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Un premier roman ,une véritable réussite, une histoire captivante, prenante addictive,une maîtrise exceptionnelle de la thématique. Elle nous immerge dés le début dans son récit, Anna , enseignante, vient d'être tirée au sort pour être jurée , pour une affaire de meurtres , deux accusées Lucille et son compagnon Frédéric. Une semaine pour pouvoir prendre une décision sur le sort de ces deux personnes. Ce procès , lui fait ressurgir un événement tragique, qu'elle a vécu , il y a 20 ans, la disparition mystérieuse et non élucidée de sa cousine. Sa mère décide de déménager avec ses deux filles, et de changer de nom Anna Boulanger devient Anna Zeller. Elle doit se concentrer ,scinder ces deux événements , Deux histoires en une qui vont se télescoper, et permettre à Anna d'avancer, et de rester neutre dans la façon d' agir dans son rôle de juré,
Arrivera t'-elle à trouver les réponses, à élucider ce drame ?
Arrivera t-elle à garder son self control, rester concentrer à 100 pour 100, dans son rôle de juré .
Une histoire d'une extrême noirceur, aussi complexe que captivante. Un récit très documenté, qui m'a fait découvrir ce qui se passe vraiment , dans un tribunal, la responsabilité des jurés, comment rester impartial dans leur choix condamner ou libérer des personnes, cela n'est pas une mince affaire
La plume de l'auteure est fluide , entraînant une lecture époustouflante. Il est difficile de faire un retour sur ce roman, tout est excellent, aucune fausse note, je me suis laissée transporter , avec dextérité , dans cet univers,
Un auteure à suivre de très près .
Un véritable coup de coeur,
A lire absolument
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Anna est tirée au sort comme jurée d'assises lors du procès de Frédéric Gagneron et de sa compagne de l'époque Lucile Moulin. Ils comparaissent respectivement pour « empoisonnement et homicide volontaire » et « empoisonnement et complicité d'homicide ». La tante du premier est décédée dans sa salle à manger à l'âge de 73 ans. Un flacon d'antidépresseurs bien visible sur la table laisse penser à un suicide ; l'enquête montre qu'elle a en fait été empoisonnée à l'amitriptyline depuis des mois et s'est fait étrangler. Elle était riche. C'est son neveu dans le besoin qui hériterait.

« La justice n'est pas une statue de village sur laquelle les pigeons se posent, la déesse Thémis avec son bandeau, sa balance et son glaive, une émanation grise rendant au nom du peuple français des verdicts étanches. Ce sont des hommes et des femmes ordinaires, comme la juge, comme moi, comme Marie-Véronique incapable de continuer à siéger. Des gens ordinaires entre les mains desquels on place un pouvoir incommensurable. »

Anna écoute, se fait son film, échafaude des hypothèses, essaie de creuser les psychologies des accusés et de la victime. C'est à travers ses yeux que l'on suit les cinq jours du procès. Comme elle, je suis passée de l'empathie, à la méfiance et la suspicion, troublée par la parole des témoins ou des rapports d'enquête. Comme elle, j'ai rongé ma frustration face aux incertitudes, aux silences des accusés, aux questions sans réponse. Qu'il est difficile de ne pas chercher à combler ces vides par de l'affect ou des suppositions; qu'il est difficile de les accepter et d'accepter que, peut-être, parfois, il ne faut pas obligatoirement un coupable pour rendre la justice.

Oui, grâce à la subtilité du récit de Claire Jéhanno, sa sensibilité et la limpidité de sa narration, cette expérience de jurée sonne juste avec des accents de vérité vraiment remarquables qui en permettent une compréhension au plus près de la complexité des enjeux et des dilemmes liés à cette mission.

Pour autant, ce n'est pas un classique roman de procès dont on suivrait le déroulé du jour 1 au jour 5 de façon linéaire. En parallèle, se joue un tribunal intime dans la tête de la jurée. Anna a vécu un drame lorsqu'elle était enfant, dont le traumatisme, jamais réellement guéri, est violemment réactivé, et les fantômes qu'il charrie avec.

Je n'ai pas été convaincue par l'articulation de l'arc narratif procès avec celui de l'histoire personnelle d'Anna. L'autrice joue sur une ( trop ) grosse coïncidence, ce qui fait que je n'ai pas cru au personnage qui permet ce pont. Tout s'enchaîne et s'imbrique bien mais le scénario est presque trop « écrit » pour être vrai.

Mais, peu importe cette réserve car j'ai été totalement prise embarquée par le double suspense ( le verdict du procès et la vérité sur le traumatisme d'enfance d'Anna ), d'autant que la présence émotionnelle d'Anna est puissante. Jusqu'au vertige lorsqu'on réalise pleinement que chaque juré s'avance à la cour d'assises avec son histoire, ses failles : « Comment peut-on faire reposer l'avenir des accusés sur de simples mots » quand on a soi-même la mémoire écaillée ? Comment se reposer sur les souvenirs des autres lorsqu'on ne peut se fier aux siens propres ?

Plus qu'une histoire de procès, un très beau portrait d'une jeune femme qui se libère.

Lu dans le cadre de la sélection 2024 des 68 Premières fois #1





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Oneeee et Bichette m'y ayant mis la pression j'ai dû lire ce livre en trombe 😁! En faites c'est une de mes meilleurs pêches sur Babelio , en passant merci Christophe 😊 chez qui je déniche souvent des perles.
J'ai longtemps été passionnée par les procès juridiques et à une époque où je regardais la télévision je suivais assidûment le programme « Faites entrer l'accusé », et suivait aussi sur le Corriere della Sera les fameux crimes commis en Italie ( le journal est unique en son genre pour ce genre de chronique criminelle ). Pour ma part je n'aurais jamais souhaité être jurée, une tâche trop lourde à porter pour moi. Ici surprise, après un long interval, me voici renouée avec une ancienne passion grâce à un excellent premier roman.

Juger des gens dont on ne sait rien, en ne tenant compte que du crime qu'ils n'ont peut-être pas commis, c'est impossible….
Ces procès qui mettent à nu sans pudeur à la lueur des projecteurs « chaque millimètre de leur peau », permettrait- ils comme le prétend un des jurés de connaître les accusés au bout d'une semaine, mieux que notre propre mère ?
Sans accès au dossier, ne se fiant qu'à ce qui est dit , « aux mots tronqués, choisis, triés , répétés », peut on faire un jugement sain ?
Trancher entre innocence et culpabilité , un abysse insondable ,
aux mains de gens ordinaires desquels on place un pouvoir incommensurable….
Voilà le dilemme d'une jurée, ici face au procès d'un jeune couple au chômage, désargenté, accusé du meurtre d'une vieille tante aisée, par empoisonnement et étranglement. Une affaire qui réveille chez elle , enseignante du même âge que l'une des accusés, une ancienne histoire de famille tragique , que Claire Jéhanno entrecroise efficacement avec le procès en cours ….
L'humanité en chacun des personnages, victimes, accusés ou autres est entrevue avec brio à travers des portraits esquissés à coup de petits détails qui en disent long sur chacun. Les jeux de la mémoire sont déroutantes . L'excellente prose et la construction maîtrisée achèveront de vous tenir en haleine jusqu'à la fin.
N'hésitez pas, un superbe premier roman dans la forme et le fond ! Et merci encore à tous mes amis babeliotes 😊!


« Borges disait : “Dans chaque homme, il y a toujours deux hommes, et le plus vrai, c'est l'autre.” »



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C'est ma Sabine qui, par son retour enthousiaste, a attiré mon attention sur ce livre.
J'aime beaucoup les thrillers juridiques et psychologiques, donc j'ai foncé.
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Anna Zeller, professeur, est tirée au sort pour être jurée dans une affaire de crime par strangulation commis par les présumés coupables, Fred et Lucile.
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Ayant tendance à se dévaloriser, l'héroïne et narratrice est surprise d'arriver jusqu'au procès sans être récusée.
L'affaire réveille des souvenirs perturbants pour Anna. Alors qu'elle était enfant, sa mère a déménagé, plaquant tout et emmenant Anna et sa soeur Maxine loin de leur famille et amis.
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La fuite s'est accompagnée d'un changement de patronyme, le père restant sur place.
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Si j'ai eu un peu de mal à éprouver de l'empathie pour Anna, alors que j'aimais beaucoup sa soeur, mes réserves se sont envolées au fil des pages.
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J'ai toujours rêvé d'être jurée moi-même, mais je dois dire que même en suivant l'affaire de loin, le doute m'a souvent étreinte.
Quelle responsabilité ! Avoir le sort d'autres personnes entre les mains, les condamner ou les disculper sans le moindre doute.
Après, il est vrai qu'on voit le tout au travers des yeux d'Anna.
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J'avais également un peu oublié comment ça se passe en France... entre le sous-titrage de séries anglaises ou américaines, de livres, ou de films, je suis plus familière avec les procédures étrangères.
Et puis j'ai regardé Bull. Analyse des réactions des jurés. :)
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Bref, chez nous c'est différent.
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L'histoire personnelle de la famille d'Anna est prenante aussi.
Une bonne pioche, donc. Pas un coup de coeur, mais bien placé.
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Je conseille. :)
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Anna Zeller, professeure dans un collège, a été appelée pour être jurée lors d'un procès qui sera présidée par la juge Caillebotte. Comme ses sept autres compagnons de fortune, elle devra, au cours d'un procès qui durera cinq jours, à raison de 10 heures par jour, examiner avec une grande attention les charges portées contre Frédéric Gagneron et Lucile Moulin. Tous deux sont accusés d'empoisonnement, d'homicide volontaire pour lui et involontaire pour elle, sur la personne de Gilberte Gagneron, grand-tante du jeune homme. Ce procès, pas aussi simple qu'il n'y paraît, va réveiller de douloureux souvenirs à Anna. Il y a 20 ans, alors qu'elle n'avait que 11 ans et sa soeur, Maxine, 9, leur mère a quitté leur père, la Bretagne pour s'installer à Chartres, effaçant toute leur vie passée, jusqu'à leur nom de famille qu'elles n'ont plus eu le droit d'utiliser...

Pour son premier roman, Claire Jéhanno nous emmène au sein d'un tribunal pour assister à un procès aux assises. Si elle n'a jamais, comme elle le souligne à la fin du roman, été appelée pour être jurée, elle s'est néanmoins documentée pour nous dépeindre, avec précision, le déroulé de ces jours ô combien éprouvants, un peu stressants aussi, uniques et évidemment décisifs pour les accusés. Ce procès, inspiré d'un véritable fait divers, devra déterminer si Frédéric et Lucile ont tué avec préméditation Gilberte Gagneron. Si leur culpabilité ne fait aucun doute, la défense va semer toutefois le doute, de même que les experts en brossant peu à peu les portraits aussi bien des accusés que de la victime pour laquelle, d'ailleurs, personne ne s'est constitué partie civile. Dans le même temps, l'on découvre, à coup de flashbacks, le passé trouble et troublant d'Anna. Marquée par un drame, la jeune professeure va lever le voile sur ses souvenirs flous et biaisés. L'auteure, avec ces deux intrigues, aussi passionnantes et déroutantes l'une que l'autre, nous offre un premier roman habilement construit. Elle questionne, tout en subtilité, sur diverses notions telles que la fragilité de la mémoire, les évidences trompeuses, la complexité des liens familiaux, la recherche de la vérité, la culpabilité... Ses personnages, fragiles, complexes et finement dépeints, dégagent une profonde humanité et une tendresse inattendue.
Un premier roman maîtrisé, remarquable, intelligent... et prometteur !
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Levez la main droite et dites « Je le jure ». Jurez de dire Toute la vérité, rien que la vérité.
Dire la vérité d'accord, mais laquelle ? la mienne ? Ma vérité est-elle celle des autres ?
Anna Zeller est parachutée jurée au procès d'un jeune couple, Frédéric Gagneron et Lucile Moulin, accusé d'avoir empoisonné et étranglé une femme âgée, grand-tante de Frédéric, par cupidité.
Anna se retrouve confrontée à cette épreuve de devoir décider en son âme et conscience du futur de deux personnes, les libérer ou les envoyer en prison pour de nombreuses années. Elle doit se forger la fameuse intime conviction, de la façon la plus objective possible.
Claire Jéhanno superpose un second arc narratif au récit du procès. Car au-delà du nombre inévitable de questions qui vont assaillir la jurée, Anna voit resurgir au cours du procès des images de sa cousine disparue alors qu'elles étaient toutes deux des petites filles, âgées de 8 et 9 ans.
Ce premier texte de Claire Jéhanno s'avère très maîtrisé, bien documenté, je me suis laissé prendre dans les deux histoires avec plaisir, et j'ai tourné les pages avec avidité, pressée de découvrir le verdict du procès et de découvrir où les multiples flash-backs d'Anna allaient l'emmener.
Les zones d'ombre laissées par l'autrice, qui ne nous révèle pas tout, apporte de la crédibilité à l'ensemble. de même, sa représentation des prisons mentales dans lesquelles nous nous enfermons parfois en pensant nous protéger est également très réussie.
« Toutes les deux, on est restées coincées dans le cadre imposé par notre mère. Sa grande règle : « Si c'est pour évoquer le passé, il vaut mieux se taire. » le silence, une camisole pour enfants sages. Les lois apprises dans l'enfance sont les plus insurmontables. » (p.73)
Anna, pour encaisser le choc de la disparition de cousine s'est construit une vérité. Mais que se passe-t-il le jour où les pièces du puzzle de verre éclatent, et qu'il faut admettre que la vérité que l'on s'est construite ne concorde pas tout à fait avec ce qui s'est réellement passé, et éclaire d'un jour nouveau les complexes relations familiales avec ses parents et sa soeur ?
Un premier roman sans prétention qui se dévore sans retenue, qui plaira à de nombreux lecteurs, pas uniquement aux amateurs de romans judicaires. Une lecture idéale pour les vacances.
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Anna Zeller, une professeure trentenaire, a reçu une convocation pour être jurée dans un procès d'assises. Elle est angoissée par cette responsabilité. Il s'agit de juger un jeune couple, Frédéric et Lucile, accusés d'avoir empoisonné la grand-tante de Frédéric avec du Laroxyl et de l'avoir ensuite étranglée. Parallèlement à cela, Anna ne s'est jamais remise d'un drame qui est arrivé lorsqu'elle avait neuf ans, à Tremenc, dans les Côtes-d'Armor, et le procès va réactiver ce traumatisme d'enfance. ● Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman très réussi, c'est de voir ce qui se passe dans la tête d'une jurée d'assises, et l'impossible objectivité du jugement. On juge toujours avec ce qu'on porte en soi, avec sa propre sensibilité. ● « La juge Caillebotte nous a expliqué que nous jugions avec ce que nous sommes, qu'il ne fallait pas nous en préoccuper, que, au contraire, la multiplicité de nos vécus nous rendait collectivement plus justes. » ● L'intrigue est très bien ficelée, tout particulièrement l'entrelacement entre l'enfance d'Anna et son rôle dans le jury. J'ai trouvé que pour un premier roman l'autrice faisait preuve d'une grande maîtrise dans la progression de l'intrigue. ● Les personnages sont travaillés, fouillés, notamment Anna, bien sûr, mais aussi sa soeur Maxine, et même les personnages plus secondaires comme les autres jurés, la juge, les parents d'Anna et Maxine. ● le style est agréable, avec quelques échappées poétiques. ● le récit est fondé sur des faits réels, comme l'explique l'autrice à la fin de l'ouvrage, et elle a fait un travail de documentation important pour rendre compte d'un procès d'assises, elle qui n'est pas de la partie. ● La fin du roman, et notamment le verdict, est remarquable. ● Je remercie @FleurDuBien qui m'a fait découvrir ce magnifique premier roman qu'à mon tour je conseille vivement.
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Il y a des premiers romans qui sonnent comme des vieux routards de l'édition et c'est ce que je me suis dit en refermant le roman de Claire Jéhanno. Au vu de la qualité de ce texte, je ne peux dorénavant qu'attendre impatiemment le prochain !

Niveau pitch, déjà, j'étais fortement alléché. Anna Zeller se retrouve tirée au sort comme jurée dans le cadre d'un fait divers sordide, le meurtre d'une pauvre petite vieille dame. le couple, sur le banc des accusés, ne respire pas l'innocence et au fur et à mesure que les heures du procès vont s'écouler, la jurée va voir défiler le film de sa propre existence et par la force du destin, résoudre le propre mystère de son existence.

Immersion totale dans les rouages de la justice. J'étais dans cette salle de tribunal, à retenir mon souffle, à la fois juge et parti, accusé et juré, juge et parti. Véritable page turner, le lecteur souhaite savoir le fin mot de l'histoire, le verdict final. Mais il y a, comme ces poupées russes, l'histoire dans l'histoire, avec le passé de cette jurée qui intrigue tout autant que le procès en lui-même.

C'est un roman intelligent mais jamais rasoir, toujours captivant tant les personnages nous ressemblent. Construit comme un bon suspense avec une plume réellement solide j'ai lu ce livre en trois petits jours car il a ce goût de ne pas le lâcher.

Promis, jurée, craché, vous pouvez foncer !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Anna a été tirée au sort pour être jurée d'assises dans le procès d'un jeune couple accusé d'avoir empoisonné et étranglé leur grand-tante Gilberte qui vivait dans l'appartement du dessus.
Tout semble accuser Frédéric et Lucile, pour qui la disparition de la vieille dame aurait sonné le glas de leurs soucis financiers.

Cinq jours de procès à raison de dix heures par jour, cela offre 50 heures pour décider de leur avenir.
Se forger une intime conviction tout en restant impartial et ne rien laisser paraître de ses impressions, telle est la dure tâche qui incombe aux 6 jurés, assistés de 2 magistrats et de la présidente. Ensemble, ils vont devoir prendre une décision cruciale.
Entre le meurtre et l'assassinat, la pulsion ou la préméditation, la peine de prison varie de 20 ans à la perpétuité.

« Être juré est une expérience qui ne s'oublie pas. »
Il ne s'agit pas seulement d'étudier des actes. Pour juger, il faut effectivement comprendre les personnes.

Durant cette pénible semaine d'audiences et de débats, Anna sent resurgir les douloureux souvenirs d'un drame qui la marque depuis son enfance. Il y a 22 ans, sa cousine Aurore a disparu à Trémenc un soir survolté de match de foot. Un moment d'inattention et l'enfant s'est volatilisée.
L'enquête est restée au point mort et Aurore n'a jamais été retrouvée.
Le mutisme de sa soeur Maxine qui était présente lors de l'enlèvement, l'éclatement de sa famille, la rupture avec son père, l'acharnement médiatique qui l'a forcée à changer de nom, autant de traumatismes qui s'ajoutent à la pression du procès. Anna se sent au bord de l'implosion.
Et si les apparences étaient trompeuses ? La vérité a plusieurs visages surtout lorsqu'on change de point de vue.

Je remercie Babelio et sa masse critique spéciale pour la découverte de ce premier roman très réussi. Claire Jéhanno nous plonge dans les turbulences de la tête d'Anna, au coeur d'un procès d'assises dont on suit le déroulement au jour le jour.
L'écriture sans fioritures mais tout en sensibilité donne une profondeur aux personnages dont la psychologie est disséquée sous la lumière crue des terribles faits.
Basé sur des faits réels, le roman met en lumière la position difficile des jurés et des responsabilités qui leur incombent mais également le rôle des magistrats et des présidents dont il faut saluer le travail au quotidien.
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Lorsque j'étais lycéen , tous les jeudis , avec des copains , nous allions assister à des procés au tribunal de Guèret et , j'avoue que ces " scènes de théâtre " exerçaient sur nous une délicieuse fascination du fonctionnement de la justice . Pas assez aisés pour poursuivre des études vers cette voie , il nous reste aujourd'hui la possibilité bien mince de se trouver désigné et non récusé pour exercer la fonction de juré . Aprés tout , c'est bien ce qui arrive à l'héroïne de ce roman Anna Zeller et , ce semble-t-il , pour sa plus grande fierté .Sauf qu'être jurée est une sacrée charge , une sacrée responsabilité , et pour peu que l'on soit un peu " fragile " , c'est tout de même sacrément dérangeant , perturbant ...Justement , Anna , va " prendre en pleine figure " une histoire familiale personnelle , effet - miroir ou ...mieux peut-être , effet -boomerang ...ou les deux !
Double enquête , double histoire , fusion ...
L'intrigue est magistralement ( facile ...) menée , quant au côté psychologique des personnages , c'est vraiment bien .Bref , ne comptez pas sur ce roman pour vous laisser tranquille .Vous commencez , vous finissez .Tout à la suite pour moi .
Vie du tribunal , les magistrats , les accusés , les familles et leurs réactions et , surtout , les jurés .Addictif .
J'avais lu de bonnes critiques sur cet ouvrage , je ne peux que joindre ma voix à celles de ceux qui ont vu là une belle réussite .
Aprés ,les premières lignes de mon commentaire vous expliquent un peu mon intérêt pour ce roman mais je crois que ...Je ne suis pas seul . Mais je n'ai pas forcément raison ...
Il s'agit d'un premier roman , la " petite " a du talent et on va lui souhaiter " bonne route " . Nous , lecteurs , avons tout intérêt à la voir poursuivre dans cette voie .
Un grand merci , Claire .
A bientôt , les amis et amies ,et pas de blague , hein , au tribunal , il y a beaucoup de places , mais toutes ne sont pas trés confortables.
A bientôt.JF.
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