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Dans cette saga, le lecteur est sans cesse pris dans des changements de rythmes, dans des enchâssements du passé avec l'avenir : la notion de temps est assez particulière dans l'écriture de l'auteur et c'est très réussi.

Ce troisième tome de "Rois du monde", comme le précédent, se déroule sur une période assez courte. Cet opus est moins belliqueux et plus introspectif puisqu'il permet à Bellovèse de se raconter dans la perspective de son jugement. On en apprend plus sur sa rencontre avec ses soldures, sur les femmes de sa vie, sur la relation avec son frère,...

Ce "détour" plus psychologique et est bienvenu pour humaniser davantage Bellovèse et mettre le lecteur en empathie avec lui.

La part belle est cette fois faite à la magie des hommes plus qu'à la mythologie celtique. le récit est hanté du début à la fin par des illusions, des rêves prémonitoires, des liens magiques avec la nature et les bêtes. Tout cela donne une ambiance incroyable à ce livre. Comme dans les premiers tomes, on est à la fois plongé dans un univers qui nous est familier (par notre Histoire celtique) mais qui nous entraîne dans un plan totalement fantastique.

Encore un livre sans faille de Jaworski pour ma part, je les dévore les uns après les autres et je commence déjà le suivant.
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Je reviens à ma précédente critique : celle-ci a les mêmes défauts, exacerbés peut-être par la redite... et l'incroyable lenteur d'esprit du personnage principal qui devrait pourtant être plus sensible à ses us, coutumes et superstitions que nous, lecteurs du XXIème siècle.

Écrit dans la foulée du précédent opus, ni prologue ni épilogue ne sont adressés au Ionien ici (ils sont pourtant toujours bienvenus pour introduire les thèmes toujours intéressants, forts et travaillés avec une intelligence taquine par Jaworski). le découpage anarchique du temps à bien moins lieu d'être et sert surtout au narrateur (peut-on encore dire le personnage ?) à tourner autour du pot, à ne pas faire face à l'évidence. Bon concept... s'il avait été étiré sur moins de pages. J'aurais compris venant de Gagner la Guerre, mais ici, le rythme du récit plonge, son suspens plombé par des doutes qui frôlent la certitude. Alors quand cette fois encore Bellovèse joue les Shéhérazade et remet à plus tard le dénouement annoncé, ma patience en prend un coup.

Et pourtant, malgré l'ennui, ma patience amochée et mes attentes déçues, je veux garder confiance en l'enthousiasme de l'auteur. Cette série m'attendra, certes, mais je sais que j'y reviendrai.
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Troisième volet des rois du monde, suite directe de Chasse royale 1, qui se terminait sur une action ne soufrant pas d'en attendre la suite (effet de style dit « cliffhanger »).
- Récit lent, plus descriptif que les précédents
- Monde toujours riche en personnages, lieux, coutumes, croyances et en poésie bien entendu !

Notre héros y est emprisonné, sous-considéré par tous,
- Il raconte les événements qui l'ont conduit là, entre révélations, trahisons, combats, passions et sacrifices
- Ce qui génère naturellement l'alternance habituelle présent et passé, qui enrichit la compréhension et casse ici le non-rythme de l'emprisonnement
- Pour lui, c'est l'heure de la résilience et de la remise en question de l'homme qu'il est, de ses ambitions et de ses objectifs
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La lecture de ce tome 3 a été un peu plus compliquée.

Le tome 2 était un feu d'artifice en comparaison. Nous voilà entrés dans la tête de Bellovèse, ses doutes et ses craintes, pour un récit clairement plus introspectif et qui ne fait pas forcément la part belle à l'action et l'hémoglobine. Malgré tout, ce tome 3 est un passage obligatoire si l'on souhaite comprendre les motivations de chaque intervenant, et d'autant plus apprécier les péripéties à venir.

Toutefois, et il faut être honnête aussi, les 200 premières pages ont failli me faire lâcher ma lecture, tout du moins la reporter : un voyage dans les terres de l'ancienne Celtique, ponctuées de villages paumés sans intérêt, d'affluents, de confluents, le tout sans CARTE, avec des personnages mutiques, des mots à chaque paragraphe que je ne connais pas et dont j'oublie le sens sitôt que j'en prends connaissance ... J'ai lu 200 pages en 10 jours c'est un quasi record. Alors je comprend le fond mais pour la forme, aurait-il été possible de mieux faire ? Je n'ai pas le dixième du talent de Jarowski pour répondre à la question, je ne suis qu'un lecteur frustré ... ;)

Même le final me laisse un goût amer : les 50 dernières pages m'ont un peu ennuyé. Je vais donc me monter un petit pense bête et faire une pause avant d'entamer la lecture du dernier tome, histoire de mieux l'apprécier à sa juste valeur.
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Ce troisième tome me donne enfin l'impression que l'histoire décolle. Entre le fantastique qui s'invite bien plus dans le récit, mais aussi par les explications qui commencent enfin à arriver, dévoilant les aspects sous-jacent de l'histoire.

Jaworski nous fait une très belle démonstration de mise en place. Maintenant que le tome introductif est fini et que le premier volume à déclenché l'histoire, il pose encore plus de détails, intrigues et personnages, dévoilant ce qui se jouait dans les premiers volumes. C'est un plaisir de retrouver certaines têtes qui avaient un peu disparus du paysage et de les revoir venir de façon inattendu.

L'histoire commence donc à prendre corps et ce volume est une deuxième mise en place pour la suite, on sent qu'il va falloir avancer après de longs palabres et des moments d'attente. C'est une série qui prend son temps, ce que j'apprécie, et on sent le plaisir de l'auteur de progressivement mettre en place les éléments de son récit.
Bien évidemment, l'intérêt principal de la série est le personnage de Bellovèse, humain dont on se sent proche parce qu'il est aussi faillible que fort, parce qu'il est très humain. Ce qu'il dévoile le rend touchant, et je suis étonné d'être si pris par ses sentiments alors même qu'il est d'une violence guerrière normale dans son époque.
La suite m'est venue tout de suite en main, bien sur.
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En prenant en main ce troisième opus de la série des Rois du monde, j'étais curieux puis lassé, tendu et enfin enthousiaste…

A la fin du deuxième livre, la bataille d'Autricon avait eu lieu, le haut roi Ambigat s'était enfui, Sumarios était mort et Bellovese s'était retourné contre l'armée emmenée par son frère et par son cousin Ambimagetos.
Au début de ce tome, Bellovese est fait prisonnier. de retour à Autricon, il attend son jugement. Il est alors emmené à Aballo pour être jugé par les trois reines…

J'ai été un peu perdu à lecture. Encore sous le coup de l'action et du rythme du tome précédent, je ne m'attendais pas à ce retournement de situation.
La suite se déroule à un rythme très lent et lassant (j'ai failli arrêter la lecture)
Dans un premier temps, nous suivons le transfert du prisonnier depuis Autricon jusqu'à Aballo. (Si on prend la source Wikipedia : Autricon = Chartres / Aballo = Avallon - pas la porte à côté …)
Le récit est entrecoupé de flash-back qui semblent alourdir le récit.
Puis l'intérêt revient à partir du moment où Bellovese retrouve sa mère.
A partir de là, je n'ai plus lâché le livre, content de m'être obligé de terminer ce que j'avais commencé.
La fin est un peu surprenante. Après nous avoir fait vivre une épopée dantesque, la conclusion me fait l'effet d'une échappatoire.

Je vous engage à vous lancer dans l'aventure.
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Bellovèse le trompe-la-mort, la tête brûlée, le fort en gueule, celui qui cherche les coups et en donne tout autant, se trouve dans une mauvaise passe.
Jaworski profite de ce tome 3, pour enrichir nos connaissances sur ce héros rallié à la cause de son oncle Ambigat, le haut roi, et qui, contraint et forcé, doit se tenir tranquille.
On retrouve encore une fois la magie des mots de JP Jaworski, formidable conteur.
C'est beaucoup moins échevelé que les tomes précédents, et ça pourrait en lasser quelques-uns.

- Challenge Mauvais Genres 2023 (5e édition)
- Challenge Multi-défis 2023
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On poursuit cette saga hors du commun aussi impatient qu'un bambin face à ses cadeaux de noël.

En toute franchise, et sans ambage, je me suis demandé plus d'une fois si ce 3eme opus n'était pas le tome de trop.
Certes : On retrouve la verve de Jaworski toujours aussi docte, pointue, poétique, lyrique, d'une intensité et d'un romantisme que j'adore. Je passe mon temps à écorner les pages dès qu'un passage m'émeut, autant dire qu'au bout des 600 pages, mon livre est un champ de bataille.
Cependant, force est d'avouer que ce tome ne ressemble pas aux 2 autres. La différence est dans le rythme, et quand Jaworski change de tempo, il ne fait pas semblant. Si dans les épisodes précédents Bellovèse passe son temps à courir tel un chien fou, ici, c'est tout le contraire. Bellovèse bouge guère, pire, il subit, passe 400 pages les mains liées (il est prisonnier) et est, malgré lui, contraint de se poser.
Et comme il est forcé à l'inaction dans l'attente d'un jugement qui peine vraiment à venir (il est intéressant de noter que Bellovèse lui-même trouve l'attente trop longue), le récit est lent, pesant voire même, j'ai eu l'audace de le penser, mou. Et de la mollesse à l'ennui, la distance est courte.

Néanmoins, l'auteur en profite pour en faire un ouvrage plus intimiste, plus introspectif où le héros erre dans les méandres de son passé et narre différents épisodes marquants de sa vie, à l'instar de sa rencontre avec sa garde rapprochée (Mapillos le bon, Drucco la brute, Labrios le lâche...mais pas méchant), la rencontre de sa femme, le mariage de son frère...En d'autres termes, on voit une autre facette du héros, ce qui n'est pas inintéressant en soi, juste que cela s'étire (un peu trop à mon goût).

La rencontre avec Prittuse est une sacrée trouvaille mais je n'en dirais pas plus.

A noter que ce 3eme tome fait beaucoup de références aux tomes précédents. de plus, si on n'est pas attentif, on peut facilement se perdre dans la moisson de noms (Uassocaleto, Cictovanos...) et les ramifications complexes des relations entre les personnages (un tel est le cousin du fils d'un autre qui est ...)

Un bon livre certes mais avec des nuances.
Mais fi,
Est-ce donc le 4eme tome que je vois devant moi,
La reliure vers ma main ?
Viens, que je te saisisse !

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Avec ce 3e tome, je me rends compte que Rois du monde n'est pas seulement une fresque monumentale, un univers dément, c'est aussi une oeuvre extrêmement bien structurée. Jean-Philippe Jaworski nous balade dans son monde et parfois l'imagination prend le pas sur le romanesque. Là, rien n'est dit, rien n'est fait au hasard.

Tout simplement génial. C'est à la fois brutal et subtil, d'une richesse très rare, une sémantique immersive, des personnages très intéressants donne à l'ensemble une finesse bienvenue. Loin du manichéisme binaire souvent le lot de la fantasy (excepté Brandon Sanderson et Olivier Péru).

Que dire de plus. Il est difficile de dire à quel niveau on en est dans cette saga car qui peut savoir si le 3e tome va être un 500 pages comme le premier ou un 2000 pages comme le 2e.

D'un côté, j'espère pouvoir terminer avec le prochain volume à paraître et de l'autre, j'ai envie de poursuivre encore et encore dans ce monde qui m'emballe sans commune mesure. Et vous, vous préférez une suite courte ou longue ?
Lien : http://livrepoche.fr/rois-du..
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Dès lors, tu dois te demander pourquoi je te parle à toi de ma captivité. Peut-être parce que tu es un étranger : cela me rend les choses moins difficiles. Sans doute parce qu'avec les ans, j'ai fini par acquérir un vernis de sagesse. On n'est pas seulement un héros les armes à la main. Pour forger une bonne lame, il faut la fondre et puis il faut la tremper. Cela la rend deux fois plus solide, parce que cela ajoute la souplesse à la dureté. Après le feu, il me faut donc raconter l'eau.

En effet, après le feu des batailles et la fin épique de Meute à Mort, voici Bellovèse prisonnier des traîtres au roi. Cette deuxième partie se révèle très instrospective. Enchaîné et affamé, Bellovèse va se souvenir de tous les événements qui l'ont conduit à prononcer son serment d'allégeance au roi et de tous les visages connus qui l'accompagnent depuis de nombreuses années. le lecteur va ainsi apprendre comment Bellovèse a rencontré ses frères d'armes, la forte relation quasi filiale qu'il entretenait avec son beau-père et enfin la mystérieuse identité de cette maîtresse à laquelle il pensait souvent dans le tome précédent.
Le talent de l'auteur, outre ses qualités de conteur, est de réussir à nous faire aimer un personnage qui, au fond, se révèle un parfait salopard, oscillant sans cesse entre ombre et lumière. Tour à tour courageux et lâche, doux et violent, compatissant et intransigeant, Bellovèse est assurément un héros atypique dont l'auteur brosse un portrait très humain.
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