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EAN : 9791096708499
144 pages
Rouquemoute (04/06/2021)
3.91/5   28 notes
Résumé :
“Pédale !”, c’est le verbe pédaler à l’impératif, une injonction faite à soi-même d’avancer pour ne pas tomber. “Pédale !”, c’est aussi une insulte facile qui met une étiquette sur une différence montrée du doigt et moquée. “Pédale !”, c’est maintenant un roman graphique qui aborde la difficulté de se situer dans une société où les modèles amoureux sont hétéro-normés.

Dans ce récit autobiographique, Ludovic Piétu aborde sa quête d’identité sexuelle a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Cet ouvrage aborde le thème du difficile " coming out".

Je n'ai aucune légitimité pour évaluer le sujet et la façon dont il est traité.

Je peux juste imaginer le poids qui doit reposer sur les épaules, d'un enfant, d'un ado puis d'un adulte pour cacher sa réelle vie à tous ses proches. Voire à lui-même.

Puis ensuite à recevoir de l'amour et de la compassion de certains mais aussi du mépris de la part d'autres personnes proches ( "nous ne sommes pas homophobes pour deux sous mais on ne veut pas de "ça" chez nous")

La société évolue mais les mentalités, bien peu.

Quand il l'annonce à sa Maman et lui dit, vas-y pose moi toutes les questions que tu veux... sa première question est " mais c'est toi qui fait la fille???"

On n'est pas rendu quoi...
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J'ai découvert cette BD au festival DéamBulle de Pornichet. J'ai été attirée par la couverture parce que je suis cycliste. Alors pour moi, pédale = faire du vélo et prendre du plaisir à me déplacer à vélo. J'ai feuilleté la BD et été tout d'abord séduite par le graphisme. Puis j'ai lu avec attention et intérêt le préambule. le thème ne porte pas sur la bicyclette mais sur l'identité sexuelle de l'auteur Ludovic Piétu. Né et ayant grandi dans un petit village du Loir et Cher, une région que je connais un peu grâce à mon frère, je pouvais imaginer l'environnement campagnard et le poids du regard des autres sur Ludovic ainsi que sa difficulté à affirmer sa différence. J'ai bien aimé la manière dont le récit est organisé. On suit facilement l'âge de l'auteur grâce à la page avec un chiffre mentionné sur un gâteau avec une bougie. C'est aussi l'occasion de mettre en lumière tout ce qui marque sa vie à cet âge-là ainsi que la période (la revue 30 millions d'amis, le tube Ouragan de Stéphanie à 7 ans ; la série Urgences, le concert d'Etienne Daho à 22 ans ; le calendrier Dieux du stade, le pass Navigo à 23 ans) J'ai été touchée par ses interrogations, sensible au respect qu'il témoigne à sa compagne Margot. Une nouvelle fois, je trouve que la forme BD permet d'alléger un propos fort en l'occurrence la difficulté à trouver son identité sexuelle. « Je n'ai pas choisi d'être homosexuel, c'est quelque chose qui m'est tombé dessus mais je fais avec, et j'essaie d'en être fier. »
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je vais vous faire découvrir un graphique que j'ai moi aussi découvert sur la toile il y a quelques jours grâce à @livraisondemots
Quand je l'ai découvert le week-end dernier sur l'étagère de ma médiathèque je n'ai pas pu le laisser là me regarder avec un grand sourire pour que je le découvre à mon tour.
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Ludovic va s'apercevoir dès son plus jeune âge qu'il a des goûts et des attitudes différentes, la découverte de sa sexualité va lui confirmer qu'il est attiré par les hommes. On suit son cheminement intérieur, ses envies tronquées par une société homophobe, on subit avec lui la haine des mots. On a mal pour lui car ce qui est décrit c'est encore ce que trop souvent on entend au XIXe siècle, l'expression verbale d'esprits étriqués. Des siècles et des siècles de conditionnement persistent et font déferler des mots et des qualificatifs haineux qui me désespère. Toutes ces injures font que les personnes homosexuelles ont peur de s'ouvrir à leur entourage et croient injustement que personne ne peut les accepter comme ils sont. C'est un pas important alors plutôt que de les rejeter, il faut accepter la différence.
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Une seule question ? Mon ami, mon frère, mon cousin, mon oncle, mon père....sont-ils heureux ? Si la réponse est oui alors c'est l'essentiel. C'est tout aussi valable pour le féminin.
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S'accepter soi alors que l'on a l'impression que l'on nous rejette ou nous déteste , annoncer à son entourage que l'on est homosexuel, tout ceci n'est pas facile. La bande dessinée met en avant les réfractaires mais aussi ceux qui comprennent, qui attendent l'officialisation, sans pour autant changer l'amour ou l'amitié que l'on porte à quelqu'un.
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Jika l'illustratrice réussi très bien à nous faire sourire alors que le sujet est sérieux notamment avec la maman de Ludovic que j'ai adoré. Il y a beaucoup de réalisme, de bienveillance et de respect du thème. C'est une excellente association.
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La suite le 19 Mai
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Hé bien non... contrairement à ce qu'on pourrait penser, Pédale! ne parle pas de vélo.

Pédale! c'est la vie de Ludo (ouais, comme le fil de Sheila!) qui jusqu'à ses 23 ans va tout faire pour "lutter" contre son homosexualité.

Pourtant il la connaît da vérité. Il fait avec lorsqu'il est seul. Il n'est pas aveugle Ludo. Pas sourd non plus à son attirance pour les garçons. Mais dans une société hétéronormée, comment assumer au grand jour cette différence?

Pédale! est un roman graphique autobiographique. Il ne ménage pas le lecteur, surtout celui qui serait un peu choqué ou gêné par les scènes de sexe seul ou à deux (il vaut mieux le savoir avant de le laisser traîner dans une maison pleine de marmots!! ;) ). Son auteur et son illustratrice dépeignent avec sensibilité et humour un questionnement qui ne devrait pas en être un si nos sociétés étaient plus ouvertes, si l'homosexualité n'était plus un sujet en soi.

J'ai beaucoup aimé ma lecture. Je suis juste un peu frustrée par la fin qui m'a un peu laissée... sur ma faim justement! J'aurais voulu voir Ludo s'épanouir encore et faire de belles rencontres. J'aurais aimé l'accompagner un peu plus loin sur ce chemin vers lui-même.

Bravo à Ludovic Pietu et Jika pour cette bd qui sera certainement bénéfique à certain(e)s et dont une partie des bénéfices de la vente est reversée à la fondation le Refuge.

À découvrir donc!!
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Je ne suis pas directement concernée par le fait de faire mon 'coming-out', mais je trouve qu'il st important que les mentalités évoluent avec le temps.
Plus nous serons compréhensifs et à l'aise avec certaines "différences", plus les gens concernés se sentiront bien dans leur peaux et dans leur vies. Pourquoi toujours se cacher quand on ne "rentre pas dans le moule"?
C'est un livre et un bd, et surtout c'est très bien écrit. Par moment on sent bien le questionnement du héros et ses angoisses par rapport a cette situation qu'il a du mal a maitriser. Les illustrations sont très belles et très douces, ce qui contrebalancent parfois la dureté des propos abordés.
Je suis ravie du conseil de @livraison de mots et sincèrement ce livre est a mettre entre toutes les mains des jeunes (et des moins jeunes) adultes.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et maintenant je fais QUOI ? Elle, elle voulait aller plus loin, c'est sûr... mais là ce téton qui point, c'est juste PAS POSSIBLE ! Je vais JAMAIS y arriver, ça m'excite pas du tout !! Ça veut dire que le sexe, c'est pas fait pour moi, c'est pas fait pour moi, c'est ça ?
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"Avant d'apprendre a aimer, les homosexuels apprennent à mentir" - Michel Marc Bouchard
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Avant d'apprendre à aimer, les homosexuels apprennent à mentir.
Michel Marc Bouchard
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Video de Ludovic Piétu (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ludovic Piétu
Dans le 152e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente La sage-femme du roi, album que l'on doit au scénario d'Adeline Laffitte, au dessin d'Hervé Duphot et c'est édité chez Delcourt dans la collection Mirages. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Deviens quelqu’un ! Que l’on doit à Daniel Blancou et aux éditions Sarbacane - La sortie de l’album Dehors ! que l’on doit au scénario de Ludovic Piétu, au dessin de Jika et c’est sorti aux éditions Rouquemoute - La sortie du cinquième tome de la série Stern que l’on doit au scénario de Frédéric Maffre, au dessin de son frère Julien Maffre, un cinquième tome baptisé Une simple formalité qu’édite la maison Dargaud - La sortie de l’album L’animateur que l’on doit à Juanungo et aux éditions Delcourt dans la collection Shampooing - La sortie de L’incroyable histoire de la bière que l’on doit au scénario de Benoist Simmat, au dessin de Lucas Landais et c’est sortie aux Arènes BD - La sortie de l’intégrale de War ans dreams que l’on doit au scénario conjoint de Maryse et Jean-François Charles dont ce dernier en signe aussi le dessin, une intégrale sortie chez Casterman.
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