"Icare est le fils de Dédale et d'une esclave de Minos appelée Naucraté. Lorsque Dédale eut enseigné à Ariane le moyen pour Thésée de retrouver son chemin dans le labyrinthe et que Thésée eut tué le Minotaure, Minos, irrité, enferma Dédale et son fils dans le labyrinthe. Mais Dédale, qui n'était pas à bout de ressources, fabriqua pour Icare et pour lui des ailes, qu'il fixa aux épaules de son fils et aux siennes avec de la cire. Puis, tous deux s'envolèrent. Avant de partir, Dédale avait recommandé à Icare de ne pas voler trop bas et de ne pas s'élever non plus trop haut. Mais Icare, rempli d'orgueil, n'écouta pas les conseils de son père ; il monta dans les airs, si près du soleil que la cire fondit et que l'imprudent fut précipité dans la mer qui, depuis, s'appela la Mer Icarienne"
(
Pierre Grimal,
Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine).
Le Complexe d'Icare a failli ne pas sortir, et
Erica Jong ne pas s'en sortir :
en le saluant comme le
Tropique du Cancer féminin,
Henry Miller lui-même le tirera de la polémique qui accueillit sa sortie.
Miller (devenu mentor et ami d'
Erica Jong après lui avoir écrit une lettre de fan) serait intervenu directement auprès de son éditeur français Robert Laffont qui assurera la publication en France alors que ce dernier avait d'instinct rejeté le manuscrit.
Erica Jong, la poétesse, la romancière d'une idée haute de la décadence comme voie au salut, a même découvert la complexité inextricable du grand paradoxe humain: «C'est très facile de s'entendre avec les hommes. Il suffit de bien les nourrir et de bien leur faire l'amour.»
Ah, oui, j'oubliais, Erica est l'anagramme d'Icare ou plutôt l'inverse, Icare est l'anagramme d'Erica !
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