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sur 775 notes
Pour l'histoire, on aime ou n'aime pas, elle dérange notre culture et nos moeurs ; un homme d'âge mur tombe amoureux d'une jeunette, mais pas n'importe laquelle ! Une très jeune femme traînant un passé douloureux et confus. Il est laissé à l'imagination du lecteur au travers des lignes de Yasmina Khadra, de se figurer ce qui se cache derrière ce corps de déesse qui fait tourner la tête à plus d'un homme.
Si le roman en agacera plus d'un(e), la plume de l'écrivain reste toujours un plaisir.
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Juan del Monte Jonava, dit Don Fuego, est une gloire de la rumba, et le chanteur attitré du Buena Vista Café. Mais le régime castriste évolue et l'état vend le Buena Vista Café. Proche de la soixantaine, Don Fuego est licencié et c'est toute sa vie professionnelle qui s'effondre, rejoignant en cela sa vie familiale. Pourtant un soir, Il rencontre Mayensi, à peine vingt ans, dont il tombera éperdument amoureux. Amour éphémère, qui transformera durablement la vie de Don Fuego.

Un nouvel opus dans l'oeuvre de Yasmina Khadra, qui nous entraîne cette fois loin du monde arabe. Comme toujours, Khadra y excelle à dépeindre un univers peuplé de personnages, principaux ou secondaires, très attachants. Je ne sais si sa description de la fin prochaine du régime castriste est réaliste, mais on a envie d'y croire, tout en souffrant avec les personnages qui voient venir l'échéance avec à la fois espoir et crainte.

L'écriture de l'auteur est toujours aussi fluide et facile à lire, sans jamais tomber dans la facilité. Mais c'est peut-être un petit manque d'originalité dans le style qui lui interdira le prix Nobel ?

Encore du grand Khadra pourtant...
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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De quoi ça parle ?
Cuba, sous le régime de Fidel Castro. Juan, dit Don Fuego, est un chanteur de cabaret âgé de 60 ans. Malgré son âge, tous les soirs il enflamme le public et vit sa passion pour la musique à fond avant de rentrer chez sa soeur, chez qui il vit. Mais un jour, l'établissement est vendu et les nouveaux propriétaires ne souhaitent pas garder Juan. D'abord confiant, le chanteur va vite déchanter en se rendant compte que personne ne le réclame. Au chômage il va alors errer dans La Havane jusqu'à sa rencontre avec Mayensi, jeune femme de 20 ans en fuite dont il tombe fou amoureux. Mais que cache le comportement étrange de cette rousse aussi belle que méfiante ?

Mon avis :
Yasmina Khadra est un auteur que j'adore, aussi je vais tenter d'être la plus objective possible mais j'avoue que ce n'est pas gagné.
Cette fois, ce n'est pas dans un pays arabe que se déroule l'histoire mais dans les Caraïbes, à La Havane plus exactement. Ville peu représentée dans mes lectures habituelles, ça tombe bien, j'avais envie de dépaysement. C'est une histoire d'amour pour la musique, la vie mais surtout pour une mystérieuse femme surgie de nulle part. Et c'est donc notre héros chanteur qui va être touché en plein coeur et qui va voir sa vie basculer.
On retrouve ici la plumé élégante de l'auteur, son style d'écriture qui me fait à chaque fois chavirer. C'est pour moi, un magicien des mots qui écrit des phrases si belles mais avec simplicité et pudeur mais surtout avec talent. Je crois que s'il parlait aussi bien qu'il écrit je pourrai rester des heures à l'écouter. Il apporte de la beauté partout même dans les histoires les plus sombres.
Les personnages ont également ce côté simple mais beau. Celui de Juan, héros principal, est touchant par son amour de la vie. J'ai aussi aimé celui de Panchito, son ami, sage moderne en apparence dur mais au grand coeur. Celui de Mayensi m'a déplu par contre par son côté froid et sombre mais c'est l'histoire qui veut ça, bien qu'elle aurait pu dégager un peu plus d'humanité.
Le plus grand bémol, je dirai que c'est le dénouement qui m'a laissé sur ma faim. Je m'attendais à quelque chose de plus fort, plus chargé en émotions...
Toujours est-il que ça reste un bon livre que j'ai lu rapidement et avec intérêt. Roman réussi en très grande partie, encore et toujours, grâce à l'écriture majestueuse de Yasmina Khadra. Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, je vous conseille vivement de remédier à ça, car c'est un très grand écrivain qui mérite d'être lu et ce serait un réel gâchis de ne pas découvrir ses mots qui font rêver et voyager.
Lien : https://www.facebook.com/178..
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FICHE DE LECTURE

TITRE ET DATE DE PARUTION: Dieu n'habite pas la Havane, 2016.

AUTEUR : Yasmina Khadra de son vrai nom Mouhammed Moulessehoul ;10 janvier 1955 ; a publié des essais, des recueils de nouvelles et des romans comme : Morituri, Les sirènes de Bagdad, Les hirondelles de Kaboul, L'attentat

EDITEUR : Julliard

GENRE LITTERAIRE : Roman

PERSONNAGES PRINCIPAUX : Juan del Jovano surnommé Don Fuego, Panchito son ami, Mayensi son éprise, Sérena sa soeur, Elena son ancienne épouse, Felix son cousin et son chauffeur, sa fille Isabel, son fils Ricardo, Javier le mari de sa soeur …

LIEUX ET EPOQUE DES ACTIONS : L'histoire s'est déroulée à la Havane, la capitale de Cuba à l'heure où le régime castriste connait son essoufflement.

RESUME RAPIDE : Au moment où le régime castriste perdait haleine, Juan del Jovano, chanteur, évoluait au Buena Vista, craquait ce dernier avec sa voix de Stentor, au point de valoir le surnom Don Fuego. Toutes ses passions se tournaient autour de la musique, à telle enseigne qu'il ignorait sa femme et ses enfants jusqu'à engendrer un divorce. Seule la musique comptait pour lui. Brusquement, l'Etat a vendu le cabaret. La privatisation du night-club lui ruinait la joie de vivre. Désoeuvré, il frappe toutes les portes, pourtant, il ne trouvait que des boulots éphémères. Se reposant un peu dans le vieux tram délaissé dans la station, il rencontra Mayensi, jeune fille de 20 ans, tourmentée depuis la noyade de son père adoré, installée dans le tram aussi sans une carte d'autorisation de l'Etat pour entrer à la Havane. Don Fuego l'aimait passionnément en dépit de son sexagénaire. Il faisait tout pour la protéger et la conquérir : l'emmener chez sa soeur pour prendre soin d'elle, en état lamentable ; lui acheter des vêtements ; l'aider à retrouver le sourire… Par la suite des coups qu'elle infligeait au neveu de Don Fuego, elle s'est enfuit. La fuite paniquait l'artiste. Il l'a cherchée partout et ailleurs. L'ayant trouvée, il se logeait avec elle dans un taudis et ils partageaient des moments de bonheurs. Dommage, cela ne dure pas trop longtemps, la fugueuse le mettait trois quart mort, lui en essayant de la ramener à la raison après sa tuerie. Don Fuego ne lâchait pas prise dans sa convalescence. Il partait pour de plus belle à la recherche de Mayensi. Sa mère lui a informé qu'elle était morte. Tourné en concert avec une bande de musiciens qui l'accueillent, il a remarqué la jeune fille et s'est entamé une brève conversation avec, qui, semblait embraser son passé. Là, s'achevait leur histoire comme un coup de foudre.

CE QUE J'AI AIMÉ DANS LE LIVRE : À bien observer les phrases, la façon propre à l'auteur d'agencer les mots, les images qu'il a construites, les métaphores et comparaison qui embobinent le roman, on comprendra vite qu'il s'agit de l'écriture d'un poète. Allant de ‘'CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT'' jusqu'à ‘'DIEU N'HABITE PAS LA HAVANE'' je remarque toujours cette puissance poétique que Yasmina porte en lui. Et cela me plait.


A QUI JE LE CONSEILLERAIS : Je vous conseille tous, ce livre. Car, lire est une initiation. C'est initier l'esprit dans un voyage au de-là le l'entendement humain.

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Christo


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Yasmina Khadra, je l'ai découvert avec la lecture de " L'olympe des infortunes " que j'avais adoré. Cet auteur, écrivain, a un but et ne s'en cache pas, il veut créer une oeuvre, la sienne.

Je crois qu'il a commencé et quoi de plus magnifique que de venir d'un milieu non littéraire et de l'intégrer. Khadra a néanmoins un défaut selon moi, il aime tant la langue française et il la respecte tant qu'il l'a étudiée, scindée, épluchée. de fait il emploie parfois des termes, des mots complexe qui ne sont pas forcément à la portée de tous.

Ici, il s'agit de son dernier roman, Dieu n'habite pas la havane, j'ai lu ce roman avec plaisir, mais je n'e n garderais pas un souvenir mémorable.
Certes, il m'a fait voyager un peu à la havane, mais le personnage de Khadra, Juan del Monte est un peu fatiguant, voire pathétique.

Musicien, chanteur à succès dans un bar très fréquenté, Juan del Monte va perdre son emploi, le bar fermant ses portes sous la pression du régime cubain. C'est tout son monde qui s'écroule, il va alors parcourir les rues et les bars de la havane pour ne pas cesser de chanter, on croit dés lors que ce sera une course contre la fin de son rêve, sa passion. Puis une fille arrive dans notre récit et au départ elle semble perdue, sauvage, Juan lui est divorcé et papa mais il a gâché son mariage et son rôle de père au profit de la musique. Cette fille dit être à la havane pour tenter sa chance, travailler et dit avoir perdu son frère au cours d'un contrôle de police. Juan lui, vit chez sa soeur à défaut de mieux et devant chez celle-ci, un vieux tram abandonné gît et est envahi par la végétation. C'est là que Juan aime se retrouver et penser... C'est aussi dans ce tram que Juan va faire la connaissance de Mayensi donc, jeune fille rousse et sauvage qui apparemment est d'une beauté sans équivoque.

Ce que je reproche au récit c'est qu'une fois la rencontre arrivée, Juan va tomber amoureux comme un enfant, on ne parle alors plus ou presque de musique, son rêve, sa passion. C'est Mayensi qui va devenir l'obsession de Juan, c'est limite pathétique de le voir jeter son dévolu sur cette fille qui semble perdue et assez sauvage, même agressive parfois.

Entre les passages un peu trop fourni en terme de français parfait et le fait qu'on découvre un passionné de musique perdre son rêve à cause des aléas du régime cubain, et puis cette fille qui va rendre notre chanteur populaire un peu gaga j'ai été un peu perdu j'avoue.

Du coup je me pose des questions sur le fait que Khadra réalise là une pièce à ajouter à ce qu'il veut créer, une oeuvre.

Jolie histoire, mais un peu banale. Beau voyage à la Havane mais un peu mal décrit...

Vous l'aurez compris je suis partagé.
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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Deux points positifs à ce roman : l'auteur offre une belle description de l'exotique La Havane avec ambiance et musique. En outre, il nous rappelle les événements historiques récents qu'il est bon de connaître.
Mais, le fantasme de l'homme vieillissant amoureux d'une fougueuse nymphette résonne de façon aussi ridicule que pathétique.
Yasmina Khadra nous a offert beaucoup mieux.
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♫ Dieu est un fumeur de Havanes [...]
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes♫
Deneuve-Gainsbourg-1980-

Serial Killer , odeur de sang,
rousse et radieuse, couleur de flamme
Soupçons sur la jupe qui vole au vent
Les doigts croisés, je veux caresser la gitane.

Dieu n'habite pas la Havane
Elle balancera la première pierre
appel des sirènes, tentation de chair
Elle possède une bonne partie de mon âme

Je lui décroche la lune, elle sera confisquée
A Cuba, tout ce qui ne relève pas de l'Etat
est saisi , à défaut d'être réprimé.

Khadra en vrai , c'est qui !?
Prévert nous aurait dit : Khadrave exquis ?
Des mots tombés que l'état gère
Une lumière qu'un Khadra génère...

29/09/2007, Cuba, lune de miel
Poudre de fée lancée d'un arc en ciel
Plus de barrière , on s'Amour-aï
Onze ans plus tard, Noces de Corail...



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Juan del Monte Jovana, un Afro-Cubain, ne vit que pour la musique. Quand il se produit au Buena Vista Café revêtu de ses costumes de scène scintillants, il n'est plus que Don Fuego, "le souffle incendiaire des Caraïbes", celui que tous acclament : " lorsque je tiens un micro dans mon poing, j'accède d'office au nirvana".
Pour vivre pleinement sa passion, il a négligé sa femme et ses enfants. Divorcé, il vit chez sa soeur aînée, Seréna, où s'entassent douze personnes. Aussi son monde s'écroule quand, dans le cadre de la privatisation décidée par le Parti, le Buena Vista est vendu à une Américaine et qu'il se retrouve au chômage. Pour survivre il frappe à toutes les portes et n'obtient que de vagues promesses et des emplois temporaires.
C'est alors que surgit une mystérieuse et magnifique jeune fille, Mayensi, dont il tombe éperdument amoureux, malgré leur différence d'âge, elle au printemps, lui en hiver. Sa vie bascule.
Dans le taxi de Félix, le cousin de Juan, on se promène sur les routes de Cuba ou dans les rues de la Havane. On y rencontre des Cubains qui doivent lutter âprement dans ce pays gouverné par le Parti car "à Cuba tout ce qui ne relève pas de l'État à défaut d'être réprimé, est saisi". Malgré la misère, la corruption, les drames, les trafics et les magouilles en tout genre, subsistent une énorme joie de vivre et l'espérance en des jours meilleurs dans ce pays où "Dieu n'a plus la cote … la contrainte idéologique a eu raison de la Foi".
A propos de ce roman, Eric Chevillard (journaliste du Monde) a écrit " Yasmina Khadra écrit faux comme une casserole ". Certains lecteurs partageront peut-être cet avis, mais moi j'ai embarqué avec Don Fuego pour Cuba, séduite tout au long des 312 pages par ses mots, son lyrisme, ses personnages attachants et ses émotions.
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J'avais commencé un autre texte, Ce que le jour doit à la nuit, de Yasmina Khadra. Et je n'ai pas pu le finir. Trop dur, ou triste ; ne me souviens plus. Celui-ci me semblait plus enjoué. – Rire–. Il ne l'est pas mais je l'ai fini quand même. Ça cause du sens de la vie et de la place des émotions dans tout ça. Ça cause aussi de l'âge, des âges ; du fait qu'à tout âge, on a des abîmes à enjamber. Ça cause aussi du fait qu'il n'y a pas de plus grande solitude que de faire des choix, de tracer sa propre vie. Notre propre chemin ne peut être compris d'autrui et se dissimule à nos sens. le chemin n'est pas un chemin, l'auteur nous raconte comme le temps n'ajoute rien à l'affaire. le chemin n'en est pas un car l'eau se referme derrière nous sitôt le parfum d'une fleur passant.
-N.
Lien : https://wp.me/p7tSc7-AT
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Transportée dans les premières pages dans cette Havane magnifiquement décrite, puis rapidement l'histoire sentimentale prend le dessus du récit : hors, celle-ci est peu réaliste, les personnages ne m'ont pas captivée, l'intrigue manque de rythme... Dommage.
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