Roman qui pourrait flirter avec l'actualité mais le hasard à voulu qu'il soit enfin disponible à ma bibliothèque après des semaines d'attente. Par contre, tout n'a de Kiev que la ville d'origine du personnage principal.
Grigori Tarasovski vit à Kiev alors que l'Ukraine fait parti de L'Union Soviétique. On est en 1931, le régime Stalinien fait des ravages et les goulags se remplissent de jour en jour. Grigori se réveille un matin et découvre dans son appartement le corps mutilé d'une de ses voisines. Il n'a aucune idée de qui l'a tuée mais tous les soupçons pointent vers lui et il sera envoyé dans un goulag perdu en Sibérie. Grigori devra faire sa place dans cet Enfer de glace, amaigri par le manque de nourriture et le froid mordant. Des histoires se mettent alors à circuler sur d'étranges créatures ayant été aperçues non loin du camp. Vieille légende ou fait réel? Grigori le saura assez rapidement et en deviendra la plaque tournante.
Le roman est divisé en deux partis, chacune répondant aux questions de l'autre. J'ai eu beaucoup de plaisir à le lire, la vie dans les goulags, la cruauté du régime soviétique d'Avant-Guerre, tout ça entremêlé d'un peu de surnaturel. Ça se lit très bien et l'histoire est bien originale. Une finale qui aurait pu être mieux travaillée mais dans l'ensemble, c'est réussi.
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Ce roman est vraiment dingue ! Découpé en plusieurs parties, certaines m'ont totalement captivées, d'autres un peu moins, mais dans l'ensemble, je ressors conquise par cette lecture horrifique ! C'est violent, dur, effroyable même, mais c'est une histoire originale en tout point !
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L’ambiance lugubre de l’endroit venait des millions de morts dont le sang avait nourri la terre, un sacrifice inhumain qui n’avait servi à rien. Sinon à enflammer les idées de grandeur de quelques tyrans dont les horreurs emplissaient les livres d’histoire.
L’homme avait habilement façonné des lieux beaucoup plus horribles que celui imaginé par Satan ou toute autre entité non humaine désireuse de punir les âmes perdues.
N’eût été les ressources aurifères dans le sol gelé en permanence, cet endroit aurait été évité et considéré comme la version frigorifiée de l’enfer.
Seuls les hommes possèdent le pouvoir nécessaire afin de détruire la nature avec autant d’efficacité. C’est votre spécialité.
Mais tout événement, aussi horrible soit-il, devient banal quand il se reproduit quotidiennement. Ce qui était impensable hier n’est qu’une anecdote aujourd’hui. On ferme les yeux et on passe à autre chose.
Vidéo de la bande annonce du roman "Le Tueur des Rails" de Sylvain Johnson