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3,67

sur 594 notes
Aldo est un gigolo. Un professeur de tennis qui s'arrange des extras avec ses clientes riches et désoeuvrées.

Une existence peu satisfaisante pour celui qui voudrait plus. du genre le même train de vie que ses éphémères compagnes.

Pour ce faire Aldo est prêt à tout, même à flirter avec les limites de la légalité.

Bienvenue dans la Suisse de la fin des années 80, entre effondrement du bloc soviétique, magouilles et arrangements entre amis.

Aldo va apprendre qu'il est dangereux de vouloir être un grand lorsque l'on est né petit.

D'autant plus lorsque l'amour s'en mêle en la personne de Svetlana fondée de pouvoir au sein d'UBS Genève…

Ce roman est une vraie pépite et je suis ravie d'avoir participé au grand prix des lectrices Elle pour pouvoir faire de telles découvertes.

Ce roman est à l'image de sa magnifique couverture : complexe, un assemblage de rouages formant un vaste ensemble cohérent.

L'argent est au centre du récit. L'argent, moteur des relations se nouant entre les puissants du monde. L'argent qui permet belles voitures, belles femmes, position sociale et pourtant…bien peu semblent heureux dans leur prison dorée, prisonniers des apparences et des conventions.

Pour autant, l'auteur tente de racheter tout ce cynisme ambiant par des îlots d'amour et de loyauté familiale.

Manipulation, amour, argent, pouvoir, le tout servi par une plume magnifique qui n'hésite pas à prendre le lecteur à parti, spectateur de cette décadence humaine à l'autel du dieu argent.

En bref, j'en redemande !
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Un véritable tour de force, un énorme coup de coeur.
Ne passez surtout pas à coté de ce titre
Genève, 1989. Svetlana est une ambitieuse cadre bancaire, Aldo est un professeur de tennis, un peu gigolo. Ils s'aiment mais veulent toujours plus d'argent. Ils préparent alors un casse sans se douter qu'ils ne sont que les marionnettes de puissances féroces au cœur de la finance internationale.
Joseph Incardona a une écriture incroyable, un style flamboyant. Il nous entraîne dans une histoire infernale au scénario complexe. La construction magistrale de cette histoire nous laisse pantois.
Je vous le disais, c'est un véritable tour de force.
Que de talent. Chapeau bas Monsieur l'auteur

Lien : https://collectifpolar.com
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Une satire impressionnante de maîtrise. L'auteur s'amuse avec la page, avec ses personnages, tout en semblant ne pas être à l'origine de leurs déboires, comme s'il se contentait de rapporter des faits - des faits qui se sont sûrement produits, plus ou moins de la même façon, plus ou moins à la même époque... Bluffant. (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/02/28/la-soustraction-des-possibles-joseph-incardona/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Monromannoir est Suisse et c'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles il rend si bien compte des mérites de la « Soustraction des possibles », y compris dans le contexte de l'ensemble des oeuvres de son compatriote Joseph Incardona. J'adhère totalement à son admiration pour cet auteur, même si je fais mien également le bémol exprimé par Litteraflure quant à la deuxième partie, que je limite pour ma part au dénouement proprement dit.
Ceci dit, Joseph Incardona campe ses personnages et son intrigue dès le début en faisant partager avec ses lecteurs ses doutes concernant leur trajectoire. Comme un propriétaire, il nous fait visiter les lieux, délaisse l'action pour se pencher sur les contextes historiques, même lointains (le percement du Gothard et l'exploitation esclavagiste des ouvriers notamment piémontais), sociologiques, architecturaux, historiques, qu'il connaît à fond et qu'il nous communique pour notre plus grand bonheur. Genève, le calvinisme, les exploits de l'Union des Banques Suisses, la traite des filles de l'Est, tout cela est fait avec beaucoup de coeur et d'ardeur.
La veine « roman noir » n'en est pas moins exploitée, mais à un moment, la soustraction des possibles ne laisse plus guère de marge aux protagonistes – en particulier ceux qui n'ont que « l'amour pour vivre [leurs] promesses sans nulle autre richesse
que d'y croire toujours » comme le chantait Jacques Brel.
La description au scalpel des mécanismes n'est pas contradictoire avec une empathie certaine avec les personnages humains les plus aimables – mais dont la liberté s'est réduite comme peau de chagrin dans ce contexte impitoyable.
Il y a de très belles scènes comme celle de la petite fille trisomique et de son grand-père corse qui font écho aux vibrants hommages qu'il rend à plusieurs endroits à l'auteur suisse Charles Ferdinand Ramuz. Contradiction entre ce grand-père tout-puissant à la tête de la mafia corse et de ses milliards et la simplicité rurale à laquelle il s'accroche, qui fait écho à son tour avec l'authenticité de l'écrivain Ramuz, mais dont l'effigie a été choisie pour orner le billet de 200 Francs suisses.
Invitation à découvrir cet auteur – éventuellement dans l'histoire de « Farinet et la fausse monnaie » - un faux-monnayeur valaisan (1845-1880) ayant réellement existé – pour boucler la boucle et conjurer la laideur de l'argent magistralement décrite par Joseph Incardona, que l'on remercie.
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Une histoire faite de champagne et de caviar. de court de tennis et de Tag Heuer. de Versace et de Chanel.
Une histoire faite d'une femme qui s'ennuie à mourir dans sa cage dorée. D'un mec version gigolo prof de tennis. D'une bimbo tchèque qui a su faire sa place au soleil. D'une famille Corse qui règne en maître et seigneur. de fric, de pouvoir, de tromperie, de trafic en tout genre. de blanchiment qui n'est pas celui d'une laverie automatique. de personnages hauts en couleur. de sarcasme, d'ironie, d'humour et...pour une fois...d'amour !
Une recette à l'Incardona qui se veut, comme toujours, explosive et jubilatoire !
Toujours difficile d'exprimer un ressenti à la lecture d'un Incardona. C'est un style unique. C'est des mots qui s'entremêlent à la perfection. Des émotions bruts. Un regard sur notre société. Acerbe, piquant, pointu, perturbant. Une plume acéré qui tranche comme la lame d'un scalpel.
Tu observeras l'histoire au travers d'un objectif de caméra.
Un auteur en narrateur omniscient qui te raconte et s'adresse même directement à toi lecteur. Fabuleux !
"La soustraction des possibles", c'est un titre exceptionnel pour un récit "Made in Switzerland" avec mode d'emploi intégré. Noir, puissant, brutal.
Incardona te plonge, à l'aube de l'avènement du net, dans les méandres du blanchiment d'argent, dans les profondeurs abyssales des coffres suisses avant la levée du secret bancaire mais aussi dans les relations humaines sous toutes ces formes dans un final en feu d'artifice ! Brillant !
Un Incardona, ça ne s'explique pas. Ca se lit !
Lien : https://sangpages.com/2020/0..
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Fin des années 1980 , chute du bloc soviétique et triomphe du capitalisme libéral, début de la mondialisation et de la dérégulation et une finance internationale qui s'emballe … À Genève, paradis des banquiers, du blanchiment d'argent et de la fraude fiscale, un petit prof de tennis, gigolo à ses heures, et une jeune financière aux dents longues rêvent de se faire eux aussi une place au soleil .

Bienvenue dans le monde impitoyable de la finance, des avocats d'affaires, des criminels en col blanc, de l'argent sale et des trafics en tous genres, du grand banditisme et des mafias corses !
A priori, pas trop mon genre de lecture : un roman noir, très noir, cynique à souhait … et pourtant non seulement je suis allée au bout mais j'y ai pris un certain plaisir !

Ce qui m'a scotchée c'est le style de l'auteur qui nous propose une espèce de tragédie grecque , hyper bien composée et écrite, dans laquelle il joue lui même le rôle du choryphée, commentant l'intrigue et les réactions de ses personnages, apportant quelques anecdotes personnelles ( comme les allusions à Charles Ferdinand Ramuz). Après un début assez classique autour d'Aldo le gigolo et son obsession de l'argent et du pouvoir qu'il procure , l'intrigue va crescendo et le rythme s'accélère en plongeant de plus en plus profond dans le premier cercle des winners et de leurs compromissions en tous genres. L'écriture se fait plus acérée, plus caustique, le thriller plus haletant. C'est très noir et très brillant à la fois ! Un auteur, au style très personnel, que je découvre avec intérêt .
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Je ne suis pas très polar, mais il faut reconnaitre qu'il m'a été difficile de lâcher ce livre.

C'est l'histoire d'un blanchiment d'argent et d'évasion fiscale. le roman se situe dans les années 80, époque où le capitalisme est décomplexé et le bloc communiste en train de se fissurer. L'argent qui doit être mis à l'abri, tourne les têtes et aiguise les appétits. le crime n'est pas très loin, tout comme quelques scènes intimes un peu crues.

L'écriture est efficace et cinématographique. le style est plaisant et l'auteur en profite pour commenter l'histoire qu'il est en train de raconter et dialoguer avec le lecteur.

Un bon roman suisse, cynique et bien rythmé.
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Si certains lieux attirent la richesse, Genève en fait partie. Fin des années 80, une époque qui voit la chute du mur de Berlin, le triomphe des traders, la lutte contre le blanchiment de l'argent sale et l'instauration par la caste des finances des paradis fiscaux.

Serait-ce une étude sociologique : une vision microscopique de notre société actuelle, une configuration de la modernité dominée par les riches qui ignorent les strates des classes sociales inférieures ; une vision où règnent le compromis, l'hypocrisie et la frustration ;certes non !

Serait-ce une dissonance cognitive, où les acteurs de ce récit décident d'adapter leur comportement en face des différentes valeurs de la société ; certes, non !

Serait-ce une banale histoire d'amour, ou deux êtres en marge de la morale, deviennent la proie de l'appât du gain, et vont vivre une moment intense, lié avec une dépendance subtile au plaisir, à la jouissance. D'obtenir ainsi, le confort qui devient notre propre prison, qui nous sécurise et nous enferme ; certes, non !

Dans l'incipit de : La soustraction des possibles, un professeur de tennis, Aldo, utilise son aura afin de capter l'attention et surtout les finances de femmes mûres et désoeuvrées. Bref un gigolo ! Jusqu'au jour où apparait Svetlana, une jeune femme aux dents longues, pour qui l'argent, le pouvoir et la reconnaissance représentent le noeud gordien de son existence. Et ainsi commence la spirale de la descente aux enfers…Car « Derrière toute grande fortune se cache un grand crime » Honoré de Balzac.

Vous l'aurez compris, tous ces éléments s'imbriquent, s'emboîtent afin de réaliser un brillant thriller addictif, qui m'a tenu en haleine jusqu'au point final. Une construction sous forme d'algorithme dont Joseph Incardona use afin de donner ses impressions sur l'évolution du récit et incorporer ses digressions. Enfin je me demande si le principe de Peter s'applique également au domaine de l'amour et suggère la fin inéluctable de nos deux ambitieux ; en effet, avec la vie qui avance, les possibles évoluent comme une peau de chagrin…

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Excellent roman qui se lit d'une traite et qui à trois niveaux de lecture:
le thriller,
la psychologie au travers de profils qui veulent la réussite sociale à tout prix
la mécanique financière du recyclage d'argent et la façade d'honorabilité des banques
Hâte de lire un autre roman de l'auteur qui maîtrise vraiment une écriture très cinématographique.
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Dithyrambiques critiques !
Je plonge, j'achète, je lis. Déçu !
Aucune finesse : ni dans les personnages caricaturaux et sans originalité, tout ce que l'on attend du microcosme genevois, Diana et le rugbyman sont passés avant, Stern et sa combinaison en latex aussi, ni dans "la philosophie de la vie" qui est assénée plutôt que suggérée, ni dans la causticité , ni dans les rebondissements.
Il semble que désormais la littérature ait décidé qu'il fallait avoir un rythme de série américaine pour exister et que cela contente le lecteur, le texte n'étant qu'oripeaux décoratifs.
Manque plus qu'un Nobel pour Dan Brown ou un Goncourt pour Dicker (On est pas passé loin !) et je retourne me saouler en lisant Bukowski.

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