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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Merci à Babelio et aux Editions Ateliers Henry Dougier pour le roman « Un été à quatre mains » de Gaëlle Josse. Un court roman de moins de 100 pages, presque une longue nouvelle, sur un été de la courte vie du compositeur autrichien Franz Schubert. Né en 1797, il meurt à l'âge de 31 ans de la fièvre typhoïde en novembre 1828, en laissant un nombre considérable de compositions.
Dans ce texte, Gaëlle Josse nous narre ces quelques semaines d'été en 1824, où, sans le sou, Schubert va donner des cours de piano en tant que maître de musique à deux jeunes filles, Marie et Caroline Esterhazy -famille aristocrate de Vienne-, dans leur résidence d'été en Hongrie.
Il connait déjà cette famille, ayant donné des cours quelques années plus tôt aux jeunes filles qui n'étaient alors que des enfants. Timide, de nature plutôt mélancolique, et n'étant pas très beau pour certains (petit de surcroit), ajouté à son manque d'argent, il ne se sent pas à sa place parmi ces gens plus fortunés, avec ces parents guindés. Son statut ne lui permet pas non plus de s'immiscer dans les discussions des domestiques de la maison. Il préférerait être ailleurs, avec ses amis, avec qui il peut jouer et être lui-même ou encore être seul à composer, les doigts dansant sur le piano. Mais il n'a pas le choix. Même s'il commence à être connu, Schubert n'arrive pas encore à vivre de ses compositions.
Heureusement, il y a les heures de piano auprès de Caroline, la plus jeune des deux élèves. Avec elle, il a tant de plaisir et d'émotions à travailler les morceaux, les gammes, plus encore lorsqu'ils sont l'un à côté de l'autre, à jouer ensemble. Caroline qui lui ressemble un peu par son calme et sa douceur. Leurs jeux à quatre mains sur le piano sont peut-être les seuls moments où le jeune homme se sent bien et qu'il apprécie durant cet été.
Et c'est cet amour impossible, si discret, que relate Gaëlle Josse avec son habituelle délicatesse dans le choix des mots, du rythme musical, si j'ose l'écrire. Moi qui connaissais peu l'univers de Schubert (« La truite » et « la jeune fille et la mort » principalement), j'ai aimé découvrir sa vie au travers de cet instantané émotionnel, ces quelques mois où le jeune compositeur a été amoureux. (J'ajoute un tout petit bémol : le texte m'a paru cependant un peu trop court pour m'y plonger totalement).
Grâce à ce récit, ma curiosité éveillée, j'ai poursuivi ma lecture et ma découverte, en lisant en détail la biographie de ce compositeur sur internet et en réécoutant quelques-unes de ses oeuvres majeures, lui qui est resté dans l'ombre de Beethoven (mort un an avant lui à l'âge de 56 ans).
C'est sûrement bien la preuve que Gaëlle Josse a réussi à nous faire entrer dans la vie de ce compositeur, mort si jeune, ou en tout cas, pour ma part, à m'intriguer. Ce texte confirme encore une fois tout le talent de cette auteure.
Merci aussi, une nouvelle fois, à Babelio et à toutes ces petites maisons d'Editions qui m'offrent de belles notes de musique, des notes que je n'aurais peut-être pas écoutées seule et qui donnent envie d'en écouter d'autres.

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Je me demande si je n'ai pas eu le même professeur de piano que Gaëlle Josse… j'ai vraiment reconnu, dans l'introduction joliment intitulée « Avant-lire », le déroulé des leçons de musique de mon adolescence, qui devait être un « standard » à l'époque, et qui l'est peut-être toujours ! Quelques lignes plus loin, Gaëlle Josse nous livre, en une phrase admirable, l'essence de la musique de Schubert, par comparaison avec celle de ses contemporains pianistes romantiques.

Puis commence le roman.
Le fil conducteur du livre est une question : y a-t-il eu une histoire d'amour entre Franz Schubert, alors âgé de vingt-sept ans, et sa jeune élève Caroline Esterhazy, pendant l'été de 1824 ? La réponse reste nuancée de mystère, car si Schubert a laissé à la postérité une trace de ses sentiments en dédiant à Caroline une fantaisie à quatre mains, l'année même de sa mort, on ne sait rien des sentiments de la jeune femme, pas de lettre, aucune trace…
En contrepoint de l'évocation de cette émotion amoureuse, qui ressemble par moments aux premiers émois d'un adolescent, Gaëlle Josse décrit de manière beaucoup plus concrète le mal-être de Schubert, contraint pour gagner sa vie de vivre en quasi-domestique de l'aristocratique famille Esterhazy. Il n'est pas de ce monde, il est timide et maladroit, il est pauvre au milieu des riches et sait bien que son rêve amoureux ne se réalisera pas. Il serait bien mieux à Vienne, avec ses amis, à boire du vin blanc frais et à leur jouer ses oeuvres au piano !! C'est là qu'il retourne, à la fin de l'été, à la fin de sa romance impossible, pour terminer une vie trop courte quatre ans plus tard.
Le style de l'auteure est très agréable, très fluide, nous n'en saurons pas beaucoup plus sur les amours de Schubert, mais nous aurons partagé quelques mois de sa vie, ce qui nous incitera peut-être à prendre le temps d'écouter ses compositions d'une façon plus approfondie.
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Bof ! Il semblerait que j'ai manqué le coche !

Je suis passionnée de musique et j'aime assez les compositions de Franz Schubert, donc je me suis intéressée à cette romance aux tons autobiographiques sur ce compositeur.
Ce qui m'a braquée, c'est l'écriture de l'auteur. On la dit poétique, mais j'y vois plus de maniérisme et d'exagération pour se donner un style (désolée d'être crûe).
Voici un exemple :
"Il s'agit de peu, certes, un simple pétale de fleur froissé, dans le tumulte du terrifiant pandémonium qu'offre le spectacle de notre humanité en ce début du XXIe siècle."
Voici ce genre de phrases qui ne me plaisent pas : trop de fioritures, trop de complexité que je ne trouve pas nécessaire et pas non plus plaisante à la lecture.

Ensuite, l'histoire est très courte, on parle d'un pan de vie du compositeur et d'une de ses relations interdites avec une des filles (son élève au piano) de son mécène, à un moment de sa vie. Et encore, il n'y a aucune preuve historique à cela. L'auteur essaye de donner vie à cet aspect de la vie de Schubert, imagine et romance. Je n'ai rien contre à cela, mais finalement il y avait peu à dire, et j'ai trouvé finalement le tout un peu fade.

Un peu déçue de ma lecture, très différente de ce à quoi je m'attendais.
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Encore une fois, Gaelle Josse sait nous livrer un instant de vie très poétique. Il s'agit là d'une fiction, d'une romance que Schubert a ou aurait pu vivre.
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Petit roman (ou novella ?) de 85 pages, vite lu, savouré comme un petit bonbon. Sur la base des quelques mois passés par Schubert dans la famille Esterhazy, engagé comme maître de musique pour leur deux filles, Gaëlle Josse imagine, invente, une histoire d'amour entre Franz et Caroline, la plus jeune. Roman biographique car la passion de Schubert pour la jeune femme est connue, il lui dédiera sa Fantaisie en Fa mineur en 1828, mais nous ne savons pas si elle a été partagée .... Pendant cet été, Schubert composera beaucoup de morceaux à jouer à quatre mains avec sa jeune élève, seule occasion pour lui d'être près d'elle, et de la frôler, au piano ...

*** suite sur le blog ***
Lien : https://histoiresdenlire.be/..
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