Il y a des livres que l'on referme, et que peu de temps après, quand on le retrouve, on ne sais même plus de quoi ça parlait.
"
Le grand cahier", ce ne sera certainement jamais le cas, car sous son apparence quelconque de roman familial, c'est une histoire qui ne peut en aucun cas laisser indifférent.
Tout se passe pendant la guerre dans une grande et une petite ville, c'est ainsi que l'auteure décrit la situation, sans jamais donner de période ni de lieu.
Une mère confie ses deux petits jumeaux à leur grand-mère, modèle parfait de la grand-mère détestable, car avare, méchante, sale et j'en passe.
Sans s'embourber dans une situation qui pourrait s'avérer catastrophique pour les enfants, ceux-ci vont tout faire pour s'endurcir, s'éduquer et se parer à tout pour survivre dans cet enfer. de là il vont tout connaitre, des personnages de tous bords aux habitudes des plus dépravées, tout y passe.
C'est cruel, morbide, dur, choquant, je n'arrive pas trouver les termes à employer. Pourtant, il ressort de ce roman une histoire puissante morcelée en petits chapitres de trois ou quatre pages maximum, ce qui facilite énormément la lecture.
J'ai trouvé dans ce livre, une histoire, qui malgré sa dureté, exprime beaucoup de tendresse et de bonheur simple, qui font que j'ai beaucoup aimé ce livre et que je vais attaquer dès aujourd'hui "
la preuve", la suite qui fait partie d'une trilogie.
Ce livre est à lire, mais attention aux âmes sensibles...