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3,69

sur 958 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Gaëlle Josse aborde ici le burn-out tout en délicatesse à travers le cheminement intérieur de Clara. Un matin, Clara s'effondre dans sa voiture en panne, cette dernière étant la goutte d'eau qui fait déborder le vase. de là, elle évoque ce qui l'a amenée à cette fatigue psychologique totale, à cet épuisement professionnel. Narré pourtant à la troisième personne, ce roman n'est qu'introspection. On suit Clara coincée d'abord dans une sorte de tourbillon, dans lequel elle n'a pas vraiment envie de sortir, pour finalement la voir petit à petit reprendre le dessus et réviser ses priorités.

Gaëlle Josse utilise des phrases courtes, d'une justesse implacable sur le déroulé de ce mal-être. Sans fioritures, plutôt direct, son style n'en est pas moins délicat et tout en finesse.

"Ce matin-là" fait partie de ces livres qui ne m'ont pas vraiment touchée. Comme une sorte d'impression d'être passée à côté, sans jamais être "rentrée" dedans. Si j'ai eu beaucoup d'empathie pour Clara, si j'ai compris ses différents états d'âme, je n'ai en revanche perçu aucune émotion dans ma lecture. le truc doit venir de là, ça manque de profondeur dans les émotions, d'humanité.

À noter également mes doutes quant à sortir d'un burn-out aussi facilement et rapidement, juste grâce à une tulipe... C'est un peu plus profond que ça, à mon humble avis...

Ce n'était pas une lecture désagréable, l'autrice a une jolie plume, raffinée et élégante, mais quelque peu inadaptée. Je pense également qu'elle ne connaît pas vraiment son sujet, ou du moins qu'elle ne se sent pas concernée, d'où ce manque de profondeur et parfois de crédibilité. C'est en tout cas l'impression que ça me donne...
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Ce matin-là, c'est le matin où la vie de Clara bascule. trop de boulot, trop de pression, trop de souffrance au travail.
Une peinture réussie de la descente aux enfers dans la dépression, avec toujours une jolie écriture.
Pas inoubliable mais honnête.
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Récit d'une chute, d'un burn out et d'une réparation
Rajustement d'une vie rendu possible par un travail sur soi, sur son passé sur les choix que l'on a fait et les raisons de ces choix, sur les renoncements, sur les fondations sur lesquelles on s'est construit
Ce que peut l'amitié : aider mais pas sauver.
Écriture douce pour le récit d'une expérience noire suivi du retour du désir
Livre compatissant qui console

Se lit d'une traite, le lecteur plonge dans le récit dans lequel il se retrouve en terrain connu
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Ce matin-là, la voiture de Clara ne démarre pas.
Ce matin-là, elle s'effondre et se retrouve incapable de faire quoi que ce soit. Burn-out, mot à la mode, qui traduit un effondrement total de la personne. le travail en est la cause, mais toute l'existence est par terre, comme Clara réfugiée derrière la porte de son appartement et qui pleure.

C'est un sujet compliqué, difficile à mettre en mots, et j'ai eu un sentiment mitigé à la lecture de ce livre. Même si j'ai trouvé certaines parties bien décrites, notamment le début et le récit de l'effondrement de Clara: la pression qu'elle subit au travail, la façon dont sa vie personnelle est de plus en plus envahie par celui-ci, les renoncements que celui-ci exige, son sacrifice de certaines de ses valeurs au nom de la rentabilité et de l'efficacité, je suis restée spectatrice. je n'ai pas éprouvé d'empathie pour Clara.
Je ne sais pas vraiment l'expliquer, peut-être un manque de noirceur, une plume qui reste trop bienveillante, une remontée vers la lumière un peu trop facile.

J'avais beaucoup aimé une femme en contre-jour de l'auteure, je lui redonnerai surement sa chance sur un autre sujet, car même si ce roman ne m'a pas convaincue, j'aime son écriture.
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Clara est une jeune femme dynamique qui travaille comme agent de change. Elle s'investit énormément dans son travail pour lequel on lui met beaucoup de pression. Un matin, sans aucun signe avant-coureur, Clara craque. C'est un burn-out. Elle perd le sommeil et l'appétit, n'a plus d'envies ni d'énergie . Elle se renferme sur elle- même, tente de parler à des psy. Elle sait juste qu'elle ne pourra jamais plus retourner à son travail.
Elle prend du recul, fait le point sur ses désirs autant dans sa vie professionnelle que privée et, doucement, lentement, elle retrouvera la lumière.
Un beau texte, une jolie écriture mais un peu trop superficiel, pas totalement crédible. Sur le même thème, j'avais préféré "Cora dans la spirale" .
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Gaelle Josse quitte l'univers du 19eme et le début du 20eme siècle qu'elle aime nous conter pour nous offrir une belle histoire contemporaine, celle du burn-out d'une jeune femme et son cheminement pour en sortir.
En introduction de ce livre, Gaelle Josse confesse “J'ai voulu écrire un livre qui soit comme une main posée sur l'épaule “ et termine cet opus avec ce très beau message “Elle voudrait ajouter que la vie court vite, qu'elle court sur les corps et les visages, qu'elle laboure les coeurs et les âmes, que le temps nous met des gifles jour après jour et que les larmes et les souvenirs creusent d'invisibles rivières, qu'il faut courir vers son désir sans regret, et sourire à ce qui nous porte et nous réjouis”.
Un très beau roman qui relate comment la redécouverte des choses simples que nous oublions parfois peut aider à se reconstruire.
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Il y a un signe qui ne trompe pas quand vous êtes frappé par le burn-out c'est l'impossibilité de faire un pas de plus : un pas de plus physiquement mais également dans votre esprit. Vous êtes vidé, il n'y a plus aucune énergie, plus aucun ressort et même si vous étiez performant,, apte, reconnue pour votre valeur, il y a un moment où la machine se détraque, s'enraye et là vous êtes au bord du gouffre et ce gouffre peut être profond, vertigineux, dangereux.

C'est ce qui arrive à Clara Legendre. Elle travaille dans une banque, elle accorde des crédits à ceux qui les demande, même si parfois elle sait que cela va à l'encontre de sa morale. Elle est consciencieuse, appliquée, dévouée mais un jour ce qu'on lui demande est la larme qui fait déborder des yeux. Ce n'est pas elle, c'est trop dur, on charge la mule sous prétexte de résultats après une promotion. Elle n'a pas vu le piège, elle sacrifie tout au Travail : ses convictions, son amour pour Thomas, ses parents, sa propre existence. Elle ne vit, respire que boulot et à un moment les coutures craquent.

J'aime Gaëlle Josse pour son écriture, sa sensibilité, les domaines qu'elle explore (très variés car elle a une imagination fertile et s'inspire d'un musique, d'une peinture, d'un lieu) et depuis la lecture du Dernier gardien d'Ellis Island je pense avoir tout lu d'elle mais j'attendais celui-ci avec encore plus d'impatience car le sujet me touche personnellement. J'ai connu, par le passé, je ne dirai pas un burn-out mais un presque burn-out..... J'étais sur la ligne de faille, juste avant de sombrer et j'avais hâte de voir de quelle manière elle allait aborder et traiter le sujet.

Dans Otages de Nina Bouraoui j'avais aimé la manière dont l'auteure décrivait cette lente descente dans une nbuleuse dans laquelle la personne s'enfonce, sans rien voir du mal qui s'installe en elle, tente de se débattre (je dis bien tente car au bout d'un moment on est pris comme dans un sable mouvant et toute réaction semble vous enfoncer encore plus profondément) et j'avais retrouvé beaucoup de similitudes avec mon propre vécu.

Dans ce matin-là j'ai écouté Clara Legendre faire le récit d'un épisode "presque" similaire, mais je pense qu'il peut y avoir plusieurs formes de burn-out, plusieurs manière de sombrer, de réagir, d'agir et Gaëlle Josse choisit la manière douce, tout à fait en adéquation avec ce que je sais d'elle à travers ses précédents romans. Des phrases courtes en adéquation avec le stress intérieur, pour décrire le marasme dans lequel son héroïne se trouve. J'ai retrouvé certaines attitudes, pensées comme le fait de culpabiliser, de se dévaloriser, de se sentir différents des collègues, d'être inapte au travail mais aussi à la vie, de ne plus y trouver de sens.

Gaëlle Josse, comme dans ses autres ouvrages, est à l'écoute et elle est fine observatrice de notre société, de ces petites choses que l'on observe, remarque, comme des signes, des souvenirs, qui sont associés ou font ressurgir des événement du passé qui éclairent le présent mais je suis restée malgré tout en retrait. Je n'ai pas été aussi touchée que je pensais l'être. Peut-être parce qu'ayant vécu une telle "expérience" qui m'a profondément marquée, mais dont j'ai également tiré beaucoup d'enseignements par la suite, je n'ai pas ressenti la violence et le profond désespoir, l'aveuglement dans lequel on se trouve, la difficulté et le manque de volonté à communiquer sur ce que l'on vit.

J'ai aimé que Clara s'en sorte aussi bien même si cette fois-ci je n'ai pas eu le petit "twist" inattendu dans chacun de ses romans et qui là est assez prévisible, que Clara survole la crise sans trop de blessures, mais il y a tellement plus de douleurs, d'incertitudes, de risques également sur l'avenir en réel que je suis restée spectatrice sans avoir envie de lui tendre la main car je sentais et savais, qu'elle, elle s'en sortirait sans trop de dommages. J'ai aimé les mots, l'écriture de Gaëlle Josse et je lui reste très attachée mais pour avoir été moi-même au coeur du sujet, je n'y ai pas retrouvé la violence de la chute et les murs sur lesquels je me suis cognée.

J'ai aimé.
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Clara, la trentaine, travaille dans une société de crédit. Ce matin-là, sa voiture ne veut pas démarrer. Un incident anodin qui va pourtant tout faire basculer…

Ce matin-là est un court écrit (215 pages) sur le thème du burn-out, sujet difficile mais tellement présent dans notre société actuelle. Clara craque, s'effondre un matin, elle se retrouve alors face à elle-même, face à l'incompréhension de ses proches. Se ressaisir, continuer d'avancer mais comment y parvenir quand la moindre chose demande une énergie impossible, que plus aucune envie de nous habite ? Gaëlle Josse évoque la souffrance qui entoure le burn-out avec beaucoup de pudeur et de délicatesse. Sa plume est très poétique et amène beaucoup de douceur dans ce monde où l'erreur n'est pas permise mais dans lequel tout nous pousse à nos limites. Pour avoir vécu une situation similaire il y a quelques années, je me suis retrouvée dans certains passages de la vie de Clara. C'était émouvant mais aussi intéressant de se souvenir, pour ne pas oublier et de voir que l'on peut remonter la pente, avec beaucoup de temps et de changements. Une belle réflexion sur la vie, les choix que nous faisons et les changements à apporter pour ne pas sombrer et trouver un sens à notre existence.

Un seul bémol pour moi : je sais qu'il existe autant de crises que de personnes et que le roman se veut porteur d'espoir mais j'ai trouvé que le récit minimisait certaines difficultés. Clara s'en sort trop vite, trop bien, presque sans aucune aide, ça manque de crédibilité selon mon vécu. La dépression n'a rien de poétique malheureusement.

En résumé, une très belle plume mais un récit dont j'attendais plus de réalisme…
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J'aime Gaelle Josse, la finesse de sa plume, la justesse de ses mots. Une écriture poétique et colorée. Gracile, élégante...Mais, malheureusement pour moi cela s'est mal accordé avec la thématique du roman. Peut-être trop de poésie et de couleurs dans cet abîme que traverse Clara. Je ne saurais vous expliquer avec précisions ce qui m'a empêché, comme tant d'autres, de craquer pour ce roman, d'être totalement convaincue, conquise.

C'est d'une lecture mitigée que je ressors. Cette main sur l'épaule que nous propose l'autrice je l'ai plus ressentie comme une irritation, une "agression" survenant trop tôt, pas au moment, pas de la bonne façon. Mais la chute de Clara, ses maux, m'ont parlée, ont trouvé échos en moi. Au début, je partais pour dire que ce n'est pas ça le tsunami de la dépression, mais finalement on ne le vit pas tous de la même façon. Chacun, son histoire, son parcours, sa guérison.

Pour moi il ressort de cette lecture des mots pleins de justesse, mais un abîme (trop?) plein d'embruns, de fleurs, de campagne, un abîme trop coloré et poétique à mon goût.
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CE MATIN-LAGaëlle JOSSE
Clara est le type même de la jeune cadre dynamique, efficace et appréciée par sa hiérarchie dans la banque où elle travaille.
Ça ce sont les apparences. Derrière cette façade se cache une jeune femme fatiguée, fragilisée, sensible à la détresse des gens qu'elle rencontre dans le cadre de son travail, ce qui lui est d'ailleurs reproché de plus en plus sèchement par sa supérieure.
Et ce matin-là ….comme toujours, il y a la petite goutte d'eau qui fait déborder le vase, deux personnes âgées qui viennent emprunter 2000 € pour …gâter leurs petits enfants à Noël !
Et Clara craque, plonge, coule dans le noir du burn out.
Personne à qui se raccrocher, demander de l'aide, les parents sont loin, le copain n'est pas très solide, et puis elle ne veut voir personne, juste dormir, cachée sous sa couette, sans manger, avec cette non envie de vivre qui lui plombe ses journées.
Elle se traîne péniblement a des rendez vous obligatoires, dans les magasins pour acheter quelques provisions dont elle n'a même pas envie, d'où les crises de panique qui la font sortir en courant.
Et puis la fatigue qui la tue nuit et jour ...
Après de longues semaines, un début de commencement d'espoir viendra de son coup de téléphone à une amie d'enfance, Cécile.
Sans insister lourdement sur le parcours de cette descente aux enfers, l'auteur nous fait comprendre avec délicatesse, avec des mots choisis, tout le désespoir causé par ce mal qui atteint de plus en plus de personnes dans le monde du travail.
On est avec Clara, on la comprend on la suit on espère…
Un beau petit roman raconté avec des mots vrais qui mettent le lecteur devant sa réalité personnelle. Ses choix ses désirs, sa route, son avenir .
Un récit vibrant d'émotion, simple et efficace.
Lien : https://annemariequintard.fr
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