AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 1006 notes
Les tous débuts d'Erlendur. Plongée au coeur des rondes de police dans les nuits de Reykjavik avec l'écriture calme et très humaine d'Indridason, qui aborde à la fois l'alcoolisme (très présent), les sans abris et les violences conjugales. Très beau romans sur l'origine de ce personnage particulier. On y retrouve des traits déjà caractéristiques d'Erlendur dans d'autres romans, mais avec un peu plus d'espoir. Une réussite.
Commenter  J’apprécie          130
Ce roman évoque la jeunesse d'Erlendur, simple policier qui patrouille dans les rues de Reykjavik. On voit une Halldora, jeune insouciante mais qui s'interroge déjà sur la nature de sa relation avec le héros. Indridason dresse le portrait d'une jeune policier sensible, qui s'intéresse aux disparitions inexpliquées plus qu'à sa vie sentimentale. Roman efficace dans la lignée des précédents mais qui donne une certaine fraîcheur à la saga.

Commenter  J’apprécie          131
Les nuits de Reykjavik est le dernier livre de Arnaldur Indridason. Il retrace les débuts dans la police islandaise (police de proximité et non criminelle encore ) de son célèbre héros enquêteur Erlendur.
Cela fait toujours bizarre d'ailleurs de lire les premiers pas de quelqu'un que l'on connait depuis les premiers livres de l'auteur. le lien entre ce livre et les autres est d'ailleurs joliment fait en fin de roman.

Je n'ai jamais réellement eu envie de me plonger dans les polars de Arnaldur Indridason. J'avais commencé l'homme du lac mais je n'étais pas allé jusqu'au bout à l'époque... Celui-ci sera donc une première.

On n'est pas réellement dans un thriller habituel. Certes il y a une enquête: en l'occurrence très lente, très progressive et sans réel rebondissement même si vous verrez il y a quelques coups de théâtre.
Certes Indridason utilise le style du polar: chapitres courts, nombreux, avec beaucoup de dialogues. C'est donc entrainant et ça donne envie de tourner rapidement les pages. C'est bien mené.
Bref on ne s'ennuie pas et c'est même très agréable à lire. Toutes les petites histoires narrées dans le livre se mélangent bien avec le déroulement de l'enquête.
Aucun regret de ce côté la, surtout que l'écriture de Indridason est agréable et souvent profonde. Même les difficultés de la langue (le nom des personnages, le nom des villes) n'altère pas la fluidité de lecture.

Mais on découvre surtout ici l'homme Erlendur: besogneux, mystérieux et déjà secret (je n'en dis pas plus...), laborieux, triste (son histoire familiale...), indécis (doit il aller plus loin et donc vivre avec Halldora?)... en résumé profondément humain dans son comportement. Ainsi que bon psychologue. Il aime s'attacher aux écorchés de la vie et montre déjà tout son intérêt pour les disparitions mystérieuses.
Que dire de cette enquête parallèle, en dehors de tout cadre et toute autorité, qui l'emmènera à trouver la faille?
Une bonne idée et une très belle reussite!

Enfin, ce livre nous montre aussi en 1974 l'envers du décor de l'Islande: la drogue, la violence (conjugale ce qui est difficilement supportable), l'alcool... on est loin de la description de la nature ou des beaux paysages idylliques habituels...

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce thriller atypique qui ressemble plus à un roman contemporain qu'à un roman noir. Après mes récentes lectures, il est peut être un petit peu trop lent et un peu trop sage finalement pour moi. Mais je lirai assurément d'autres Indridason.

4/5
Commenter  J’apprécie          130
Arnaldur Indridason n'est pas comme les autres auteurs de romans policiers nordiques. Les crimes qu'il décrit ne sont pas particulièrement horribles. Ses méchants ne sont pas excessivement violents, et ses victimes ne sont pas particulièrement remarquables. Et son héros détective est si taciturne qu'il est à peine socialisé. Mais les romans de l'auteur islandais portent toutes les qualités qui les rendent si profondément agréables.
Ce roman est une préquelle, qui se déroule en 1974, alors que l'Islande célébrait le 1 100e anniversaire de sa colonisation - une époque où l'inspecteur Erlendur Sveinsson, un flic en patrouille de nuit avec la police de Reykjavik, assistait à des drames humains cachés aux autres. C' était un homme de la nuit, faisant des promenades solitaires autour de la ville, se rendant dans les cimetières pour trouver paix et réconfort et s'inquiétant de l'indifférence due la société envers des gens comme Hannibal, le clochard sans abri qui 's'est noyé comme un chien errant' dans un marais tourbeux. Pour l'avoir souvent mis en cellule pour ivresse et désordre, mais surtout pour l'empêcher de mourir de froid, Erlendur avait appris un peu la triste histoire d'Hannibal. Et dans ce roman, un an après sa mort, le jeune flic soupçonne qu'il a été assassiné.

Alors qu'Erlendur interroge d'autres sans-abri, il fait preuve de la compassion qui définit son personnage. C'est une générosité d'esprit qui s'étend à la fois aux vivants et aux morts, des femmes battues qui continuent de pardonner à leurs maris violents à la collégienne qui a disparu il y a 20 ans et sur les traces de laquelle il marche de temps en temps.

En réconfortant la soeur en deuil d'Hannibal, Erlendur révèle la tragédie personnelle qui explique à la fois la parenté qu'il ressentait avec son frère et son obsession de toujours pour les histoires et les légendes sur les personnes disparues. La majeure partie de sa vaste bibliothèque sur ce sujet morbide a à voir avec des voyageurs qui se sont égarés dans le désert et ont survécu grâce à d'incroyables exploits d'endurance' ou ont péri dans un 'abandon tragique aux forces de la nature'. Mais parce que des gens comme Hannibal "pourraient tout aussi bien se perdre dans les rues animées de Reykjavik que sur des sentiers de montagne isolés lors des tempêtes hivernales', il sera le champion de toutes ces âmes perdues.
Commenter  J’apprécie          123
Indridason Arnaldur
Les nuits de Reykjavik
J'aime assez cet auteur Islandais et particulièrement dans ce livre. Certes il y a une enquête policière, faite par Ernaldur, qui ne fait pas partie de la criminelle mais est un simple policier en patrouille de nuit.
Un clochard est retrouvé dans les tourbières noyé. Qui est-il ? et un petit quelque chose gêne Ernaldur et sans rien communiquer à sa hiérarchie qui l'aurait pris pour un fou étant donné que l'affaire a été classée directement comme étant la mort et la chute d'un clochard ivre, sans intérêt.
Mais non il poursuit sa quête et tente de trouver pourquoi ce clochard vivait là, quels étaient ses compagnons de cauchemar de vie. Il y arrivera et saura que c'est en réalité un meurtre.
Mais ce que j'ai trouvé dans ce livre, c'est l'Islande, certes il faut éviter de tenter de lire les noms des quartiers et des rues car c'est imprononçable pour nous. Mais tout au long de ses patrouilles de nuits, on découvre le pays, peu connu en général, les habitudes alimentaires, l'architecture, les monuments, son histoire aussi.
C'est surtout cela que j'ai bien aimé, j'en ai appris plus qu'un guide touristique sur le pays car on y voit aussi le dessous des cartes
Commenter  J’apprécie          120
Un clochard retrouvé noyé et une femme assassinée, en apparence aucun lien, sauf pour Erlendur, un jeune flic islandais qui ne peut croire en la coïncidence...
La première enquête d'Erlendur, flic fétiche d'Arnaldur Indridason !!!
Un polar dépaysant à l'intrigue excellente et au dénouement très étonnant !!!
Commenter  J’apprécie          120
J'ai aimé ce roman car malgré les sujets abordés, la lecture reste paisible.
C'est bien écrit, le scénario bien mené.
On suit le quotidien d'Erlendur, jeune policier de proximité qui patrouille de nuit dans la capitale islandaise. Il se trouve confronté à des sans-abris, des femmes battues, des accidentés de la vie. On le sent sensible, plein d'humanité face à ce public difficile.

Je découvre cet auteur et je vais continuer à le lire. Je pense que j'ai bien fait de commencer par « Les nuits de Reykjavik » !
Commenter  J’apprécie          120
« Sentant le sommeil le gagner, il reposa son livre. Il pensait aux nuits de Reykjavik, si étrangement limpides, si étrangement claires, si étrangement sombres et glaciales. »
 
Reykjavik, la capitale. Les nuits sont polaires et le soleil se pointe quatre heures par jour en période hivernale. C'est ma plus belle saison, celle des aurores, une poésie de couleurs miroitantes dans un ciel sans fin. Mon héros, Hannibal, vit dans la rue. Les nuits de grand froid, il trouve refuge dans une cave insalubre. Un matelas crasseux à même le sol, des bouteilles d'alcool, du Brennivin – la « mort noire » - et en cas de nécessité, une bonne vieille bouteille d'alcool isopropylique à 70%, celui qui nettoie les plaies. Plaies, ce mot chargé de sens... blessures à l'âme et lame de fond, une noyade dans les recoins noirs de la psyché. Les lieux empestent l'urine. Il a connu les engelures, les doigts ankylosés qui n'arrivent même plus à tenir la bouteille d'alcool, pas même à ressentir la morsure du gel. La détresse humaine ne se juge en rien, elle se panse dans le sourire et l'accueil que l'on offre à ces gens qui n'ont pas eu notre chance. le soir où je passais lui rendre visite, partager avec lui son bout de carton et de rêves envolés, on venait de le retrouver mort dans un étang de Kringlumyri. Je me suis effondrée. Chienne de vie...  
 
Erlendur patrouille dans les nuits agitées de Reykjavik. Personnage intuitif et taciturne, il se sent oppressé par toutes manifestations de bonheur. C'est un passionné de lecture, de jazz et des poèmes de Gudmundsson. Il lui arrive de noyer sa solitude dans les bars de la capitale. L'acharnement de l'inspecteur à élucider ce meurtre, mais surtout la fascination qu'il manifeste face au destin de ce clochard, ne me le ramèneront jamais. Mais ils me prouvent que les hommes sont capables d'empathie et qu'ils arrivent à voir la force et le courage dans les blessures humaines, à comprendre les motivations d'une personne à se placer en retrait de la société. La solitude et le refus de toute assistance. Je crois qu'Hannibal l'interroge sur sa propre vie, son propre destin. Ces gens dans la rue nous ramènent à l'essentiel, aux valeurs qui se perdent et à la soif de vivre.    
 
Arnaldur Indriðason signe, avec ce roman noir, la première enquête de l'inspecteur Erlendur. Les recoins sombres de la capitale se confondent à la brûlure hivernale. Mélange doux-amer de lieux et d'espaces sauvages qui se heurtent à la conscience sociale des gens qui l'habitent. Au-delà du polar, j'ai surtout ressenti, dans ce très beau livre, la douleur et la nostalgie des hommes. Je crois qu'il est juste de l'appeler le point de rupture.    
 
En partageant un bout de trottoir avec Hannibal, je me sentais au milieu des vrais hommes. Dommage qu'il soit parti si vite, j'aurais eu tant de choses à apprendre de lui... 
 
Je dédie cette lecture à tous ces clochards qui m'apprennent la vie.
Commenter  J’apprécie          120
Arnaldur Indridason, né en 1961 à Reykjavík et fils de l'écrivain Indrid G. Porsteinsson, est un écrivain islandais. Après un diplôme en histoire à l'université d'Islande, il exerce les métiers de journaliste, scénariste puis critique de films. Entré en littérature en 1997, nombre de ses romans policiers sont des best-sellers. Les Nuits de Reykjavik est paru en 2015.
Si Erlendur, le héros récurrent d'Indridason, a souvent l'occasion d'enquêter sur des affaires ayant leur source dans le passé, ici l'écrivain nous convie à revenir sur le passé même d'Erlendur.
Nous sommes au début des années 70, Erlendur vient d'entrer dans la police, et les rues de Reykjavik dans lesquelles il patrouille la nuit sont agitées, accidents de la circulation, vols, violences domestiques… Des gamins trouvent en jouant dans un fossé plein d'eau le cadavre d'un clochard, Hannibal, qu'il croisait régulièrement dans ses rondes. On conclut à l'accident, noyade d'un poivrot, et l'affaire est classée. Pour le jeune policier, qui se demande « si ce n'était pas sa passion pour les destins tragiques qui l'avait conduit à s'engager dans la police », cette mort mérite qu'on s'y intéresse…
C'est donc en solitaire, prenant sur ses temps libres, qu'Erlandur va tenter de comprendre ce qui s'est passé, d'autant qu'au fur et à mesure qu'il se renseigne, des éléments troublants viennent se greffer sur cette affaire, comme la disparition de cette femme la nuit même où Hannibal est décédé ou bien ce troublant incendie dont il réchappa de peu quelques temps avant…
Arnaldur Indridason excelle à dérouler son histoire par petites touches. Que ce soit l'enquête proprement dite, menée hors contexte légal par Erlandur, interrogeant les proches, les voisins, les clochards de la ville, tentant de relier les bribes d'informations qu'il collecte ; mais c'est aussi avec beaucoup de talent qu'il dresse les portraits de ses personnages, tout en empathie et petits détails, à commencer par son héros dont on redécouvre les origines modestes, son intérêt pour l'Histoire, le poids du drame vécu plus jeune avec la disparition de son frère dont il se croit responsable, ce qui explique son intérêt pour les disparus, ou encore son caractère solitaire qui s'accommode mal d'une relation trop engagée avec une femme.
De petites gens, de petites vies, certains s'en sortent à peu près, d'autres doivent faire avec leurs chagrins et leurs douleurs, gens « normaux » ou SDF, l'écrivain les traite tous avec amour et nous les donne à voir avec beaucoup de compréhension. Et au milieu de ce microcosme, à Reykjavik, un jeune homme déjà obstiné, va dénouer tout seul les fils de cette embrouille et finir par se faire remarquer par Marion Briem, « Vous devriez passer nous voir à la Criminelle si vous avez envie d'un peu de changement… » le destin d'Erlandur est désormais scellé.
Un très, très, beau roman.
Commenter  J’apprécie          120
A nouveau un coup de coeur pour un auteur islandais !!!
Arnaldur Indridason m'a conquise par son écriture simple mais touchante et surtout son personnage tout en délicatesse, Erlendur.

Ce jeune policier de proximité mène une enquête en mode privé, c'est à dire en dehors de son travail, car il est sensible au décès d'un clochard qu'il croisait assez souvent lors de ses patrouilles de nuit. Une enquête obsédante pour lui, qui requiert toute son attention au détriment de sa vie privée. Plus son enquête progresse et plus on apprend à connaître ce policier singulier, plein d'humanité mais aussi affligé d'une grande peine. Les autres personnages sont également très touchants, décrits avec beaucoup de douceur et de sympathie par l'auteur.

J'avais craint un roman emprunt de noirceur, avec des crimes atroces un peu trop détaillés. Au contraire, l'auteur ne nous racontent que des faits très quotidiens dans le travail des policiers et Erlendur n'a rien à voir avec les habituels enquêteurs. C'est un simple policier qui se soucie des gens qu'il croise. L'univers nocturne amène une ambiance particulière et on parcourt Reykjavik de part en part, se familiarisant peu à peu avec les noms des quartiers, des rues, des places.
Cette enquête comporte pas mal de rebondissements et il faut attendre jusqu'aux dernières pages quasiment pour connaître le fin mot de l'histoire… un suspens véritable alors que les indices avaient pourtant été semés ici et là au cours du récit.
L'intrigue est fort bien menée, la lecture devient un petit bonheur à chaque page.

Un autre auteur que je vais avoir à coeur de lire régulièrement!!!

Challenge en Choeur
Commenter  J’apprécie          124




Lecteurs (2594) Voir plus



Quiz Voir plus

Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

10 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Arnaldur IndriðasonCréer un quiz sur ce livre

{* *}