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– Comment me suis-je retrouvée à lire cette BD, Monsieur le Commissaire ? Je n'en sais rien ! Ça m'a pris comme ça, une impulsion !

– Et depuis quand les BD de ce genre vous intéressent-elles, vous qui avez été élevée aux Astérix, aux Tintin et autres Léonard Génie ?

– Tout est de la faute de Cannibal Lecteur !

– Hannibal Lecter ? Mais que vient faire cet assassin dans l'histoire ? dîtes-donc, vous ne vous moqueriez pas de moi par hasard ? Va falloir se mettre à table ma petite dame, et vite !

– Cannibal, pas Hannibal ! C'est un site tenu par une certaine Belette…

– Vous êtes sous l'emprise de quelque chose, ma parole ! Une belette, maintenant ! Et c'est aussi la marmotte qui met le chocolat dans le papier alu ? Bon, allez, on reprend tout depuis le départ : papiers d'identité, permis d'écrire, NFS-chimie-iono… Dépêchons, il y a Urgences !

– Ah, vous connaissez vous aussi cette série !

– Ça suffit maintenant ! Vous allez tout nous avouer où je vous boucle pendant trois jours !

– Oh, ça va, pas besoin de s'énerver ! Belette a fait paraître la critique du tome 13 dernièrement. Et elle m'a menacée de me donner une fessée (c'est interdit, ça, commissaire, hein ?) si je ne lisais pas cette BD. Je l'ai donc fait et j'avoue à ma grande surprise que les aventures de ce jeune Redwin, le fils du forgeron (clin d'oeil au sketch des Inconnus… comprenne qui pourra), m'ont plu.

– Vous m'en direz tant !

– D'abord pour l'atmosphère et les lieux : on ne sait pas quand ça se passe mais cela pourra très bien être pendant la période médiévale. Puis vient se mêler un peu d'ésotérisme avec les runes et de fantastique dans la création des tranchoirs. Vous allez dire que je délire avec mon Moyen Âge mais après tout, Durendal était enchantée elle aussi, non ?

– Je ne sais pas si elle était enchantée mais vous, on peut dire que vous en tenez une sacrée couche !

– C'est bien pour ça que je suis copine avec Belette !

– Sortez !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Tout ce qui est petit est mignon a-t-on coutume d'entendre. Là, on serait plutôt dans le registre petit mais costaud. Très, très costaud même...

Redwin, petit par la taille mais dévoré par l'ambition, se voyait déjà plus gros que le boeuf.
Issu de l'ordre de la forge, son destin, tout comme celui de son père auparavant, est déjà tout tracé.
Travailler inlassablement le métal incandescent, rien de déshonorant en soi.
Premier obstacle, un paternel refusant obstinément de l'initier au travail des armes.
Deuxième, et non des moindres, devenir un seigneur des runes contre l'avis de tous pour avoir l'honneur de combattre au nom de son clan en cas de conflit.
Les obstacles seront nombreux, les coups douloureux mais le plus éprouvant d'entre eux sera bien de renier cette filiation honteuse tout en contenant sa rage primaire pour l'un de ses congénères, Rom, l'ennemi héréditaire aux semblables aspirations .

Un petit homme, au potentiel hors du commun, semblant rêver trop grand pour lui.
Ce parcours hors norme, c'est celui de Redwin.
Il y a un peu de Conan le Cimmérien dans cette trajectoire de vie, notamment dans cette période faste évoquant son diplôme chèrement acquis de Dr ès massacre en tout genre dans l'arène.
Un trait de caractère notoire et commun, la détermination.
Sûr de son fait et de sa destinée, Redwin, aidé par son oncle, force l'admiration à grands coups d'épée bien sentis.
Et la tendresse bordel me direz-vous ?
Incarnée par la prévenante Enïme, elle ne saurait contrebalancer ce monde en furie mais parviendra partiellement à apaiser le feu intérieur qui dévore notre seigneur en devenir.

Le dessin est toujours affaire de goût.
La subjectivité fait loi.
Un seul mot à dire, sublimissime !
Aussi chaleureux que la forge paternelle, aussi rageur que les combats qui parsèment ce récit.

J'ai pris un panard monstrueux à dévorer ce premier opus.
Qu'une envie, me jeter sans plus attendre sur le suivant !
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Village de Boronn. Ulrog, l'un des nains les plus doués de l'ordre de la Forge, a enseigné à son fils, Redwin, l'art de forger. Au grand dam de ce dernier, il ne lui a jamais appris à forger les armes, refusant de voir sa magie runique au service de la mort et de la destruction. Aussi, n'en faisant qu'à sa tête, Redwin se construit une forge, avec l'aide d'Enïme et, en secret, il apprend seul. Malgré sa force de travail et sa volonté, déterminé plus que jamais à laver l'honneur de sa famille – lui que l'on traite de fils de lâche – et la rancoeur envers un père qu'il ne comprend pas, le jeune homme ne parvient pas à forger une arme puissante. Un soir, il reçoit dans sa forge la visite de son oncle Jarsen. Ce dernier se propose de l'aider dans sa quête, à savoir devenir Seigneur des Runes et ainsi avoir l'honneur de combattre au nom des siens. Avant cela, il devra apprendre la forge de bataille et le combat...

Dérivée de la série Elfes, Nains voit le jour, dans ce premier tome, sous le personnage de Redwin. Ce jeune homme sera Seigneur de la magie runique, il en est convaincu, quitte à se mettre à dos son père et à tourner le dos au siens. Avec l'aide de son oncle, il lui faudra vaincre bon nombre de combattants et vaincre ses propres démons. Nicolas Jarry nous offre un premier volet original et enlevé au scénario implacable. Une quête initiatique rondement menée portée par un personnage charismatique et volontaire. Niveau graphisme, Pierre-Denis Goux réalise de superbes planches fouillées et finement travaillées, au trait délicat et à la mise en page dynamique.
En bonus, des esquisses et un glossaire, histoire de ne pas passer pour un courtard!
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Un parcours initiatique.
La musique du métal forgé qui se mêle aux jurons fleuris.
La douleur des relations père-fils, qui ne cesse qu'avec la mort.

C'est marrant, mais au premier abord je n'aurais pas associé tout cela à des Nains qu'on imagine plus volontiers mal dégrossis, comme la couverture que représente leur physique râblé pourrait le laisser croire.
Ce sont des êtres tout à fait humains que Nicolas Jarry nous présente. Des êtres tout en diversité d'émotions. Certains sont de gros boeufs cruels toujours prêts à écraser plus faible qu'eux, certains sont prêts à tout pour se forger un destin hors du commun, certains restent dans l'ombre et se sacrifient pour ceux qu'ils aiment. Il y a des guerriers débiles, des politicards poltrons, des amateurs d'orgie et des enfants qui jouent.
Bref une société complexe.

Et complexe, Redwin de la Forge l'est assurément, avec d'énormes qualités et d'aussi énormes défauts. Il se forge un passage dans la vie à grands coups d'épée, avant d'en découvrir le vrai sens et la sérénité.

De chouettes décors, de belles batailles et surtout de très beaux personnages. Je suis ravi de m'être enfin décidé à lire au moins un tome de cette série dont on dit tant de bien sur Babelio. A juste titre.
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La série "Nains" se déroule dans le même univers que la série "Elfes", et est calquée sur elle, sauf que Nicolas Jarry assurera le scénario de tous les tomes la série : les nains forgerons, marchands, prêtres, guerriers et errants remplaçant les elfes bleus, verts, blancs, noirs et sang-mêlé. Ainsi chaque tome sera un one-shot mis en valeur par un dessinateur différent éclairant un aspect différent de la société naine.


Ce tome 1 raconte une très belle histoire que n’aurait pas reniée feu David Gemmell le maître de l’heroic fantasy (ou Paul Kearney, Joe Abercrombie, Javier Negrete, Michael J. Sullivan ou même Akira Toriyama le papa de "Dragon Ball") : celle d’un père prêt à tous les sacrifices pour son fils, et celle d’un fils qui par ambition s’est perdu avant de se retrouver pour suivre la voie que son père lui avait toujours montré, malheureusement trop tard… (Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire !)
Après "Le Petit roi", où un homme abandonnait son art pour exercer le pouvoir, Nicolas Jarry traite ici d’individus qui abandonnent le pouvoir pour exercer l’art. Et ce qui est plaisant, c’est qu’on ent le vieux routard qui a roulé sa bosse avec "Warhammer" ! ^^

Ulrog est le plus grand forgeron nain de sa génération, et de très loin. Mais forts de ses convictions pacifistes il refuse de forger quelques armes que ce soit. Redwin, traité de lâche et de fils de lâche est la risée des siens, à commencer du puisant et arrogant Rom qui l’humilie à la moindre occasion. Redwine ne comprend pas le manque d’ambition d’un père qui se contente d’une vie simple et heureuse au lieu de courir après la fortune et la gloire...
Il fait le serment de devenir Seigneur des Runes, pour laver l’affronte qu’il pense avoir subit. C’est donc à la première occasion qu’il suit son oncle Jarsen qui lui apprend l’art de la forge et l’art du combat, espérant ainsi exploiter son talent et réaliser un retour sur investissant. Et c’est dans les arènes de la cité des sang-mêlé qu’il va apprendre la haine et la violence…
Bien que grièvement blessé, il participa au tournoi désignant le nouveau Seigneur des Runes. Et c’est grâce à la présence de son vieux père venu le supporter malgré son aversion pour la violence qui va lui apporter la force d’accomplir ses ambitions : se venger de Rom et devenir champion de justice… Mais une fois ceci accomplit, le vide de son cœur n’est pas comblé pour autant, il se perd en femmes, boissons et drogues avant de se donner un nouvel objectif : devenir Seigneur de Guerre. C’est à ce moment qu’il se rend compte que seule la violence peut lui faire oublier l’horreur de la violence, de sa propre violence en fait…
La guerre avec les mages noirs lui offre une occasion d’en finir en beauté : les rois nains en fort mauvaise posture ont décidé d’un duel judiciaire pour sauver la face, envoyant ainsi de pauvres bougres au casse-pipe au lieu d’assumer leurs erreurs…



Les dessins de Pierre-Denis Goux sont très réussis, bien servis par les couleurs de Digikore Studios, réussissant l’alliance parfaite de la bande dessinée et du comics, dans un mélange des genres si cher aux éditions Soleil ! Ils sont même plus aboutis que ceux de sa participation au cycle des Maîtres inquisiteurs car on sent clairement qu’on lui a accordé plus de temps pour peaufiner son travail.


Bref, du bien bel ouvrage pour les amateurs de fantasy et un beau lancement pour la série (notons aussi la présence d’un cahier graphique de 6 pages nous dévoilant les esquisses du projets "Nains"). Mais ce n’est que le début : Redwin entrera encore plus dans la légende en éradiquant les royaumes nécromanciens à lui tome seul (voir Nains tome 6), en rejoignant la Grande Alliance contre la Bête Immonde (voir Elfes tomes 11, 13 et 16), et en se trouvant un héritier pour (voir Nains tome 11)… Sera-t-il celui qui permettra la convergence des luttes dans l’univers des Terres d’Arran ? Seul Nicolas Jarry le sait, ou plutôt son niveau d’espérance ou désespérance face aux turpitudes et aux vicissitudes du TINA reagano-thatchéro-macronien… Sinon critique fadasse, pisse-froide et à côté de ses pompes des spécialistes d’Elbakin.net : je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Moi, Redwin, fils d'Ulrog, je me demandais pourquoi mon père refusait-il toujours de m'enseigner la forge de bataille ? Pourquoi gâchait-il son talent à fabriquer des outils ou des bijoux, aussi magnifiques soient-ils ? Pourtant, autrefois, il était admiré de tous pour son incroyable talent à fabriquer des armes runiques.

J'étais la risée des autres nains. J'étais le fils du lâche ! Rom, qui avait mon âge me rossait régulièrement. J'avais soif de vengeance. Je voulais devenir un Seigneur des Runes.

A l'insu de mon père (et non à l'insu de mon plein gré), j'ai bâti ma propre forge et entrepris de fabriquer des armes, mais celles-ci étaient de bien médiocre qualité… Jusqu'au jour où mon oncle est venu me chercher. Forgeron talentueux, il m'apprit la forge de bataille et comment concevoir les meilleures armes. Mais pas que ! Il m'apprit à me battre car un Seigneur des Runes se doit de combattre. Me voilà prêt à affronter mes premiers adversaires, pour cela mon oncle m'a conduit dans une ville libre et indépendante, la Cité des Sang-Mêlé. Je vais devoir vaincre ou mourir…

Critique :

Voici le premier album de la série nains. Nicolas Jarry développe un scénario basé sur un conflit père-fils, mais je devrais plutôt dire fils-père. Un père qui aime son fils plus que tout et qui ne tient pas à ce qu'il gâche sa vie à courir derrière la gloire, les honneurs et l'argent. Un père qui veut avant tout que son fils soit heureux et ne se noie pas dans son orgueil. Mais comment son fils pourrait-il accepter d'être humilié par les gens de son âge qui ne voient pas en lui un vrai nain, encore moins un membre de l'Ordre de la Forge, le plus prestigieux des cinq ordres ? Sa décision de rompre avec son père et de lui garder une rancune tenace ne va-t-elle pas le mener à sa perte ? Enormément d'émotion dans cette bande dessinée. Il y a clairement du Freud dans cette histoire. J.L. Istin, l'homme qui scénarise plus vite que son ombre, a refilé cette idée originale à Nicolas Jarry qui l'a superbement développée.

Les dessins de Pierre-Denis Goux sont d'un grand dynamisme et donnent une impression de mouvement très réussie. J'aime tout spécialement ses décors, comme c'est le cas dans la plupart des livres des aventures en Terres d'Arran. Mon bémol, ce sont les monstres. Je n'aime pas les monstruosités qui, avec la magie, inondent la fantasy. C'est que j'ai un petit coeur sensible, moi !

Les couleurs ont été confiées à Digikore Studios, où ses équipes ont fait de l'excellent travail.
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Allumer le feu, allumer le feu...

Euh non The Wind, c'est bon là. Tu ne vas pas nous faire du Johnny tous les jours...
Ceci dit, je n'y peux rien, cette chanson peut très bien illustrer ce premier tome de Nains. On y raconte l'histoire de Redwin, un apprenti forgeron.
Et c'est pas pour dire mais ce Redwin casse carrément la baraque ! Autant que...enfin, vous m'avez comprise.

Comment fait-on pour devenir une légende sur les terres d'Arran quand on arrive à peine au nombril des splendides et héroïques Elfes ?

C'est la question que je me suis posée quand j'ai fait la rencontre de ce dur à cuire lors de la bataille de Kastennroc. (Tome 11 de la série Elfes)
La réponse se trouve dans ce premier tome de Nains, la série parallèle.
C'est Jarry, spécialiste des Elfes sylvains, qui s'y colle et si ce scénariste ne faisait pas partie de mes préférés, j'avoue avoir eu une très belle surprise à la lecture de ce tome qui retrace la destinée du fils d'un forgeron moqué devenu le plus puissant guerrier redouté de tous, grâce à son oncle et surtout mû par un désir de vengeance inextinguible.

Comme d'hab, ça envoie du lourd !
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Soleil pour ce très beau cadeau juste avant Noël, il était dans ma wish-list depuis quelques temps déjà...

Le scénario est effectivement digne de Gemmell, c'est une histoire superbe, flamboyante et sanglante, une histoire à la fois de vengeance et de rédemption, une grande histoire de petits hommes comme je les aime.

Les dessins sont vraiment magnifiques, les couleurs un enchantement, à chaque page je me suis perdue dans les détails, un pur plaisir visuel. Ces dessins servent une histoire profonde, avec des personnage forts, et beaux (même dans leur mocheté, quand Redwin voit le mage sous sa véritable forme, ouah, plein les mirettes !!!). J'ai aussi vraiment apprécié le carnet graphique à la fin, nul doute qu'un de ces jours je vais m'en servir pour mes propres dessins ! :-)

Bref, on a ici un tome 1 vraiment superbe, d'une qualité graphique assez énorme associée à une qualité de scénario à la hauteur. J'espère que pour les tomes suivants ce sera pareil (vu que le dessinateur doit changer à chaque fois...).

Merci encore ! Je n'ai plus qu'à me procurer incessamment le tome 2...

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J'ai vu cette série sur le challenge BD et je me suis dit pourquoi pas....et qu'est ce que j'ai bien fait ! C'est une histoire touchante que l'on nous propose ici, qui raconte comment Redwin, un nain forgeron, refuse de suivre les traces de son père. Celui-ci ne forge en effet aucune arme mais seulement des outils et il est vu comme un lâche par sa communauté. Redwin, qui est régulièrement harcelé par Rom, décide lui de forger des armes et de combattre pour pouvoir devenir seigneur des runes. Ainsi il aura sa revanche sur Rom qui prétend aussi à ce titre ....
C'est un véritable parcours que va entreprendre Redwin mais on ne va pas le voir plus heureux pour autant. Il me manque quand même quelques réponses par rapport à sa prise de conscience, j'ai trouvé ça un peu rapide mais aussi par rapport aux positions de son père. Mais en dehors de ça, c'était un plaisir de lire cette histoire tant au niveau du graphisme que du scénario.
Challenge BD 2023

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En un mot : magnifique ! Une histoire d'une remarquable densité, pour un one-shot, des dessins souvent accrocheurs, des thèmes universels et intemporels. Vraiment de la grande fantasy en bd. La série "Nains" se déroule dans le même univers que la série "Elfes" et son ambition est la même : éclairer les différentes facettes d'un peuple, à travers une série de one-shot. Nicolas Jarry assurera le scénario des différents tomes alors que le dessinateur changera. Pour ce premier tome c'est Pierre-Denis Goux qui s'y colle, dont on a déjà pu apprécier le talent sur, entre autres, la série "les Maîtres Inquisiteurs".


La société naine est divisée en différents ordres : Forgerons, Marchands, Prêtres, Guerriers et Errants. L'auteur s'intéresse ici aux Forgerons. Il est à noter que chaque ordre, en plus de maîtriser son art, possède ses propres guerriers, n'ayons pas peur des mots, bien bourrins (alors vous imaginez les membres de l'ordre des Guerriers^^).
Ulrog, le plus grand forgeron de son époque, grand maître ès runes de batailles, a choisi une vie simple, loin de l'ambition et du pouvoir. Lui qui aurait pu prétendre au titre de Seigneur des Runes refuse de forger la moindre arme. Son fils, Redwin, ne comprend pas ce choix, d'autant moins qu'il doit subir, jours après jours, les moqueries des siens, notamment de Rom, son grand rival, qui n'a de cesse de la traiter de fils de lâche.

Selon un schéma bien connu, mais immuable, le fils peut choisir de marcher dans les traces du père ou de se construire en opposition aux valeurs paternelles. Bien évidemment Redwin, meurtri par les souffrances subies dans sa jeunesse, se fait la promesse de devenir Seigneur des Runes. Nous suivons donc son entraînement, nourri d'une détermination sans faille, et l'évolution de sa personnalité qui l'amène à devenir une véritable machine de guerre, en même temps qu'il devient un excellent forgeron. La relation entre le père et le fils, remarquablement rendue, ainsi que le cheminement intérieur, voir spirituel, de Redwin sont les véritables moteurs narratifs de cette histoire et, pour le coup, la violence, bien que très présente, n'est jamais gratuite et sert magnifiquement le propos. Finalement, Redwin trouvera sa voie, et le chemin de sa rédemption, bien que trop tardivement pour que son père en soit le témoin. Mais quelle meilleur façon de lui rendre hommage que de marcher (enfin) dans ses pas ?

Au niveau des dessins, si j'ai eu quelques réserves sur le travail de Pierre-Denis Goux dans "les Maîtres Inquisiteurs", ils sont ici plus aboutis, bien dans l'esprit des éditions Soleil (donc quand même mainstream, mais de qualité). Vraiment une très bonne bd que chacun pourra apprécier (grâce à ses thèmes universels), amateur de fantasy ou pas.
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