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EAN : 9781094512013
Editions la Tempête (09/12/2016)
4.75/5   2 notes
Résumé :
Dans ce texte important inspiré par Walter Benjamin et par le jeune Georg Lukacs, Furio Jesi pose la question du temps et du mythe durant les moments de soulèvements. A travers l'histoire de l’insurrection Spartakiste, Jesi étudie minutieusement la différence entre révolte et révolution. La révolte est une suspension du temps historique, là ou la révolution est l'inscription d'une stratégie consciente dans celui-ci. Avec cette simple distinction et croisant l'histoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rédigé pour l'essentiel en 1969 et non publié alors suite à un ensemble de circonstances défavorables, cet ouvrage est une sorte de livre fantôme qui mérite pourtant grandement l'intérêt du fait des intuitions remarquables de son auteur sur la matière historique, sur sa substance cachée. On fera sans difficulté le lien à la métaphore de Marx sur "La vieille taupe" de l'Histoire et sur la manière dont elle resurgit après avoir pendant longtemps semblé disparue; au grand damne des historiens officiels qui voudraient clore le débat.
Salut à toi Vieille Taupe ! Nous t'attendons avec impatience.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On peut aimer une ville, on peut reconnaître les maisons, les rues dans sa plus lointaine et sa plus tendre mémoire ; mais c’est seulement à l’heure de la révolte qu’on appréhende vraiment la ville comme sa ville : elle est en même temps sa propre ville et celle des « autres » ; parce qu’elle est champ de bataille choisi par soi et par la collectivité ; parce qu’elle est un espace circonscrit dans lequel le temps historique est suspendu et dans lequel chaque acte vaut pour lui-même, dans ses conséquences absolument immédiates. On s’approprie davantage une ville en la fuyant ou en s’y exposant qu’en jouant, enfant, dans ses rues ou qu’en s’y promenant plus tard avec une fille. À l’heure de la révolte on n’est plus seul dans la ville.
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L'image que nous nous faisons d'une révolution prend la plupart du temps racine dans les sédiments de l'Histoire, dont la charge messianique a été soigneusement désamorcée. (...) Tous les outils nous manquent, les gestes et les mots sont gâchés par l'effroyable entreprise que constitue l'écriture de l'Histoire par les vainqueurs. (...) Il existe un objectif commun à la révolte et à la révolution, celui de conjurer cet effet aliénant du pouvoir sur les masses et les individus.
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Ce qui importe vraiment du passé est ce dont on ne se souvient pas. Le reste, c'est-à-dire ce que la mémoire conserve ou retrouve, est seulement du sédiment. Une partie du temps éprouvé est véritablement absorbée, comme un aliment digéré par l'organisme vivant. Ce temps continue à être le passé mais il est l'unique vrai passé vivant et vif dans l'esprit et dans le corps.
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Derrière l'épais manteau de cynisme, la bataille gronde. Rendre visible celle-ci, essayer par tous les moyens de faire sauter le contenu de l'histoire, et laisser encore ouvert à l'espérance le chapitre des bifurcations, telle est la tâche qui nous échoit. (La Tempête, été 2016)
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