Plume aux vents, tome 3 : Beau-Ténébreux

Tout en appréciant la qualité de la série, je suis assez déçu par ce tome.

Tout d'abord Arianne est plus la victime des péripéties que l'héroïne. La pauvre est malmenée entre les indiens Onondagas revanchards et les hommes de Samuel de Champlain qui voient en elle une monnaie d'échange pour s'emparer de son père rebelle, l'ancien Masquerouge. Elle est malmenée, kidnappée, transportée comme un sac. le seul contrôle qu'elle garde, c'est celui d'elle -même : son aplomb. C'est déjà beaucoup, vu les circonstances, mais j'espérais plus d'elle.

Deuxièmement, les indications d'événements ayant eu lieu dans d'autres séries – Coeur-brûlé surtout – se multiplient. Si cela donne un esprit « univers » aux séries de Cothias, cela est nuisible quand on sait que les autres séries ne sont plus éditées. J'ai l'impression de rater une partie des faits et c'est agaçant.

Enfin, certains visages se ressemblent trop : le père d'Arianne, Taillefer, Grandpin. On les confondrait s'ils ne portaient pas des vêtements caractéristiques.

Du côté positif, il y a la rencontre avec les diverses tribus indiennes que l'on a tendance à confondre en temps normal : Mohawks, Iroquois, Hurons, Mohicans sont bien différenciées, certaines alliées, d'autres ennemies. Il y a la vie des premiers colons de France et la Québec des premiers temps. Et déjà la rivalité entre Anglais et Français en terre d'Amérique qui atteindra son paroxysme au siècle suivant.

Que nous réserve donc le dernier tome ?

1629. Trois ans se sont écoulés depuis son arrivée au Canada.Après avoir été chassée, faute d'avoir été tuée par la tribu des Onondagas dans laquelle Ariane de Troïl s'était installée de son plein gré avec pour unique but de retrouver son père plus connu dès lors sous le nom de Vieux-Tonnerre, Ariane a été recueilli par la tribu des Mohawks et adopté par Vieux-Castor et Vieille-Loutre.
Ici, elle y trouve calme et sérénité car nul ne l'oblige à se marier et elle se sens parmi eux comme chez elle.

Beau, le fils de ses parents adoptifs, ne la laisse cependant pas indifférente et une véritable amitié se lie entre eux.
Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des monde et, même si son père a refusé de la reconnaître, Ariane, ou devrais-je plutôt dire "Plume aux vents' puisque tel est son nouveau nom, semble enfin heureuse...mais, eh oui, il y a toujours un Mais (sinon in n'y aurait pas d'histoire), les Onondagas sont bien décidés à reprendre celle qui leur a fait l'affront de se refuser à leur chef, Umak.
Cependant, ils ne sont pas les seuls à vouloir la retrouver. Décidément, l'ancienne baronne de Troïl Ariane est très demandée mais par qui ?

Si vous voulez le savoir, je vous invite vivement à découvrir ce troisième et avant-dernier tome de cette série qui fait suite, comme je vous l'ai déjà dit mais le répète quand même, à celle de "7 vies de l'épervier". Un graphisme très travaillé avec des couleurs pastel (j'adore) et un suspense qui se prolonge de page en page, avec une histoire dans laquelle il n'y a jamais de redite ou de lourdeurs. A découvrir !

« Plume aux vents » est une série plaisante mais est décidément bien en dessous des « 7 vies de l'épervier ». C'est particulièrement flagrant dans ce 3ème volet. « Beau-ténébreux » se lit vite et agréablement mais après la lecture il n'en reste pas grand-chose. Une B.D pas très marquante mais qui permet de passer un agréable moment, c'est déjà pas mal.

Ariane de Troïl essaie de se reconstruire dans la tribu indienne qui l'a recueillie. Les ennuis dont toujours bien la surtout que do histoire de famille ça resurgir.

J'aime bien le côté historique de cette série. On voit les différentes tribus indiennes s'Allier ou se faire la guerre au profit de leur "amis européens " . Hollandais, anglais ou français tous espèrent tirer profit du nouveau-monde.
Une petite histoire dans la grande donc et celle familiale des de Troïl se poursuit dans la douleur.
J'ai compris que les auteurs avaient créé tout un tas de séries parallèles autour des 7 vies de l'épervier mais alors dans ce tome les trop nombreuses références sont un peu encombrantes. Si on n'a pas lu la série Coeur-Brulé, on passe à côté de pleins d'explications. Plein d'éléments arrivent comme un cheveu sur la soupe, semble t-il, et pour comprendre hé bien il va falloir se procurer la série parallèle. Un peu désagréable...

Un tome diablement bien mené et qui nous fait passer du sourire aux larmes.
Fidèle à elle-même, Ariane ne se laisse pas faire par les circonstances et par les hommes et son caractère a des conséquences importantes sur sa vie et celles de ceux qu'elle aime.
La vie suit son court et les dernières planches laissent présager de nombreux ressauts dans cette histoire déjà fort riche.
On sent que les auteurs ont pris beaucoup de plaisir à passer de la société sclérosée et rigide de la cour de France du XVIIe à celle libre et affranchie des tribus natives du Canada.
Fin, déjà, de ce cycle avec le prochain tome...à suivre donc