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3,57

sur 323 notes
Malgré le fait que l'histoire soit bien écrite, que ce soit un conte agréable et différent de ce qu'on lit d'habitude, j'ai eu du mal je l'avoue. C'est long, très très long et mou. Et jusqu'à la fin. J'ai peiné à le lire entièrement car le rythme est véritablement au ralenti. Tout du long j'ai eu l'impression qu'il y aurait une révélation à la fin, que je n'ai pas trouvée finalement. Je ne dirais pas que je suis déçue par cette lecture mais il m'a manqué quelque chose.
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Dans un royaume archaïque, Axl et Béatrice, un couple de vieillards, se mettent en marche pour le village de leur fils. Croisant chevaliers, ogres et dragons, leur aventure les mènera jusqu'aux origines de la "brume" qui, comme les eaux du Léthé, plonge l'Angleterre dans un oubli permanent... Mêlant exploration de l'intime et légendes arthuriennes, le Géant enfoui est une épopée mélancolique qui transpose les thèmes de prédilection de Kazuo Ishiguro - l'oubli, le déni, la culpabilité - dans un genre inédit pour lui : le fantastique médiéval. de quoi faire vibrer la fibre héroïque qui sommeille en chacun de nous tout en découvrant les interrogations qui agitent l'oeuvre du dernier lauréat du prix Nobel de Littérature.
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Axl et Béatrice sont un couple âgé, vivant dans un village troglodyte où ils sont relégués dans un habitat périphérique, laissés sans lumière par les autres villageois. Peu à peu se dévoile le phénomène d'amnésie qui touche les habitants de la contrée : tous vivent un présent permanent, sans mémoire du passé – ancien ou récent. Chaque événement vécu se dissout aussitôt dans ce que Béatrice nomme « la brume ». Cependant, pour les héros, émergent peu à peu quelques souvenirs, suffisants pour leur faire songer qu'ils ont peut-être un fils quelque part, adulte, et pour les conduire à partir le retrouver.
Peu à peu, Ishiguro dévide l'écheveau de sa réflexion à travers son stratagème narratif. Cette mémoire perdue, que les héros veulent peu à peu retrouver, contient-elle réellement quelque chose de beau ? Recouvrer ses souvenirs, est-ce réellement désirable ? La mémoire perdue ne cache-t-elle pas plutôt des horreurs ? L'amour d'Axl et Béatrice est-il si pur ? Et au fond qui sont-ils réellement ?

Un grand roman, sans aucun doute, d'un auteur fondamentalement et radicalement pessimiste.
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Le thème : Ils ne sont plus tout jeunes, et le village les maintient en partie à la marge. Mais ils veulent partir pour essayer de retrouver leur fils. Et ce n'est pas simple car pour tous les hommes et femmes de la contrée les souvenirs s'estompent. Avec les faibles forces qui leur restent, ils veulent trouver pourquoi les souvenirs disparaissent et comment faire cesser cette malédiction. Peut-être est-ce lié au fait que dans ce pays semi-imaginaire un dragon sème la désolation.

J'ai apprécié : Ce roman onirique (et sans doute symbolique) décrit une longue quête dans laquelle les héros modestes graviront des collines, passeront quelque temps dans une mystérieuse abbaye, rencontreront des chevaliers dont l'un est un mélange de don Quichotte et d'un Chevalier de la Table Ronde. Réussiront-ils à briser la malédiction ? le dragon est-il la source des problèmes ? Est-il même encore en vie ? Pour le savoir, il n'y a qu'un moyen : lisez le roman ! Merci à Anne et Jean-Paul de nous avoir offert ce roman.

J'ai moins apprécié : Je suis presque confus de ne pas avoir apprécié ce roman, surtout quand je vois quel plaisir Anne et Jean-Paul avaient de nous faire partager ce roman qu'ils ont adoré. Je suis confus aussi quand je vois l'engouement international que ce roman à suscité, et moi qui ne l'a pas goûté alors que j'ai été déliciosé par d'autres romans de quête, comme par exemple le nom de la rose d'Umberto Eco.
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Quelle superbe idée que de changer l'éternel combat entre le Bien ret le Mal pour celui qui oppose le souvenir et l'oubli. Et si l'apaisement vient du second, l'homme ne recherche que le premier.
Et toujours chez M. Ishiguro, le verbe élégant et précis qui le caractérise.
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Envoûtant, poétique, véridique, sensible, traitant des accommodements mensongers - mais néamoins tellements indispensables - de notre mémoire si fragile et prête à rompre, le fil du récit répond à l'extrême violence de la vie par des mots simples et le pardon. Et la synthèse est offerte à la princesse : "car si nous sommes mortels, brillons du moins de tous nos feux aux yeux de Dieu pendant que nous marchons sur cette terre"... Un psaume en prose.
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Un couple, à l'automne de sa vie, décide de quitter son village pour aller saluer leur fils qu'il n'ont pas vu depuis très longtemps. Ainsi débute l'étonnant roman de Kazuo Ichiguro, un japonais vivant aujourd'hui en Grande Bretagne.

Voici un singulier roman, celui d'un auteur que l'on m'avait recommandé, un livre qui m'a demandé beaucoup de temps à terminer. Un roman sur l'oubli, à mi chemin entre le récit fantastique, le roman de la table ronde et l'essai philosophique.

Axl et Béatrice, qui vivaient dans des galleries, sans lumière la nuit pour les éclairer, partent, malgré leur grand age, à la recherche de leur fils perdu. Traversant des contrées sauvages, peuplées de monstres, ils rencontrent un guerrier Saxon, un chevalier de la table ronde, des moines, des villageois, qui tous, comme le vieux couple, souffrent d'un étrange mal, celui de l'oubli.

La plume de Ichiguro est sublime, un style étrange et envoûtant qui vous entraîne dans ce lent voyage quasi initiatique qui conduira le couple aux portes de la vérité. Les mythes se mélangent de cette histoire, l'auteur parle de la guerre entre les saxons et les bretons, aborde les légendes de la mort, parle d'Arthur, de Brennus et nous fait visiter une Grande-Bretagne, celle du haut moyen-âge, imaginée par un japonais, avec ses propres références mythologique.

Si j'ai peiné à avancer dans le récit, c'est qu'il ne s'y passe pas grand chose au final, que les dialogues sont lents, répétitifs, que l'idée que développe Ichiguro met beaucoup de temps à se dévoiler au grand jour et surtout parce que je peinais beaucoup à rester concentré sur un livre.

J'ai cependant beaucoup aimé ce livre, son histoire, ses enseignements, le style de l'auteur, et je suis certain que je reviendrai prochainement sur ces autres romans. Si vous aimez les belles plumes, les contes, les voyages et les récits initiatiques, je vous recommande ce Géant Enfoui. Un très beau livre.
Lien : http://www.blog.neoprog.eu/i..
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Épopée romanesque ou fabuleuse plutôt, ensorcelante, qui se déroule dans une Angleterre à peine sortie du règne légendaire du Roi Arthur, peuplée de créatures non moins légendaires, ogres, elfes et dragons, et qui est imprégnée par le conflit à peine apaisé entre Bretons et Saxons.
Comme dans d'autres romans, Ishiguro fait sa marque du rendu d'une atmosphère enchantée, envoûtante, voire fantastique, surnaturelle. On ne le remarque pas au début. Axl et Béatrice sont deux vieillards alertes, qui vivent un peu à part dans un village breton, et décident d'entreprendre un voyage pour retrouver un fils perdu de vue depuis longtemps et dont ils ont peu de souvenirs. En fait, comme tout un chacun dans cette région, ils oublient tout, les faits récents et anciens, semblant, eux, en avoir conscience. On apprendra plus loin que c'est dû au souffle d'une dragonne perchée dans une colline.
Lors d'une première halte dans un village saxon où les Bretons sont reçus avec circonspection, ils rencontrent Wistan, un “guerrier“ qui vient de combattre des ogres et sauve un jeune garçon, Edwin, qui lui voue une admiration sans limite et en fait son initiateur à la fonction de guerrier.
Ils repartent tous les quatre ensemble, font la connaissance de Gauvain, vieux chevalier breton et neveu du roi Arthur, qui a accompagné ce dernier dans ses batailles. Ils gagnent alors une forteresse occupée par des moines, personnages pour le moins curieux. Wistan a une mission qui consiste à tuer la dragonne qui terrorise les peuples et dont le souffle trouble la mémoire des habitants du lieu. Gauvain vieux soldat qui a connu les horreurs de la guerre entre Bretons et Saxons, semble protéger le monstre. Wistan le guerrier aura raison et de Gauvain et du monstre.
Gauvain déplore en effet l'intérêt de retrouver la mémoire car l'envers en est le risque de réveiller des souvenirs propres à déstabiliser les rapports entre les deux peuples, dans ce que sont les faits conflictuels de leur histoire, guerres, haines, désirs de vengeance, etc.
Un risque plus particulier réside dans le passé de nos deux vieillards. Ils en sont bien conscients et craignent de voir surgir des souvenirs menaçant leur profond amour. On apprendra seulement qu'Axl a joué un rôle de médiateur, de conciliateur dans le conflit passé, on apprendra d'autres détails, le plus significatif étant le destin inattendu du fils des deux vieillards.
Ishiguro nous entraine dans ce conte qui a l'allure d'une épopée étrange, tout comme son écriture qui ne se laisse pas troubler par le rythme, parfois soutenu, de cette aventure, ni par les moments plus remuants du parcours des héros. Axl et Béatrice, courageux mais fragiles, impriment leur tempo, ce qui donne un récit fluide, maîtrisé, parfois précieux, toujours limpide, et respectueux des croyances de l'époque.
Oui, les ogres, les elfes et les dragons existent, et pas forcément pour le bien des humains. Ils existent là pour ajouter du sens à cette allégorie dont nous gratifie l'auteur, rôle de la mémoire, de l'histoire révélée, des souvenirs et des ressentiments dans la genèse des guerres. À moins que la métaphore de la vie sans souvenirs, de la vie plate au jour le jour, ne montre sa plausibilité, sa vraisemblance et sa possibilité d'être exploitée par des organisations cyniques, les moines du roman, par exemple. À chacun de se faire son idée.
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Ce livre est pour moi un véritable mystère : comment ai-je pu le lire jusqu'au bout, au terme de longues heures attentives, alors que tout paraît y être fait pour décourager la lecture ? L'art d'Ishiguro semble consister à dire le moins avec le plus de discours possible. A force de cheminer dans ces dialogues monotones et ces descriptions sans relief, j'ai senti ma compréhension s'éclairer lentement, mais si lentement… ! Et j'ai trouvé, au rebours de nombre de lecteurs, la fin très belle : peut-être grâce à la clarté désormais suffisante qui fait goûter la profondeur du thème sous-jacent à toute cette quête, celui de l'incertitude des souvenirs et des liens qui unissent un couple au terme de sa vie. Mais soyons franc, il y avait aussi le plaisir d'en avoir fini avec un récit tout de verbosité et sans presque de réalité à quoi se rattacher. On dira que c'est cela, la vraie littérature…. Oui et non ! Je laisse le débat ouvert.
PS : existe-t-il une autre traduction de ce texte ? Il est clair qu'Anne Rabinovitch (pour Gallimard) a fait des choix pour rendre compte de l' affectation stylistique délibérément choisie par l'auteur, notamment dans ses dialogues, extraordinairement anti-naturels. Pouvait-on rendre cette affectation moins insupportable ? Un « babeliot » éclairé aurait-il lu le texte en anglais pour dire si la lecture originale « passe » mieux ?
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À mes yeux un livre étrange, vraiment très très étrange ( presque aussi dépaysant que le fut pour moi la lecture de "Kafka sur le rivage", de l'immense Murakami...)
Pour commencer, une atmosphère de conte semi-fantastique, dans une Angleterre brumeuse, archaïque, encore traversée d'ogres, de dragons et de chevaliers errants. Une intrigue qui va s'épaississant, tandis que se greffent peu à peu les personnages, les rencontres, les intrigues, dans une progression qui par moments n'est pas sans rappeler certains épisodes des grands romans arthuriens... Au fil du récit, un mélange de références historiques et de récit allégorique, avec par ci-par là une pincée de ressouvenances empruntées à de lointaines mythologies ( le nautonier, la barque; le Minotaure, le labyrinthe....).
Au final une impression de longue fable poétique qui nous parle en termes feutrés du vieillissement, de la mort, de l'éloignement - en tout cas d'un monde en train de s'effacer, par dissolution de sa propre mémoire.

Sur ce fond crépusculaire, en figures de premier plan, un couple de "Bretons" très âgés à la mémoire vacillante, lequel se lance dans un improbable voyage aux allures de quête initiatique. Autour d'eux un foisonnement de personnages plus ou moins mystérieux, qui la plupart du temps, en ces âges pourtant reculés et "barbares", s'expriment avec la plus extrême courtoisie.

Cependant, je l'avoue, ce lent et long récit m'a laissée un peu froide. Est-ce parce que les empilements de mystères, les questions sans réponse, les ébauches de menaces ou de maléfices semblaient s'ajouter les uns aux autres, sans parvenir à se construire clairement?
Ce n'est en tout cas que dans le dernier tiers du livre, autrement dit bien tardivement, que la séduction, la magie ont commencé à fonctionner pour moi... Et c'est pour ainsi dire l'aspect "Charade", l'envie de comprendre et de "trouver des clefs" qui au final m'auront vraiment intéressée....



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