AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 260 notes
5
29 avis
4
33 avis
3
15 avis
2
8 avis
1
0 avis
Il semblerait que certains thèmes de l'histoire américaine peuvent servir, au fil des années, des histoires intenses, des auteurs inspirés et à l'écriture personnelle et très chargée émotionnellement. La guerre de Sécession fait partie de ces thèmes. Si Ambrose Bierce avait l'atout – si l'on peut dire – d'avoir vécu ce qu'il racontait dans Morts violentes, si Shelby Foote était en mesure de mettre dans Shiloh tout ce que ce son statut d'historien lui conférait de réalisme, avec Laird Hunt, on est dans la plus pure oeuvre littéraire, récompensée d'ailleurs par le Grand Prix de Littérature Américaine en 2015, un prix fondée la même année et qui « a pour but de primer un roman américain se distinguant par ses qualités littéraires de premier plan».
C'est un roman très prenant, intense aussi bien émotionnellement que dans ses rebondissements et dont les thèmes vont bien au-delà de l'histoire cachée des femmes qui ont participé à la guerre de Sécession déguisée en hommes, et même au-delà d'une réflexion sur la guerre et ses atrocités.
Le personnage central, Constance alias Ash pour le régiment, part à la guerre à la place de son mari plus faible qu'elle. C'est du moins ce que nous aurons dans un premier temps comme la seule explication puisque le roman est écrit à la première personne par Constance. Son itinéraire avant, pendant, et après les batailles, nous révèle au fur et à mesure, la dimension initiatique et cathartique de cette décision, liée bien sur à des traumatismes d'enfance qui nous sont révélés par petites touches (sans doute un point du cours du professeur de creative writing à l'université de Denver…) et qui, en soit, ne nécessitent pas plus d'explications ici. le retour de Constance, sujet de la partie 3 du roman, est certainement la plus partie la plus étonnante et intéressante car ce périple géographique et humain a transformé Constance-Ash (comment s'en étonner) au point de… mais non, je ne vais spoiler le final !
Pour moi, c'est une découverte que Laird Hunt. Ce roman est une vraie réussite, à la fois facile et intense et il m'a vraiment donné envie d'en lire d'autres du même auteur.
Commenter  J’apprécie          70
« J'étais forte, lui pas, ce fut donc moi qui partis au combat pour défendre la République ». Nous sommes dans l'Indiana pendant la Guerre de Sécession et Constance Thomson, travestie en homme et sous le nom de Ash Thomson, prend donc la place de son époux Bartholomew dans l'Armée de l'Union (et non des Confédérés, comme le dit malencontreusement la 4e de couverture de mon édition !)

Le roman, écrit à la première personne, est en quelque sorte le journal de Constance/Ash, le récit de ce qu'elle traverse, les lettres qu'elle adresse à son mari, les conversations avec sa mère morte. Peinture très réaliste et en même temps très froide des horreurs de la guerre et d'une femme au caractère bien trempé et fort habile une arme à la main. On comprend petit à petit, à travers ses conversations imaginaires avec sa mère, qu'un traumatisme de l'enfance explique aussi son engagement dans l'armée du Nord.

Pour son roman, Laird Hunt a fait des recherches sur les femmes soldats durant la guerre civile ( elles auraient été au moins cinq cents) et en a tiré une histoire forte et originale. Malgré cela, je n'ai pas été vraiment embarquée et suis restée un peu « en marge » du récit, je ne sais pas trop pourquoi...l'écriture un peu trop classique peut-être ?
Commenter  J’apprécie          70
J'ai adoré. Au delà de quelques invraisemblances, il me semble, mais oublions le réalisme.
Ce roman passionnant, je n'ai pas pu m'en détacher, il fallait que je lise, lise..., est décapant.
Par sa façon de dénoncer l'absurdité et la férocité des hommes.
Par sa façon d'inverser les rôles et les genres, et cela permet de rire, ou de sourire et bienheureusement car souffrances et douleurs ne sont pas absentes du livre.
Par sa façon d'évoquer et de faire réfléchir (surtout) sur les notions de courage et de faiblesse, d'héroïsme et de lâcheté.
Par son humanisme, profond, si profond. Etre humain, humaniste ce n'est pas si confortable.
Et une fin, dont il ne faut rien révéler, douloureuse, tragique mais c'est mon point de vue salvatrice.
Un roman dur du début à la fin, magnifique.
Commenter  J’apprécie          70
Voici une histoire poignante dont je ressors toute secouée. C'est intense et c'est présenté par une magnifique écriture délicate et poétique.

J'ai tout de suite été charmée par cette héroïne (Constance) en acier qui se fait appelée Ash qui s'engage dans la guerre de sécession auprès de l'Union pour éviter la guerre à son mari plus fragile qu'elle. Et on n'insiste pas sur le fait que c'est un sacrifice, non son engagement à la place de l'homme qu'elle aime est comme une évidence. C'est une femme dégourdie qui s'adapte aux épreuves qu'on suit à travers ce périple qu'elle effectue auprès d'hommes.

Ash est blessée et perd son bataillon, c'est alors la confusion due à ses blessures qui suivent la confusion de la bataille. Ash essaie de retourner dans sa ferme, retrouver son mari.

Elle se lance dans une épopée où se mêlent ses rêves et ses absences suite à ses blessures, la confusion entre les morts et les vivants, ses conversations avec sa mère morte, les échanges avec son mari qui se trouve dans leur ferme. C'est un récit déroutant dans lequel j'avoue avoir perdu pied parfois ne sachant même plus si l'héroïne était redevenue homme ou restée femme, mais sans jamais être agréablement reconduite à la réalité.

J'ai aimé toutes les rencontres faites par Constance qui reprend ses habits de femme. Elle croise le chemins de personnes qui lui relatent leurs souffrances, ce qu'elles ont perdu lors de la guerre. Ce qui est décrit dans ce livre c'est l'horreur, la souffrance physique et psychologique. A la transformation physique de l'héroïne s'ajoute les souffrances physiques dues aux blessures, à la maladie. Et à côté de tout cela, l'amour de Constance pour son mari qui lui permet d'avancer, cet amour si joliment et pudiquement révélé au cours de l'histoire.

Commenter  J’apprécie          70
Laird Hunt plonge le lecteur du 21e siècle dans la guerre civile américaine que nous appelons en France guerre de sécession. Elle fit un million de morts, il faut se souvenir qu'elle fut la guerre la plus meurtrière de la nation américaine. Comment la faire revivre aujourd'hui ? L'auteur a pris le parti de la raconter du point de vue d'une femme, puisqu'il est avéré qu'une centaine de femmes se déguisèrent en homme pour participer aux combats. C'est évidemment un point de vue original, car même si Constance a un fort tempérament, l'horreur de ce qu'elle doit vivre fera vaciller sa raison. Peu à peu, le lecteur perd pied dans l'imaginaire d'une femme dont l'esprit flotte entre la réalité sordide des violences de la guerre et les souvenirs de son enfance qui sont aussi marqués, on le découvrira peu à peu, par des scènes traumatisantes. Elle doit faire face à deux dangers, celui de tout soldat à la guerre et celui d'être reconnu comme femme. Une seule chose est vraiment douce pour elle, son amour pour Bartholomew trop faible pour être soldat.

Pourquoi ne suis-je pas plus enthousiaste pour ce roman encensé par la critique et la blogosphère ? Je sais que cette guerre est encore un sujet brûlant aux États-Unis, beaucoup moins pour moi. Je reconnais à cet auteur un talent certain pour faire revivre cette époque et les troubles psychologiques causés par les faits de guerre. Mais je dois dire que la conscience troublée de Constance ne m'a pas permis de toujours bien comprendre ce qu'elle vivait. Distinguer le réel du cauchemar est compliqué quand le filtre passe par un cerveau dérangé. Comme pour Constance , le début de la guerre est clair et précis, donc ma lecture enthousiaste et rapide, et peu à peu, je me suis embourbée dans l'horreur, les cadavres putrides, les corps mutilés, la folie traitée à coups d'eau glacée et ma lecture est devenue très laborieuse.
Lien : http://luocine.fr/?p=5351
Commenter  J’apprécie          70
J'avais repéré ce livre dans les 600 et quelques sorties de la rentrée littéraire. J'ai attendu que la frénésie retombe et je l'ai acheté. Je n'ai jamais lu d'oeuvres de Laird Hunt. Mais l'histoire me tentait énormément.

Constance vit dans une ferme de l'Indiana avec son époux Bartholomew, son amour d'enfance. Lorsque la Guerre de Sécession éclate, Constance décide de prendre l'habit des soldats de l'Union pour aller se battre dans les rangs de nordistes, en lieu et place de son mari, qu'elle juge trop faible pour aller au combat.

La jeune femme prend le nom d'Ash Thomson et ment sur ses origines. Elle cache sous un bandeau sa poitrine et se rase le visage. Son caractère et sa force physique impressionnent ses compagnons d'arme. Très vite, elle se fait distinguer par ses talents de tireur et de combattante. le Colonel la remarque. Mais c'est en allant porter aide à une civile blessée qu'Ash devient célèbre, elle est dorénavant Gallant Ash dont on chante les louanges dans les tranchées.

La Ballade de Gallant Ash ne sera pourtant pas de tout repos. Très vite la violence de la guerre la rattrape. Les camarades tombent les uns après les autres. Leurs corps sont déchiquetés ou laissés à pourrir à même le sol. Les soldats avancent, sans nourriture, sans soins. Lorsque que Constance se blesse et qu'on l'amène au seul hôpital de plein air, c'est une boucherie à ciel ouvert. On y ampute les soldats comme on coupe le bois. Sans anesthésie. La faucheuse ne cesse son travail. La guerre nous apparait : violente, cruelle, absurde – Constance relit les lettres de Bartholomew, seul réconfort dans cette horreur.

Le chaos est là – Constance est emprisonnée avec d'autres camarades. Elle réussit à s'enfuir, mais a perdu son bataillon. Arrêtée pour désertion, elle pourrit en prison où elle est régulièrement battue. Affamée, torturée, elle est finalement libérée. La jeune femme dont les illusions commencent à occulter la raison, décide de retourner chez elle, retrouver son amour. Mais le pays est en guerre, dévasté. Pourtant elle se met en marche.

Le roman de Laird Hunt est magistral. Il vous livre ici sa vision de ce que la guerre peut faire aux hommes. Sa férocité, son travail de déshumanisation. Un monde plongé dans le chaos où les combattants et les civils perdent pied et son prêts à tout, même au pire.

Constance n'en mène pas large, entre les illusions, les cauchemars et la réalité – elle est perdue, confuse. Désenchantée. Elle frôle la mort et lorsqu'elle est sauvée par une autre femme, c'est pour retomber dans un nouveau piège. Sa seule lueur d'espoir est sa ferme qui l'attend en Indiana, et son Bartholomew. Mais la route sera longue et imprévisible. Tout le talent de Laird Hunt s'exprime : la guerre ne s'arrête pas avec les combats. Elle vous poursuit, tel un virus qui s'installe dans votre chair qui ne cesse de se manifester et de vous dévorer de l'intérieur.

Gallant Ash est un personnage ambivalent mais passionnant. Une femme plus forte physiquement que son époux, qui bat ses camarades au concours de bras de fer. Une femme faite d'acier trempé mais qui peu à peu va basculer de l'autre côté. Les fantômes ne sont jamais loin.

Laird Hunt, dans ses remerciements, cite le travail de photographe de Sally Mann, dont je vous livre ici deux oeuvres et la chanson de la poétesse Lorna Hunt, sorrow, sorrow » que je vous invite à écouter. (lien sur mon blog)

Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
Commenter  J’apprécie          70
Voilà un livre qui m'a fait de l'oeil sur Twitter depuis quelques semaines. Aussi quand je l'ai vu dans les nouveautés à la bibliothèque, j'ai décidé de l'intégrer dans ma PAL en priorité.

Même si vous avez des doutes « Moi, les romans historiques, non merci ! » « La guerre de Sécession, je n'y connais rien ! », ce livre est une lecture accessible à tous et une non-connaissance de la guerre de Sécession n'entrave en rien le plaisir de la lecture.

Ce livre donc, se passe dans un contexte historique particulier mais nul expert n'est requis pour apprécier ce roman à sa juste valeur. L'écriture est largement accessible, belle, poétique, enjouée et entraînante. J'avoue avoir lu le début de ce livre comme un roman d'aventures qui s'est progressivement transformé en roman d'émotions (je ne sais pas si l'expression existe mais elle reflète très bien mon ressenti). le personnage de Constance prend au cours de l'histoire de la profondeur, du relief, de la volonté : on s'attache à elle, on admire son courage et sa détermination et on se demande où le choix (de prendre la place de son mari et partir à la guerre) va la mener.

Les relations entre elle et son mari sont assez formidables car elles me semblent vraies, intenses, originales et en même temps particulières. On sent que ces deux âmes resteront complémentaires ad vitam aeternam.

La construction du livre est basée sur des aller-retour dans le temps : on suit Constance dans ses péripéties dans l'armée et en même temps on fait des retours en arrière qui progressivement vont dévoiler les liens, les caractères des personnages et comment ce couple hors du commun en est arrivé là !

Pour aller plus loin … Il semblerait qu'il y ait eu un certain nombre de femmes qui se sont engagés ou ont eu un rôle non négligeable dans cette guerre de sécession mais rares sont les articles que j'ai trouvé à ce sujet… Alors réalité ou conte ? Sur mon site quelques exemples de femmes hors du commun, atypiques et volontaires (voir adresse ci-dessous)

Conclusion ? Un livre fantastique, un moment de lecture incroyable, un dépaysement total, et en même temps, la découverte d'un auteur qui m'était totalement inconnu. Que du bon ! et Je conseille évidemment.
Lien : http://ideeslivres.jimdo.com..
Commenter  J’apprécie          70
Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :

Entre la poésie de certains moments, la cruauté du genre humain à d'autres, le voyage du p'tit duc a été mouvementé...
Cette fois point de longue chronique, mes lignes se doivent d'être percutantes comme le livre que je viens de lire.
Mettre le futur lecteur dans l'ambiance…

La couverture,
Elle saisit par ses jeux d'ombres. Une silhouette que l'on devine féminine coiffée d'un chapeau à larges bords, un drapeau de l'union déchiré et cette ambiance tempête de sable.
Le visage du personnage dans l'ombre, laisse le lecteur libre d'imaginer les traits de cette femme hors du commun. Une belle réussite.

L'histoire,
« Vingt dollars, deux sandwichs…, des biscuits, du corned de beef, six pommes flétries, des sous-vêtements propres et aussi une couverture… »
C'est peu et beaucoup à la fois pour une femme qui part en guerre pour remplacer son homme, son époux dans la défense de la République.
« Bartholomew a une santé de paille et moi d'acier… » Alors Constance s'en va en guerre armée de ses convictions et de sa farouche volonté.
Au passage Constance devient le soldat Ash Thompson, ainsi grimé en fantassin lambda elle passe inaperçue aux yeux du plus grand nombre.

Sur sa route, elle va rencontrer des personnages plus ou moins bien intentionnés, qui lui créeront du bonheur ou des difficultés. Mais à aucun moment elle ne pliera. Une énergie, une volonté à toutes épreuves, un sacré petit bout de femme qui va trouver à l'aide de ses souvenirs le courage d'exister.

Je ne rentrerai pas dans les détails car vous lecteurs, lectrices, vous avez aussi à faire votre chemin en compagnie de Constance et de son pendant masculin le soldat Ash. Un road trip à pied depuis sa ferme de l'Indiana jusqu'aux états touchés par cette guerre à l'ancienne…Et retour.

Certains personnages,
Constance, l'héroïne, le « je » de l'histoire
Le fantôme de sa mère, omni présent dans ses réflexions
Le Colonel, énigmatique, troublant et son épouse
Neva Thatcher, l'infirmière sudiste, dévouée à tous les blessés mais exigeante
Les frères Akron, trop jeunes pour être ainsi exposés
Et Bartholomew qui lui conseille d'aller jusqu'au bout de son aventure pour ne rien regretter…


Le style de l'auteur :
Parfait dans la rédaction de cette quête, nous touche, nous fait réfléchir et nous entraine dans les tréfonds de l'âme humaine. Laird Hunt maitrise à merveille cette aventure hors du commun.

Des passages,
Au photographe qui lui tire le portrait, « J'ai l'air d'un soldat parce que je suis dans l'armée, espèce de fils de pute, lui dis-je.»

« Me tenir debout avec mes camarades sur les ruines des idées d'antan », une aventurière comme sa mère.

Son mari dans l'une de ses lettres, « Vas-y, vas-y et vois ce que tu as en toi. »

« de la vie humaine la durée est un point, et la substance un flux, la perception émoussée, et la composition du corps entier sujette à putréfaction, l'âme un tourbillon, et le sort dure à prédire. »


Voilà amis (ies) lecteurs (trices), une lecture qui a tenu ses promesses, une thématique qui manquait au blog, brillamment comblée par ce roman.

Du vécu, « La guerre de sécession, elle a cessé, çà c'est sur ! » tirée d'un sketch, cette réplique m'a été mise dans la tête lors de mon enfance par ma mère la « grande plumière ». En ouvrant ce livre, elle m'est revenue, souvenirs, souvenirs…

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          70
Constance vit avec son mari Bartholomew dans la ferme de l'Indiana qui l'a vue grandir. Quand éclate la guerre de Sécession, Constance prend la décision de rejoindre les armées confédérées à la place de son mari. Elle se sait bien plus solide que lui. Travestie en homme, Constance écrit rapidement sa légende sous le nom de Ash Thompson. Elle est courageuse, excellente tireuse et elle ne tente pas de s'enfuir à la moindre occasion. Après de nombreux jours de combats, Constance se retrouve séparée de son régiment. Son retour chez elle se transforme en une véritable épopée.

Laird Hunt aborde la guerre de Sécession de manière originale à travers le regard de Constance. le fait est peu connu mais de nombreuses femmes nordistes et sudistes se sont engagées durant cette guerre. Certaines ont laissé des témoignages comme Loretta Velazquez qui publia ses mémoires en 1876 ou Sarah Rosetta Wakeman dont les lettres sont connues. le livre de Laird Hunt est une sorte d'Odyssée où Ulysse-Bartholomew reste à la maison pour attendre Pénélope-Constance. Cette dernière écrit son témoignage bien des années après le conflit, avec le recul qu'elle ne pouvait pas avoir lorsqu'elle était plongée au coeur de la bataille. Son voyage fut émaillé de violence, de rencontres bonnes ou mauvaises, d'épreuves et les âmes des morts accompagnent Constance. Elle converse régulièrement avec sa mère dont le destin tragique nous sera dévoiler au fur et à mesure. La brutalité, la mort entourent Constance et la changent. Son passage dans un asile parachève ce cheminement au plein coeur des ténèbres. Constance ne peut en sortir indemne ; ce qu'elle a vu, ce qu'elle a subi et fait subir la conduisent irrémédiablement vers un drame encore plus épouvantable. « Neverhome » n'est pas un énième roman sur la guerre de Sécession, c'est avant tout un très beau portrait de femme, émouvant, puissant.

« Neverhome » est un roman plein du bruit et de la fureur de la guerre et de la folie des hommes. Un monde violent où Laird Hunt plonge son héroïne et rend ainsi hommage à celles qui se sont engagées durant la guerre de Sécession. Un portrait de femme saisissant et captivant.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
Commenter  J’apprécie          61
Avec Neverhome nous voilà plongé dans le corps, l'esprit et le coeur de Constance Thompson, fermière dans l'Indiana, épouse de Bartholomew, et qui s'engage dans l'armée de l'Union à la place de son époux. Elle devient Ash, qu'on surnommera Gallant Ash. Un combattant parmi d'autres, bon tireur, malin, pris comme les autres dans les peurs et les doutes de ce conflit sans pitié contre les troupes confédérés.

Récit passionnant d'une aventure humaine, à la fois western, témoignage de guerre, décortiquant les rapports entre les hommes dans ces temps troubles, et alliant des conversations avec les esprits ... il laisse le lecteur haletant. le souffle du canon qui emporte tout, les cris des blessés, les amputations en série et à la va-vite, l'enfermement des aliénés et la place des femmes, sont des tableaux qui s'entrecroisent dans cet enfer. A travers ces quelques mois, deux années au total, Constance est mue par une force qui la dépasse. Comme l'esprit de sa mère qui la visite, qui lui parle. Comme une force du passé qui revient.

Que cherche t-elle vraiment dans cette aventure, elle qui doit chaque jour non seulement lutter contre l'ennemi, mais également ne pas dévoiler sa véritable identité ?

Et comment sortir d'un tel désastre sans blessures ? Des blessures profondes à l'âme. Des blessures qui auront à coup sûr transformé Constance. Comment après toutes ces épreuves envisager le retour à la ferme, après de celui qu'elle aime ?

Un vrai coup de coeur pour ce roman si terrible et si beau à la fois.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (493) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..