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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'annonce la couleur de suite : c'est du gris, pour une grosse déception à la lecture de ce recueil censé être un hommage à Stephen King, à l'initiative d'un site suédois dédié à l'oeuvre de Mister K, Liljas'Library pour fêter ses 20 ans d'existence. Et pourtant le directeur du site en question s'est visiblement démené pour obtenir les droits de publication de ces douze nouvelles, dont six inédites. Il lui fallait bien sûr un texte de Stephen King lui-même en ouverture du recueil, ce sera "Le compresseur bleu", jamais publié en français. Et bien, pour le dire gentiment, ce n'était pas bien grave, et c'est une admiratrice qui vous le dit ! Heureusement c'est très court.

Ensuite vient "Le réseau", de Jack Ketchum, un auteur admiré par S.K qui a d'ailleurs préfacé "The girl next door" ("une fille comme les autres", titre français), son roman le plus connu. Une histoire assez prévisible de relation par mails interposés, jusqu'à la rencontre In Real Life... Bof, vraiment rien de transcendant. Une petite référence à SK quand même.

On enchaîne avec "Le roman de l'holocauste" de Stewart O'Nan (inconnu pour ma part) où un auteur réécrit sa propre expérience d'un camp lors de la seconde guerre mondiale. Je n'ai pas compris ce que ce texte faisait là.

A suivre "Aeliana" de Bev Vincent, qui a beaucoup écrit sur S.K, notamment sur la série "La tour sombre". C'est la seule nouvelle dont l'héroïne est féminine, même s'il s'agit d'une métamorphe. C'est aussi un des seuls personnage de l'anthologie pour lequel j'ai ressenti une once d'empathie, ainsi que pour la policière qui intervient dans le même récit. L'histoire mêle pouvoir surnaturel, enquête sur un tueur en série et cannibalisme. Une des plus réussie à mon avis, malgré sa brièveté elle est bien construite et comporte une vraie fin.

"Charabia et Theresa" de Clive Barker (qu'on ne présente plus !) est le cinquième texte. Là je me suis dit "enfin on va avoir de l'horrifique, de la vraie terreur !". En réalité on a de ...la merde (au sens littéral du mot), ainsi qu'un perroquet et une tortue qui bénéficient d'une erreur de parcours. Ils appartenaient à un pédophile, malencontreusement sanctifié par un ange maladroit...je ne vous dis pas le reste, mais c'est plutôt glauque ! Et quand même un (petit) côté drôle. Dans la moyenne, sans plus.

"La fin de toutes choses", de Brian Keene, rien à dire, je l'ai déjà oublié.

"La danse du cimetière", Richard Chizmar (?) 5 pages dont on aurait pu se passer.

On arrive à "L'attraction des flammes" de Kevin Quigley (encore un "expert" de Stephen King), une nouvelle plus conséquente (75 pages), l'histoire de trois ados qui vont à la fête foraine en cachette de leurs parents, en quête de sensations fortes. Ils se font racoler par un individu qui leur propose , en vers s'il vous plaît, de les emmener visiter l'attraction en question.
L'histoire n'est pas très originale, hormis le vecteur de terreur utilisé (des papillons), mais efficace, l'ambiance monte graduellement et on accompagne les jeunes dans cette maison de l'horreur sans rester spectateur à la porte. Une de mes préférées, même si je n'ai pas vraiment eu la chair de poule, à peine le duvet hérissé.
On en arrive à une autre histoire de fête foraine, "Le compagnon" de Ramsey Campbell, auteur dans la mouvance Lovecraft. Une sombre histoire de foire abandonnée et de train fantôme que j'ai survolée sans m'y attarder.

Et après, surprise ! Edgard Allan Poe en personne s'est invité dans le bouquin, mais qu'est-ce qu'il est venu faire là ? Juste un bref passage, le temps de nous raconter l'histoire d'un crime pas vraiment parfait "Le coeur révélateur". Un style et un vocabulaire bien différent des autres textes, mais une histoire un brin frustrante car une fois de plus trop brève, il manque les tenants et les aboutissants, le "pourquoi" et la fin trop brutale à mon goût.

"L'amour d'une mère" de Brian James Freeman (auteur peu ou pas traduit en français à ma connaissance), avant-dernière nouvelle du recueil, est une histoire très courte sur la fin de vie et le placement en ehpad. Un peu plus de développement n'aurait pas nui, en plus j'ai deviné la chute tout de suite...

Et enfin "Le manuel du gardien", de John Ajvide Lindqvist, romancier d'horreur suédois, et ancien magicien. Ce texte inspiré par Lovecraft et notamment "L'appel de Cthulhu" constitue l'une des pièces maîtresses de "Shining in the dark" avec ses 60 pages en 3 parties. le Gardien, c'est Albert, un ado plutôt insignifiant passionné par les jeux de rôle qui va réunir un petit groupe de potes autour de parties endiablées dans son sous-sol, et va acquérir une réputation de créateur d'ambiances hors pair. Jusqu'au jour, ou plutôt à la nuit, où son talent va échapper à son contrôle...
Sans doute l'histoire que j'ai préféré, en raison de l'imaginaire très riche des personnages, et de l'incursion bien dosée du surnaturel. La longueur est bonne, plus court aurait été frustrant, plus long on aurait risqué l'ennui.

Pour clore le tout, une post-face de Hans-Ake Lilja qui remercie une fois de plus les auteurs contributeurs, et une présentation par chacun desdits auteurs de son histoire, si vous n'en avez pas encore assez ! !

Moi qui avait prévu de ne consacrer que quelques lignes à cet "Hommage", voilà que je me suis une fois encore laissée emporter ! Je ne sais pas si vous aurez la patience de me lire jusqu'au bout, mais dans le cas contraire, ce n'est pas bien grave...tout comme pour le bouquin !

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Pour célébrer les vingt ans de Lilja's Library, un site spécialisé sur les oeuvres de Stephen King, son fondateur, Hans-Ake Lilja, a souhaité publier une anthologie rendant hommage à l'auteur. Composé de douze nouvelles, l'ouvrage alterne entre récits d'horreur, de fantastique, voire de fantasy, et réunit à la fois des auteurs méconnus du grand public (en tout cas francophone) et d'autres plus réputés (Clive Barker, Ramsey Campbell, Edgar Allan Poe...). L'intention est louable et on sent bien l'immense enthousiasme du directeur de cette anthologie, seulement le tout se révèle malheureusement très moyen. En effet, sur les douze nouvelles présentent au sommaire, seules deux valent à mon sens vraiment le coup d'oeil, tandis qu'une poignée d'autres seulement parvient à susciter l'intérêt du lecteur. La plupart des autres textes baignent dans une ambiance sordide qui n'est absolument pas agréable et donnent l'impression d'une surenchère permanente dans le glauque. La page « faits divers » du journal n'aurait finalement pas d'autres effets. Autre aspect particulièrement gênant : le manque de diversité des personnages (dans une anthologie, c'est quand même dommage) puisque, sur les douze nouvelles, onze mettent en scène des hommes, tandis qu'une seule met en avant un personnage féminin. Dans la plupart des autres nouvelles, les femmes sont mesquines, superficielles, encombrantes, voire carrément monstrueuses, et servent, au choix, de potiches ou de catalyseurs à la frustration du personnage masculin. Tous les protagonistes sont quant à eux à peu près façonnés dans le même moule : des hommes (ados ou adultes) blancs, peu sûrs d'eux, susceptibles, rancuniers, et colériques. On a vu mieux en terme de diversité, et cela ne facilite pas l'attachement du lecteur… Certaines nouvelles m'ont, par cet aspect, énormément fait penser au recueil « Fantômes » de Joe Hill (le fils de Stephen King, justement) dans lequel j'avais souligné les mêmes défauts, mais j'ignore s'il s'agit d'une caractéristique des récits du maître de l'horreur.

Parmi les textes les moins réussis de l'anthologie figure « Le compresseur bleu », seule nouvelle de Stephen King présente au sommaire, et sans doute la plus mauvaise de l'anthologie (ce qui la fout un peu mal...). L'auteur s'y livre à un pseudo exercice de style en mêlant une intrigue sordide et ses propres considérations en tant qu'auteur. C'est court (heureusement) et glauque, et on comprend sans mal pourquoi cela n'avait, jusqu'à présent, jamais été publié. Plusieurs autres textes pâtissent aussi de leur brièveté comme « La danse du cimetière » de Richard Chizmar (six pages…) ou encore « L'amour d'une mère » de Brian James Freeman (même s'il faut admettre que la chute est plutôt surprenante). J'ai également peu apprécié « Le Roman de l'Holocauste » de Stewart O'Nan qui amorce pourtant une réflexion intéressante sur la part de lui-même et de son histoire personnelle que chaque auteur met dans ses ouvrages, mais l'ensemble donne le sentiment d'être trop inabouti. Même chose avec « Le compagnon » de Ramsey Campbell qui nous offre de belles scènes de frayeur dans une maison hantée mais exploite trop peu la psyché et les démons de son personnage pourtant prometteur. Bev Vincent fait mieux avec « Aeliana », seule nouvelle mettant en scène deux personnages féminins et se déroulant dans un cadre de fantasy urbaine. Deux caractéristiques qui permettent d'amener un peu de variété mais qui ne s'avèrent pas suffisantes pour combler les attentes du lecteur. La faute à une intrigue trop mince et une exploitation trop superficielle des protagonistes. J'ajouterais enfin au nombre des ratés « Charabia et Theresa », nouvelle de Clive Barker à côté de laquelle je suis complètement passée en raison du mélange très particulier entre un ton extrêmement léger et des scènes glauques et malaisantes (pédophilie, déferlement d'excréments…).

Quelques textes sortent, heureusement, du lot, à commencer par les deux plus longs (ce qui n'est sans doute pas un hasard) : « L'attraction des flammes » de Kevin Quigley et « Le manuel du gardien » de John Ajvide Lindqvist. La première nouvelle met en scène un trio de jeunes garçons amateurs de frissons et sur le point de visiter une maison hantée vantée comme terrifiante par la publicité. Seulement le jeu vire au cauchemar lorsque nos trois héros réalisent qu'ils sont piégés à l'intérieur, et qu'ils risquent bel et bien leur peau. L'auteur parvient à faire grimper efficacement la tension et entretient savamment le suspens tout au long du récit qui s'avère éprouvant pour les nerfs. Une belle réussite, qui vous fera cependant voir d'un autre oeil les papillons de nuit. « Le manuel du gardien » est quant à elle la plus belle nouvelle de l'anthologie et met en scène un adolescent amateur de jeux de rôle découvrant l'univers de Lovecraft. Seulement, au cours d'une partie où il assume, comme chaque fois, le rôle de maître du jeu, quelque chose d'imprévu va se dérouler et fracasser toutes ses certitudes. Là aussi la construction du texte est remarquablement maîtrisée, même si c'est la chute qui lui donne vraiment toute sa saveur. La nouvelle d'Edgar Allan Poe, « Le coeur révélateur » est elle aussi réussie car très angoissante, l'auteur parvenant à créer une ambiance oppressante en très peu de mots. « La fin de toutes choses » de Brian Keene manque quant à elle d'un peu d'épaisseur mais reste bien écrite et repose sur une idée touchante (après une série de deuil, un homme se lève chaque matin en imaginant la fin du monde qu'il attend avec impatience). Enfin, Jack Ketchum et P. D. Cacek signent une nouvelle sympathique quoiqu'un peu maladroite avec « Le réseau » qui met en scène la rencontre virtuelle entre deux internautes. Mais peut-on vraiment savoir à qui on a affaire lorsqu'on n'échange qu'à travers un écran ? La fin est prévisible et la thématique classique mais l'ensemble reste de plutôt bonne facture.

Bilan très mitigé pour cette anthologie rendant hommage à Stephen King mais qui manque sacrément de diversité et dont la plupart des nouvelles se révèlent décevantes. « L'attraction des flammes » et « Le manuel du gardien » viennent heureusement sauver la mise, mais cela reste trop peu pour un ouvrage qui comporte douze nouvelles.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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En conclusion, malheureusement, je n'ai pas du tout accroché à cette anthologie dédiée à l'oeuvre de Stephen King. La majorité des textes m'a déçue en raison de leur manque de développement, du fait que certaines aient été peu en rapport avec la thématique générale du recueil, leur aspect un peu trop bizarre voire glauque et le manque de représentations (les femmes jouent souvent un rôle mineur et subissent des violences de la part des hommes). Toutefois, trois textes se démarquent et possèdent des qualités littéraires indéniables même si pour deux d'entre eux, ils ne correspondent pas à mes goûts. Leur univers est développé et ils mettent en avant des sujets importants comme l'entraide et la dénonciation du harcèlement scolaire. Bref, il ne vous reste plus qu'à vous faire votre propre idée maintenant!

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Ce livre est un recueil de douze nouvelles de différents auteurs tels que Stephen King, Jack Ketchum, Clive Barker, Richard Chizmar, etc... mais c'est surtout un énorme flop pour moi. Je n'ai vraiment pas aimé ce bouquin. le niveau des nouvelles est vraiment inégal et même si il contient ma préférée de Poe (à savoir le Coeur Révélateur) et que j'ai bien aimé la deuxième nouvelle du livre qui s'appelle le Réseau, ça n'a pas du tout suffit à relever le niveau. Dans le prologue on nous explique que les auteurs ont été contactés pour confier une nouvelle inédite à la personne qui a mis en place ce recueil et malheureusement j'ai eu l'impression d'avoir affaire aux fonds de tiroirs. J'ai été hypée par tous ces noms que j'aime habituellement lire et finalement ce livre m'a fait réaliser que même les meilleurs ne sont pas parfaits.
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Je lis peu de nouvelles mais ce qui est certain c'est que cette anthologie ne m'a pas du tout convaincue. J'ai peiné à arriver au bout et j'en ressors perplexe. J'attendais du fantastique, de l'épouvante, mais la plupart des nouvelles sont sans saveur et peu originales, je me suis ennuyée. Ma préférée est la dernière et la plus longue de John Ajvide Lindqvist (thèmes jeu de rôle et Lovecraft) et celle d'Edgar Allan Poe.
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