux informations sur des écrans de Times Square. Il est recherché pour avoir violé et tué une fille mineure. Tout le pays est convaincu de sa culpabilité et pleure cette “fiancée de l'Amérique”. Commence une chasse à l'homme. On traverse le roman sans jamais rencontrer vraiment Ethan.

Le narrateur persuadé que le Ethan qu'il a connu (idolatré), dont il s'est façonné l'image ne peut faire une telle chose retourne à Drysden pour enquêter sur le meurtre.

J'ai apprécié le style, les références aux auteurs également journalistes (Hemingway, Garcia Marquez), la réflexion sur le pouvoir des journalistes et comment ils réussissent à manipuler la réalité, donner vie à une fiction, évincer la réalité. le début a été une bonne surprise car je ne connaissais même pas le résumé du roman. le titre “le monde n'existe pas” prend forme pour le lecteur. Si le style est fluide, la lecture agréable, aucun sentiment ne m'a été transmis dans ce livre. J'ai eu l'impression de lire une démonstration certes bien construite mais sans profondeur. 

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C'est un roman puissant, qui nous plonge dans une société du mensonge et de l'illusion; C'est notre société!
Adam Vollmann est journaliste au New yorker, il a connu il y a longtemps dans une petite ville du fin fond de l'Amérique, Ethan Shaw, étudiant admiré de tous et de toutes. Un jour il voit sur tous les écrans de la ville que Ethan Shaw est accusé du viol et du meurtre de Clara Montes. Il n'y croit pas et décide de retourner enquêter sur place...L'auteur nous plonge dans les méandres d'une histoire terrifiante; ses mots et son style nous frappent et nous plongent dans notre monde actuel ou n'est-ce qu'une illusion?
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Un roman des plus intrigants. Adam, journaliste, découvre avec stupeur que le héros de ses années lycée, Ethan, est accusé du viol et du meurtre d'une jeune fille de 16 ans, Carla (et qu'il est en fuite...). Stupéfait, il décide de retourner dans la petite ville de son adolescence (où sa vie ne fut pas des plus faciles) pour prouver l'innocence de son ami. Mais il est parfois difficile de se confronter à son passé...Après une première partie très nostalgique (et assez conventionnelle), l'auteur propose une seconde partie beaucoup plus introspective, un peu brumeuse, ambiance Twin Peaks. Dans ce second temps, Adam s'interroge beaucoup sur la réalité de ce qu'il découvre et de ce que les médias racontent. Quel est la part de vérité dans les récits des uns et des autres ? Ethan est il coupable ? Carla existe t-elle vraiment ? Beaucoup de questions sont posées au fil des pages, peu seront explicitées dans une fin des plus ouvertes. En effet, l'intérêt de l'histoire n'est pas dans l'enquête policière, mais dans les questions qu'elle amène Adam (et le lecteur) à se poser.
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