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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime cette première de couverture qui m'évoque le personnage de salammbô, puissante figure féminine de la littérature classique. Mais c'est surtout le thème prometteur de ce roman qui m'a séduit : une revisite moderne et iconoclaste du mythe de Faust.

Quelle déception… Tous les ingrédients étaient pourtant là pour me séduire : une réflexion sur le temps qui passe, les illusions et les avanies de l'existence, la féminité et le désir de création, sur l'immortalité et la damnation même. le récit débute en baie de Douarnenez, où neuf femmes attendent le passeur qui doit les mener sur l'île du docteur Faust avec la promesse de retrouver leurs vingt ans. Toutes ont payé le prix exigé, sauf une qui est ici en tant que journaliste invitée. Et elle compte bien profiter de cette aubaine pour écrire son prochain roman.

J'espérais une ambiance anxiogène, une dimension philosophique forte, mais je n'ai rien trouvé de tout cela. Peut-être attendais-je trop de ce roman qui m'a paru bien plat, tant en termes de style que de réflexion. « Faust en femme, une île avec des sexagénaires en cure de rajeunissement, c'est grotesque » dit l'une des protagonistes de l'histoire. Non, le thème au contraire me paraissait très alléchant, casse-gueule mais engageant. C'est son traitement qui m'a paru complètement burlesque. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas l'irruption du fantastique qui me déplaît, mais le ton trivial avec lequel il est abordé, son manque de crédibilité et la façon dont il est gobé pourtant par la narratrice. Ce qui aurait pu être une réflexion profonde sur l'âge, les désillusions et le sens de la vie devient à mon sens une galerie de portraits stéréotypés et superficiels.

J'avoue qu'il y a sans doute eu une erreur de casting entre ce roman et moi. Mea culpa. C'est un roman écrit par une femme, avec des femmes, pour des femmes (certaines, pas toutes), sur un ton léger mâtiné de misandrie. J'attendais quelque chose de plus universel, de plus profond. Alors si vous plongez dans ce roman, sachez quoi en attendre pour ne pas être déçu.e : de la légèreté et du second degré.
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Bienvenue sur l'Ile du Docteur Faust.
Mais sur une ile, soit on se sent protégé, comme dans un cocon, soit on a l'impression de tourner en rond, comme un lion en cage.
Et j'avoue avoir plutôt eu l'impression de tourner en rond...
Je savourais pourtant d'avance ce principe de rajeunissement mâtiné d'un pacte mystérieux. Je savourais d'avance les interactions de ces femmes en huis-clos. Certes, il y a la personnage principale qui sert de fil rouge, en tant que journaliste. Qui rapporte ce qui a motivé chacune à venir à rajeunir. Mais ça manque de liant. Peut-être aurait-ce eu plus d'impact si l'on avait eu
un roman choral. Je ne sais pas.
Le début est sympathique, met en appétit, puis il y a une phase qui se traine vraiment, avant un dénouement plus pêchu fort heureusement, même si psychologiquement pas évident à encaisser.
Certaines réflexions sur le rapport avec la beauté, la jeunesse, l'acceptation de la vieillesse et la mort à l'horizon m'ont paru pertinentes, mais en parallèle le mélange réalité / mythe ne m'a pas convaincu non plus.

Alors faut-il le lire ? Si vous voulez. Moi je suis passée à côté. Je retenterais bien un autre roman de Stéphanie Janicot, car la plume me semble prometteuse.

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J'ai la chance d'avoir une libraire géniale qui connaissant mon appétit des livres, me permet d'emprunter son service de presse et je me suis laissée tenter avec le dernier écrit de S. Janicot.
La couverture est superbe et j'apprécie particulièrement le peintre symboliste Franz von Stuck dont le Lucifer m'avait accroché l'oeil sur le bandeau du "voleur d'amour" de Richard Malka. Il faut bien reconnaître que les peintres symbolistes font aussi partie de mes préférés : leur univers étrange à la limite de la folie m'évoque l'univers lynchien. Enfin, voilà pourquoi, j'ai saisi le roman de S. Janicot dont je ne suis pas spécialement fan.
9 femmes au départ dans le port de Concarneau en partance pour une île inconnue de Tirnamban, 6 mois pour retrouver leur "jeunesse" (une île qui ressemble à Tír na nÓg, celle de l'éternelle jeunesse). Elles viennent toutes d'univers différents : professeur de faculté, épouse d'homme d'affaire, femme d'affaire, comédienne, vendeuse retraitée, veuve d'un militaire, avocate. Elles ont été contactées à point nommé dans leur vie par le docteur Faust qui a proposé des tarifs adaptées à chacune d'entre elles pour venir faire une cure alors qu'elles faisaient toutes un bilan négatif de leurs vies. Elles ne seront que 8 à embarquer en cette nuit de Walpurgis, celle durant laquelle les dieux païens viennent sur terre pour chasser l'hiver. Elles reviendront le jour de Samain, celui de l'ouverture vers l'autre monde, début novembre.
Sur ces 8 femmes, il y a un écrivain, journaliste, Sydney, venue à l'invitation du docteur Faust, pour être l'observateur extérieur. Sur l'île paradisiaque, une vieille femme, Zoyad, des faux jumeaux, Narcisse et Hébé, Démétra et Hermione, qui s'occupent de la cuisine, Dorian, chargé de satisfaire les besoins des "curistes", Bastian, qui s'occupe de la maintenance et du bateau. Très vite, les effets de la cure se font ressentir pour toutes les femmes sauf Sydney qui n'est pas intéressée. Sydney qui enquête sur le docteur Faust et son assistante Margot (mais qui est qui ?).
J'ai retrouvé dans ce roman une histoire que je connais bien, celle de la ville d'Ys et bien sûr, celle de Faust et Marguerite. Qu'est ce qui fait que certains d'entre nous vieillissent plus vite que les autres ? Qu'est ce qui nous illumine de l'intérieur et qui malgré le temps qui passe, nous rend jeune ? le corps subit les blessures physiques et les blessures de l'esprit, mais le feu sacré (celui qui fait qu'à l'adolescence on est le maître du monde) d'où vient-il ?
Une lecture plaisante, bien amenée, qui je pense, croise le précédent roman de l'auteur. Différentes références se mêlent du "Seigneur des anneaux" de Tolkien, à "l'Ile du docteur Moreau" d'HG Wells et ses questionnements sur les dérives de la science. le titre n'est, je m'en doute, pas un hasard puisque le roman de Wells nous amenait à nous poser des questions sur la nature humaine et la différence entre l'homme et l'animal. Ici, c'est plutôt ce que nous sommes prêts à sacrifier pour réaliser nos rêves ou ce que nous croyons être nos rêves, dictés par une société toujours plus clivante et l'individualité, la force/le courage de rester soi même, d'accepter la vie qui s'enfuit et la mort qui se rapproche.
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Neuf femmes d'âge mur, se retrouvent pour embarquer entre chien et loup pour une ile bretonne qui n'apparait sur aucune carte. Elles ont toutes un jour trouver la publicité d'une cure de jouvence promettant un rajeunissement extraordinaire. Retrouver ses vingt ans est alléchant et huit d'entre elles sont venues à la clinique du Dr Faust avec le même but, bien que pour des raisons différentes. Sydney, la neuvième, est journaliste et narratrice et se contente d'observer pour écrire un futur roman...
Il s'agit de rester six mois sur cette ile sans communication avec le monde extérieur, avec des soins quotidiens totalement inconnus mais semble t'il efficaces. Mais qui est vraiment le Dr Faust ?...

Un livre quelque peu mystérieux, une fable onirique qui interroge sur le temps qui passe et le sens de la vie.
Chaque personnage questionne sur les choix que l'on peut faire et qui conditionnent la suite de nos vies.
Un roman à l'écriture fluide, aux chapitres courts, qui se lit d'une traite, offrant une réflexion sur la place des femmes de plus de 50 ans dans nos sociétés.
Le mythe de Faust revisité de belle façon mais qui n'a pas malgré tout envouté la lectrice que je suis. Par contre la plume de l'auteure m'a donné envie de découvrir d'autres titres.
Un bon moment de lecture.
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Ce livre m'a laissé un souvenir doux amer. À la fois, un très bon début : un groupe de femmes part s'exiler sur un île bien particulière. Dirigé par une docteure sans âge, la promesse est celui de la jeunesse éternelle. Toutes ces femmes veulent revêtir les traits d'autrefois. Un prix sera nécessaire pour recourir à cette sorte de magie. Nous suivons une femme journaliste qui elle ne souhaite pas répondre à ces sirènes des stéréotypes de beauté. Elle veut juste comprendre.
Cela a été une très belle lecture. Toutefois, j'ai moins aimé les parties sur Faust. Même si dans un premier temps, faire le parallèle entre cette cure et le mythe se révélait pertinent, j'ai décroché. Nous suspendions le récit pour plonger dans une partie plus dissertation autour de l'oeuvre de Goethe.
La critique faite de la société et de la pression qu'elle entraîne est plus que juste. Cela rejoignait aisément les propos de Mona Chollet dans Sorcières il y a quelques années. En complément, j'ai découvert un nouveau regard sur les mêmes thématiques !
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