Il est de ces livres que l'on trouve au fond d'un vieux carton dormant dans la cave ou dans le grenier. Et puis un jour, on le découvre par hasard au milieu d'autres, il attire notre attention, on s'en saisit, on le met bien au chaud dans la bibliothèque, on l'oublie, puis on le redécouvre et on l'ouvre enfin.
Il est de ces trésors que l'on trouve dans des endroits cachés et c'est ce que ce livre a été pour moi.
Lorsque je me suis décidée à lire, enivrée par l'odeur de ce vieux papier, le touché unique de ce grain jaunit par le temps, je n'ai plus pu le lâcher tant les mots et l'histoire m'ont touché.
J'aime les belles histoires d'amour, tourmentées, difficiles qui vous emportent jusqu'à la fin et celle-ci fait partie de mes favorites.
Le personnage de Jane m'a touché tant il est fort et fragile à la fois. Elle qui s'est résolue à ne jamais connaitre l'amour à cause de son physique trop ingrat, voilà que c'est sa voix, magnifique, qui va bouleverser l'un de ses amis et l'en faire tomber éperdument amoureux.
Mais Jane le repousse, certaine que lorsque l'amour s'en ira, il ne verra plus que sa laideur et qu'il finira par la haïr pour ça.
Ils se séparent mais le destin va se charger de réunir ces deux âmes blessées et ils vont avoir l'occasion d'apprendre à se découvrir.
L'histoire se déroule à une époque bien éloignée de la nôtre mais c'est cette petite touche surannée qui donne tout son charme à l'histoire.
Il y a certes de la tristesse dans ce livre mais l'amour domine sans cesse.
Certains trouveront ça trop sirupeux mais pour ma part je raffole de ces histoires à condition qu'elles soient bien écrites et c'est le cas ici.
Je sais que je prendrais plaisir à relire ce livre et il fait sans nul doute partie de mes préférés.
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Depuis que je suis à la retraite, je relis tous mes livres et là, caché tout en haut d'une étagère je découvre ce roman. Je ne me souviens pas l'avoir acheté, ni même l'avoir déjà lu, mais quelle heureuse surprise !
La force des sentiments, la force de cet amour, vous remue et vous laisse pantelante jusqu'à la fin.
Si vous avez l'occasion de le lire, n'hésitez pas !
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Livre trouvé dans un vieux carton et mis dans ma pile à lire depuis des années. Et là un jour de pluie, je m'y suis plongée et j'ai passé un moment très agréable. Bon les réactions des antagonistes sont légèrement surfaites et désuètes, mais l'histoire de fonds reste originale avec un happy end digne de ce genre de roman.
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Personnellement, c'est en vacances, il y a bien longtemps, que je l'ai découvert dans la bibliothèque des livres oubliés de l'hôtel où je séjournais...
A l'époque, j'ai adoré... Surtout le début. C'est sans doute mon préféré de Florence Barclay. J'en ai lu plusieurs, mais je ne possède plus que cet exemplaire ancien-là, jauni et pâli (mauvaise qualité de papier) et la Châtelaine de Shenstone... Qui le suit.
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Un vieux roman acheté d'occasion, au charme un peu désuet. C'est à la fois d'une autre époque mais en même temps plein de fraîcheur et de romantisme. J'ai beaucoup aimé.
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Les années solitaires disparurent à ses regards. La vie eut un but. Il aurait besoin d’elle toujours, et toujours elle se trouverait là pour répondre à son appel. […]
Jane souriait dans la nuit ; dans la profondeur sereine de ses yeux tremblait une intuition nouvelle, et son doux sourire révélait la compréhension ineffable du vrai bonheur de la femme. « Il est mien et je suis sienne. » Son cœur se donnait sans réserve, et ce cœur généreux se dilatait dans la joie de l’offrande. Puis la mère s’éveilla en elle, et elle connut comment la tendresse maternelle se mêle à l’amour de la vraie femme, et combien il est de la nature de l’enfant dans l’homme qui aime, et dans son besoin de celle qui lui est devenue indispensable.
[…] Les tristes années de solitude du passé, les inquiétudes de l’heure présente, la perspective incertaine de l’avenir, tout s’évanouit. Elle naviguait à pleines voiles avec Garth sur un océan enchanté, loin des rives du temps. Car l’amour est éternel ; et la naissance d’un amour vrai libère la créature des servitudes de la chair.
La beauté, après tout, est une chose de surface, dit-il ; je la vois et je l'admire. Je la désire et je la peins. Quand je l'ai peinte, je l'ai faite mienne, et je m'aperçois que je n'y tiens plus. Pendant le temps que je peins le portrait d'une femme, je cherche son âme, je voudrais la révéler sur la toile ; et savez-vous, miss Champion, j'ai découvert une chose : c'est qu'une belle femme n'a pas toujours une belle âme.
- En un instant merveilleux, la femme, l'épouse, la mère en elle se sont révélées à moi, et toute la tendresse, toute la perfection de son âme pure. A cet instant est né un désir d'elle que rien ne pouvait assouvir, que rien n'assouvira jusqu'au jour où je me retrouverai avec elle dans la lumière de la cité d'or; là où il n'y aura plus ni larmes, ni douleur, ni ténèbres...
[...]
Je compris aussitôt que je l'aimais, que je la désirais; je sentis que sa présence illuminait ma journée, que son absence signifiait le froid de la nuit; et chaque jour devint radieux parce qu'elle était là.
Garth s'arrêta un instant. La voix incisive du docteur s'éleva:
-Elle était sans doute belle, jolie, séduisante? [...]
-Je n 'en sais rien, dit-il lentement. Je ne puis la voir comme la voient les yeux des autres. Ma vision d'elle, dans l'instant qui a tout illuminé, a inclus l'esprit, l'âme et le corps. Son âme était si belle, si noble, si féminine, que le corps qui la revêtait en partageait la perfection et me devenait infiniment cher.
En d’autres termes, continua le docteur, quoiqu’elle soit pour vous « l’unique femme », vous n’êtes pas pour elle le « seul homme » ?
- Non, dit Garth avec amertume ; et comme un soupir il ajouta, je ne suis pour elle qu’un enfant.
- Disons plutôt que vous n’avez pas su discerner ce que vous étiez pour elle, et le lui faire comprendre, continua le docteur, sans paraître avoir entendu les derniers mots. C’est qu’il faut du temps et de la patience pour prouver certaines choses à une femme.
Garth se redressa avec une expression de surprise.
- Pensez-vous vraiment ce que vous dites ?
- Absolument, répliqua le docteur avec assurance. Chez l’homme, la révélation de la femme unique est foudroyante ; chez elle au contraire, la conviction réciproque ne se fait que graduellement, comme le lever du jour.