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sur 1006 notes
Ça devient une habitude, dans les romans d'Arnaldur Indriðason, que les cadavres soient trouvés par des enfants qui jouent car dans « La femme en vert » c'était pareil.

Bon, dans l'autre roman, c'était un morceau d'os humain, ici, c'est tout le corps noyé d'un SDF que les gamins trouvent, en jouant au radeau de la méduse dans l'eau des anciennes tourbières.

Quel choc j'ai eu de découvrir mon cher commissaire Erlendur Sveinsson à l'époque où il était un simple flic travaillant de nuit, dans les années 70 (1974)… « Erlendur, simple flic », ça ferait un bon titre de film.

Notre vieil ami est jeune et bien moins bougon et ours mal léché que lorsqu'il prendra de la bouteille et du galon, malgré tout, un trait de caractère est déjà bien présent : il ne lâche rien et piétine toutes les règles imposées aux policiers.

Erlendur étant un simple flic de proximité, il n'a pas à enquêter sur la mort du clochard Hannibal puisque son domaine d'action c'est les tapages nocturnes, les bagarres, les cambriolages, les accidents de la route…

Mais c'est plus fort que lui, il veut savoir ce qu'il lui est arrivé, si c'est un meurtre déguisé en accident ou pas…

Pourquoi ? Parce qu'il avait croisé souvent la route de ce laissé-pour-compte, qu'il est curieux et qu'il avait trouvé que cette affaire avait été enterrée trop vite par ses collègues de la Criminelle car ils avaient une affaire de disparition sur les bras et qu'elle était plus importante que la mort d'un clochard.

Têtu et tenace, notre pas-encore-commissaire va remonter patiemment et méticuleusement la piste du SDF durant ses journées de récupération, à titre personnel et se rendre compte que… Non, je ne dirai rien de plus !

Lire les romans d'Arnaldur Indriðason c'est plonger la tête la première dans ce beau pays qui est l'Islande, mais pas du côté de la carte postale touristique, non, dans ces mauvais quartiers, entrant chez les gens et découvrant leur noirceur : drogues, viols, femmes battues, disparitions, meurtres… Que des joyeusetés, en fait.

L'auteur nous parle des disparitions mystérieuses de personnes, ceux qui, un jour, ont pris la route du travail, de la maison, de l'école et n'y sont jamais arrivés. Disparus, on ne les a jamais retrouvés, comme si la terre les avait englouti. Couché Fox Mulder ! Pas de vérité ailleurs, ici, ni d'aliens.

Sans jamais avoir une plume ennuyeuse, l'auteur nous parle de son pays au travers des pérégrinations de notre Erlendur et nous ballade durant son enquête, nous entrainant sur des pistes qui peuvent se révéler être fausses ou dans des maisons qui cachent de vilaines choses derrière leurs façades.

Avec Erlendur, la résolution du crime passerait même pour sommaire tant le contexte social de l'Islande est important.

Mais rassurez-vous, l'auteur ne sacrifie ni l'un, ni l'autre et donne tout son talent aussi bien pour nous servir une enquête simple (mais jamais simpliste) avec une résolution plausible tout en nous mitonnant un portrait de son pays aux petits oignons.

Un roman qui se lit tout seul, découvrant, émerveillée, les premiers pas de Erlendur dans la police, moins bougon que d'habitude, encore célibataire et sans ses problèmes avec ses deux enfants (pas encore nés), mais déjà un homme soucieux, taciturne, mélancolique, solitaire et sans cesse hanté par les fantômes de son enfance.

(4,5/5)

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Erlendur jeune flic en uniforme, affecté aux patrouilles de nuit, au ramassage des ivrognes, aux constats d'accidents de la circulation et aux cambriolages est très affecté par la noyade d'un clochard qu'il connaissait...il l'avait souvent ramené en cellule, la nuit, pour qu'il dessoule. Il a été retrouvé par des gamins dans d'anciennes tourbières peu profondes. Cette mort lui semble suspecte puisque quelques jours avant sa mort Hannibal le clochard lui avait confié que des inconnu avaient tenté d'incendier la cave dans laquelle il vivait....
Et cette noyade intervient presque en même temps que la disparition d'une jeune femme qui venait de passer une soirée un peu alcoolisée avec des collègues de travail.
Ses collègues de la criminelle ont enquêté, et on conclu à une noyade accidentelle d'un clochard imbibé d'alcool d'une part et à un accident suite à l'alcool bu au cours de la soirée par le jeune dame, voire à une fugue sentimentale.
Et si les 2 affaires étaient liées ?.... le jeune flic, prenant sur son temps de sommeil, le jour, entre ses gardes, décide d'en savoir un peu plus.
C'est le début d'une enquête obstinée dans les milieux sordides des sans-abris, de la drogue, de l'alcool à 70 ° bu par ces hommes et femmes sans espoir, sans avenir....
Première enquête du futur commissaire Erlendur, héros récurrent de Arnaldur Indriðason....première enquête d'un homme solitaire, faisant fi des règlements...il aurait du dès qu'il a trouvé des indices troublants prévenir ses collègues de la crim...Non, il préfère la solitude et toujours essayer d'en savoir plus avant de les informer
Devant le succès de la série des ouvrages écrits par Arnaldur Indriðason ayant pour héros le commissaire Erlendur, série commencée en Islande en 1997, l'auteur a sans doute choisi d'écrire la genèse de son héros en 2012. Un héros à qui une des collègues de la criminelle dit à la fin de l'ouvrage : "Vous devriez passer nous voir à la Criminelle si vous avez envie d'un peu de changement, déclara Marion. J'ai parcouru les rapports que vous nous avez remis sur Hannibal et Odddny.J'ai pu constater que ça ne vous gênait pas d'enfreindre toutes les règles que nous nous imposons au sein de la police." (P. 259)
Un ouvrage qui nous permet de remonter dans le temps, aux années 70, l'action se déroulant dans une Islande s'apprêtant à fêter le 1100 ème anniversaire de sa création (874)...une Islande faisant encore partie de l'Otan, une Islande qu'on a envie de mieux connaitre
Un livre plaisant, un livre détente, bien construit.

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On fait un retour aux sources avec ce roman car l'auteur nous replonge dans les débuts dans la police de son personnage principal d'Erlendur avec sa première affaire. Des gamins ont retrouvé un clochard mort par noyade. La police conclue très vite à un accident et clos l'affaire. Erlendur qui a croisé à plusieurs reprises cet homme lors de ses patrouilles va être hanté par cette affaire, il ne croit pas à l'accident et va mener l'enquête pour découvrir la vérité.

Arnaldur Indridason a su me surprendre avec son idée de revenir au début de son personnage principal que j'ai appris à connaitre au fur et à mesure des romans. Je pense qu'il ne faut pas découvrir cet auteur avecce roman ( même si c'est la première enquête d'Erlendur) sinon vous n'apprécierait pas l'intérêt de ce livre et risquerez de le trouver trop plat.
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A la lecture des dernières enquêtes d'Erlendur, j'ai eu le sentiment qu'Arnaldur Indridason était en train de mettre fin à son personnage. Petit à petit, tel un protagoniste des histoires qui l'ont obsédé toute sa vie, celui-ci est en train de disparaître. Mais l'auteur tourne autour de cette fin et emmène maintenant le lecteur aux débuts de la carrière de son héros.

Dans Les nuits de Reykjavik, nous le découvrons jeune policier, affecté à la surveillance de nuit de la capitale. Cambriolages, tapages nocturnes, conduites en état d'ivresse, bagarres à la sortie des boîtes de nuit, aide aux clochards, sont le lot d'Erlendur et de ses collègues. Une activité finalement très routinière, à l'image de sa vie privée. Il fréquente Halldora depuis deux ans, couche avec elle à l'occasion sans trop se poser de questions sur la nature de leur relation.

Cependant Erlendur est intrigué par la personnalité d'Hannibal, un clochard mort par noyade et dont il avait croisé la route. Des rencontres vont l'amener à faire le lien entre cette mort officiellement accidentelle et la disparition d'une femme un an plus tôt. Erlendur décide alors de mener l'enquête. A titre personnel.

Point de rebondissement époustouflant dans ce roman. L'histoire se déroule tranquillement, comme la vie du héros. Je dirais que c'est plan-plan, mais pas déplaisant à lire. Il y a une réflexion sur les circonstances qui peuvent pousser quelqu'un à la rue et beaucoup d'empathie pour les êtres humains qui se cachent derrière les personnages des clochards. En première de couverture il est dit que c'est "un de ses meilleurs romans". Je n'irais pas jusqu'à là. Pour ma part ma préférence reste à L'homme du lac.
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Erlendur, avec casquette et matraque.

Le jeune Erlendur Sveinsson, débutant dans la police de proximité, dame le pion à la Criminelle (qui en est au point mort) : Il est le seul à établir un lien entre le décès d'Hannibal (un SDF) et la disparition au même moment d'une femme nommée Oddny.
Erlendur se donne la mission personnelle de résoudre cette double-affaire, hors de ses attributions.

Ainsi, Erlendur accomplit des patrouilles de nuit avec ses deux collègues, Gardar et Marteinn. À l'occasion il régule la circulation routière, il arrête des automobilistes pour excès de vitesse et consacre un certain temps aux prises de sang et à la rédaction des procès-verbaux. Il lui arrive aussi de courir à toutes jambes derrière un cambrioleur…

J'ai aimé la démarche, la méthode très humaine d'Erlendur, constitués d'enquête de terrain, de dialogue avec les différents protagonistes, de compassion et de compréhension envers le milieu des clochards de Reykjavik.

J'ai aimé aussi la plume de l'auteur, Arnaldur Indridason, directe, sans circonvolutions complexes, sa fluidité, sa clarté.
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Cet épisode concerne les débuts d'Erlendur dans la police, il n'est pas encore commissaire mais un simple policier qui patrouille la nuit dans les rues de Reykjavik.
Un clochard, Hannibal, a été retrouvé noyé dans les tourbières non loin d'un pipeline où il avait trouvé refuge. L'enquête est vite faite, elle conclue à un accident et l'affaire est classée. Mais la mort d'Hannibal obsède Erlendur. Lors de ses rondes de nuits, il l'avait croisé plusieurs fois et une fois, ce dernier avait même laissé entendre que quelqu'un avait tenté d'incendier la cave où il habitait. Erlendur ne veut pas croire à un simple accident, il décide officieusement de mener sa propre enquête... le lecteur découvre non seulement cette première enquête d'Erlendur, mais aussi le quotidien de ces simples flics avec les accidents de circulation, les bagarres, les états d'ivresse et les violences conjugales...
Je ne me suis pas rendue compte tout de suite qu'Erlendur n'avait qu'une vingtaine d'année, il est déjà aux prises avec ses démons et ses fantômes... Son caractère et ses intuitions sont déjà plein de promesses. Ce voyage au coeur de Reykjavik est réussi malgré des nuits froides et sombres.
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Publié en 2012, Les nuits de Reykjavik n'est pas le premier roman d'Arnaldur Indridason mettant en scène le désormais célèbre inspecteur Erlendur Sveinsson. Néanmoins on fait dans ce roman un grand bond en arrière, et on retrouve Erlendur avant qu'il ne travaille à la brigade criminelle, quand il était encore simple agent, qu'il patrouillait la nuit dans Reykjavik, et qu'il gérait les disputes conjugales nocturnes, les fêtards imbibés d'alcool, et les clochards transis de froid. Et c'est précisément le décès d'un clochard qu'il avait croisé à plusieurs reprises qui l'obsèdera et le poussera à mener l'enquête comme on le fait à la police criminelle. J'ai beaucoup aimé ce retour en arrière, qui lève entre autres le voile sur les circonstances dans lesquelles Erlendur fondera sa famille bancale avec la jeune Halldora.
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Une belle écriture pour un roman policier. Un écrivain islandais apparemment très apprécié sur Babélio. Je le découvre, en même temps que ce qu'est un préquel.
Erlendur simple policier de rue, exerce de nuit. Il ne travaille pas pour la Criminelle. Il côtoie les mendiants, les alcooliques, les petites frappes de la drogue et les têtes brûlées de la circulation. Peut-être s'ennuie-t-il un peu dans son métier, peut-être trouve t'il la Criminelle peu efficace, il va mener en solitaire et sans aucun mandat, sa propre enquête, sur des morts suspectes. Il va interroger les mendiants, faire des liens qui n'ont pas été faits, entre des événements et des personnes, chercher des indices.
Je ne suis pas amatrice de romans policiers qui créent une tension dans la lecture, et j'ai apprécié cet ouvrage, où il y a une fibre sociale et historique, et de la fragilité dans l'intrigue, ce qui en fait tout le charme.
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Reykjavíkurnætur (2012) - Les Nuits de Reykjavik – 1974 : Erlendur est agent à la police de proximité de Reykjavik. Il effectue ses rondes de nuits avec ses deux collègues lorsque Hannibal est retrouvé noyé.

Inexorablement il veut découvrir ce qui est véritablement arrivé à ce clochard avec qui il lui arrivait parfois de discuter, celui dont la mort n'intéresse personne mais qui avait si justement perçu que la compassion d'Erlendur envers sa personne avait des causes plus profondes et personnelles que ses obligations de policier.

Solitaire et taciturne, Erlendur a besoin de savoir et mène l'enquête à titre personnel, avant de contacter la police criminelle où il rencontre Marion Briem pour la première fois. Indridason nous laisse entrevoir bien des aspects de ce que sera la vie d'Erlendur plus tard, - en particulier nous y faisons la connaissance d'Halldora - mais aussi des traits de sa personnalité, son goût pour les poètes islandais comme Steinn Steinarr et son amour pour le nature islandaise, ses montagnes et ses fjords.

Dans les romans policiers d'Indridason le destin de ces gens ordinaires, vilains ou victimes, ne laisse jamais indifférent.

Je remercie les éditions Points pour m'avoir offert ce roman après avoir répondu correctement à un Quiz sur Erlendur.
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Nous sommes dans les années '70, à Reykjavik et Erlendur sort de l'école de police ou presque. Il est affecté avec 2 collègues à la patrouille de nuit. Violence domestique, ivresse au volant, accidents de la route, cambriolages voilà ce qui meuble ses nuits de travail. Jusqu'au jour où simultanément, l'on retrouve, noyé, un sans-abri et qu'une femme disparaît. Noyade d'un clochard que notre futur commissaire connaissait un peu.
Et voilà que se profile déjà le caractère de ce policier: entêtement et acharnement dans la recherche de la vérité et l'obsession que lui font vivre les disparitions.
Page 206, Indridason campe le personnage (pardonnez-moi la citation un peu longue) : "Il était évident qu'il s'intéressait aux disparitions. Au phénomène en soi, mais aussi au sort de ceux qu'on ne revoyait jamais et à ceux qui restaient. Il avait conscience que cette obsession plongeait ses racines dans le drame qu'il avait vécu dans sa chair sur les hautes landes des fjords de l'Est et dans les lectures sur les gens qui se perdaient dans la nature et les épreuves qu'ils enduraient en sillonnant ce pays âpre et impitoyable. Peut-être était-ce cela également qui l'empêchait de dormir et le réveillait constamment. Comme une étrange tension à l'intérieur du corps. Une impatience fiévreuse..."
Son caractère de solitaire et de quelque peu asocial se démarque déjà.
Page 188, il se voit ainsi "...voyageur solitaire et sans but, condamné à une éternelle errance dans l'existence."
Il est vrai que la disparition de son frère, laissera une marque inidélibile et que jamais Erlendur ne pourra vivre sans y penser. il trrainera ce drame toute sa vie.
Une lecture appréciée, une lecture qui nous en dit beaucoup sur le personnage, une lecture qui fait que l'on aime encore plus celui qui deviendra le commissaire Erlendur parce qu'on le connait plus intimement.
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