On a essayé de résoudre la difficulté par un autre moyen. C'est en comparant le singe aux races inférieures de l'humanité, en montrant que l'intelligence va en se dégradant toujours dans les diverses races humaines, et qu'aux plus bas degrés elle est à peine supérieure à celle du singe ou de quelque autre animal. Je ne voudrais pas être obligé d'aborder incidemment une question des plus difficiles et des plus complexes, celle des différences de l'homme et de l'animal.
En vérité, je ne vois pas ce qui peut empêcher d'admettre que le trouble initial qui détermine la folie est tantôt dans le corps et tantôt dans l'âme, que les modifications organiques qui l'accompagnent sont tantôt la cause, tantôt l'effet. La folie est avant tout un trouble intellectuel et moral qui peut être produit par des causes diverses.
Ce qui m'importe, c'est qu'il y a un lien commun entre toutes les branches de l'humanité, et un immense intervalle entre les derniers des hommes et les premiers des singes, intervalle qui ne s'explique pas suffisamment par la différence de leur organisation encéphalique.