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3,94

sur 3519 notes
Le récit raconte le voyage d'un homme en visite dans une réserve au Kenya, peu à peu il va vivre dans ce superbe safari des aventures qui vont lui faire comprendre ce qui lie une famille. Une sensation de sérénité se dégage de ce petit roman, l'Afrique et ses beaux paysages, sa liberté, on vit au pied du Kilimandjaro cette montagne épique. C'est un véritable moment d'évasion que nous offre Joseph Kessel ! Même si la fait m'a fait lâcher une larme, l'histoire est très belle, on a envie d'être à la place de Patricia et du narrateur pour vivre nous aussi ces belles rêveries. Une lecture transcendante, qui fait vivre au rythme des terres Massaïs de formidables moments.
L'écriture est excellente et tout à fait adaptée aux plus jeunes comme aux plus vieux lecteurs, Kessel nous montre un autre visage de la savane. L'auteur nous coupe du monde moderne, de nos téléphones, de nos écrans pour faire vivre une aventure unique.
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L'histoire se passe au Kenya, dans une réserve animalière gérée par John Bullit qui y vit avec son épouse Sybille et leur fille Patricia.
Le narrateur dont on peut supposer qu'il est Kessel lui-même, doit passer une nuit dans le parc en compagnie de son chauffeur. Parallèlement, une tribu de Masaï arrive dans le parc pour une cérémonie de passage des jeunes appelés Morane. Fasciné par cet univers et par l'amitié de la petite pour un gros lion appelé King, le narrateur va s'attarder nous faisant partager son admiration de la vie sauvage. le roman, écrit dans une langue magnifique avec un sens du rythme et de la narration captivant, est typiquement post-colonial. Et j'avoue que cela m'a gênée... le "village nègre", le "boy", les domestiques africains quasi-invisibles, le mythique chasseur blanc, la petite occidentale vénérée par les impénétrables Masaï... Ceci étant dit, on bénéficie d'une photographie magnifique de l'Afrique, la description de la relation entre le lion et l'enfant est sublime. Au final pour entrer dans l'âge adulte la petite doit faire le deuil de tout ce qui est sauvage et naturel en-elle. La bonne éducation et le pensionnat sont le bout ultime de l'éducation d'une jeune fille. À lire comme un document d'époque.
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C'est à la suite d'un séjour au Kénya que Joseph Kessel a écrit « le lion », s'inspirant d'une histoire que son hôte lui avait racontée.
« on aime les bêtes pour les voir vivre et non plus pour les faire mourir » dit le chasseur repenti, gardien du Parc Royal où les animaux vivent en liberté.

Le narrateur prend son temps pour présenter la famille perturbée et perturbante dans laquelle il va séjourner et il faut attendre la moitié de l'ouvrage pour enfin combler l'attente du lecteur, c'est à dire découvrir, savoir et comprendre le lien charnel qui unit la jeune Patricia au lion King, le lionceau abandonné qu'elle a nourri, aimé, caressé dès sa naissance et qui est devenu, magnifique adulte, son compagnon de jeu, son ami, son protecteur.

Alors, le lecteur émerveillé pénètre dans une autre dimension, celle de l'enchantement, qui lui permet de percevoir et envier la fusion exceptionnelle existant entre la gamine intrépide, humaine faible et apparemment sans défense, face à un lion magnifique, splendide et dangereux animal en pleine force de l'âge qui pourrait d'un coup de dent la mettre en pièces.

Joseph Kessel éblouit le lecteur grâce au souffle puissant d'une prose inspirée, ardente, sauvage et incandescente qui pétrifie d'admiration le lecteur fasciné, et l'emporte aux confins d'un rêve éveillé où l'animal et l'humain, ayant tissé de profonds liens affectifs, ne forment plus qu'un seul être, dans une savane magnifiquement mise à sa portée et dans laquelle il a envie de se plonger avec terreur et ravissement.
Et l'auteur de mettre subtilement en place tous les éléments qui vont conduire inéluctablement à la tragédie.

C'est cela qui rend ce livre inoubliable, cela avec, en outre, l'évocation précise que fait Kessel du mode de vie de la tribu des Masaï et de certaines de leurs coutumes.

Car, pour le reste …. eh bien, nous sommes dans les années cinquante, époque où « l'homme blanc » tient toujours le haut du pavé dans une Afrique où le noir est considéré comme le boy destiné au service du maître, ou comme le simplet qu'il convient de diriger, et ce relent de colonialisme donne à ce roman un parfum quelque peu écoeurant, mais il ne pouvait évidemment en être autrement, Kessel n'allant pas s'amuser à déformer la sinistre réalité de l'époque coloniale, d'autant qu'en tant que reporter il a toujours eu à coeur de capter la vérité des choses et de la restituer sans fard !
Ce qu'ici il fait avec maestria.
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Livre emprunté à ma fille, je me suis laissé emporter dans les vapeurs africaines. L'histoire est belle, le Kilimandjaro en arrière plan.
Très bien écrit, avec de beaux paysages ce livre vaut bien 4,5 étoiles. Pourquoi pas cinq, car il y a a d'autres livres qui en valent plus!
Une terre paradisiaque, le goût de l'aventure mais aussi de l'initiation (réciproque entre le narrateur et Patricia, la petite fille), un peu de légende avec le lion, l'Afrique avec les Masaï contribuent à ce que j'ai aimé ce livre. La leçon est que la loi du plus fort est de rigueur.
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Le Lion est le premier roman que j'ai lu de Joseph Kessel et je dois dire que je suis tombée sous le charme de son style. J'ai adoré l'histoire de cette petite fille qui s'appelle Patricia et qui a comme ami King, un grand lion. Les descriptions de la savane sont magnifiques, j'ai appris aussi un peu sur les coutumes des Masaï, les relations entre les animaux et les êtres humains. Je me sentais presque observatrice, comme si j'étais sur place et regardais ce qui se passait.

La seule chose qui m'a dérangé un peu c'est le langage utilisé par Patricia, j'ai trouvé que ce n'est pas le langage d'un enfant, mais cela ne nuit pas à la beauté de cette histoire.

C'est un roman accessible à tout public à mon avis.

Challenge ABC
Challenge Multidéfis
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Une histoire forte pour ce livre indémodable. L'attachement aux personnages est très fort et la fin est poignante. Je suis encore empreint des images de savane, d'animaux sauvages et de guerriers massaï que ce roman dépeint avec brio. Un classique à lire et relire car il offre une belle leçon de vie.
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Un voyageur arrive en visite dans une réserve naturelle kényane, dirigée par un ancien chasseur de gibier reconverti dans la préservation de ses anciennes proies. Sa fille, Patricia, a élevé un tout jeune lionceau, et conserve tout pouvoir sur lui devenu adulte, jouant avec comme avec un chaton, à la stupéfaction des habitants locaux qui s'inquiètent de voir un enfant dominer une force de la nature, et au grand désespoir de sa mère, qui aimerait faire de sa fille une enfant modèle habillée à la mode de Paris plutôt que de la voir courir pieds nus dans la savane.

J'ai vécu ce livre comme un récit initiatique du passage du monde de l'enfance à celui des adultes : la fin de la magie, les conventions sociales qui remplacent l'insouciance, l'acceptation que la vie fournira son lot de déceptions cruelles qu'on ne pourra maîtriser.

J'ai toutefois eu du mal à rentrer pleinement dans l'histoire. le côté conte entrait en conflit chez moi avec tout le décor colonial, et même si le livre ne défend pas de valeurs contraires à mes idées, le racisme assumé (et dénoncé) de certains personnages m'empêche d'entrer dans le merveilleux. Et d'un autre côté, les situations me semblaient trop improbables pour un récit plus « factuel ». J'ai donc passé toute ma lecture sur la réserve, sans me faire emporter par l'histoire.
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L'histoire d'un amour fou.
Un amour fou entre une petite fille et un lion.

La grandeur, la majesté, l'immensité de la savane et de la brousse sont rendues à merveille par l'écriture de Kessel. Il parvient à parfaire son décor de la lumière du soleil couchant, de ses reflets sur l'eau, des ombres projetées par les buissons. On y sent l'harmonie parfaite dans laquelle évoluent antilopes, zèbres, buffles, girafes, éléphants. La moiteur, les odeurs. Les silences, les brindilles qui craquent et les cris des animaux.

Les personnages du roman, Patricia, Bull Bullitt, Kihoro, s'incarnent parfaitement dans les phrases de Kessel. Je les ai vus évoluer dans cet environnement magnifique, tout comme j'ai vu les Masaï approcher, drapés dans leur bout de tissu et dans leur dignité, dans leur fierté, dans leur majesté. Auréolé, pour le plus jeune, de ce casque doré de cheveux.

Quant à King, ses rugissements de plaisir, comme des rires, à l'approche de Patricia. Ses muscles qui se tendent et roulent sous son pelage. Ses yeux dorés. Sublime.

Et dans cette quiétude, ce temps suspendu, je sentais, comme le narrateur, la tension d'un dénouement et j'ai tourné avidement les pages, pour me nourrir de cette écriture sublime et pour savoir. J'étais suspendue à la plume de Kessel pour savoir, pour comprendre. Comprendre comment cet équilibre si subtil, si ténu, si fragile allait être tout à coup pulvérisé.

Magnifique.

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"Le lion", ou l'un des classiques de Joseph Kessel que je n'avais jamais lu. Dépaysement garanti !

D'abord dans le fond, puisque c'est le récit romancé d'un séjour dans le Parc royal du Kenya, écrin pour les animaux de la savane. Les descriptions de troupeaux de gazelles traversant la route ou des rendez-vous au point d'eau sont époustouflantes.
D'autant qu'elles sont entrecoupées par la vie de la famille Bullit, tiraillée entre la vie sauvage (John, le père) et la "civilisation" (Sybil, la mère). Au milieu de tout cela, Patricia, étrange petite fille, capable de communiquer avec les animaux tout en se pliant aux bonnes manières lors du thé pour satisfaire sa mère. C'est évidemment la figure la plus intéressante du roman puisque c'est elle qui fait le lien entre le narrateur et le monde sauvage, à commencer par King, énorme lion qui lui obéit au doigt et à l'oeil.

C'est aussi un voyage dans le temps, car les moeurs et notamment la vision des indigènes a évidemment bien changé depuis 1958. Ou l'importance de lire un roman en tenant compte du contexte historique.

Un récit précieux et un joli voyage.
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Lors d'un voyage au Kenya, le narrateur rencontre une petite fille d'une dizaine d'années qui entretient une relation étroite et quasi fusionnelle avec un lionceau blessé qu'elle a soigné pendant un temps. Mais le lionceau est devenu adulte et Sybil sa mère, personnalité fragile s'inquiète de cette proximité. Un jeune massai tombe amoureux de la très jeune Patricia et pour pouvoir l'épouser doit traditionnellement faire preuve de sa force, tuer un lion, le drame se profile.
Le plus célèbre roman de Kessel, plein de charme et d'humanité, une belle lecture.
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