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Je me suis précipité pour acheter le Graal. L'intégrale de Notre Mère la Guerre.

Pourquoi le Graal ? Parce que les passionnés de 14-18 en parlent toujours en bien, et que quelqu'un qui connaît ma passion de Victor Hugo me l'a conseillé. Donc je ne savais pas vraiment de quoi ça parlait, mais j'ai pu me l'offrir grâce à la collectivité de ma région (merci !) et je ne l'ai pas regretté.


Ici, on fait face à un lieutenant de gendarmerie, Roland Vialatte. Il faut savoir que j'ai une passion certaine de tout ce qui a trait à la gendarmerie, en plus de me préparer à passer le concours de sous-officier dans deux ans. Un de mes ancêtres était gendarme pendant 14-18… bref, c'est une des rares BDs qui a un gendarme mobilisé comme personnage principal, et un peu de diversité fait du bien !

La BD s'ouvre sur la célèbre chanson de Voltaire des Misérables, et pour cause, Vialatte adore la littérature. D'ailleurs, il est plein de bonne volonté et de patriotisme, mais voilà ; les tranchées, ce n'est pas aussi glorieux que dans les poèmes d'Hugo sur la guerre de 1870 ou la bataille d'Austerlitz.

Des femmes sont mortes dans les tranchées ; pourquoi sont-elles là ? Qui a donné le coup de couteau ? Qui a écrit les lettres laissées sur les corps ? Les soldats sont terrifiés, et bien trop pour avoir les idées suffisamment rationnelles pour aider le lieutenant Vialatte.

Un style de dessin reconnaissable entre mille, un récit très noir qui ne fait qu'écho à la réalité des combats, une haine de l' »hirondelle » réelle, une désillusion constante : la guerre est romancée, la propagande la glorifie, et les Poilus meurent bien trop tôt par la force de l'obus pour révéler la PEUR, celle que relate Chevallier.

C'est un gros coup de coeur pour moi face à ce qui peut être considéré une des références de la bande dessinée de 14-18. On oublie bien vite le prix toujours élevé d'un album de BD lorsqu'on tombe sur des perles comme celle-ci.
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En possession de l'intégrale de cette BD depuis très longtemps, je me suis décidé à plonger dans cet univers de la première guerre. Je n'ai pas été déçu. Immergé dans dans ce récit, je n'ai pas pu m'arrêter. C'est en effet une enquête menée par le lieutenant Vialatte, commencée en 1915, elle prendra fin le jour de l'armistice. Il enquête sur le meurtre de trois femmes, retrouvées mortes avec sur leur cadavre une lettre d'adieu. Tout cela se passe sur le front. C'est dans une confession, sur son lit de mort que le lieutenant nous raconte cette histoire en 1935.
Il règne sur cette BD un souffle puissant, les dessins restituent la violence de cette guerre abominable avec le courage des uns, la lâcheté des autres, les scènes de guerre sont très réalistes. C'est bien écrit, on lit cette BD comme un roman.
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Pour ceux qui apprécient cette période et les petites vignettes, cette histoire est bien menée et riche, très bien documentée. le scénario tient la route jusqu'à l'ultime page, suspense assuré, des bulles aux dialogues vifs, des personnages attachants ou révoltants mais qui font toujours "mouche" et un coup de crayon qui ne m'a pas laissée insensible.

Il y a 4 tomes. J'ai eu la chance d'avoir la version intégrale, préfacée par un historien spécialiste de la guerre de 14 (Nicolas Offenstadt) et d'apprécier le regard aiguisé de cet homme.

Est-ce un témoignage de plus à propos de ce conflit qu'on n'en finit pas d'évoquer ? Non, à mon sens, c'est plus que cela. Des aspects méconnus sont évoqués ici, notamment le rôle des plus jeunes de nos Poilus.

Rien de pesant, juste une belle fiction d'archives (pour reprendre l'expression employée par Nicolas Offenstadt).
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Nous nous trouvons au début de la Première Guerre Mondiale, avec des morts dans les tranchées... Rien d'anormal, c'est la guerre me direz-vous. Sauf que ce ne sont pas des soldats, mais des femmes, qui ont été assassinées. Une lettre, rédigée de la main de l'assassin, a été déposée sur chacun des corps. le lieutenant Roland Vialatte va passer plusieurs mois à résoudre cette enquête où nous allons le suivre. Ainsi, le quotidien des Poilus et l'horreur de la Guerre nous seront exposés, à travers cette intrigue policière.

Cette bande-dessinée est plutôt longue, et elle existe également en tomes séparés, mais c'était une superbe découverte. Déjà, les illustrations de Maël sont absolument formidables, puisqu'elles dépeignent très bien l'univers glauque et sombre dans lequel les personnages évoluent. le scénario est très bien construit, et l'idée d'ajouter une intrigue policière à une bande-dessinée historique était très bonne. Kris nous amène dans une réflexion intéressante.

J'ai tout simplement adoré découvrir ce récit, en connaître un peu plus sur la guerre 14-18 dépeinte d'une façon dont nous n'avons pas l'habitude. Les dessins apportent vraiment un plus à l'histoire, et cette intrigue était captivante !
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11 novembre 2011 au parc Mon Repos à Genève. Tous ce qu'il y a d'institutions officielles sont présentes devant le monument aux morts pour célébrer le devoir du souvenir. Dans ces moments solennels, teintés d'émotions et après tant d'années passées, il est difficile de pouvoir s'imaginer la souffrance et le sacrifice de ces hommes qui ne sont plus. Des discours lyriques et solennels évoquent le devoir, la camaraderie, le dévouement ainsi que l'abnégation de ces soldats, mais passent sous silence toute l'horreur et l'absurdité des combats. Il est vrai que le lieu et le moment ne s'y prêtent guère.

Pour se faire une idée des atrocités de cette guerre que l'on disait la dernière, ce ne sont pas les ouvrages qui manquent. le dernier en date est une série de bd intitulée Notre Mère de la Guerre, scénarisée par Maël et dessinée par Kris. le premier album est sorti en 2009 et la troisième complainte est parue début novembre 2011, soit quelques jours avant la célébration de l'Armistice de 1918.

C'est par le biais du polar que les auteurs ont décidé d'aborder le sujet. En ce début d'année 1915, à quelques semaines d'intervalles, ce sont les corps de trois femmes qui sont découvertes dans les tranchés. Sur chacune d'entres elles, l'assassin a laissé une lettre d'adieu rédigée par ses soins. C'est au lieutenant de gendarmerie Roland Vialatte qu'il incombe de découvrir l'auteur de cette ignominie. Car si l'on peut tuer en masse au nom de la patrie, il n'est pas question que l'on se permette de telles exactions dans le dos des soldats. L'horreur et la barbarie, juste une question de point de vue et de victimes. C'est donc au coeur des tranchées, en première ligne que le lieutenant Vialatte devra se rendre pour mener à bien son enquête. L'idéalisme de la guerre qu'il s'était forgé par le biais des écrits de Victor Hugo et Charles Peguy sera mis à mal avec le réalisme de combats acharnés et sauvages. Interrogatoires de jeunes poilus terrorisés, résignations de sous-officiers écoeurés par ces massacres absurdes, c'est par ces témoignages que le lieutenant Vialatte découvrira le vrai visage de la guerre. Au milieu de cette folie guerrière, parviendra-t-il à identifier le meurtrier qui a de nouveau sévi en assassinant une quatrième jeune femme ?

La délicatesse et la finesse du trait de Maël alliée à la légèreté de ses gouaches transfigurent l'horreur des scènes qui sont dépeintes. Pour s'en convaincre il n'y a qu'à s'attarder sur la couverture du premier album qui reflète le malaise qui se dégage au travers de chaque album. Avec un scénario bien rythmé, Kris nous guide dans les méandres de cette guerre atroce et en décrit toutes les turpitudes et les flétrissures avec des textes aux empreintes lyriques savamment dosées. Une idée de génie d'avoir abordé ce pan tragique de l'histoire par le biais du polar, même si l'idée n'est pas nouvelle. Il fallait cependant oser mettre en scène un sérial killer sévissant dans les tranchées, au coeur même de la barbarie humaine qui souligne l'ambivalence pour un tueur solitaire d'opérer dans une logique de tueries de masse orchestrée par des nations belliqueuses. Qui sont vraiment les monstres ? Cette question sous-jacente, plusieurs personnages du récit se la pose sans pour autant obtenir de réponse. Avec Notre Dame la Guerre, vous découvrirez également un sujet rarement abordé avec ces jeunes délinquants (des meurtriers parfois) extraits des institutions pour mineurs pour « servir » au front, ceci au nom de la France alors qu'ils n'avaient pas 18 ans ...

Qui sont les monstres ? Maël et Kris vous en donnent la réponse avec un récit âpre et prenant, chargé d'émotion qui s'achèvera avec un quatrième album encore à paraître, intitulé Requiem qui clôturera ce long chant plaintif.
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J'ai lu cette BD dans son récit intégrale, car il faut savoir que « Notre mère la guerre » est sortie sous deux formats différents : par tomes et en récit complet.

J'ai été sensible aux dessins empreint d'un réalisme poignant, touchant qui créer une vraie promiscuité avec le lecteur. On a l'impression d'être avec eux au front, on comprend tous ce qu'ils peuvent ressentir, leur peur, leur colère et leur désarroi, mais aussi leur courage !

J'ai aussi aimé la véracité des faits. C'est une bande dessinée Historique, qui a eût recours à des recherches sérieuses. Et quoi de mieux que d'apprendre en lisant ?

Je ne peux que conseiller, à 300%, de lire cet ouvrage !
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Comme "la tranchée", une enquête se déroule dans le cadre de la 1ere guerre mondiale, dans la boue des tranchées et l'horreur des combats. Contrairement à "la tranchée", l'histoire se tientn portée par un dessin dur et evanescent à la fois. Une très belle réussite.
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Série en 4 tomes, Notre Mère la Guerre utilise le conflit en trame de fond pour évoquer une enquête des moins banales. A travers les recherches du gendarme Vialatte, on découvre le front, les conditions de vie des soldats et le dénuement de ces hommes.
En se servant d'éléments véridiques, comme ces jeunes délinquants à qui on proposait d'aller s'engager contre une remise de peine, Kris crée une histoire fictive et totalement prenante.
Durant les 4 années que va durer l'enquête, les destins vont se croiser, les erreurs se multiplier et la guerre va continuer son triste massacre. Comme dans un roman policier, on pourra vivre de nombreux rebondissements jusqu'au dénouement final, inattendu et qui nous aura su nous tenir en haleine.
Magnifiquement servi par les dessins à l'aquarelle de Maël, le récit parvient également à nous plonger dans l'horreur du conflit, au fond des tranchées dans lesquelles les hommes perdent leur humanité et leur raison.
Lien : http://lalydo.com/2014/09/pr..
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Quelle oeuvre d'art, les illustrations de Maël ! Il sait si bien véhiculer l'horreur et l'espoir, il y a une beauté trouble dans son travail, c'est émouvant et très fort.
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