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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je commence à prendre une drôle d'habitude, celle de découvrir certains Nobels par des livres qui ne sont pas forcément leurs plus connus. Après l'expérience Saramago qui fut plutôt une réussite, voici ma première rencontre avec Yasunari Kawabata.

C'est en 1968 que le Japonais obtint le Nobel, quatre ans avant son décès, l'Académie avait su pour une fois être "à l'heure", elle qui avait loupé certains auteurs à cause de leur décès "précoce" (comme Valéry ou Proust). Kawabata est reconnu par tous comme un auteur majeur du XXème siècle et le prix vient consacrer pour la première fois un auteur japonais. Son style est très épuré, recherchant à traduire le plus simplement possible les sensations.

Tristesse et Beauté est le dernier roman de l'auteur. On ne peut que songer au côté fortement autobiographique de l'oeuvre puisqu'un des personnages principaux est écrivain et que la relation décrite avec Otoko ressemble fortement à celle que l'auteur a pu connaitre étant étudiant avec la très jeune Hatsuyo, qui servira d'inspiration à l'auteur pour nombre de ses personnages féminins selon les spécialistes.

C'est une sorte de quatuor amoureux que crée ici l'auteur, entre Oki (le double de l'auteur) son fils Taichiro, Otoko donc et son élève Keiko. Les histoires se mélangent, entre les souvenirs des deux personnages principaux et les nouvelles relations liées dans le présent. L'auteur retranscrit bien les hésitations, les espoirs des anciens amants et le climat devient de plus en plus malsain, notamment autour du personnage de Keiko. On verrait très bien cette histoire adaptée au cinéma sous forme de thriller psychologique. Sous la banalité de certains dialogues ou de certaines scènes vient poindre l'étrange et le dérangeant, que l'on sent devoir se dénouer tragiquement.

Les réflexions parallèles menées autour de l'art (écriture pour Oki, peinture pour Otoko et Keiko) sont le plus souvent intéressantes même si parfois obscures. le cadre traditionnel japonais des jardins de pierre ou des artistes de kabuki est parfois totalement adéquat, et sonne parfois faux, comme juxtaposé au récit. Il en est de même des nombreuses références littéraires, artistiques ou historiques, peut-être aussi parce qu'elles m'ont moins parlé qu'à un lecteur japonais. Ces parties "culturelles" semblent parfois des ajouts juxtaposés au récit, tant elles forment des blocs totalement séparés de l'intrigue principale.

Il reste de tout ça un talent réel dans le style, avec une froideur apparente toute orientale qui cache le feu sous la cendre. Au vu de certaines critiques, je ne peux quasiment qu'aller vers le mieux avec cet auteur en me dirigeant vers les oeuvres plus renommées... et comme la lecture des Nobels n'est clairement pas une épreuve pour moi, comme vous avez du vous en rendre compte, cela augure de beaux moments de découverte.

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La veille du jour de l'an, Oki va à Kyoto écouter les cloches des monastères. Il espère les écouter en compagnie d'Okoto qu'il a aimée alors qu'elle avait seize ans. Il ne l'a pas revue depuis vingt ans.
La rencontre a lieu. Très vite, Keiko, la compagne d'Okoto annonce qu'elle veut venger cette dernière.
L'écriture est totalement détachée des personnages, ce qui les rend difficiles à comprendre, énigmatiques. L'histoire se déroule très lentement et laisse au lecteur le temps de savourer le style, les lieux et les méditations.
Une lecture marquante, mais qui demande un effort au lecteur.

Lien : https://dequoilire.com/trist..
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Je découvre de plus en plus la littérature japonaise.
Il y a souvent un côté poétique et une douceur irréelle.
Oui, un sentiment imaginaire, poussé à l'extrême dans toutes les émotions, tels que l'amour et la vengeance.
J'ai donc été conquise par l'écrit, mais pas par l'histoire. Tous m'ont semblé exagérés, stupides et insensés… Mais l'amour n'est-il pas maladroit et irrationnel, voir idiot ?
C'est le premier livre que je lis de cet auteur et ce ne sera pas le dernier… Je continue ma découverte de l'art japonais.

Bonne lecture !
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Oki Toshio, romancier japonais à succès, père de famille, a vécu une histoire d'amour adultère avec Otoko, une adolescente de quinze ans sa cadette. L'enfant né de cette union est mort dans les premiers jours de sa vie. La mère d'Otoko a décidé d'éloigner sa fille de cet amour impossible.

Vingt-quatre ans plus tard, Oki apprend qu'Otoko est devenue une artiste peintre reconnue. Il décide de la revoir. Restée célibataire Otoko vit avec Keiko, une jeune fille qu'elle a prise comme élève. Elles entretiennent une histoire sentimentale ambigüe.

Keiko apprend le passé douloureux de celle qui est devenue son maître dans l'art de la peinture. Jalouse, elle craint, à la réapparition de Oki, de se voir dépossédée de l'exclusivité de l'attention de sa professeure. Elle s'investit alors à la mission de venger rétrospectivement le chagrin que cette dernière a pu endurer à la perte de son amant et de leur enfant.

Dans une ambiance toujours très équivoque, les personnages oscillent entre relation physique et spirituelle. Esthétique de l'art à la japonaise entre le figuratif et l'abstrait. Les mentalités progressent sur le chemin de la perdition consciente, mues par leurs pulsions sensuelles. de la contemplation à la vengeance les armes s'affutent. La jeune Keiko échafaude son plan, faisant preuve d'un machiavélisme juvénile mais déterminé.

Un roman assez troublant, bien nommé, entre Tristesse et beauté.
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Le célèbre romancier Oki Toshio voyage de son domicile de Tokyo à Kyoto. Il a développé un désir sentimental d'entendre les cloches des temples de la ville sonner le Nouvel An aux côtés de son ancien amant Otoko. Ils ne se sont plus contactés depuis plus de vingt ans, mais Oki a récemment vu une photo d'elle dans un article de magazine sur son travail : c'est une peintre à succès. Il veut voir si elle a conservé la qualité d'innocence qui l'a d'abord attiré vers elle. Oki n'est pas seulement un vieil amant. Leur liaison s'est mal terminée lorsqu'Otoko est tombée enceinte et qu'Oki l'a abandonnée.

Otoko ne refuse pas de le voir. Elle envoie sa belle protégée et amant de dix-neuf ans, Keiko Sakami, pour le saluer. Oki est à la fois excité et perturbé par leur relation.

Otoko et Oki discutent du roman le plus célèbre d'Oki, « Une fille de seize ans », qui est basé sur leur liaison. Otoko se reconnaît dans le roman, mais accuse Oki d'avoir laissé de côté la souffrance psychologique qui était pour elle l'expérience principale de leur relation.

Il devient clair que Keiko - qui, bien sûr, a lu le roman - est fanatiquement jalouse d'Oki et du pouvoir que l'homme plus âgé a toujours sur son mentor et amant.

Dans un environnement toujours très équivoque, les personnages oscillent entre relations physiques et spirituelles. Esthétique de l'art japonais entre figuratif et abstrait. Les mentalités progressent sur le chemin de la perdition consciente, poussées par leurs pulsions sensuelles, de la contemplation à la vengeance.
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Lu pendant une nuit d'insomnie, il correspondait à l'ambiance. Entre la tristesse qui s'installe avec l'hiver et la beauté d'une ville qui se réveil paisiblement, encore blottie dans les draps des fêtes de fin d'année. Je suis sûr que ce roman doit se lire en automne-hiver, si vous le lisez en été, vous passerez à côté de l'harmonie entre le lecteur et le livre.

Je lui trouve des similitudes avec La mort à Venise de Thomas Mann, également Prix Nobel. Les deux romans sont contemplatifs, sans m'ennuyer pour autant. le thème de la vieillesse y est très présent, par l'âge du personnage principal et par sa façon d'évoluer dans le roman. Ayant moins de 30 ans, je n'ai pas encore assez de vécu pour comprendre ces sentiments qui animent Oki ou Gustav chez Mann. Nouveau rapprochement, celui de la fascination pour un être jeune, qui n'a pas encore été altéré par le temps, par ce personnage… Il cherche à revivre sa jeunesse via ses souvenirs en les reportant sur une jeune fille quasi déifiée, un éphèbe chez Mann.

Kawabata se distingue par la façon qu'il a de faire de son personnage, un être vivant. Chez Mann la mort y était plus présente pour continuer la comparaison. J'entends par là, qu'il a conscience d'une fin possiblement proche mais qu'il a quand même cet espoir de revivre grâce aux deux femmes qu'il (re)trouvent, un amour d'enfance et une enfant dont il tombe amoureux.

Ils font parti de ces livres qui laissent un silence de réflexion après la lecture. Tristesse et beauté fera un magnifique diptyque avec le livre de Mann s'ils étaient adaptés en films, je le rangerais ensemble dans ma bibliothèque.
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Il y a des lectures qui vous laissent perplexe. Des lectures qui chamboulent votre perception de vos propres sentiments. Voilà plusieurs jours que je suis sorti de la lecture de ce "Tristesse et beauté", ma deuxième lecture de Yasunari Kawabata, et je pourrais faire un copier/coller de mon ressenti sur "Les belles endormies" (http://www.loumeto.com/spip.php?article421).

Ici, l'auteur japonais nous conte l'histoire de Oki, plus que quinquagénaire devenu riche et célèbre après la publication d'un roman autobiographique qui parlait d'un amour aussi furtif que violemment passionnel. Il avait 30 ans, elle 17. Il était marié. Elle est tombée enceinte. Vingt ans plus tard, Oki va retrouver Otoko à Kyoto où elle est devenue une peintre célèbre. Il veut écouter les cloches du nouvel an avec elle. Il y a dans son esprit un désir inconscient de "revenez-y" qui ne trouvera jamais son assouvissement.

L'obstacle s'appelle Keiko. Une jeune fille décrite par l'auteur comme étant magnifique et peignant des tableaux d'où émerge une grande tristesse. Keiko est d'une dévotion totale à sa maitresse. Une dévotion clinique. Et c'est du choc de ses deux amour-passions que va émerger un drame que l'on ne voit pas venir tout au long de la lecture.

« le parfum que respirait Oki était celui qui se dégageait naturellement de la peau d'une femme qu'étreignait son amant. Toutes les femmes exhalaient ce parfum, et même les toutes jeunes filles. Il avait non seulement un effet stimulant sur un homme, mais encore le rassurait et le comblait. Ne trahissait-il pas en quelque sorte le désir de la femme ? "

Sans lui livrer ouvertement le fond de sa pensée, Oki avait néanmoins posé sa tête sur la poitrine de Keiko pour lui faire comprendre qu'il aimait l'odeur qui se dégageait de son corps. Il avait doucement fermé les yeux et était resté là, enveloppé dans le parfum de la jeune fille »

Je l'ai dit, cette lecture m'a laissé un sentiment que je n'arrive à décrire. L'histoire, sans aucun doute, m'a marqué. Je m'en rappelle encore, plusieurs semaines après, les moindres nuances dramatiques, l'atmosphère de calme et de de beauté qui est soutenu par des digressions – parfois un peu lourde pour le néophyte que je suis – sur la peinture ou l'art japonais en général. L'histoire, sans aucun doute est aussi particulière que celle narrée dans "Les belles endormies", sans cependant le côté un peu glauque que j'avais ressenti dans l'autre roman.

De plus, au-delà du trio Oki-Otoko-Keiko, il y a la vie – aussi tragique – de la femme de Oki ; celle qui a dû vivre dans une aisance financière qu'elle devait à l'infidélité de son mari et dans la certitude qu'une autre était l'ultime amour de celui qui partage sa vie. Il y a le fils de Oki, étudiant dans les meilleures institutions par la grâce d'un livre symbole de la vie bafouée de sa mère.

« Un jour qu'elle écrivait une lettre, Otoko ouvrit le dictionnaire et son regard tomba sur le caractère chinois signifiant « penser ». Tandis qu'elle lisait des yeux les autres sens de ce caractère, qui peut vouloir dire également « penser beaucoup à quelqu'un », « ne pouvoir oublier » ou encore « être triste », son coeur se serra. Il ne lui était même plus possible de consulter un dictionnaire ; là encore, elle retrouvait Oki. D'innombrables mots la faisaient penser à lui. Pour Otoko, rattacher tout ce qu'elle voyait et tout ce qu'elle entendait à Oki n'était rien de moins que vivre. Si elle avait encore quelque conscience de son corps, c'était bien parce que Oki l'avait étreint et l'avait aimé »

Chacun de ses personnages sont décrits avec une profondeur et, en même temps, une pudeur énorme. Il n'est ici pas question d'intrigue, pas question de suspens car l'histoire, on l'a connait dès le début, il ne s'agit pas ici de découvrir quoi que ce soit, ni de faire des effets de manches, des clifhanger chers aux anglo-saxons. Non, ici il s'agit juste de la narration de vies impactées, brisées (?) par l'intrusion de la passion sur deux générations. Mais attention, ne lâchez surtout pas – de toute façon vous ne le pourrez pas – la lecture car la fin de ce "Tristesse est beauté" est … épique !

Après tout cela vous me direz "donc tu as adoré!?".

Ben, je ne sais pas.

Je pense que c'est un grand livre. Que l'auteur à une plume incroyablement apaisante et belle. Mais les digressions sur l'art nippon et autres considérations artistiques m'ont beaucoup gêné car je n'ai pas réussi à être touché. D'autant que les références m'étaient totalement étrangères et que l'art abstrait et moi, ça fait trois et demi.

Cependant, si un grand livre se juge par sa capacité à marquer le lecteur, je dirai que oui, la lecture m'a marqué et l'univers de Yasunari Kawabata me ramène à ma réflexion sur "Les belles endormies": "Magnifique" serait exagéré tout en étant presque vrai. Et, une fois encore, l'auteur m'a emmené vers un nouvel horizon littéraire et, rien que pour les nouveaux paysages littéraires, le voyage vaut la peine.

Lien : http://www.loumeto.com
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Oki, un écrivain d'âge mûr, a pris la décision d'aller à Kyoto, pour entendre enfin véritablement, les cloches des monastères à la fin de l'année qu'il prend tant de plaisir à écouter à la radio. Fort inconsidérément, il veut en profiter pour voire Otoko, une femme qu'il a séduit jadis, lorsqu'il avait trente et un ans et elle seize. Cette dernière, artiste peintre, vit avec Keiko, son élève, une relation singulière, sans jamais pour autant avoir oublié cet homme qui a conditionné le reste de son existence, au point de rester vieille fille. Elle semble même l'aimer encore, et Keiko le sait. Cette jeune femme d'une sensitivité proche du déséquilibre, dans son amour et son admiration pour sa maitresse, décide de venger cette dernière en tirant profit d'une beauté que d'aucuns jugent diabolique.

On éprouve une certaine répugnance devant l'attitude de cet individu, d'un égoïsme éhonté ... aller déranger cette personne après plus de vingt ans de silence alors qu'il a ruiné son existence! Séduire une femme, qui a à peine la moitié de son âge, alors qu'on est marié et père, la mettre enceinte d'un enfant qu'elle perd en couche - ce qui va la plonger aux portes du suicide et dans un institut psychiatrique, puis l'abandonner, c'est atroce, mais avoir l'outrecuidance de la revoir, d'éveiller des blessures pour répondre à ce qui a tout l'air d'un caprice, c'est abject. Yasunari Kawabata met encore en tension sensibilité poétique, sensualité et perversité, mais cette fois-ci j'ai trouvé que le récit était grevé de trop de longueurs. L'édition atroce du Livre de poche avec une police de caractère ridiculement minuscule, aggravant l'impression de pesanteur du récit, a quasiment complétement oblitéré tout le plaisir de lecture qui pouvait éventuellement subsister.
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Voilà bien un livre qui ne laisse pas indifférent. Certains détestent radicalement, d'autres adorent sans retenue. Mais, ce qui est peut être le plus marquant, c'est que, dans quelque cas que l'on se place, on ressent souvent beaucoup de difficulté à dire réellement pourquoi on aime, ou pourquoi on déteste.

Mais avant même de parler du livre lui-même, comment ne pas évoquer l'auteur en quelques mots ? Né en 1899, sa santé est restée fragile toute sa vie. Il devient orphelin à la mort de ses parents, trois ans plus tard, tous deux victimes de la tuberculose, et est séparé de son unique soeur, qui décède elle-même en 1909. Cette même année, alors qu'il est élevé par ses grands-parents, sa grand-mère meurt également. Et son grand-père disparait lui aussi alors qu'il n'a que 15 ans, marquant la destruction finale de sa cellule familiale proche : il est probablement inutile de chercher plus loin pourquoi la mort marque aussi profondément son oeuvre… Une oeuvre qui fait qu'il est aujourd'hui considéré comme un auteur majeur du XXe siècle, couronné par le Nobel de littérature en 1968. Malade et affaibli, il choisit de se suicider (au gaz) en 1972, deux ans après que son ami et disciple, Mishima, ait fait seppuku (suicide traditionnel au sabre japonais). Tristesse et beauté est le dernier de ses livres à avoir été publié de son vivant, en 1965.

Mais alors, ce livre ?

L'histoire peut sembler simpliste. En tout cas, de peu d'épaisseur. Une jeune fille, Otoko, séduite par un écrivain, Oki, attend un enfant de lui. Mais il l'abandonne, et elle se retrouve, désespérée, chez les fous. Vingt ans plus tard, sortie de l'asile, elle s'est consacrée à la peinture, et est désormais une artiste reconnue. Oki revient à Kyoto, pour la revoir : il semble avoir envie de renouer les fils de l'histoire interrompue 20 ans plus tôt. Mais Keiko, élève d'Otoko, ne l'entend pas ainsi, et met sur pied une terrible vengeance : elle séduit Oki, mais également son fils, pour détruire le couple – et la vie – d'Oki. On voit également évoluer le personnage de l'épouse d'Oki qui, depuis des années, tolère ses infidélités, pour ne pas renoncer au confort matériel.

Une histoire qui, somme toute, pourrait n'être qu'un vulgaire roman de gare, un peu trash, mais sans grande envergure. Mais… mais d'abord, de l'avis de beaucoup de lecteurs, ce livre laisse une marque. Vous l'aurez compris, ce n'est pas à cause de l'histoire ! Mais le style est inimitable, tout asiatique – et donc tellement dépaysant ! En fait, après avoir refermé l'ouvrage, j'ai soudain réalisé que la poésie avait masqué, pendant toute la lecture, le peu d'intérêt du scénario. Certaines descriptions d'oeuvres d'art japonais peuvent sembler un peu longuettes, et pourtant, j'ai définitivement accroché… La meilleure preuve ? Non seulement cela n'a pas interrompu ma phase nippone, mais cela m'a amené vers Akutagawa Ryunosuke. Vous ne connaissez pas ? Je vous raconterai, un jour, ce que j'ai pensé de Rashomôn et autres contes
Lien : https://ogrimoire.com/2017/0..
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Oki Toshio, écrivain célèbre, entreprend de renouer avec son passé en se rendant à Kyoto pour y écouter, la veille du jour de l'An, les cloches des monastères qui sonnent le passage d'une année à l'autre. Ce faisant, il espère revoir celle qui fut sa maîtresse plus de vingt années auparavant : Otoko, devenue peintre.
Otoko vit avec Keiko, qui, prise de jalousie, mettra au point une vengeance à l'encontre de Oki.

Avis personnel
Tristesse et Beauté est le dernier roman qu'écrivit Yasunari Kawabata avant de se donner la mort en 1972.
J'ai retrouvé dans ce roman, l'esprit et le style poétique d'Histoire Couleur Terre. Les descriptions des peintures sont très visuelles et utiles pour la compréhension de l'état d'esprit des personnages.
J'ai lu ce livre rapidement, avec beaucoup de plaisir.
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