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3,8

sur 603 notes
Je l'ai déjà dit ici : je n'aime pas les polars. Les histoires de meurtres, de cadavres qu'on déterre en vue d'une énième autopsie, très peu pour moi ..

Alors, dire que j'ai aimé ce polar noir ne serait pas franchement honnête. C'est noir, c'est glauque, c'est nauséabond...

Ce sont les critiques annonçant une fin étonnante qui m'ont donné envie de le lire. Et j'ai bien fait !
Qui peut se vanter d'avoir compris le dénouement avant la toute dernière page ??
Franchement, je suis bluffée et j'aurais bien envie de relire ce court polar histoire de vérifier les ( nombreux ? sûrement !) indices que Thierry Jonquet a camouflé si intelligemment et de façon si insidieuse dans son roman.

Mais, non, je ne vais pas le relire. Et pour cause : J'en ai encore les tripes toutes retournées !

Ceci dit, c'est une très belle histoire d'amitié... ;-))

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Thierry Jonquet vient compléter, et de quelle brillante et élégante façon!, ma collection des auteurs du roman noir français.
Après Fajardie, Siniac, Jaouen, Daeninckx, Villard.... Voici Jonquet et ses personnages d'une banlieue sise quelque-part au nord de Paris...
des personnages attachants, victimes de la vie et de la méchanceté qui s'y incruste.
L' histoire serait vue et revue, sans cette glauque incertitude qui imprègne une enquête où l'on exhume des cadavres pour rien... Où les détritus envahissent l'appartement d'un prof de classe de CPPN en Collège. Prof obsédé de trains miniatures, et qui a adopté Léon le vieux SDF.
Même le flic du récit, le bien nommé Gabelou, est au bout de son rouleau et ne rêve plus que de rejoindre sa maison au pied du mont Ventoux. Au Quai des orfèvre, il a mis Léon à l' abri: C'est son Témoin numéro un, et le Coupable (le prof de CES) est à l'Hôtel Dieu entre la vie et la mort.
La vérité se fera-t-elle jour, une fois les ordures évacuées de l'appartement et toutes les cassettes de confession du Coupable écoutées?
En tout cas, quel bouquin!
Et quelle chute!...
mais chut...
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S'il m'a fallu quelques dizaines de pages pour rentrer dans le roman, ce fut sur sa seconde moitié une véritable jubilation euphorique. Les héros du roman : le vieux Léon, bien sur, mais aussi le Coupable, La Vieille, L'Emmerdeur et le Gamin… « La Bête et la Belle », c'est simplement l'histoire d'une vie ordinaire, quelconque mais pourrie et ratée qui termine sa course dans une folie indescriptible et meurtrière, véritable porte de sortie jubilatoire et orgasmique.

« La Bête et la Belle », c'est comme un conte pour Adulte, sauf qu'à la fin, personne ne se maria, personne n'eut beaucoup d'enfants. C'est comme si le prince charmant resta un vilain crapaud baveux et hideux. C'est comme si les sept nains allèrent au bois avec leurs scies et découpèrent Blanche Neige en sept morceaux. Comme le dit à la fin à la fin de son roman noir Thierry Jonquet : "Tout fout le camp", y compris nos rêves utopiques et nos illusions d'enfance...
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Après avoir lu Mygale de T. Jonquet que j'ai beaucoup apprécié, j'ai eu envie de poursuivre ma découverte de cet auteur en lisant la Bête et la Belle. Ce roman m'a moins plu que le précédent mais la raison tient uniquement au fait que l'histoire m'a moins tenu en haleine.Le style est toujours aussi incisif et agréable à lire et l'originalité est bien au rendez-vous !
La fin est absolument inattendue ce qui fait d'ailleurs la force de roman policier. Tout comme Canel, cette fin me donne envie de relire le livre pour vérifier si avec cette connaissance certains indices sont perceptibles. En tout cas, moi je n'ai absolument rien vu venir !!!
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Ah, Léon, Léon... La vie n'a pas été tendre avec toi. Les coups de pied au cul, tu connais. Alors forcément, quand t'as rencontré le Coupable et qu'il s'est intéressé à toi, vous êtes devenus potes pour la vie. Seulement, la vie du Coupable n'est pas bien belle non plus. C'est qu'il en fait des conneries et du coup te voilà qualifié de complice.

J'ai adoré ce roman, même si je l'avoue j'ai découvert assez tôt le pot aux roses. Pourtant, Thierry Jonquet a bien dispersé ses indices tout au long de l'affaire, mais un petit quelque chose a attiré mon attention dès le début. Je n'en dirai rien ! Je me suis bien amusée ensuite à découvrir ce que sa subtile invention pouvait donner à la lecture.

L'écriture de l'auteur est très prenante, on tourne les pages à un rythme fou et pourtant Léon se traîne, il est vieux, mal en point, sale. Son pote, qu'il appelle le Coupable est, quant à lui, tout son contraire, propre, méticuleux, organisé. Enfin, jusqu'au jour où il s'en prend à Irène, sa compagne. Et puis après, il continue avec la Vieille, le Gamin, le Visiteur.
La disparition d'Irène ne t'a pas vraiment gêné, hein Léon ? C'est vrai, elle t'aimait pas beaucoup celle-là. Tu aurais bien aimé continuer à voir passer les trains du Coupable. Un vrai maniaque avec ses trains lui, un vrai ferrovipathe (allez, allez, petit jeu : se dit d'un collectionneur de ?). Seulement lui, il s'inquiétait de tout, tout le temps. Il agissait bizarrement, toutes ces ordures entassées dans l'appartement. Ça a un sens, ça ?
Et toi, Léon, toi, tu ne disais pas grand chose mais tu le savais bien que ça allait mal finir cette histoire là...

Un polar bien déroutant à plusieurs titres. D'abord, on connaît tout de suite le coupable. Ensuite, on rencontre des personnages bien atypiques. Et enfin, le final est une belle pirouette.
De plus, Thierry Jonquet a un talent fou pour décrire ses personnages, pour entrer dans leur psyché et pour nous balader, comme il veut, dans son histoire.
Belle découverte pour moi, de cet auteur.
Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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J'ai lu les dix dernières lignes, puis, je suis tombée du dixième étage, me fracassant dans la benne à ordure, remplie de sacs poubelles qui fuyaient (Petit clin d'oeil à ceux qui l'ont lu, ils comprendront ..).

Autant vous dire que cette chute de fin de livre ne m'a pas laissée indemne, j'étais sans voix et j'ai dû relire le dernier paragraphe pour me rendre compte que j'avais bien compris le fin mot de l'histoire !

Voilà ce que j'ai ressenti à la fin du livre de Thierry Jonquet, une première pour moi de cet auteur.
Roman noir, très noir, une satyre à vous coupez le souffle (et c'est peu dire ... on évite de respirer pendant cette histoire).

Lors de cette lecture, très floue les trente premières pages, j'ai éprouvé de nombreux sentiments : j'ai été stupéfaite, j'ai été bouleversée, j'ai éprouvé de la nausée, de la compassion, j'ai pu sourire, puis ... j'ai été triste et en finalité complètement ébranlée par la fin. Certes, voilà une histoire qui restera gravée dans ma mémoire très longtemps, d'ailleurs je projette de le relire avant la fin de cette année, maintenant que je sais le pourquoi du comment, et ce, afin de me mettre dans la peau de l'acteur principal : Léon.

Parce que Léon a tout vu, a tout compris. C'est le témoin clé, mais il s'est juré de ne jamais parler.

Ceux qui n'ont pas lu ce très bon roman de Thierry Jonquet, ne vont rien comprendre à ma critique.
Pour la comprendre il faut lire absolument La bête et la belle.
Comme moi, et j'en suis sûre, il vous marquera.


Je vais continuer dans la lignée Thierry Jonquet avec : Mygale. J'espère qu'il saura aussi me procurer ce petit plus comme La bête et la belle : La stupéfaction !
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Une lecture coup de poing, un des romans les plus originaux lus dans ma longue vie de lecteur. C'est dire. Je ne reviendrai plus sur l'histoire en soi, qui est de toute façon difficile à raconter sans spoiler, mais je voudrais faire l'éloge de ce petit chef d'oeuvre.
En seulement 150 pages, Thierry Jonquet a réussi à nous concocter un récit absolument vertigineux, que ce soit du point de vue des idées développées, des personnages imaginés, de la mise en place du récit, des nombreuses questions que le lecteur se pose sans cesse, du rythme soutenu, de la construction du roman en trois parties, soit la bête, le palais et la belle, déjà en soit tout un programme. Les personnages restent tout au long du roman mystérieux, ne serait-ce par leur désignation sans nom de famille (le Coupable, le vieux Léon, le Visiteur, la Vieille, le Gamin, l'Emmerdeur, etc.) sauf l'inspecteur, qui répond au nom de Gabelou!
Le roman est à trois voix, les pensées du vieux Léon, les enregistrements audio du Coupable, les réflexions de l'inspecteur Gabelou. Toute l'histoire et sa résolution sont enfermées dans ces trois voix dont l'auteur nous gratifie.
La plume de Jonquet est d'une acuité rare pour un tel exercice de style. Ces changements de perspective nous permettent de passer du rire aux larmes, tout en insufflant des passages de critique sociale des années 1980, mais qui pourraient très bien encore être valables aujourd'hui.
Un roman noir, oui mais pas que. Ce roman renferme bien plus de sujets. Rien que l'aspect pathologique du Coupable sort de l'ordinaire.
En fin de compte, si l'auteur se repose sur des contes célèbres pour enrober son récit, ce dernier s'avère en fait d'un réalisme cru, qui s'ouvre au lecteur progressivement vers la fin du roman, dont la lecture devient presque insoutenable au vu de l'évolution des choses (d'où la demi-étoile en moins).
Les dernières pages nous réservent deux twists, autre coup de massue de la part de l'auteur. Il y en a un que je n'ai pas vu venir. L'autre était plus facile à deviner, il y avait quelques indices évidents en seconde partie du roman.
Je ne connaissais pas bien Jonquet. J'avais lu Mygale, mais cela remonte à longtemps. C'est en lisant sur Babelio une critique fort intéressante d'un livre fort…minable de Puertolas que le titre La Bête et la Belle était tombé, plein d'éloges. J'ai vraiment bien fait d'en tenir compte.
Un dernier conseil: lisez ce livre de Thierry Jonquet, mais de grâce, ne spoilez pas.
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« La Bête et la Belle » de Thierry Jonquet est un roman constitué des récits de différents personnages et complétés de leurs points de vue. Sa construction en est détournée, sans chronologie et c'est au lecteur de reconstituer le scénario. Les personnages n'ont pas réellement d'identité, ils sont nommés principalement par leur rôle dans le récit.

La trame de ce policier psychologique est le syndrome de Diogène avec un personnage atteint de la déviance appelée syllogomanie qui consiste à accumuler compulsivement des objets divers, de la nourriture, des détritus, des excréments. le lieu de vie devient invivable à cause des insectes, des rongeurs, des moisissures et des odeurs nauséabondes. Ils refusent toute aide, se sentent incompris et déforment la réalité.

J'ai dévoré ce court roman, été surprise par le dénouement et j'ai apprécié l'intrigue et son écriture.
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Dans ce thriller, on rencontre : un policier plutôt sympathique, quelques victimes de meurtres, un Emmerdeur (qui rameute la presse pour servir ses intérêts), un Coupable (idéal), une belle, et bien sûr une bête…

Malgré la noirceur de son propos, Jonquet nous fait sourire d'un bout à l'autre de son récit. A travers ce qu'il présente comme une fable, il dresse un tableau grinçant d'une partie de la société française des années 1980.
La construction de ce roman est originale, et sa fin des plus surprenantes, malgré les nombreux indices que l'auteur s'est amusé à semer dès les premiers mots.

Si comme moi, dans un premier temps, vous passez à côté de l'essentiel, prenez le temps de bien relire la dernière page (merci Canel pour le conseil 😊), vous ne serez pas déçu…
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Une histoire dingue où les éléments les plus fous
s'entassent comme les sacs poubelles
qui sont le décor de ce recit barré.
De la cruauté et bien sûr la tendresse de Jonquet.
Un feminicide qui ne ressemble à aucun autre.
Un commis boucher qui meurt de rendre
la monnaie à celui qui ne sait pas compter.
Une passion envahissante pour les trains électriques .
Du gros rouge et des bavettes bien tendres.
Un congélateur macabre.
La pestilence de l'univers de Diogène .
Un instit et un SDF se bricolent un monde
à l'équilibre fragile.
Jonquet excelle à nous étonner,
à nous embrouiller dans un cauchemar ubuesque.
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