Depuis, rien, ou des miettes…
Depuis, rien, ou des miettes.
Les restes du poème.
Chant d’un rossignol, mais où ?
On y entre avec délicatesse
Comme une enfant dans une roseraie.
On en sort gavé d’effluves.
On tue le « On », brisant le miroir.
L’envol du chat sur l’hirondelle...
L’envol du chat sur l’hirondelle.
Le reste n’est qu’eau de lune.
Nul nuage, la lune diurne.
Jusqu’à ce que, miracle, colombe.
Métal hurlant mais si loin.
De si près, une mouette.
Témoigner de cette ligne –
Hier un homme peut-être.
Aujourd’hui c’est un oiseau.
S’il dit « Nuage », Nuage paraît.
Il ne l’emporte pas avec lui.
Ça devrait s’écrire « un oiseaux ».
Comme l’inconnue du pont.
Son esprit plane au-dessus de tout.
…
Levé matin…
Levé matin. Soleil fixe. Lumières.
Journal ? Chroniques funèbres ?
Mais non, soleil fixe, lumières,
rien de vent. Légèreté de l’air.
L’ami : « Tu es fou », dit-il.
Mais rien, la joie est lisse.
Suprême légèreté de l’air.
Rien, si peu : le vent se lève.
Plantes, fleurs, arbres en bataille.
Dans le peu, le peu va l’amble.
Rideau rouge, mais pas théâtre.
Côté jardin, tout est là,
qui souffre sous le soleil
en mégatonnes. Rien. Le vent.
Il y a CIEL dans sILenCE…
Il y a CIEL dans sILenCE
Il y a pleurs dans peupliers.
Il y a LOI dans étOILe
Et c’est toujours la même voix.
Le même heurt dans heurter.
La même heure dans errer.
Il est un « je » dans le jeu.
…
Un oiseau traverse tout le ciel…
Un oiseau traverse tout le ciel.
Fenêtre ne le retient.
Poème l’avale tout cru.
Nuages vont aux collines.
Pas de bouche comme soie.
Pas de pomme d’or sur table.
Lampe est seule confidente.
...