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EAN : 9782720215544
300 pages
Fayard/Pauvert (10/01/2018)
3.58/5   6 notes
Résumé :
Après avoir commis « la seule faute impardonnable du début du XXIe siècle » – exprimer publiquement une opinion impopulaire –, Adeline, célèbre illustratrice de bande dessinée, devient la cible d’attaques haineuses sur les réseaux sociaux. Ellen, une jeune femme de vingt-deux ans sans histoires, subit le même sort lorsque des photos de ses ébats sexuels avec son petit ami du lycée se propagent de manière virale sur la toile. Dans le San Francisco de 2013, elles ont<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
A l'heure des nouvelles technologies et de l'invasion des réseaux dans nos quotidiens, ce livre m'avait directement attirée par son titre accrocheur et sa couverture originale. Quand on lit la quatrième de couverture, on se rend compte que ce livre est chaque jour encore plus dans l'air du temps. En effet, au fil des jours, on peut se rendre compte de notre attachement, voire pour certains de leur addiction, à Twitter, Facebook, Instagram et tous les autres…

Heureusement pour moi, malgré mon activité de blogueuse littéraire passionnée et les très bons échanges que j'y ai avec d'autres amoureux des livres comme moi, je n'en suis pas au point d'en être addicte et d'y être à tout heure du jour et de la nuit. Vous-mêmes avez bien dû vous rendre compte que parfois, j'en disparaissais quelque temps pour mieux y revenir.

Dans cette histoire de Jarett Kobek, ce qui est encore plus troublant est l'exemple de Adeline, illustratrice de bandes dessinées dont les propos ont été filmés lors d'une conférence. Chaque jour, on se rend compte qu'avec nos smartphones et autres objets connectés, chaque instant de la vie peut être saisi par un objectif et ensuite, largement diffusé par les réseaux sociaux mais aussi par les plateformes vidéos comme Youtube. Aujourd'hui, en date du 11 juin, vous, comme moi, penserez directement à la vidéo de l'arrestation de George Floyd. le gros soucis avec ça, c'est que cela peut complètement briser des vies ou des carrières lorsque les propos ou les images sont déformés pour calquer au mieux avec les sentiments de la personne qui a filmé. Et ça, c'est dangereux!

J'ai apprécié la prise à partie de l'auteur vis-à-vis d'Internet et ses dérives. Jarett Kobek prend position de manière franche et directe. Cela ne peut que nous pousser à notre propre réflexion quant à notre propre rapport.

Le souci dans ma lecture a été le style et la forme adoptés par l'auteur. Cela devenait très fluctuant et j'en perdais mon latin. Je finissais par ne plus trouver ni queue ni tête au discours de l'auteur. Cela peut s'avérer ardu à suivre quant aux idées qu'il a voulu développer. Surtout que des longueurs s'ajoutent à cela.. . le fait de communiquer des exemples est honorable mais ils sont tellement nombreux que c'est difficilement vérifiable.

Ce livre plaira certainement à beaucoup de personnes. Tout ceci n'est que mon humble avis personnel. Je ne peux que vous conseiller à vous le procurer et à vous en faire le vôtre.

REMARQUE : Je remercie Netgalley et l'éditeur pour ce livre. Depuis ce mois de juin, je me relance doucement sur cette plate-forme (pour des raisons diverses, je m'en étais quelque peu écartée). Même si le livre est sorti depuis quelque temps, par respect pour les éditeurs, je chroniquerai bien entendu les livres que j'ai eu la chance de recevoir.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Grâce à Netgalley et aux éditions Fayard que je remercie vivement, j'ai pu découvrir le livre de Jarett KOBEK, ‘Je hais Internet !' (Fayard, 10 janvier 2018)
Véritable uppercut envoyé à la face d'Internet, le livre de Jarett KOBEK est à la fois jubilatoire et fastidieux !
Jubilatoire, parce que l'auteur s'éloigne du politiquement correct habituellement distillé à propos de la Toile par les penseurs, philosophe, anthropologues et autres sages qui savent tourner leurs phrases pour charger et décharger ceux qu'ils prétendent observer, disséquer et juger - pardon, observer - en tant que chercheurs ‘es humanité' !
A l'inverse, Jarett KOBEK ne manque pas de nous le rappeler, beaucoup d'utilisateurs de la Toile ont un vocabulaire et une syntaxe disponibles aussi faibles qu'est grande leurs certitudes d'avoir raison lorsqu'ils se prononcent à propos de tout et de rien, le plus souvent dans la mauvaise foi, l'injure, la calomnie mais la conviction d'exercer, enfin, leur droit à la parole !
Kobek ne se distingue pas par sa prudence. le clou, il l'enfonce, parfois sans beaucoup de discernements mais toujours avec l'élégance d'une mauvaise écriture qui donne naissance à un mauvais roman qui mélange tout et ne construit rien. Ce n'est pas vraiment moi qui le dit, c'est l'auteur lui-même qui revendique cette écriture digressive et l'appellation ‘mauvais roman' ! En fait, collant à son sujet, il écrit comme sur la Toile, pour le meilleur, le pire et parfois aussi le rire !
Jubilatoire aussi tant ce qu'il dit pousse le lecteur à l'arrêt, la réflexion, la prise de conscience, voire même la culpabilité.
Fastidieuse, la lecture l'est par la structure du récit ou son manque, par l'explosion de références impossibles à vérifier qui confine parfois le discours dans un délayage de détails propre à perdre le lecteur.
De plus, maniant parfaitement les codes de l'écriture sur la Toile, l'auteur use et abuse de ceux-ci et, revers de la médaille, énerve parfois le lecteur qui voudrait un débit régulier, fluide, centré sur la question traitée et, tant que faire se peut, une écriture respectant les standards d'une communication entre ‘lettrés'.
Mais, peu à peu, le lecteur tient un fil, celui qui permet de suivre Adeline, femme d'âge mûr, bardées d'expériences de vie, à la fois, professionnelles dans l'illustration de bandes dessinées, sexuelles et mondaines dans sa vie qu'elle pense privée. Et puis -Mais Dieu, à son âge, est-ce possible ? - elle commet l'énorme faute de se lâcher en public, face à un groupe d'étudiants. Elle tient des propos qui ne vont pas dans le sens de la pensée unique. Elle dit ce qu'elle pense vraiment ! le dit, capté puis catapulté sur Internet par un jeunot ne pensant même pas à mal, va changersa vie… Pas besoin d'en dire plus, au lecteur à découvrir le comment.
Quant au pourquoi ? L'auteur tient là son prétexte pour démonter les mécanismes d'Internet, des réseaux sociaux, Facebook, Tweeter (mention spéciale à la mise à plat de cette ‘Trumphabitude‘), Instagram et autres moyens de faire croire aux individus qu'Internet est une avancée humaine extraordinaire. Que depuis elle, le véritable droit à la parole, à la libre expression a fait un bond en avant et qu'il faut remercier la vie d'être de ce temps plutôt que de celui d'avant !
Tout y passe, l'exploitation des auteurs prestataires de services au service d'entreprises pour lesquelles ils créent du contenu sans en avoir la juste rémunération ou en garder la propriété. Les mécanismes de publication sur Internet qui privent l'individu de toute individualité et qui le poussent à rentrer dans le rang d'une masse non-critique pour un like qui donne l'impression d'exister. La crise des subprimes. L'invention du prix Nobel de littérature par la C.I.A. Marvel, Disney. Les sportifs de haut niveau résumés à des porteurs de maillots ‘Hommes-sandwiches' destinés à faire du fric pour ceux qui les sponsorisent, les possèdent. Tout, selon Jarett KOBEK n'existe que pour une seule double finalité : La publicité qui génère de l'argent, toujours plus d'argent, pour ceux qui tirent les ficelles et, de l'autre côté, la négation même de l'individu et de son besoin d'exister pour lui et non par et pour Internet.
Une mention spéciale pour la couverture qui, reprend pour communication symbolique l'inverse du like que d'aucuns attribuent un peu vite à Internet. Il est bon de se rappeler le temps où, à Rome, l'empereur masquait son impuissance à gouverner en dotant le petit peuple de pains et de jeux. Il allait même jusqu'à faire croire à ces petits qu'ils avaient le droit de réclamer la mise à mort des gladiateurs. Et quand bien même, le peuple ‘likait' le combattant, la vie de ce dernier, le plus souvent, n'était sauvée que jusqu'au faux pas suivant. On devrait ne pas l'oublier lorsqu'on reçoit un ‘like', l'inverse peut toujours suivre !

Lien : http://frconstant.canalblog...
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Je hais Internet est un roman reçu en avant première par net galley et les éditions Fayard (Pauvert), que je remercie même si là ce fût pour moi une déception !
je n'ai pas du tout apprécié cet ouvrage, j'avoue, je suis passée un peu à coté !
Ce qui m'a dérangé, c'est le style. C'est écrit de façon hachée, on dirait plus un ensemble d'articles de journaux qu'un roman. J'ai trouvé ça chiant à lire !
Je trouvais ça tentant que Jarett Kobek pose un regard satirique sur une société hyper-connectée, tout acquise au virtuel, intrusive. Certes, dans ce roman il y a de l'humour noir, certains passages sont réussis mais dans l'ensemble je n'ai pas accroché au style trop journalistique pour moi. J'ai l'habitude de lire des journaux mais lire un roman écrit ainsi m'a pesé.
Je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire, aux personnages, en fait rien ne m'a plu et ce de la première à la dernière page ! Et c'est long dans ces cas là car j'ai quand même mis presque un mois à le lire entièrement.
Je mets deux étoiles, pas plus.
A voir si vous souhaitez le lire ou pas, ce n'est pas un mauvais roman mais je n'ai pas accroché au style d'écriture, tout simplement :)
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Dans "Je hais Internet", Jarett Kobek nous livre une critique acerbe et mordante de notre ère numérique. le roman se présente dans un mélange de jubilation et de frustration.

Kobek s'écarte radicalement de l'analyse académique habituelle sur Internet. Il brosse le portrait d'une société où les utilisateurs, armés d'un vocabulaire souvent limité mais d'une confiance absolue dans leurs opinions, exercent leur "droit à la parole" dans un mélange de mauvaise foi et de conviction, souvent sans discernement.
Kobek lui-même revendique cette approche digressive, embrassant l'étiquette de "mauvais roman" pour mieux coller à son sujet. Il écrit comme on tweete, pour le meilleur et pour le pire, oscillant entre le grotesque et l'hilarant.

"Je hais Internet" dénonce la superficialité des interactions en ligne, la marchandisation de la culture, et la perte d'authenticité dans un monde où tout est réduit à de la publicité et du profit. Ce livre est un manifeste furieux contre les effets déshumanisants d'une technologie omniprésente, rappelant comme l'a dit une autre critique lue sur Babelio, les jeux du cirque de l'ancienne Rome, où le peuple était distrait et manipulé, non pas pour son bien mais pour celui des puissants.

En définitive, "Je hais Internet" de Jarett Kobek est un livre provocateur et impitoyable. Il force régulièrement le lecteur à s'arrêter, à réfléchir et à remettre en question le rôle d'Internet dans notre société.
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critiques presse (1)
Actualitte
02 mars 2018
Originellement autopublié, ce premier roman est parfois complexe – disons méandreux –, mais rarement obscur. Limpide, il méprise fondamentalement la Silicon Valley et ce qu’elle nous a vomi de technologie dans les mains.
Lire la critique sur le site : Actualitte

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Jarett Kobek hait internet
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