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3,46

sur 775 notes
Une lecture de mon club de lecture.... que je n'ai pas vraiment aimé. Pourtant j'apprécie cet auteur habituellement, mais là je n'ai pas bien compris où il voulait mener ses lecteurs.
J'étais mal à l'aise, inquiète, parfois dégoutée.
Bref, ce n'était pas des sensations agréables que je ressentais. j'étais contente de finir cette lecture.
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Nous sommes beaucoup à considérer Cuba comme une terre peuplée de légendes et d'images captivantes issues des années « glorieuses » de la révolution ou encore la beauté naturelle de ses paysages. Il n'est donc pas surprenant qu'elle soit aussi une source d'inspiration pour de nombreux artistes: on pense évidement à Ernest Hemingway, mais plus récemment c'est le talentueux Yasmina Khadra qui s'est approprié cette île pour en faire le décor de son histoire de « Dieu n'habite pas La Havane ».

À Cuba, Juan del Monte Jonava ne fait plus vibrer grand monde. Ancien chanteur à succès du Buena Vista Café, « Don Fuego » comme on l'a longtemps surnommé, n'est plus que l'ombre de lui-même. le club où il chante chaque soir depuis des années le met à la rue. Sur l'île, le régime castriste est finissant, et des étrangers commencent à racheter à l'État certains clubs, hôtels et restaurants.

Confus et se sentant déclassé, il traverse une crise existentielle quand il croise Mayensis, une jeune femme sans-abri d'une grande beauté, fuyant son passé et... elle-même.

Quelques jours plus tard, Juan la retrouve blessée après avoir subi une tentative de viol et décide de l'héberger, inquiet qu'elle croise le chemin d'un assassin qui hante le quartier depuis quelques jours. le temps passe et les cicatrices physiques et psychologiques de Mayensis commencent à guérir tandis que la carrière de « Don Fuego » semble se rétablir peu à peu, grâce à de petites productions privées.

Le lien entre les Mayensis et lui devient de plus en plus étroit: Juan chante dans des soirées privées et Mayensis lui écrit des poèmes qu'elle lui récite au bord de la mer.

Ce roman de Yasmina Khadra nous transporte à Cuba à l'heure où le régime castriste s'essouffle. C'est avant tout une jolie déclaration d'amour à cette île contrariées par un régime autoritaire ou par l'injustice d'un sort que les cubains n'ont pas choisi. On entend la musique, on est bercé par le rythme des vagues de la plage. Une carte postale, fort agréable grâce à un style d'écriture simple, élégant, et efficace !

Ce récit, sous ses allures de fable, aborde tout de même des questions profondes sur cette société cubaine qui entretient une hypocrite identité de façade destinée aux touristes pour mieux couvrir une réalité un peu moins reluisante, mais aussi un amour intergénérationnel qui permet de tourner la page sur les chapitres marquants d'un temps qui passe. À travers cette romance, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.

On notera que si la trame romanesque connaît un essoufflement à mi-chemin dans la lecture, la fin du livre offre un nouveau souffle et des dizaines de pages pleins d'émotions et de poésie : « En vérité, on ne perd jamais tout à fait ce que l'on a possédé l'espace d'un rêve, puisque le rêve survit à sa faillite … ».

Meilleur conteur de l'Orient que des Caraïbes, le romancier réussit malgré tout à retranscrire cette atmosphère magique propre à La Havane doublée d'une poésie dans laquelle il excelle à chaque reprise.
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Je ne connaissais pas du tout l'auteure. le titre m'a interpellé. Après je me suis un peu laissée bercer par l'histoire qui n' est pas mauvaise mais selon les critiques, pas son meilleur livre ! Un hymme à l'amour, au temps qui passe dans un Cuba pittoresque..
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Yasmina Khadra se rend à Cuba pour l'adaptation d'un scenario qu'il a écrit pour le cinéma. Comme à chaque fois, ses incursions en terre nouvelle lui sont source d'inspiration. L'atmosphère de l'île, qu'il appellera « la mélancolie heureuse », le séduit. Ce décor resté figé dans les années 50, ces habitants un rien désabusés qui nourrissent leurs rêves au son des guitares, trompettes, congas et timbales, lui dictent l'intrigue d'un roman qui pour une fois tient l'actualité à distance

La lèpre des façades est tombée sur l'humeur de Don Fuego lorsqu'il apprend que le Buena Vista, le cabaret dans lequel il est le chanteur vedette, est privatisé. Cuba s'ouvre à l'économie de marché, la protection de l'Etat providence, celle-là même qui coupe les ailes à toute velléité d'initiative, l'abandonne. La perte de son public le fait vaciller dans la confiance en sa bonne étoile.

C'est pourtant à ce moment-là qu'une jeune beauté lui tombe dans les bras. Les années qui lui alourdissaient les épaules s'envolent comme par enchantement. Il s'éprend de cette jeune femme qui a le tiers de son âge. le sentiment est partagé. Il ose le croire en tout cas. Mais la vie sait faire payer écot au bénéficiaire de ses douceurs. Les événements rappellent le chanteur comblé à son statut d'homme à l'automne de sa vie.

Dieu n'habite pas la Havane est un roman sur la transparence que le temps donne à la personne quand le regard des autres ne s'attarde plus sur elle. Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable aura pu écrire Romain Gary. C'est un roman qui fait visiter la Havane au coeur de ses habitants. Ils ont dû organiser leur vie dans le huis clos de leur île échouée au large des côtes du géant américain. Et inventer les rythmes musicaux pour nourrir leurs rêves. Yasmina Khadra a trouvé dans le décor de la Havane la touche de nostalgie adéquate pour faire croire à l'homme qu'il n'y a pas d'âge pour se brûler les ailes au feu de l'amour. Heureusement que dans ce pays les peines de coeur se soignent au rythme de la salsa dans les bodegas ennuagées de la fumée des cigares relevée de vapeurs de rhum.
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J'ai terminé la lecture de "Dieu n'habite pas la Havane", roman écrit par Yasmina Khadra et publié en 2016 aux Editions Juillard.
Il raconte quelques années de la vie de Juan der Monte Jonava, dit "Don Fuego", chanteur à Cuba. Alors que ferme le Buena Vista café où il officiait, à 59 ans, Juan se retrouve au chômage. Certain d'être demandé par le public, il attend qu'on le sollicite pour de nouveaux concerts.
Quelle souffrance pour cet homme qui ne vit que pour sa passion. Un artiste qui n'a vécu que pour la musique et le chant. Pour la scène. Pour son public. Au détriment de sa femme qui divorça, de ses enfants.
L'inactivité se prolonge, il rencontre alors Mayensi, une jeune femme sans permis de séjour à La Havane, avec qui il va nouer une relation. Une femme sublime. Qui rend fou les hommes. Une femme blessée par les hommes, ces "bêtes qui ne pensent qu'à ça".
J'ai beaucoup aimé déambuler avec Don Fuego à travers les rues de la Havane, appréciant ses réflexions sur l'évolution politique, sociale et culturelle de Cuba. J'ai encore plus aimé ses rencontres avec d'autres musiciens. Impression d'être invisible à leurs côtés. Yasmina Khadra est doué pour créer des atmosphères. Et mon voyage m'a beaucoup plu.
En revanche, son histoire d'amour avec Mayensi m'a ennuyée. J'ai trouvé cette intrigue sans intérêt. Sauf si Mayensi n'est qu'un rêve. Un rêve perdu: la jeunesse. le seul intérêt à cette partie serait ce palimpseste. Mais, est-ce une bonne analyse de ma part ?
Je serais intéressée par votre avis sur cet aspect.
En tout cas, je recommande ce roman.
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Attirée par la couverture de ce roman graphique dans les rayons de la bibliothèque et n'ayant pas lu le roman de Yasmina Khadra dont c'est l'adaptation, c'est tout enjouée que j'ai commencé cette lecture.

Dans celui-ci, on nous raconte l'histoire de Juan del Monte Jonova dit "Don Fuego", musicien et chanteur au Buena Vista Café. Il se retrouve du jour au lendemain à la porte, lorsque le castrisme fait son entrée et que l'endroit est racheté. Notre protagoniste va errer, chercher et vivre une relation remplie de passion et de drame.

Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de rester en surface. On n'explore ni le régime castriste, ni les conditions de vie à Cuba. On ne fait qu'effleurer tout cela à coup de superficialité et de caricatures. Autant vous dire que ça fait vide niveau contexte.

Et l'"histoire d'amour" soudaine entre Juan et Mayensi n'en parlons pas... On était sans cesse dans le cliché, l'invraisemblance et le tout manquait de naturel. J'ai eu à plusieurs reprises l'impression de sauter des épisodes, d'aller bien trop vite dans les évènements.

Bref, j'aurais mieux fait de passer mon chemin, mais au moins je sais que le roman original ne me plaira pas. 😊
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Tout premier Yasmina Khadra que je lis. Toujours un peu de méfiance à découvrir un auteur aussi encensé. Il y a plus de risques d'être déçu quand on attend beaucoup.
Juan est un personnage original, plein d'une passion dévorante et communicative. Égoïste aussi. Lui et son art sont les seuls à avoir une place dans sa vie. Jusqu'à ce que Mayensi arrive pour tout bousculer.
Lui qui aura été aveugle aux autres toute sa vie se retrouve aveuglé à son tour par la beauté de cette jeune femme.
Un roman qui parle d'amour, de fuite, d'espoir et de musique.
Bien qu'il ne soit pas long, il me tardait de le finir. Il a beau être extrêmement bien écrit, donner envie de vagabonder sur les plages de Cuba, l'histoire ne m'a pas convaincue. Il ne me tardait pas de la retrouver.
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Un plaisir de lire un livre de Yasmina Khadra.

Je viens de vivre quelques heures à Cuba avec des gens qui n'ont rien ou si peu et qui partagent et qui aiment la musique et les chansons.

C'est un drame entouré d'amour, d'amis, de famille. le style est fluide, il vous accroche jusqu'à la dernière page.

Juan, Dom Fuego se retrouve brusquement au chômage car son cabaret Buena Vista ferme.

Dur de tomber de son piédestal surtout quand la vieillesse arrive.

Une belle rouquine, Mayensi va bouleverser la vie de Juan. Pour son bonheur ou son malheur ?

Panchito, est un personnage attachant. Il a connu la gloire avec sa trompette. Maintenant vieillard il vit au calme au coté de son chien.

Il a toujours un couvert et un matelas pour Juan.

Le vieux tram abandonné sert de refuge aux sans-abris et parfois de refuge pour Juan el Fuego.

Partez sous le soleil des Caraïbes parmi ces gens chaleureux.
Mireine
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Tout a fait fan de Yasmina Khadra, j'ai été déçue par ce livre ...qui ne ressemble pas à l'auteur. Très décevante une petite écriture rabougrie, faible, sans puissance., pas du tout celle que j'apprécie habituellement chez cet auteur ...Situations pas crédibles. Atmosphere cubaine insignifiante. Des envolées qui se veulent philosophiques et ou psychologiques qui tombent a plat. Pas de ressort ni credibilité dans les reflexions du personnage central. Dommage !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Mettez un fond de musique cubaine et vous voilà transporté à La Havane… son décor défraichi ou recolorisé comme une carte postale rétro, ses voitures aux lustres patinés, son vacarme associé au son d'une salsa s'échappant d'un cabaret.
Justement, sortant d'un de ces cabarets, voici le héros de ce livre :

"Je m'appelle Juan del Monte Jonava, et j'ai cinquante-neuf ans. Dans le métier, on me surnomme "Don Fuego" parce que je mets le feu dans les cabarets où je me produis. […]
Il faut me voir sur scène, avec mon panama enrubanné rouge sang, ma queue-de-cheval et ma dégaine. Lorsque je penche du buste ne m'appuyant sur une jambe et en battant la mesure avec le bout de mon pied, la chemise ouverte sur le duvet de mon torse musclé, il arrive parfois à ces dames de tomber dans le pommes;
Si les gens continuent de fréquenter le "café, c'est grâce à moi, Don Fuego, le souffle incendiaire des Caraïbes." p 13 et 15

Le café a été cédé, l'emploi de Juan n'est plus assuré. Il déambule dans La Havane et essaie de tirer quelques ficelles, mais elles sont aussi usées que certaines façades de sa ville.
Pourtant, hier encore…
"Don Fuego" fera encore quelques étincelles, mais aura-t-il assez d'éclat pour éblouir la belle désemparée qui le fascine.

Le personnage n'est pas totalement sympathique, un peu trop geignard et plastronneur. Pour ce livre, plus que l'histoire, j'ai aimé l'ambiance, la chaleur, la plage, le vieux tram abandonné, les couleurs, le rendu des mentalités cubaines, s'en sortant comme ils peuvent avec ce qu'ils ont, et bien sûr, j'ai adoré la bande-son.
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