Les grands cerfs de
Claudie Hunzinger est un roman du réel comme le dit l'auteure elle-même. J'ai aimé ma lecture mais sans plus.
Pamina vit dans la montagne avec son mari Nils dans l'Est de la France. Alter ego de l'écrivain, une fenêtre sur un monde incroyable s'ouvre devant elle quand elle rencontre Léo, un jeune homme qui observe et photographie des cerfs depuis un affût. Mais la cruelle réalité va vite s'imposer à elle.
Voici un roman que je qualifierais de contemplatif. Aux côtés de la narratrice, on assiste à de longues séances d'observation. Pamina pense avoir trouvé un espace à part, elle s'ancre chaque jour un peu plus dans la nature qui l'entoure, habitant bientôt plus la forêt que sa propre maison. On assiste à son immersion totale dans l'univers des cerfs, elle tente de tout connaître d'eux et emploie rapidement un jargon propre à ces animaux majestueux. Mais bien vite, Pamina se heurte à la cruauté humaine, qui semble-t-il ne laisse aucun espace de liberté. Face aux impitoyables chasseurs, l'incompréhension et la colère l'envahissent.
Avec ce court récit,
Claudie Hunzinger dresse un constat, le constat de l'humanité invasive et destructrice qui écrase tout sur son passage. La narratrice est tellement à fond dans l'observation des cerfs, qu'elle semble s'y consacrer exclusivement délaissant tout le reste, excluant son mari et parfois aussi le lecteur. Cette lecture est très intéressante, le style de l'auteure m'a bien plu, il fait bien ressortir les atmosphères, les silences, les descriptions de la nature. Mais, j'avoue ne pas avoir trépigné d'impatience à l'idée de me replonger dans ce livre qui est peut-être un peu trop passif à mon goût.
Les grands cerfs a donc été une bonne lecture dans l'ensemble, assez différente de ce que je peux lire habituellement. Je remercie la masse critique babelio et les éditions grasset pour la découverte.