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3,73

sur 1008 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1974, impossible de trouver une pizzeria à Reykjavik. L'Islande, qui n'est indépendante que depuis 30 ans "accueille" alors sur son sol des troupes américaines en pleine guerre froide (elles y resteront encore longtemps d'ailleurs). C'est dans ce décor qu'un jeune policier de proximité, intrigué par la noyade apparemment accidentelle d'un clochard et la disparition concomitante d'une femme (suicide ?) se met à enquêter pour son propre compte. le flic en question, c'est notre cher Erlendur que Indridason renvoie au début de sa carrière dans Les nuits de Reykjavik. Au départ, on a un peu de mal à se faire à cet Erlendur rajeuni mais ses principaux traits de caractère sont déjà là dans ce polar précieux pour ses détails sur l'Islande de ces années là, avec sa petite délinquance, ses drames conjugaux et son statut d'île encore "épargnée" par le capitalisme. L'intrigue est superbement menée avec de beaux coups de théâtre in fine. Mais c'est bien entendu le comportement et la psychologie du futur commissaire qui passionnent. Homme fruste, blessé, indécis dans sa vie sentimentale, pas encore misanthrope mais déjà troublé par les accidentés de la vie comme lui, tourmenté et obsédé qu'il est par les cas de disparitions. Les nuits de Reykjavik n'est certainement pas le plus ample et ambitieux des livres d'Indridason mais c'est l'un des plus intimistes et mélancoliques qu'il ait écrit. Et donc indispensable à tous ceux pour qui un roman policier ne se résume pas simplement à l'élucidation d'un crime.
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Première incursion pour ma part dans le polar islandais, à la découverte des nuits de Reykjavik. Assez calmes ma foi, on n'est pas ici dans le polar à grand spectacle.

Tout au long de la lecture, au travers de l'oeil d'Erlendur, jeune policier débutant assez solitaire, mais persévérant et pugnace, on s'intéressera à quelques personnages a priori "ordinaires", et quelques faits divers comme des vols, violence conjugale ou bagarres.

J'ai pu écouter la version audio, le texte intégral étant lu par Jean-Marc Delhausse. Expérience assez agréable, un roman qui se prête bien à ce format.

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En 1974, alors que le pays s'apprête à célébrer les 1 100 ans de la colonisation de cette île qui deviendra l'Islande, Erlendur rentre dans la police de Rekjavik. Il est affecté aux patrouilles de nuit qui contrôlent la faune interlope qui hante les bas-fonds de la ville. Accident, échauffourées entre clochards, suicides, et intervention suite à des violences faites aux femmes, la vie la nuit est un monde à part. Alors qu'il est appelé suite à la noyade d'un clochard, Erlendur reconnait cet homme qu'il avait croisé à plusieurs reprises. L'enquête tourne court, qui irait se soucier d'un marginal, parasite rejeté par la société. Mais Erlendur est un intuitif et cette mort l'intrigue. Il va rencontrer la famille d'Hannibal le clochard, et chercher à comprendre, même si cela n'entre pas dans ses attributions. Il faut dire que cette disparition et celle d'une femme disparue à peu près en même temps qu'Hannibal, ravive chez lui le souvenir de son frère disparu.

Tout au long du récit, on retrouve l'étrange caractère de ce flic un personnage atypique, son passé, la disparition de son frère, sa difficile relation avec celle qui deviendra la mère de sa fille (enfin on l'imagine), et ce caractère solitaire et taiseux. Ce roman est aussi prétexte à nous faire découvrir les nuits sombres de la capitale islandaise avec l'analyse d'une société qui n'est pas des plus réjouissantes. Marginaux qui dans le froid les doivent trouver coûte que coûte un abri pour rester en vie et se réchauffent à l'alcool à 70°, prostitution, violences conjugales, aussi réelles là qu'ailleurs, et pas forcément là où on les attend le plus car elles touchent toutes les strates de la société. Enfin, et là c'est plus léger, la passion du collègue d'Erlendur pour ce qui devrait révolutionner la cuisine traditionnelle, l'apparition des premiers fast-foods et des pizzas sur cette ile proche du pole.

Si j'ai parfois trouvé quelques longueurs, l'écoute de ce roman en version audio a cependant été vraiment très agréable. L'avantage c'est aussi que pour la première fois j'ai entendu ces noms imprononçables dont je me rends compte qu'à aucun moment dans mes nombreuses autres lectures de cet auteur je ne les avais prononcés, même pas en silence !

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/03/18/les-nuits-de-reykjavik-arnaldur-indridason/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Les nuits de Reykjavik...Elles sont longues, longues, si longues qu'on a l'impression que le soleil ne se lèvera plus jamais...ou courtes, courtes, si courtes qu'on a à peine pu s'endormir que le jour est déjà là...
Mais pour le jeune Erlendur Sveinsson, flic de proximité qui travaille la nuit, c'est toujours la même routine. Des bagarres (publiques), à la sortie des boites de nuit (l'alcool, souvent), des bagarres (privées, entre amis ou conjoints, dans les appartements), l'alcool toujours. Des accidents de voiture...l'alcool. Quelquefois, l'hiver, un clochard qu'il faut persuader qu'il sera mieux pour passer la nuit au poste de police, plutôt que de mourir de froid dans la rue. L'alcool aussi...
Un clochard, le jeune Erlendur en connaissait un, un peu. Il avait essayé de parler avec lui, lors de ses nuits au poste. Et c'est bien lui qu'il doit sortir, noyé, d'une des tourbières inondées qui entourent la ville. Un clochard qui avait trop bu, qui a basculé accidentellement, on ne va quand même pas perdre son temps à enquêter la dessus...
Le jeune Erlendur n'est pas encore trop sur de vouloir faire carrière dans la police, mais il est déjà curieux et s'intéresse aux gens, tous les gens...
Alors il va chercher à savoir, non seulement comment Hannibal est mort, mais aussi comment il a vécu. Il enquête, tous les après midi, avant de prendre son service. Et il va résoudre en même temps qu'une affaire de meurtre, une autre affaire de disparition.
Voila pourquoi, à la fin du livre, Marion Briem lui demande de passer faire un tour à la Criminelle....Et ce sera le début de sa carrière...
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1970 Erlendur et ses collègues effectuent des rondes de nuit. Loin des grandes gueules avinées et égocentriques, le jeune sergent se montre d'une nature calme et solitaire avec, en bruit de fond, une lancinante tristesse.
Au cours de ces tournées, il rencontre de nombreux clochards, dont Hannibal, celui dont, tout au début, nous est relatée la mort par noyade
Depuis lors, Erlendur reste soucieux, sans cesse il ressasse les paroles de cet SDF qu'il a plusieurs fois cueilli dans la rue, frigorifié ou blessé, et mis à l'abri. Il se sentait proche de cet homme dont la mort lui paraît suspecte, aussi, en dehors de son service, va -t-il enquêter auprès de ceux qui l'ont connu.
Et l'on voit alors Erlendur, ce grand taiseux, ne pas lâcher la grappe à son interlocuteur et l'interroger encore et encore jusqu'à se faire vertement rembarrer
Ainsi, petit à petit, Erlendur tisse le fil d'une toile plus complexe qu'il n'y paraissait et son enquête progresse tranquillement, comme on se promène le long d'un chemin sous le vent d'une douce nostalgie, d'une compassion discrète et d'un fatalisme poétique
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La plume d'Arnaldur Indridason est toujours (encore une fois) claire, précise tout en étant concise, et j'ai lu Les Nuits de Reykjavik avec plaisir. Découvrir Erlendur jeune et à ses débuts était une bonne motivation. Avait-il toujours été le grincheux désabusé mais doué ?
Il ressort de cette lecture que Indridason ne doit pas être très apprécié par les professionnels du tourisme islandais, car la description de Reykjavik est tellement glauque que cela donne que l'envie d'aller voir ailleurs.
Par ailleurs l'intrigue (même si on sait que ce n'est pas l'essentiel chez cet écrivain) a subi un régime allégé.
Après avoir lu La Voix et Betty, (parmi d'autres), je suis restée sur ma faim.
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Comme quasiment la moitié de l'humanité en ce moment, je suis chez moi. de ma petite terrasse, je vois et entends la mer, je contemple les feuilles des palmiers se laisser tranquillement ballotter par la brise. Et j'en profite pour essayer de me souvenir de livres lus il y a bien longtemps et voir ce que je pourrai en écrire d'intéressant. Me souvenir du contexte de la lecture, de l'instant, des événements qui peuvent y être associés, personnels ou historiques, etc...
Souvenir de Reykjavík. D'avoir lu le livre d'Indridason avant d'y aller. Par une magnifique soirée d'un mois de juin, attendant l'arrivée de mes compagnons pour faire le tour de cette magnifique île qu'est l'Islande. A peine quelques minutes de nuit claire , le soleil disparaissant sous la ligne de l'horizon pour aussitôt se relever. Les nuits blanches ! Souvent le commissaire Erlendur est en contemplation devant la nature et la beauté de son île. Cela renforce certainement sa mélancolie mais lui donne également la force de mener ses enquêtes et supporter ses déboires familiaux, ses déconvenues avec sa fille notamment. Dans ce roman, on remonte à ses débuts dans la police. Il n'est encore qu'inspecteur si je me souviens bien. C'est la sombre histoire d'une disparition de clochards à laquelle il se confronte. On parcours les rues de la capitale, ses bas-fonds, sans relâche la recherche de la vérité. Déjà, on sent la pugnacité du personnage, son envie de mettre de l'ordre dans cette intrigue. J'adore les polars d'Indridason. Celui-ci n'est peut-être pas le meilleur mais le dernier que j'ai lu et celui dont je me souviens le mieux.
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Ah quelle joie de retrouver Erlendur !
A ses débuts d'enquêteur .....opiniâtre et si humain
Son attitude tout en réserve et humanité avec ce "clochard " m'a fait chaud au coeur
Ses blessures , sa solitude .......j'aime cet homme là
Cette histoire sans fioritures, sans effets .....juste l'humain...les sentiments profonds ,les blessures terribles, les choses que nous trimballons tous
Et ce pays ....rude.....que je ne connais pas
A travers les écrits de Indridason j'ai envie de partir voir l'Islande
Quelle belle découverte cet auteur

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Très bon livre qui nous fait vivre les début d'Erlendur dans la police. J'ai retrouvé avec plaisir les particularités de cet enquêteur hors pair : empathie avec les victimes et éventuellement avec leurs proches, ténacité, discrétion, finesse. L'écriture d'Arnaldur Indridason est, comme toujours, excellente. Cependant il m'a semblé que dans ce livre l'atmosphère était moins prenante que dans "le Duel" ou "Etranges rivages". Les multiples "interrogatoires" des clochards, amis de la victime, étaient vraiment nombreux et finalement un peu lassant. Un excellent roman malgré tout. A lire.
Lien : http://carnetdenoisette.cana..
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Les nuits de Reykjavik est le dernier livre de Arnaldur Indridason. Il retrace les débuts dans la police islandaise (police de proximité et non criminelle encore ) de son célèbre héros enquêteur Erlendur.
Cela fait toujours bizarre d'ailleurs de lire les premiers pas de quelqu'un que l'on connait depuis les premiers livres de l'auteur. le lien entre ce livre et les autres est d'ailleurs joliment fait en fin de roman.

Je n'ai jamais réellement eu envie de me plonger dans les polars de Arnaldur Indridason. J'avais commencé l'homme du lac mais je n'étais pas allé jusqu'au bout à l'époque... Celui-ci sera donc une première.

On n'est pas réellement dans un thriller habituel. Certes il y a une enquête: en l'occurrence très lente, très progressive et sans réel rebondissement même si vous verrez il y a quelques coups de théâtre.
Certes Indridason utilise le style du polar: chapitres courts, nombreux, avec beaucoup de dialogues. C'est donc entrainant et ça donne envie de tourner rapidement les pages. C'est bien mené.
Bref on ne s'ennuie pas et c'est même très agréable à lire. Toutes les petites histoires narrées dans le livre se mélangent bien avec le déroulement de l'enquête.
Aucun regret de ce côté la, surtout que l'écriture de Indridason est agréable et souvent profonde. Même les difficultés de la langue (le nom des personnages, le nom des villes) n'altère pas la fluidité de lecture.

Mais on découvre surtout ici l'homme Erlendur: besogneux, mystérieux et déjà secret (je n'en dis pas plus...), laborieux, triste (son histoire familiale...), indécis (doit il aller plus loin et donc vivre avec Halldora?)... en résumé profondément humain dans son comportement. Ainsi que bon psychologue. Il aime s'attacher aux écorchés de la vie et montre déjà tout son intérêt pour les disparitions mystérieuses.
Que dire de cette enquête parallèle, en dehors de tout cadre et toute autorité, qui l'emmènera à trouver la faille?
Une bonne idée et une très belle reussite!

Enfin, ce livre nous montre aussi en 1974 l'envers du décor de l'Islande: la drogue, la violence (conjugale ce qui est difficilement supportable), l'alcool... on est loin de la description de la nature ou des beaux paysages idylliques habituels...

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce thriller atypique qui ressemble plus à un roman contemporain qu'à un roman noir. Après mes récentes lectures, il est peut être un petit peu trop lent et un peu trop sage finalement pour moi. Mais je lirai assurément d'autres Indridason.

4/5
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