La chambre des murmures

l’intelligence ne suffit pas, qu’il faut également avoir de la chance. Or la chance est aveugle, tout le monde le sait. Elle peut faire échouer le plan le mieux fourbi.

À défaut d’avoir gagné de l’argent, peut-être avaient-ils appris une leçon.

Shakespeare qui disait : « Ô quels troubles l’homme dissimule-t-il en lui-même, bien qu’il ait l’apparence d’un ange ! »

ne pas juger les individus avant de les avoir rencontrés

Le soleil du matin projetait des ombres dorées et mauves à travers les arbres, et un silence digne des champs de blé de l’Iowa enveloppa un quartier habituellement rompu aux appels bruyants de l’argent.

Elle posa sur sa visiteuse un regard à découper une vitre.

ce n’est pas du gâteau d’être veuf.
— C’est toujours mieux que d’être mal accompagné.

Vous y croyez ?
— Si je croyais toutes les idioties que colportent les médias, je ne serais pas journaliste.

Elle rédigea chaque phrase d’une écriture parfaite et les lignes coulèrent de sa main sans interruption.

Le premier choc passé, Lawrence Hannafi n, gêné par
sa nudité, s’empressa d’attraper son peignoir. Il l’enfila prestement, serra la ceinture autour de ses reins et
retrouva un semblant d’assurance.
— Qui êtes-vous ?
— Asseyez-vous, lui ordonna Jane d’une voix décidée
qu’elle avait veillé à ne pas rendre menaçante.
Le journaliste, habitué à ne pas s’en laisser conter,
acheva de se reprendre.
— Comment vous êtes-vous introduite ici ? s’enquit-il.
Vous êtes manifestement entrée par effraction.
— Je suis entrée sans autorisation, plus exactement,
le corrigea-t-elle.
Elle écarta les pans de son manteau de sorte qu’il voie
son arme.
— Asseyez-vous, Hannafi n, insista-t-elle.
Il s’approcha à regret du second fauteuil.
— Sur le lit, précisa-t-elle, peu soucieuse qu’il s’approche d’elle.