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Constance Thompson s'occupe de la ferme familiale en Indiana avec son mari Bartholomew, elle est aussi solide et forte que son mari est fragile de santé et de corpulence. Quand la guerre de Sécession éclate, elle choisit son camp et le couple décide d'un commun accord que c'est Batholomew qui restera pour gérer la ferme et Constance qui s'engagera dans l'armée unioniste...Elle rejoint l'armée, déguisée en homme et se fait appeler Ash Thompson. Commence pour elle une épopée dans cette guerre où, aux côté des hommes, elle fera preuve de courage, tireuse émérite elle arrivera à se faire une place, se faire respecter au prix de batailles, de captures et de blessures.

Neverhome est un roman qui met en lumière l'engagement des femmes dans la guerre de Sécession. S'inspirant de témoignages de ces femmes courageuses, Laird Hunt construit un roman autour de Constance, une femme forte, âpre au combat, défendant les valeurs anti-esclavagistes et, au travers de son regard, ce sont les combats d'une Amérique divisée dont elle témoigne. Entre scènes de batailles à la baïonnette et réminiscences de son passé qui expliquent son engagement, Laird Hunt, Neverhome offre un très beau portrait de femme.
Un écrivain à découvrir.
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Neverhome raconte la terrible odyssée d'un soldat pas ordinaire lors de la guerre de sécession qui a fait un véritable carnage.
Avant de s'enrôler dans l'armée, ce soldat s'appelait Constance et était une solide fermière de l'Indiana qui croyait fermement à la nécessité de soutenir de la cause de l'Union. Son mari n'ayant pas l'étoffe d'un guerrier, c'est donc elle qui rejoignit les troupes nordistes en se travestissant en homme et en prenant le prénom de Ash.
Au début tout va bien, Ash se montre un excellent élément, habile et courageux mais après avoir enduré l'horreur des combats, la trahison et la souffrance, son esprit se met à vaciller. Son récit ne devient plus fiable et vire vers les mensonges et les visions. L'histoire qu'elle développe de manière elliptique révèle à mi-mots des blessures dont certaines datent de son enfance. On comprend alors qu'Ash/Constance ne se bat pas seulement contre les sudistes de la Confédération mais aussi contre ses démons intérieurs. Sa voix très singulière est celle d'une âme au-delà de ses limites. Cependant elle s'exprime de façon très colorée, imagée et non dénuée d'humour. Un régal, même si parfois ça n'est pas bien ragoûtant.
Le grand mystère de ce roman est de comprendre pourquoi cette femme si forte a pu épouser et aimer un homme aussi délicat, un gringalet miro et sans caractère ? Je n'ai pas trouvé la réponse et j'ai eu du mal à y croire.
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Constance, fermière dans l'Indiana, va s'engager dans l'armée des Nordistes à la place de son mari lors de la guerre de Sécession sous une fausse identité masculine.
Elle va vite se révéler être un bon soldat, tireur d'élite et même gagner un surnom dans son régiment.
Elle va aussi découvrir les revers glauques de la guerre avec les champs de batailles, la saleté,la souffrance et toutes ces morts inutiles.
Constance, ou plutôt Ash, avancera dans cette guerre tout en dialoguant intérieurement avec sa mère, ce qui lui permettra d'affronter les horreurs qu'elle rencontre au quotidien.
Une fois son identité révélée, elle va réaliser qu'être une femme dans un monde d'hommes peut se révéler être fort difficile et son objectif principal va être de retrouver son époux.
Une histoire courte, mais intéressante qui aborde un sujet dont je ne connaissais absolument pas l'existence : celui de l'engagement sous des identités masculines de certaines femmes dans les armées impliquées lors de la guerre de sécession.
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Hunt est un auteur qui m'en avait mis plein la vue en 2022 (*) et vers lequel j'ai eu envie brusquement de revenir, via un de ces précédents romans. Ce que j'affectionne le plus dans son oeuvre : l'audace de ses récits qui brassent allégrement Histoire et contes ancestraux, et qui donnent la parole et de la visibilité aux minorités - quelle que soit l'époque.

Ici, la Guerre de Sécession est prétexte à interroger la place des femmes dans la société et L Histoire, et à imaginer une nouvelle protagoniste dont la teneur des souvenirs qui lui reviennent en mémoire mettent sa vie et son équilibre en péril.

Ses intrigues sont troublantes parce qu'elles sont secouées par le poids du passé et des traumas de l'enfance.

Le personnage de Constance - une femme capable de se travestir en soldat pour aller se battre à la place de son mari - est étonnant parce qu'il suscite autant de doute que d'admiration. Sa vie est-elle véritablement héroïque ou fantasmée ?

Il y a tant de niveaux de lecture possibles... J'aime à penser qu'au détour de certaines phrases - comme celles qui suivent - se trouve la clé du récit : « Quand j'étais petite, ma mère aimait commencer une histoire et finir avec une autre. Hansel et Gretel se terminait par Rumpelstiltskin, et la Reine des neiges par la Mère poule. […] Parfois elle en mélangeait trois ou quatre. En faisait un baluchon et se mettait à tirer à tout va ».

(*) : avec son roman « Dans la maison au coeur de la forêt profonde »
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Constance est une femme solide, forte et énergique. Ses qualités sont aussi physiques que cérébrales et alors que la guerre de Sécession vient de débuter, il est évident pour elle qu'il faut aller combattre dans les rangs de l'Union. Son mari est bien trop frêle pour aller livrer bataille. Il s'occupera de la ferme pendant que Constance, déguisée en homme, ira défendre la liberté.
C'est un périple hors norme qu'entreprend cette femme courageuse qui parcourra des milliers de kilomètres dans la boue, le sang, sous les obus, avec la faim et le manque de son mari qu'elle aime tant.
C'est un beau portrait de femme que celui de Constance qui évolue dans cette guerre sale et sans merci, qui partage le quotidien des soldats, sans froufrou ni sentimentalisme.
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« Le monde a tant de visages. » Constance, partie faire la guerre, en 1864 sous le drapeau de l'Union, fait cette constatation. Elle qui a eu l’audace de prendre la place de son homme, Bartholomew, plus doux, plus faible, moins bon tireur. Sous le nom d’Ash Thompson, un chapeau enfoncé sur les yeux, elle se présente dans un régiment de l’état voisin.
Les deux premiers chapitres remplissent déjà rempli les yeux d’étoiles tellement ils sont pleins, ronds et solides, comme il se doit pour un roman qui commence fort et bien.
Et la petite musique qui se lève ne me lâche plus jusqu’à la fin du roman. Très vite, la question ne se pose plus de savoir si Constance va être découverte, ou si elle va résister à cette succession d’épisodes traumatisants, tant le charme des mots est puissant.
Je copierais d’ailleurs bien volontiers seulement des citations, pour laisser ce texte magnifique parler. L’auteur réussit à donner un rythme hypnotique aux phrases, et plus encore à l’ensemble du texte, à coups de chapitres brefs, d’une force peu commune, sans oublier les nécessaires instants de soulagement. Au plus fort de la bataille ou lorsqu’elle doit traverser des champs de cadavres, Ash se remémore le parfum du carré de menthe de son jardin ou les jours où elle rasait son mari, et cette belle histoire d’amour, qui ne se contente pas de rester à l’arrière-plan, est une respiration aussi pour le lecteur.
La nature intacte, la terre natale, le passé reviennent aussi hanter la jeune femme. Au fur et à mesure du temps passé dans des lieux inhospitaliers, et des séquelles laissées par les combats et les rencontres infâmes, la question du retour possible, ou impossible, devient centrale et lancinante…
Je vous souhaite simplement de croiser la route de ce superbe roman auquel je ne rends pas forcément service avec cet avis désordonné.
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Une ferme dans l'Indiana,Constance partage sa vie avec Bartholomew, ils vivent heureux jusqu'à ce que la guerre de sécession éclate! Bartholomew est appelé à rejoindre les rangs de l'union. Mais c'est Constance qui travestie va pendre la place de son époux à la santé trop fragile!
A la suite d'une terrible bataille, elle va, blessée, perdre la trace de son régiment. Elle décide d'abandonner son uniforme et de rentrer retrouver son bien aimé. Elle restera hantée par la violence de cette guerre civile.....
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"Neverhome" étrange et attachant roman qui traverse une guerre fratricide américaine, sans drapeau, sans colère, sans ressentiments. On pourrait le sous titrer "La ballade de Gallant Ash", chant polyphonique en l'honneur "d'une femme mariée, loin de chez elle, qui voyage avec une armée en temps de guerre" (je cite)
Une langue parlée et rude souvent, une écriture sobre faite d'échappées, de ruptures, détonnante et inattendue, où la somme des petits riens de la vie d'un camp militaire côtoient le funambule, le rêve, comme si des fantômes insouciants parcouraient au clair de lune un champ de bataille dévasté, où s'est déchaînée la folie meurtrière des armées. D'un côté la violence des hommes, le fracas des armes, les brutalités d'une armée de soudards, et d'un autre un récit lunaire avec la distanciation stendhalienne d'une voix intérieure.
Constance notre héroïne, fraîchement mariée part au front dans les armées de l'Union. Elle prend sous le nom d'Ash Tompson, la place de son mari souffreteux, pour mener un combat que sa conscience lui dicte ( Laird Hunt s'est il inspiré d' exemples authentiques de femmes qui ont combattu sous un déguisement d'homme dans les rangs du général Grant ? ) Faite de droiture et d'active fraîcheur dans un monde barbare, Ash croise entre autre un étonnant colonel qui médite sur la condition humaine, alors que le canon gronde, qui l'entretient de ses pensées, lui accorde son estime et lui propose un poste de tireur d'élite car Constance est une fine gâchette. Entre deux bivouacs, deux combats elle tient une correspondance avec Bartolomew son cher époux, avec qui elle réveille les souvenirs d'un bonheur qu'elle espère un jour retrouver quand la guerre sera finie.
Le récit du livre se déplie avec l'enchaînement de scènes de bataille chaotiques, l'enfer d'une maison de fous où elle est enfermée, quand elle est soupçonnée à tord d'espionnage de l'armée de l'Union, avec la corvée des latrines de campagne par grand froid, la torture d'une chaise pour mater sa nature rebelle. En alternance, "j'ai l'impression dit elle d'être sortie d'une histoire et entrer dans d'autres", Ash connait des moments de pur silence dans la beauté des lieux, où volent des colibris, quand le pain est chaud et que des fleurs coupées agrémentent une table de fortune. Et ses rencontres tout au long de son périple sont inattendues, contrastées par un mélange détonnant de tendresse, de sauvagerie, ainsi cette esclave noire en fuite dont on a violé la mère, qui lui refuse sa compagnie, le couteau sous la gorge. Ainsi l'infirmière Neva Thatcher qui la recueille et l'héberge avec une affection si peu désintéressée, qu'elle la dénoncera comme espionne quand Ash décidera de partir. Ainsi le merveilleux Weatherby et la femme du colonel qu'elle visite dans sa dernière fuite, juste avant de rejoindre sa ferme dans l'Indiana pour retrouver son cher mari. Cette femme au grand coeur ne sait pourtant que lui répondre quand Ash lui demande pourquoi son mari colonel devenu depuis général, n'a rien fait pour lever l'accusation de traîtrise et la faire libérer.
Il est de vrais moments qu'enchante la beauté sereine des choses simples, naturelles, délicates. Mais Ash revenant des combats, ne connaîtra pas le repos des braves, la paix des anges, quand elle devra flinguer à son retour cinq hommes qui en son absence sont venu occuper sa ferme et humilier Bartolomew devenu leur valet, réglant in fine un vieux contentieux de l'enfance qui remonte au suicide de sa mère et celui d'un viol que l'on n'efface pas.
Constance, femme guerrière est d'une telle rectitude morale que jamais la rancune, la méfiance, l'avide méchanceté prendront le pas sur la droiture de ses actes qui viennent simplement réparer une injustice faite à sa mère et l'outrage subi par Bartolomew. Sa dernière lettre est pour le colonel devenu général, où elle se repent de "l'avoir maudit lors de sa visite chez les fous". On croit rêver avec cette contrition. Aucune récrimination, aucun ressentiment sur la lâcheté présumée de ce chef militaire respecté, qui aurait pu la sauver. Elle est sans haine, elle efface vite les larmes, c'est un coeur loyal, une belle personne. Si elle prend parti c'est pour un combat désintéressé. Elle s'engage simplement pour la cause de l'Union car elle la croit juste. Un de ses rares étonnements est d'avoir été terrassée par la violence et la haine d'une esclave noire dont elle épousait pourtant la cause.
Gallant Ash ou le glamour féminin, à l'épreuve de la sauvagerie des guerres. le miroir inversé, élèvé à hauteur d'une vraie chanson de geste, de notre célèbre Scarlet O Hara , confinée dans les intrigues aristocratiques d'un planteur du Sud profond. Et Laird Hunt que je découvre avec ce roman ovationné par la presse, est rentré dans la cour des grands écrivains américains. Jim Harisson qui vient de nous quitter à dû l'adouber.
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Une femme part à la guerre, guerre de sécession, à la place de son mari se faisant passer pour un homme. On la suit au cours des batailles et des carnages qui accompagnent les guerres. L'ensemble de cette guerre semble très chaotique tout en étant très meurtrière.

Après avoir été arrêtée et fait un séjour en hôpital psychiatrique Constance prend le chemin du retour jusqu'à sa ferme et son mari.

Je ne perçois pas l'intérêt de ce livre. Les courts chapitres et le ton neutre et distant de la narratrice m'ont laissée à une distance telle que J'ai traversé ce roman comme un fantôme passe les murs rien ne m'a accroché.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Guerre de Sécession. Constance abandonne sa ferme de l'Indiana et s'engage dans l'armée nordiste à la place de son homme. Tant par amour que par conviction. Cheveux coupés, poitrine bandée, muscles saillants, Constance devient Ash, un soldat comme un autre, qui ne rechigne pas à la tâche et révèle des talents de tireur d'élite. Un soldat bien plus courageux que la moyenne, montant au front sans jamais reculer d'un pouce, se libérant après avoir été capturé par l'ennemi avant d'être interné dans un asile psychiatrique. Un soldat qui restera marqué à vie par le conflit, hanté par des fantômes du passé (sa mère) et du présent (tous ceux croisés sur les champs de bataille).

Les historiens estiment à cinq cents le nombre de femmes s'étant travesties afin de partir combattre pendant la guerre de Sécession. Laird Hunt ne donne pas dans le documentaire, il offre un récit picaresque, le récit d'une tragédie où se côtoient la dure réalité d'un conflit abominable et des passages onirico-fantastiques. Constance/Ash n'est pas épargnée par les épreuves, par les blessures tant physiques que psychologiques. Elle souffre, se bat et survit, mais ne sortira pas indemne d'une telle épreuve.

Neverhome relate les dégâts causés par le syndrome du stress post-traumatique que personne n'était capable de nommer à l'époque. C'est aussi l'histoire d'un départ et d'un impossible retour (d'où le titre). Une sorte d'Ulysse revisité où, une fois démobilisée, Constance s'engage dans un long et sinueux périple pour retrouver son foyer et son époux. Un superbe roman à la fois épique et psychologique, proposant un regard décalé sur la guerre et tenant du conte allégorique, du monologue intérieur et de la réflexion philosophique. Laird Hunt m'avait séduit avec Les bonnes gens, il m'a littéralement enchanté avec cette plongée dans le douloureux passé de son pays.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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