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Invincible tome 8 sur 25
EAN : 9782756032511
144 pages
Delcourt (05/12/2012)
4.22/5   23 notes
Résumé :
Mark Grayson ne sait plus où donner de la tête. Après avoir pris la suite de son père comme agent infiltré chez les humains, il doit faire face au flot de questions posées par Allen l'alien, champion du Haut Conseil de la Coalition des Planète, revenu spécifiquement pour lui soutirer des informations. Les Viltrumites débarquent également sur Terre pour constater ses progrès... L'heure de vérité a sonné.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Invincible, tome 7 : Mars attaque ! (épisodes 36 à 41) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 42 à 47, initialement parus en 2007, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Ryan Ottley, mis en couleurs par Bill Crabtree.

Invincible est assis sur un tas de caillou sur la surface de Lune, alors que des astronautes américains travaillent dans une base lunaire. Cecil Stedman l'a missionné pour assurer leur évacuation en cas de problème. En attendant, Mark Grayson s'ennuie ferme car il n'a rien à faire. Dans la base, l'un des militaires critique Invincible, mettant en cause sa réelle allégeance, estimant que le gouvernent des États-Unis a conclu un accord secret avec Omni-Man, refusant de lui accorder sa confiance. Son collègue est plus mesuré que lui. La conversation prend fin quand la commandante explique qu'Invincible l'a sauvée lors de la mission sur Mars, et qu'il a son entière confiance. La rêverie de Grayson est interrompue quand Stedman lui indique dans l'oreillette qu'il doit revenir sur Terre séance tenante pour mettre fin à la destruction causée par Giant dans une grande métropole. Sur place, il se retrouve face à un individu à la peau rouge de la taille d'un immeuble d'une quinzaine d'étages, qui déclare qu'il veut devenir le président des États-Unis. Les Gardiens du Globe arrivent sur ces entrefaites : Immortal, Black Samson (Markus Grimshaw), Robot (Rudy Conners), et Monster Girl (Amanda). Un nouvel appel de Cecil Stedman et Invincible repart dans l'espace pour aller chercher les astronautes, alors que les Gardiens du Globe s'occupent de Giant.

De retour sur Terre, Invincible va rendre compte à Cecil Stedman, dans les locaux de l'Agence de Défense Globale (Global Defense Agency) située dans le bâtiment du Pentagone. Stedman lui confirme que Giant était un peu différent dans son comportement, car il s'agit en fait d'un enfant de 8 ans. Puis Invincible donne une conférence de presse et répond aux questions des journalistes pour les rassurer sur ses positions. Il regagne ensuite sa chambre d'étudiant où il se replonge dans la lecture des romans écrits par son père. William Clockwell arrive à son tour dans la chambre qu'ils partagent et ils parlent ensemble du manque d'assiduité de Mark au cours et de ses résultats catastrophiques, Mark finissant par se demander s'il est bien utile qu'il continue à aller à l'université. Peu de temps après il se retrouve à combattre Octoboss dont il se moque pour la mauvaise maîtrise de la langue anglaise. Octoboss réplique qu'il ne se débrouille pas si mal pour une créature venant d'une autre dimension et ayant fait l'effort d'apprendre l'anglais. Enfin Mark Grayson va rendre visite à sa mère Debbie Grayson et à son petit frère Oliver qui lui a préparé une drôle de surprise.

C'est reparti pour un tour : combat contre des supercriminels, vie amoureuse compliquée, vie scolaire en chute libre, héritage paternel impossible à porter. Kirkman et Ottley n'ont pas leur pareil pour sortir des supercriminels improbables et peu sérieux : un enfant de 8 ans devenu géant et faisant une colère, une pieuvre anthropoïde en provenance d'une autre dimension (Octoboss apparu la première fois le numéro 25), une nouvelle représentante (Anissa) des viltrumites (la race dont est originaire le père de Mark), Fightmaster & Drop Kick (2 maîtres des arts martiaux), et le retour de Magmaniac et Tether Tyrant (apparus pour la première fois dans l'épisode 19). Comme dans le tome précédent, le lecteur éprouve l'impression que les auteurs se situent plus dans la parodie affectueuse pour ces ennemis que dans le premier degré. Bill Crabtree continue d'utiliser des tons majoritairement clairs, conservant ainsi l'apparence tout public, et le ton sympathique de la narration. Cette approche se combine avec des dessins également tout public, s'inscrivant dans un registre parfois sciemment naïf. Ryan Ottley ne fait aucun effort pour essayer de rendre Giant plausible : c'est juste un cyclope géant à la peau rouge, avec un étrange pantalon de cuir et des gants en métal, un méchant d'opérette. Octoboss s'inscrit dans le même registre avec sa têtes pourvues de 8 tentacules, et ses mains également composées chacune de 6 tentacules. Il n'hésite pas doter Anissa d'une imposante poitrine, reprenant ainsi les codes visuels propres aux superhéros pour adolescents mâles. Fightmaster et Drop Kick ont des costumes très génériques vaguement évocateurs d'une tenue d'art martial. le lecteur sent bien que les auteurs ne prennent pas ces ennemis au sérieux. En y repensant, il est possible de voir un commentaire très clair dans le fait que Giant ait 8 ans : seul un enfant de 8 ans peut croire un instant pouvoir conquérir le monde et en devenir le président en détruisant tout sur son passage.

Les auteurs montrent une autre forme d'affection concernant les principaux personnages, étant plus investis sur le plan émotionnel. le lecteur retrouve avec plaisir Mark Grayson, curieux de savoir comment ça va se passer avec sa mère, avec sa copine, avec son petit frère, avec ses études, avec son superviseur au sein de l'agence gouvernementale pour la défense globale. Par exemple, au vu de la tournure qu'a pris sa relation avec Amber Bennett, il ne fait pas un pli qu'il va pouvoir conclure avec Eve. La présence d'Oliver semble avoir permis à Debbie Grayson de retrouver une forme de stabilité psychologique et affective. Tout baigne. Là encore, le lecteur constate que Robert Kirkman se joue de lui avec une facétie moqueuse, bien aidé par les visages si expressifs. S'il n'y est pas sensible dès le début, le lecteur s'en aperçoit forcément avec le dessin occupant les deux tiers de la dernière page de l'épisode 43. Eve pointe le doigt vers le lecteur (l'endroit où se trouve Mark Grayson) dans une légère contreplongée, en sortant une phrase mélodramatique, un peu provocatrice qui génère un sourire immédiat (et qui rappelle aussi MJ Watson). Cela n'empêche pas qu'il revienne à un registre plus naturaliste pour la discussion qui s'en suit au début de l'épisode 44, avec une justesse des expressions de visage qui génère une empathie irrépressible chez le lecteur, qu'il ait l'âge des personnages, ou pas. Il est tout aussi sensible à l'expression de mélancolie qui se lit sur le visage de Mark, à plusieurs reprises pour des raisons différentes. Par exemple, il est confronté au fait que son activité de superhéros ne lui permet pas de consacrer assez de temps à ses études, loin de là.

Ottley et Kikrman donnent parfois l'impression de se contenter d'utiliser les clichés des comédies de situation, avec un plaisir réel, mais aussi ce que cela suppose de prévisibilité. Suite au décès de sa femme, Immortal se passe les nerfs sur le premier ennemi venu, en se jetant de toutes ses forces dans la bataille. À peine quitté par sa précédente copine, Mark Grayson se jette dans les bras de la suivante. Bien évidemment, à chaque fois, Kirkman fait bifurquer son récit vers un autre déroulement, débarrassé de cliché. Finalement Immortal n'est pas si inébranlable que ça. Finalement Mark peut se retrouver dans la situation qu'on espère, et elle peut tourner très différemment de ce qu'il avait prévu. le scénariste sait donc jouer sur les clichés, pour faire croire au lecteur qu'il est capable d'anticiper ce qui va se passer, et le détromper rapidement. D'une certaine manière, il se moque des conventions romantiques comme il se moque des motivations de supercriminels, et les met en oeuvre pour mieux montrer ce qu'elles ont de simpliste, et de naïf. Ce faisant, ses personnages acquièrent une réelle complexité.

L'épaisseur des personnages augmente la saveur de chaque scène, car le lecteur sait que les auteurs maîtrisent les codes narratifs de la comédie dramatique et que leur propos ne se limite pas à en jouer, ou à s'en moquer. Quand il voit William Clockwell ayant revêtu le haut du costume d'Invincible pour jouer à être le superhéros dans sa chambre, il commence par sourire, d'autant plus que William est surpris en pleine gesticulation par Mark. Ensuite, il se dit que Kirkman a placé cette scène-là pour le faire le coup du copain qui essaye de récupérer des superpouvoirs en se compromettant avec un supercriminel, pour pouvoir être lui aussi un superhéros. Enfin, il se souvient des scènes précédentes et il sait que cette scène débouchera sûrement sur quelque chose, mais pas un cliché. Il perçoit pleinement que Robert Kirkman est un auteur à part entière, maîtrisant parfaitement les conventions de genre, les utilisant avec une rouerie assumée, et faisant apparaître que la vie réelle ne se réduit jamais à une collection de clichés, de comportements prédéfinis.

Il ne faut pas se leurrer : indépendamment de toutes ces qualités bien réelles, le lecteur revient d'abord pour l'intrigue aussi accrocheuse que divertissante. Que va-t-il advenir d'Oliver ? Qu'augure le retour d'Allen l'alien sur Terre ? Mark a-t-il raison de tout lui raconter en toute confiance ? Oups, une autre ambassadrice de Viltrum sur Terre ? Pourquoi April Howsam n'apparaît-elle que le temps d'une page ? D'ailleurs, aurait-elle changé de coiffure ? Mises à part ces 2 dernières questions relevant d'une étrange fixation du lecteur pour la nounou, les autres attestent du fait que le scénariste n'a pas pour objectif de faire traîner son récit en longueur et qu'il le poursuit dans chaque épisode, la menace des viltrumites étant toujours aussi prégnante. Ajoutée à toutes les autres qualités, l'intrigue achève de faire de cette série un indispensable.
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Avec ce 8eme tome, c'est l'occasion de lancer de nouveaux thèmes, de rebooster certaines intrigues qui commençaient à trop s'étaler avec les modifications de quelques personnages. On va commencer à s'intéresser au petit frère d'Invincible qui apporte un vent de fraicheur sur la série. L'intérêt de tout cela est bien évidemment de relancer l'intrigue Viltrumite, de voir Ovni-Man sous un jour nouveau, car malgré tout ce qui se passe sur Terre, le fil conducteur de la série, reste l'intrigue du peuple Viltrumien.

Comme d'habitude Robert Kirkman, continue de tisser sa large toile scénaristique, et même s'il répond à quelques questions, il en relance aussitôt de nouvelles. On a comme toujours envie de lire le tome suivant pour voir les nouvelles surprises qu'il va nous réserver.
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Ce huitième tome d'”Invincible” poursuit les aventures de Mark Grayson, alias Invincible, qui a de plus en plus de mal à combiner sa vie d'étudiant, ses relations amoureuses et son job de super-héros.

Si sa relation avec Amber avait déjà fait les frais de cette vie surchargée, ce sont ses prestations à la fac qui souffrent cette fois de son activité parallèle de super-héros. Ajoutez à cela une nouvelle menace Viltrumite qui pointe le bout du nez, les pouvoirs de son demi-frère qui apparaissent, les avances d'Atomic Eve, sa collègue super-héroïne, ainsi qu'une mère qui se lance dans une nouvelle relation et vous comprendrez que la vie de super-héros n'est pas vraiment de tout repos.

Si les bons récits dédiés à Superman ne courent pas les rues, notamment à cause de l'invincibilité du personnage, Robert Kirkman démontre qu'il est possible de proposer une excellente saga ayant pour personnage principal un héros aux pouvoirs similaires. Invisible n'est pas juste un super-héros qui se contente de sauver le monde, mais également un adolescent confronté à des problèmes beaucoup plus personnels. Tout comme dans Walking Dead, Robert Kirkman démontre sa capacité à construire des relations humaines et à développer la psychologie de ses personnages.

Action, humour, rebondissements et romance sont donc à nouveau au rendez-vous de ce tome dynamique et divertissant. Cela fait plusieurs tomes que l'auteur parvient à développer une multitude d'intrigues qui avancent en parallèle au sein d'un tout particulièrement cohérent. Ce huitième volet a néanmoins plutôt des allures de tome de transition et semble vouloir préparer quelques solides pistes pour la suite.

Visuellement, le style cartoony de Ryan Ottley continue de faire des merveilles. Son dessin très dynamique insuffle également beaucoup de rythme au récit.

Si vous avez eu votre dose de super-héros DC et Marvel, essayez donc celui-ci !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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chaque nouvel album est un bonheur
Alors que je trouve Superman très ennuyeux à cause de son invincibilité, j'adore Invincible qui en est pourtant un reflet modernisé avec le même type de pouvoirs.

La qualité du dessin, l'ingéniosité du scénario bourré de clins d'oeils amusants et de rebondissements, la multitude de personnages secondaires qui gravitent autour du personnage principal sans lui faire de l'ombre, font de cette série une constante surprise.
Tout est réinventé à chaque instant, non que les situations soient totalement inédités, elles revisistent souvent des classiques des aventures de super héros, mais l'humour, la dynamique propre au personnage en font quelque chose de très frais et de très vivant. C'est comme un nouveau chef cuistot qui revisite des recettes ultra connues, mais les aère, les rend digeste, les sublime.

Ce 8ème épisode relance un certain nombre de thèmes nouveaux, revigore des intrigues précédentes avec des éléments de contexte supplémentaires, notamment la dimension cosmique qui reprend de l'élan avec la menace vitruvienne qui se précise et le rôle du père qui redevient à nouveau ambigu.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un membre de l’ordre ne peut laisser l’employé d’un autre membre se faire arrêter par son gouvernement. Telles sont les règles.
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