Après une présentation de la civilisation et de la géographie chinoises, les chapitres s'articulent autour de trois thèmes : l'archéologie et les arts funéraires, les arts sacrés, et les arts de la vie.
La conclusion évoque les liens historiques entre la Chine et l'Europe.
Les textes sont simples à comprendre et plutôt synthétiques.
L'ouvrage est enrichi par une iconographie abondante et pertinente : photos, schémas, tableaux, cartes... Ainsi qu'une frise chronologique qui mériterait bien d'être améliorée.
Un glossaire permet une bonne compréhension des termes et noms cités.
Idéal pour une première approche de l'histoire des arts chinois, c'est un livre clair, concis et bien structuré.
Commenter  J’apprécie         140
Rien, hormis une appellation générique, ne distingue un temple ou un monastère bouddhiste et taoïste; il en est de même des sanctuaires de la religion populaire ou de la religion officielle de l'empire. Les bâtiments religieux eux-mêmes ne se distinguent en rien des bâtiments civils, ni les édifices officiels des privés. Toutes les constructions obéissent à de très anciennes lois qui accordaient l'ordre terrestre des hommes aux grands rythmes célestes. L'architecture repose sur des règles inspirées de l'image du monde que se faisaient les anciens Chinois; la plus importante était celle de la tortue au plastron ventral carré comme la terre et aux quatre pattes qui soutenaient une carapace ronde comme le ciel. Avec le ciel conçu comme rond et la terre comme carrée, l'espace fut imaginé sous forme de carrés encastrés, marqués chacun par quatre portes aux quatre orients et centres de convergence des influences cosmiques. On aboutit ainsi à une image géométrique du monde que l'architecture conserva avec ses principes essentiels, ses tendances à l'horizontalité, à l'orientation et à la symétrie qui répondaient à l'alternance des principes yin et yang et des Cinq Éléments.
(LES ARTS SACRES - Taoïsme, religion impériale et populaire - Les temples et sanctuaires, p.46)