La nature a toujours quelque chose à nous apprendre, qu'il s'agisse de coopération, d'innovation ou d'écologie. C'est l'objet de cet ouvrage qui propose de "naturaliser" les entreprises et organisations humaines, en s'inspirant du vivant. Si la biomimétique commence à se faire connaitre, c'est que les processus de sobriété et de durabilité à l'oeuvre dans la faune et la flore sont source d'inspiration comme d'enseignement. Ainsi du vagabondage mental essentiel pour innover, de la justice organisationnelle dont font preuve méduses et champignons. le poulpe, par ses capacités étonnantes, n'est pas en reste. L'intelligence collective des animaux et des plantes permet une transmission d'information, mais aussi une optimisation et une synchronisation dont nous devrions prendre de la graine. Dans l'ouvrage "La sagesse des foules" l'auteur dénombre quatre ingrédients pour générer une intelligence collective : diversité des opinions, décentralisation des sources, indépendance d'esprit et synthèse objective. Un ouvrage édifiant pour apprendre à s'économiser et se régénérer moralement et physiquement, et considérer enfin le regret ou la peur comme des processus apprenants.
Commenter  J’apprécie         00
En anthropologie, on dit que l'Homme est un coopérateur conditionnel. Cela veut dire qu'il est prêt à des renoncements, voire à des sacrifices, s'il a l'assurance que les autres feront de même.
Le sentiment d'équité est une motivation intrinsèque profonde, mais en miroir, le sentiment d'iniquité est un terreau de désengagement si fort qu'il n'y a souvent pas de retour arrière possible. La complexité de ce sentiment d'équité est qu'il est subjectif. C'est un ressenti. (pp. 108-109)
Les grandes périodes de changement peuvent nous pousser à réfléchir à la manière dont nous gérons ce carburant qui nous met en mouvement. Écouter les signaux d'alerte qui nous indiquent que notre niveau de ressource personnelle est en baisse et savoir que quels axes économiser de l'énergie pour le même résultat espéré est un apprentissage. (p. 38)
Car la nature a une place dans la réflexion organisationnelle. A l'heure du digital et de l'intelligence artificielle, le monde du vivant nous apporte un éclairage passionnant sur les processus qui ont permis le renouvellement et la pérennité des espèces à travers les âges. Alors que nos modèle s'étiolent, ces processus fascinants de sobriété et de durabilité font de la faune et la flore une source d'inspiration moderne pour nos organisations.
En découvrir la logique nous ferait accéder à des modèles humains inédits et innovants, nous éclairant sur des formes d'agilité, de frugalité, de collectif, de gouvernance ou même de rapport à la hiérarchie. (p. 24)
Les pages qui suivent visent à escorter les esprits vagabonds dans la recherche d'idées nouvelles, d'analogies, de métaphores. Elles sont une interrogation à la croisée des chemins entre le développement personnel et professionnel et s'appuient sur les travaux récents en biologie, neurosciences, éthologie, psychologie et même économie. Elles ont été pensées pour une meilleure compréhension des mécanismes du vivant, des systèmes naturels et des interactions entre les espèces, aptes à nous influencer positivement et durablement. Une manière de réconcilier nos sociétés, nos organisations avec le vivant, dont nous faisons partie. (p. 17)
La nature a construit un laboratoire d'innovations en tout genre dans lequel seuls les modes de fonctionnement les plus efficients ont été sélectionnés. Car l'évolution darwinienne est sans appel : tout organisme qui n'évolue pas est condamné à disparaitre. Contraints et forcés, animaux et végétaux ont été poussés à l'ingéniosité et à la coopération. Pas d'autre choix pour survivre que d'être adaptables, efficients, économes de leurs ressources. (p. 21)