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3,36

sur 261 notes
Adam Vollmann, journaliste, revient dans la ville de son adolescence, pour comprendre, sauver ? Ethan Shaw,son seul ami l'époque. Ethan, en fuite, est accusé du meutre d'une jeune fille de 16 ans.
Adam replonge dans son histoire, ses traumatismes, son amour pour Ethan.
Faux-semblants, non-dits, traces du passé, réalité, rêves, s'entremêlent et nous perdent.
C'est à la fois habile et déstabilisant, oscillant du thriller au portrait d'une homosexualité adolescente.
Au final et à l'image du trouble de ce livre je ne saurais guère dire si je l'ai vraiment aimé ou beaucoup moins, s'il restera dans ma bibliothèque ou se retrouvera dans d'autres mains...
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Un grand tourbillon entre la Vérité et le mensonge de nos vies d'aujourd'hui. Pourrions nous être figés éternellement dans nos adolescences ? Sommes nous toujours ce que nous étions alors ? Fabrice Humbert, avec une virtuosité rare dans son écriture, tente de découvrir si nous sommes déjà passés dans l'époque de la post-vérité ou s'il nous reste encore quelques années ? Après une cinquantaine de pages les deux cents restantes se lisent comme un polar. Prenant et effayant.
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Un journaliste du New Yorker découvre sur les écrans de Times Square le visage de celui qui est recherché pour un crime récent et reconnaît en lui l'ami d'enfance. L'incrédulité le pousse à retourner au fin fond du Colorado, sur une terre qu'il a voulu oublier, pour faire la lumière sur cette histoire.

Démarrant de manière classique et éprouvée, l'enquête devient rapidement le prétexte d'une histoire bien étrange, où réel et illusion se mêlent. Peut-on encore opposer mensonge et vérité dans un monde post-factuel, où la réalité se crée, se modèle et se transforme devant nos yeux qui choisissent ce qu'ils voient ?

« Le monde n'existe pas » car la réalité est fiction, la fiction réalité. Ce roman est donc nettement plus exigeant qu'il n'y parait au départ. Peinture d'un règne de violence primitive, utilisée et confortée par l'ère du « fake ». Très intéressant.
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Un crime a eu lieu à Drysden (Colorado) et le criminel désigné par la vindicte populaire est déjà connu: Ethan Shaw, ancien beau gosse de la petite ville qu'il a quitté pour New-York et qui est revenu au bercail depuis quelques années. Adam Vollmann, ancien habitant de Drysden et ami de Ethan ne peut croire en sa culpabilité et se lance dans une enquête. Adam est journaliste au New-Yorker et c'est une enquête journalique qu'il mène d'abord, enquête minutieuse et difficile dans un patelin paumé, silencieux et plutôt hostile. Ses recherches le conduisent à rencontrer les protagonistes de l'affaire et il se heurte bientôt au silence, puis aux mensonges, aux récits contraires et peu fiables qui l'emmènent doucement aux frontières du vrai et du faux, de la réalité et de l'imaginaire. Qui croire, où est le vrai, la vérité existe t'elle quand le monde entier verse dans la culture du "fake" comme dans une nouvelle religion ! Adam Vollmann, dérouté mais résolu continue son enquête, malgré l'opposition de la population de Drysden qui devient de plus en plus radicale. Il s'interroge, le monde de la réalité, de la vérité vraie, a t'il encore un sens dans cette civilisation du mensonge, de la manipulation des citoyens par les medias, du trucage de l'information (ou même les autorités les plus puissantes de l'état érigent le concept de "réalité subjective" en socle moral de la société contemporaine) ? Fabrice Humbert signe là un roman passionnant, à la lisière du thriller, du roman psychologique et du récit dystopique, mais la technologie d'aujourd'hui et cette nouvelle morale du "faux" combattent l'idée même de "dystopie" ; en fait le monde d'aujourd'hui n'est il pas devenu celui de l'affabulation et de la construction d'une nouvelle vérité ? Fabrice Humbert nous interroge, le monde existe t'il encore ? Il nous donne sa réponse, à nous à la lecture de son ouvrage de trouver la nôtre ! Un roman magistral qu'il est urgent de lire ...
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Quand Adam traverse Time Square, il découvre sur écrans géants le visage d'un homme Ethan, recherché pour le viol et le meurtre d'une ado, Clara. Ethan, cet ami solaire qu'il avait rencontré lorsqu'il était ado dans la petite vide de Drysden et qui lui avait fait l'aumône d'une drôle d'amitié. Se rendant sur place pour enquêter, il reconstruit en creux, à travers les témoignages des proches ou des gens de la ville, ce qu'est devenu cet homme et pourquoi il est devenu l'ennemi à abattre.
Premier roman que je lis de cet auteur, j'ai eu comme une fulgurance. L'auteur s'empare des sujets qui hantent les États-Unis: le mensonge érigé en totem, la force pure contre l'esprit, les « fake news » gobées sans sens critique, la loi de la force brute, les armes, la valeur de la chasse (au gibier ou à l'homme) …
La virtuosité de l'auteur m'a accrochée d'un bout à l'autre du livre, particulièrement dans l'approche et la construction des deux personnages principaux, Adam et Ethan, qui ne se rencontrent pas puisque l'un enquête sur la disparition de l'autre, mais que le journaliste dessine à travers les paroles et les mensonges de ceux qui témoignent.
En bref, j'ai trouvé ce livre d'une grande intelligence et je reconnais qu'il m'a prise aux tripes rapidement et durablement.
Je vais suivre cet auteur….
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Adam Vollmann journaliste pour le New Yorker se trouve à Times Square lorsque surgissent sur tous les écrans des images d'Ethan Shaw, qui serait coupable de viol et de meurtre sur une adolescente de 16 ans.
Adam a du mal à y croire car il connait Ethan Shaw. Ils ont été amis au lycée.
Décidé à comprendre ce qu'il s'est passé, Adam retourne dans la petite ville de Drysden pour y mener l'enquête.
Mais au fur et à mesure de ses découvertes il se pose la question : et si tout ça n'était qu'une histoire montée de toute pièce ?
Le récit nous emmène dans les arcanes des fake news et la façon dont un récit imaginé peut devenir la réalité pour des millions de personnes.
Le personnage d'Adam se retrouve également face à son adolescence et se confronte qui il était et qui il s'efforce d'être aujourd'hui.
Un récit construit comme un polar qui nous force à réfléchir sur ce que nous tenons pour acquis et qui ne l'est peut-être pas.
Une fin intrigante qui laisse mille questions en suspens.
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Adolescent, Adam, le narrateur, est amoureux de son condisciple Ethan, le roi incontesté du lycée. Ils sont amis puis se perdent de vue…
Bien plus tard, sur les écrans de Times Square comme dans tous les media, apparaît la photo d'Ethan: il est recherché pour avoir violé et tué une jeune fille. Adam ne peut le croire et décide d'essayer d'y voir plus clair et de répondre à cette question : Ethan est-il coupable ?
Au début, cette énigme reste sous-jacente, le narrateur dit tout le mal qu'il pense de tous les moyens actuels qui permettent, en quelques secondes, d'inonder le monde de nouvelles vraies ou fausses, d'images ridicules, de commentaires stupides. Mais il le dit sur un ton que j'ai trouvé assez prétentieux, dans un style souvent pédant : à ce moment de ma lecture je ne croyais vraiment pas que j'allais apprécier le roman.
Mais le narrateur avance dans sa quête de la vérité, l'énigme s'éclaircit peu à peu à ses yeux, et ne va pas modifier sa vision des choses, bien au contraire. La fin surprend un peu mais n'est que l'aboutissement de tout ce que dénonce Adam. Elle donne l'occasion de réfléchir à ce qu'est notre monde, à ce que nous appelons la réalité. Existe-t-elle d'ailleurs ou n'est-elle qu'un mirage parmi tant d'autres ?
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Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s'agit d'Ethan Shaw. le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Mais à mesure qu'il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent… (source : gallimard.fr)
Manipulation de l'information, rumeurs, détournement de vérités, l'auteur nous emmène dans un monde pas très loin du nôtre. Quand la traçabilité et le numérique dépassent la réalité.
Lien : https://www.babelio.com/aute..
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Humbert Fabrice – "Le monde n'existe pas" – Gallimard / Folio, 2020 (ISBN 978-2-07-293589-3)

Quel navet !
Pour moi qui ai lu et apprécié presque tous les romans antérieurs de cet auteur, c'est une énorme déception !

C'est verbeux, mal écrit, parsemé de paragraphes sentencieux et d'autres d'érudition littéraire de niveau élémentaire, l'auteur nous inflige même une bonne dizaine "d'alors même que", tournure déplorable qui tend à se généraliser.
L'intrigue est faiblarde, les histoires de limite floue entre la réalité et la fiction sont déjà légion, ce n'est pas ce ratage qui va renouveler le genre (Fabrice Humbert aurait-il surconsommé du Modiano qu'il convient de réserver aux suites d'abcès dentaire ?).

Le pire étant cet amoncellement de lieux communs, à commencer par le sempiternel racisme social franchouillard qui veut que toute petite ville "de province" soit inexorablement décrite comme un puits sans fond d'ennui et de bêtise, forcément peuplé de gens bas du crâne, méchants et à demi-imbéciles. Il est vraiment désolant de voir un auteur comme Humbert sombrer dans ce genre de racisme (pp. 68-69, entre autres paragraphes), qui plus est en l'insérant dans le cadre des Etats-Unis !!! Grands dieux, que viennent faire les USA dans cet amphigouri ?

Quant au thème central, le rôle des médias et des journalistes (p. 41, pp. 70-72), la "mécanique narrative" (p. 134) qui fait que "le monde n'existe pas" (p. 71), il est exposé avec une telle lourdeur et si peu de finesse qu'il termine discrédité par son auteur lui-même.
Et ce, même si la conclusion pourrait être intéressante (p. 234) puisque dénonçant la propension actuelle à matraquer en permanence une théorie du complot qui caractérise tous les médias, y compris ceux se présentant comme sérieux (cf les obsessions du journal "Le Monde" dénaturant de plus en plus souvent la relation des évènements les plus divers), pour en arriver au point où "il n'y a plus de réalité" (p. 252).

Quel dommage que l'auteur sabote ainsi son propos : espérons que Fabrice Humbert reviendra prochainement au niveau de qualité qui caractérisait ses précédentes publications.

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J'aime beaucoup les livres dont le personnage principal est un peu gauche, fasciné par la majestuosité d'une autre mystérieux personnage. Ce schéma reste à double tranchant : soit on sait comment construire une histoire solide avec des personnages profonds, soit on tombe dans le sentimentalisme barbant. Vous imaginez bien à quelle catégorie ce livre appartient selon moi.
La plume m'a embarquée mais le récit n'a pas su le faire : répétitions ridicules à foison « est-ce bien réel ? Réalité ? le monde n'existe pas » (je crois qu'on a compris l'ami), longueurs à n'en plus finir, personnages inconsistants…
La réflexion philosophique se veut clairvoyante mais l'auteur compile les clichés de notre époque sans originalité (les médias, les réseaux sociaux, blabla société….).
L'histoire pourtant était intéressante mais la fin a gâché le peu de plaisir qu'il me restait. Si écrire un bouquin c'est imaginer une intrigue folle et finalement ne pas la dénouer, je pense que n'importe qui peut le faire. A la fin de ce roman, il me reste plus de questions que je n'ai eu de réponses et je dois dire que cela est un indicateur sur mon degré de satisfaction. Autant dire qu'il est à zéro.
Bref, j'avais hésité à l'acheter en broché pour ne pas jeter 20 balles par la fenêtre ; je remercie mon ancien-moi d'avoir docilement attendu la sortie en poche.
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